AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La Mémoire du Monde tome 2 sur 4
EAN : 9782226256119
566 pages
Albin Michel (02/04/2014)
4.03/5   17 notes
Résumé :
On avait quitté à la fin du Livre I Sophia-Merit, l'immortelle née sous la XVIIIe dynastie égyptienne, à Alexandrie, où elle s'occupait de l'éducation des jeunes Ptolémée dont Cléopâtre, fillette dure et orgueilleuse.
On la retrouve installée à Rome où, devenue la fille adoptive de Cicéron, elle veille après la mort de Cléopâtre sur le destin de Ptolémée Philadelphe, fils de la reine et de Marc-Antoine. Elle n'en oublie pas ses filles de Judée dont une certai... >Voir plus
Que lire après La mémoire du monde IIVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Merit dans ce deuxième tome de la trilogie "La Mémoire du monde" !
Petit rappel : après avoir bu une potion pour échapper aux agresseurs de son grand-père, Merit est devenue immortelle et parcourt les siècles et les continents, s'occupant de sa famille et cherchant des réponses à ses multiples questions : Dieu existe-t-il vraiment ? Comment atteindre le bonheur ? Pourquoi vivre ?... Nous avions laissé Merit à la fin du tome I alors qu'elle se trouvait à Alexandrie chargée de l'éducation des enfants de la dynastie des Ptolémée, notamment de Cléopâtre. On la retrouve à Rome où, devenue la fille adoptive de Cicéron sous le nom de Marcia Tullia Cicero, elle veille après la mort de Cléopâtre sur le destin de Ptolémée Philadelphe, fils de la reine et de Marc Antoine. Elle n'en oublie pas pour autant ses filles de Judée dont Myriam qui accouche de celui qui deviendra Jésus et dont elle apprend, à son retour de Bretagne, où se sont installés certains membres de sa lignée, qu'il est mort, crucifié. de retour à Rome sous le règne de Néron, elle tombe amoureuse de Lucia, la fille adoptive du futur empereur Vespasien, qui meurt en martyre chrétienne. Revenue à Alexandrie, elle y devient bibliothécaire copiste de la Grande Bibliothèque et y rencontre Hypatie. Des siècles plus tard, on la retrouve à Grenade, Cordoue et Bagdad. Elle voyage jusqu'en Chine et, vers l'an mil, elle devient moine bénédictin et participe à la croisade de Godefroi de Bouillon avec le comte Gilles d'Aughan qui devient son époux et avec lequel elle vivra jusqu'à sa mort à la cour d'Aquitaine. Cette vertigineuse et impressionnante remontée dans le temps, c'est à une jeune étudiante qu'elle en confie le récit, sur un lit d'hôpital, une jeune fille qui pourrait être l'une de ses descendantes !
Ceux qui ont aimé le tome I de cette trilogie apprécieront également ce tome II, car nous y retrouvons une Merit toujours aussi courageuse, sensible, s'occupant de sa nombreuse famille, à la recherche de réponses et de la personne à qui elle pourrait donner sa seconde dose d'élixir d'immortalité, lui permettant de l'accompagner dans sa traversée des siècles. Une héroïne plongée dans L Histoire, puisque l'auteur parvient brillamment à toujours la raccrocher aux événements historiques sans que cela semble artificiel ou tiré par les cheveux. L'épisode de l'incendie de Rome en est un bon exemple.
Une petite différence avec le tome précédent : ce deuxième tome me semble plus sombre, comme si les temps devenaient plus durs, ce qui rend Merit d'autant plus émouvante et étonnamment humaine ! Car elle traverse de véritables épreuves, n'ayant même pas l'espoir de la mort comme possible échappatoire à ses tourments. L'une de ces épreuves, celle qui m'a le plus émue, est la mort de sa compagne Lucia (pages 299-309)... oui, oui, vous m'avez bien lue : Merit est tombée amoureuse d'une femme ! Alors, là, je dis bravo ! D'une part parce que ce thème est rarement abordé dans le cadre d'un roman historique, d'autre part parce que cela est traité avec naturel et finesse. D'ailleurs, il est beaucoup question des femmes dans ce tome, puisque Stéphanie Janicot tente de mettre en lumière comment elles ont été écartées de l'Histoire : en leur interdisant l'accès à la lecture et à l'écriture, les hommes ont pris le pouvoir sur les religions, puis sur les lois et donc sur L Histoire, donnant des sociétés faites pour les hommes et dirigées par eux. Ce travail d'analyse qui est astucieusement intégré au récit sans jamais lui nuire est si intéressant que mon livre fourmille de marque-pages (voir citations) .
Une petite déception toutefois : les cartes présentes dans le tome I ont disparu du tome II. C'est dommage car Mérit voyage beaucoup (Espagne, Gaule, Bretagne, Israël, Italie...) et ces cartes permettaient de bien visualiser les déplacements, les distances, de se repérer dans l'espace et de se familiariser avec la géographie antique. Pourquoi ne pas prévoir une carte en début d'ouvrage retraçant les déplacements de l'héroïne avec le nom des villes, les dates, la localisation et les noms de sa lignée aux multiples ramifications ? Car je dois dire que si l'on n'est pas attentif et si on lit ce roman par à-coup on a tendance à s'y perdre !
Pour résumer, un deuxième volume aussi excellent que le premier, mariant avec subtilité l'intrigue romanesque et des réflexions autour de la religion, de la place de la femme dans nos sociétés, de la mort, de l'amour, le tout avec un personnage central très attachant... C'est passionnant et instructif !

Je remercie les éditions Albin Michel pour cette lecture.
Lien : http://romans-historiques.bl..
Commenter  J’apprécie          20
Plus Stéphanie Janicot raconte l'histoire du monde et plus je suis passionnée par ses histoires.
Le premier tome, qui se déroulait sous l'Antiquité, détaillait plus les influences de la philosophie.
Ce deuxième tome se déroule toujours, principalement, sous l'Antiquité.
On y croise Cicéron, Néron, Caligula, Jésus. On découvre Hypatie d'Alexandrie.
L'auteure explique la naissance des religions ainsi que l'influence (ou la non influence) des femmes dans l' histoire.
Il est préférable d'avoir lu le premier tome pour en comprendre le second puisque l'histoire est continue.
Le second tome s'achève sur l'arrivée d'Aliénor d'Aquitaine. Nous avons donc quitté l'Orient pour découvrir l'histoire de l'Occident.
Ce deuxième opus m'a plus plu que le premier. Je pense que c'est lié à l'époque historique parcourue.
Je n'ai donc aucun doute quant au troisième épisode qui couvre ma période historique favorite.
Un roman a découvrir absolument.
Commenter  J’apprécie          72
A la fin du premier tome, on avait quitté Merit à Alexandrie, alors qu'elle s'occupait de l'éducation des enfants de Ptolémée, notamment celle de Cléopâtre. Quelle bonheur de retrouver ce personnage, de la suivre au fil de ses voyages, de ses réflexions, de ses pensées. Ici, c'est environ 1100 ans d'histoire qui s'écoule, de l'an -65 avant J-C jusqu'en 1100. Une période riche qui lui permet de voir croître et chuter l'Empire Romain, de voir naitre deux nouvelles religions monothéistes, de prendre part au destin de quelques grands de ce monde tels que Cléopâtre, Cicéron, Néron, ou d'arriver trop tard avec Yehoshua (Jésus). L'auteure s'est aussi frottée aux légendes arthuriennes de manière intéressante.
Dans ce tome, l'ère de la sagesse est finie, Merit prend part à l'Histoire, voyage beaucoup et découvre un monde plus vaste qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Elle oscille toujours entre les lignées de sa famille qu'elle suit, qu'elle commande, protège et le monde qui s'offre à elle. On retrouve donc une Merit courageuse, curieuse, avide de connaissance et de partage, mais les siècles qu'elle traverse sont emplis de bouleversements qui vont avoir des conséquences sur elle. Elle ne se reconnait pas dans cette société, cherche sa place, et s'interroge de nouveau sur sa raison d'être. Dans ce tome, il y a des hauts et des bas, mais quoi de plus "normal" lorsqu'on mène une existence aussi longue que la sienne.
Ici se poursuit donc cette réflexion sur le temps qui passe (la recherche d'un but, ou réflexion sur l'absence de but de son immortalité par exemple), ou encore sur la place de la femme (on voit apparaitre des personnages féminins forts, comme Cléopâtre, Lucia, la question de leur voix et de leur place à cette époque est posée. On remarque aussi que Merit continue de se déguiser en homme pour être plus libre de ses mouvements). Avec l'expansion du christianisme, puis l'apparition de l'islam, la religion est un thème important ici. Elle parle des guerre de religions, du fanatisme que cela peut engendrer. Merit s'attache aussi à réfléchir sur le fonctionnement des sociétés qu'elle rencontre tant lorsqu'elles sont prospères, que lorsqu'elles déclinent (p.457 par exemple).
J'avais mentionné dans mon article qui concernait le premier tome , qu'entre chaque chapitre, nous avions un dialogue entre une Merit qui semble souffrante (la fin de son immortalité ???) est une mystérieuse femme. C'est toujours le cas ici, et nous en savons plus sur l'identité de cette femme et de ce qui pousse Merit à conter l'ensemble de sa vie. Mais des questions demeurent encore.
Un dernier mot, pour vous dire que ce deuxième tome est vraiment bien, à la hauteur de son précédent, plus complexe pour ce qui concerne ses lignées tout de même. J'aime voir l'Histoire se mêler à celle de Merit. Avec ce roman on voyage dans le temps, on se passionne toujours autant pour ses personnages. La fin est pour bientôt : en septembre 2014 !
Lien : http://aucafelitterairedecel..
Commenter  J’apprécie          30
Avant de me lancer à l'assaut de cet ouvrage, ma curiosité avait été piquée par la lecture de différents avis et résumés piochés ça et là. Je trouvais l'idée assez ambitieuse et étais impatient de voir si mes attentes, élevées, pourraient être comblées. Autant le dire tout de suite, la réponse est oui.

Au rayon des réussites, le fait que l'auteure soit parvenue à brosser un tableau assez complet des nombreuses influences qui font de notre civilisation ce qu'elle est aujourd'hui. de l'Egypte des pharaons à Rome et ses conquêtes en passant par la Grèce Antique. Des croisades au schisme du monde catholique en tenant compagnie à la fois aux cours d'Angleterre et à celles de France. La découverte du Nouveau Monde. La Révolution française. Les Conflits Mondiaux... Sans oublier l'impressionnante galerie de personnages historiques rencontrés par notre héroïne. Ce sont réellement 3000 ans de notre histoire qui sont brillamment passés en revue.

Une autre réussite est que nous plongeons facilement dans le récit. Les pages se tournent avec une déconcertante facilité. La bonne connaissance de l'auteure des thèmes abordés et la fluidité de sa rédaction font que nous parcourons les rues, discutons avec les personnages ou vivons les catastrophes au côté de Mérit comme si nous étions partie prenante du récit et de l'Histoire. le lecteur est pris dans les tourbillons de l'Histoire, prêt à se noyer dans les méandres connus et méconnus des évènements et des personnalités ayant participé à la construction de notre monde.

En conclusion, ce livre est très agréable et très facile à lire pour toute personne aimant l'Histoire intelligemment vulgarisée.

Lien : https://unecertaineculture.w..
Commenter  J’apprécie          20
Je retrouve Sophia-Mérit pour le Tome 2 et traverse avec elle la naissance de Jésus-Christ ainsi que les 600 années découlent . LA naissance du christianisme, les empereurs romains, la Bretagne, le mythe d'Arthur, les croisade.
Avec la belle écriture de Stéphanie Janicot, ce fût un régal !
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
En écartant les femmes de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, les hommes ont assuré leur suprématie. Comme d'instinct, l'être humain aime plaire, la femme s'est conformée à ce que l'on attendait d'elle : la beauté, la douceur, la maternité, une forme de soumission. Encore aujourd'hui, les femmes qui n'entrent pas dans ce schéma sont suspectées de ne pas aimer les hommes. La plupart des femmes préfèrent se soumettre plutôt que de devenir suspectes.
Commenter  J’apprécie          80
Le fanatisme est propre aux monothéismes de masse, c'est-à-dire au christianisme et à l'islam. Avant l'ère chrétienne, les peuples ne se massacraient pas pour des raisons religieuses. Les Juifs ont lapidé quelques réfractaires menaçant la cohésion de leur doctrine, de même que les Grecs ont éliminé quelques esprits trop libres, mais ce sont des cas isolés. Rien à voir avec des massacres collectifs. Même les massacres des premiers chrétiens à Rome n'ont pas été orchestrés pour des raisons vraiment religieuses. Néron se fichait bien des croyances des uns ou des autres. Ce qui a été stupéfiant et nouveau à Alexandrie au IVe siècle, c'est cette montée de l'intolérance religieuse.
Commenter  J’apprécie          30
– C'est drôle ce que tu dis sur le monde, plus grand, plus rapide. C'est la perception que les gens âgés en ont aujourd'hui. Ils pensent qu'avec nos téléphones, nos réseaux sociaux, nous avons à la fois agrandi l'espace et rétréci les distances. La communication va plus vite, on bouge plus vite. Le monde est décloisonné. Et toi, tu me dis qu'au début du Ier siècle de notre ère, tu as connu cette même sensation.
– L'histoire est cyclique. L'empire romain a repoussé les frontières et nous a rendu familières des contrées qui ne l'étaient pas, exactement comme ton Internet ou tes images télévisées ? Mais lorsque l'empire a éclaté, tout s'est atomisé de nouveau. Il n'était plus question pour un habitant de l'Espagne de se sentir chez lui à Rome ou Byzance. Pour beaucoup de gens, l'horizon s'est rétréci, le temps s'est ralenti.
Commenter  J’apprécie          20
" C'est mal connaître le cœur des hommes. Les tuer n'empêche pas la survie de leur pensée."
Commenter  J’apprécie          180
– Crois-tu en Dieu, Marcus ?
– Lorsque les hommes ne déforment pas la possibilité d'un être divin pour en faire des religions à leur mesure, il me semble que Dieu est une hypothèse probable.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Stéphanie Janicot (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphanie Janicot
Avec François Busnel, Pierre Furlan, Stéphanie Janicot & Françoise Nyssen Lecture par Pierre Baux
Russell Banks (1940–2023), deux fois finaliste du prix Pulitzer, était assurément l'un des écrivains majeurs de sa génération et l'un des plus engagés. Il n'a eu de cesse pendant plus de quarante ans de mettre en scène des personnages issus de l'Amérique profonde, confrontés à l'adversité de la vie. Son oeuvre, composée d'une vingtaine de textes de fiction et de non-fiction, a obtenu de nombreuses distinctions internationales. Deux de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma : de beaux lendemains (réalisé par Atom Egoyan) et Affliction (réalisé par Paul Schrader). Russell Banks fut également président du Parlement international des écrivains chargé de défendre les écrivains victimes de persécution. Pour l'évoquer ce soir : des témoignages, souvenirs, analyses, extraits de documentaires et moments de lectures.
À lire – Russell Banks, Oh, Canada, éd. Actes Sud, 2022. le reste de son oeuvre est publié aux éditions Actes Sud.
+ Lire la suite
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (41) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..