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Alain Gnaedig (Traducteur)
EAN : 9782070131396
208 pages
Gallimard (10/03/2011)
3.87/5   32 notes
Résumé :
Le 7 décembre 1939, lorsque les troupes finlandaises incendient la ville de Suomussalmi, afin qu'elle ne tombe pas entre les mains de l'Armée rouge, Timmo Vatanen refuse l'évacuation. Lui, le bûcheron considéré par presque tous comme l'idiot du village, va raconter l'histoire de sa survie, avec d'autres laissés-pour-compte finlandais et russes, des "hommes qui ne valent rien".
Les bûcherons est une histoire de liberté, de responsabilité morale face à un choix... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman humaniste raconte l'histoire d'un finlandais qui sauve d'autres hommes durant la "guerre d'hiver", peu importe leur nationalité, ce sont des laissés pour compte, russes ou finlandais.
Il décide tout d'abord de demeurer dans sa bourgade natale, incendiée par ses compatriotes pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi russe.
Quand celui-ci arrive, à l'aide d'un interprète, il prend la tête d'une équipe de bûcherons, ou du moins il essaye d'apprendre ce travail à ces pauvres êtres transis.
On le voit résister à la torture et suivre obstinément ce qu'il pense être son devoir.
Toute sa vie, d'ailleurs, celui que les gens considèrent comme l'idiot du village va empêcher les autres de mourir de froid, grâce à son bois.
Le langage est simple, on dirait que cet humble héros raconte lui-même son histoire.
J'ai moins compris le passage avant la fin de l'histoire qui pourrait suggérer que ce n'était qu'un rêve, le fruit de son imagination. Je pense plutôt que personne n'a voulu le croire, en l'absence des témoins russes, morts ou partis vers d'autres cieux, à l'Est ou à l'Ouest.
Ce livre m'a permis aussi de me documenter sur cet guerre d'hiver entre les finlandais et les russes, avant la 2nde guerre mondiale, et dont je ne me souvenais absolument pas. Aucun de ces deux peuples n'est sorti gagnant ni indemne et l'attention du monde a bien vite été détournée par d'autres combats.
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7 décembre 1939, la ville de Suomussalmi, en Finlande, a été incendiée après que les quatre mille habitants ont été évacués sauf Timmo qui a refusé de partir.
Après le départ des habitants ce sont les soldats finlandais qui ont bouté le feu afin que l'armée russe qui progresse ne découvre que des ruines.
A l'arrivée des soldats, Timmo se déclare l'idiot du village et curieusement, il va survivre à cette guerre. L'histoire du bûcheron Timmo, contée par Roy Jacobsen, révèle les sentiments beaux et forts d'un homme simple pour qui Finlandais ou Russes sont avant tout des êtres humains.
A lire !
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C'est l'histoire d'une homme, un peu simple d'esprit, qui, à l'orée de cette nuit de la Guerre d'hiver, décide de ne pas quitter son village, malgré la menace, et tente de sauver ce qui peut être sauvé... Un homme ordinaire, avec un destin extraordinaire... qui sauvera une poignée de laisser pour compte, des marginaux, au delà de la race, de l'âge, de la fonction sociale... Une belle histoire de résilience, de courage, de vie...
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1939, les armées russes envahissent la Finlande. Un village évacué par ses habitant-e-s, des maisons détruites, brûlées et un homme qui ne veut pas partir de son lieu.

Une histoire de bûcherons « Quand les bûcherons se sont réveillés, je leur ai donné la nourriture disponible, de la bouillie de gruau, de la confiture, du lard, un peu de pain », de guerre « Une foule d'hommes qui courent, marchent, en camion, à cheval, des étrangers, des silhouettes en noir et leurs machines qui ont brisé le silence et rempli la ville d'odeurs et de bruits qui n'y ont jamais existé, des milliers de silhouettes étrangères qui ont toutes quelque chose de bizarre et d'incertain, comme si elles avaient émergé du sol et ne supportaient pas la lumière du jour », de froid, de grand froid et de fuite « Mais pas pour le moment, pour l'instant nous étions arrivés, nous étions parvenus aussi loin qu'il était possibles à des hommes comme nous, qui ne valent rien ».

Mais les être humains ne sont pas des êtres séparables seulement par des frontières, des langues et la guerre. le vide d'un village n'est jamais totalement vide « Et puis, j'ai fait deux découvertes : premièrement, tous les êtres vivants n'avaient pas déserté la ville, il restait les chats, j'en ai vu certains de mes yeux, quant aux autres, j'ai vu seulement leurs traces, il y en avait toujours plus qui zébraient la neige, telle une farine d'un blanc étincelant saupoudrée sur toute cette noirceur ».

Le froid, la neige, la glace, la guerre, les incompréhensions et les refus. La fuite et encore le froid. le travail et la propreté aussi.

Refuser c'est aussi ne pas accepter la vaine autorité, et l'absurdité de situations « Tant que le fait de mourir ou de rester en vie ne me devenait pas complètement indifférent, je ne distinguais plus l'un de l'autre, et tant que je parvenais à survivre à ces premiers jours de labeur sans sommeil, je m'en sortais, et cela m'a donné une forme nouvelle de sérénité. »

Les mots, les phrases de l'auteur soulignent ce froid qui tue, ce froid qui exige tant de mouvements, les aberrations du terme « ennemi », les hommes ensembles, semblables et différents, mesquins. Mais aussi la liberté, la survie et toujours le choix. L'instant figé ne peut masquer le temps…

Et puis des années plus tard, les souvenirs, les rêveries, les interrogations « Cette nuit du 26 mars 1967, la guerre était terminée. »
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Lieu : Suomussalmi, en plein milieu de la Finlande mais à quelques kilomètres de la frontière russe. La Suède et la Norvège sont loin, très loin.
Lonkkaniem, semble par contre ne pas exister.... paradis inateignable .... le lieu de repos éternel ?
Un auteur norvégien se penche sur l'histoire compliquée de la Finlande au milieu du XXe siècle.
Bien sûr il y a un rappel historique, bien sûr que l'Histoire de cette période éclaire les évènements et nous plongent dans un drame humain où l'horreur côtoie le grand froid, je dis bien le grand froid, imaginez un travail dans la nature par moins quarante degrés, estomac presque vide et le but ... est de survivre !
Bien sûr il y a une histoire d'hommes, de rencontres non désirées subies,
Bien sûr il y a des affrontements entre deux peuples, les russes et les finlandais ou plutôt l'affrontement de représentants de ces deux régimes qui se battent juste pour survivre les uns avec ou contre les autres,
Bien sûr que tout est confus, notre Timmo est un homme simple, un bûcheron qui est considéré comme l'idiot du village, juste bon à couper le bois.
Le but de ce livre nous le comprenons vers la fin est une façon de donner enfin à Timmo son quart d'heure de gloire, juste un peu de reconnaissance simplement pour avoir survécu et d'être rester là où il voulait vivre et Ray Jacobsen n'est que son porte parole pour nous raconter sa guerre.
Cette guerre pour laquelle il n'y a eu que des versions tronquées de divulguées, chacun ayant chercher à tirer le panier vers lui au détriment des autres.
L'actualité est relatée par des journalistes qui ne cherchent pas toujours à exposer l'ensemble des faits mais juste à faire sensation, à faire le scoop ( déjà en ce temps là !).
L'histoire d'une guerre qui a eu lieu depuis le 7 décembre 1939, et qui n'a pris fin que le 26 mars 1967 quand Timmo a senti la mort rodée, quand il attendait l'attaque finale.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
14 juin 2011
Un roman qui convainc par la force, le dépouillement et la poésie d’une écriture qui laisse "entendre le gel dans la forêt et les nuages dans le ciel".
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Suomussalmi a été incendié le 7 décembre, après que les quatre mille habitants ont été évacués, sauf moi, car j'étais né là – bas, j'y avais vécu toute ma vie et je ne pouvais imaginer vivre ailleurs – aussi, quand une silhouette en uniforme blanc est apparue devant moi et s'est mise à lire une feuille et à me dire que je devais décamper, j'ai planté mes talons dans la neige et j'ai refusé de bouger. Je suppose que c'est comme ça partout dans le monde, il y en a toujours un, qui ne fait pas comme les autres, il n' a même pas besoin de savoir pourquoi, et là, à Suomussalmi, c'était moi.
Curieusement,il y a avait quelque chose de terrible et de grisant à rester là, tel un pilier de sel solitaire, à regarder le gigantesque océan de flammes dans les forêts glaciales, car elle avait été une belle ville, ma ville, la seule qui pour moi était davantage qu'un ramassis de toits et de murs, et désormais il ne restait que quelques maisons debout, quand tout a été terminé, je n'en comptais guère plus d'une vingtaine.
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Les bruits de la ville s'étaient envolés et, surtout, aucune fumée ne sortait des cheminées ; ce qui avait été une ville de quatre mille habitants et autant d'animaux, si ce n'est plus, s'était métamorphosé en quelques heures à peine en un fatras de coquilles de bois vides retenant leur souffle dans l'hiver glacial, qui a régné dans ces forêts depuis les temps où ni les animaux ni les hommes ne songeaient encore à être créés.
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... dans une ville incendiée, il y a de la suie, il y a de la suie partout, sur les vêtements et sur les visages, sur le sol, dans les rues, sur les chars et les tentes, sur les chats - et elle ne s'en va jamais, elle se mêle à la neige poudreuse et s'y incruste, elle tourbillonne, elle fond et gèle à nouveau, elle s'infiltre dans les yeux et dans la gorge, dans le nez et dans les poumons, il n'y a rien de plus sale qu'une ville incendiée, elle n'est plus que cela, de la saleté, de la merde.
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Tant que le fait de mourir ou de rester en vie ne me devenait pas complètement indifférent, je ne distinguais plus l’un de l’autre, et tant que je parvenais à survivre à ces premiers jours de labeur sans sommeil, je m’en sortais, et cela m’a donné une forme nouvelle de sérénité.
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Comme le disait mon père, quand ça ne sert à rien, autant faire comme si cela n'était pas arrivé.
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Videos de Roy Jacobsen (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roy Jacobsen
A l'occasion du festival des littératures du monde : "L'usage du monde" organisé par Lettres du monde, rencontre avec Roy Jacobsen autour de son ouvrage "Les invisibles" aux éditions Gallimard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2307743/roy-jacobsen-les-invisibles
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