Second opus mettant en scène Hardouin Cadet-Venelle.
Après avoir décidé de ne plus être un bourreau exécutant les sentences, mais une sorte de justicier traquant les injustices, Hardouin Cadet-Venelle est mandé par son sous-bailli Arnaud de Tisans de l'accompagner à l'abbaye de Clarets où sa fille a été découverte assassinée. Hardouin accepte, mais aussi pour une autre raison : la soeur de Marie de Salvin, Mahaut a été arrêtée dernièrement et accusée d'enherbement (empoisonnement). [Voir pour comprendre le tome 1 : le brasier de la Jusctice].
Au fil du récit, les découvertes que vont faire Hardouin et Arnaud de Tisans sur Henriette sa fille assassinée risque de faire plus de mal que de bien. La jeune moniale semblait cacher de nombreux secrets.....
Ce second volume reprend l'histoire quelques semaines après le premier tome. Nous retrouvons Hardouin le bourreau qui cette fois-ci va devoir travailler avec son "chef". Très vite, la relation de vassal à subordonné disparait au profit d'un semblant d'amitié suite aux différentes découvertes. Une histoire mêlant à la fois quête personnelle et complot historique touchant le royaume de Bretagne.
Comme toujours, le bémol de cette série vient des trop nombreuses notes en bas de page, d'un manque de cadre historique puissant. Ce second tome manque également de la dynamique du premier. Les personnages tournent beaucoup en rond alors que dans le premier, nous avions un personnage plus actif, allant au-devant des choses.
Ce second volume se termine sur la rencontre entre Hardouin et Mahaut et laisse présager de nombreux rebondissements. Bref, il va encore falloir se plonger dans le prochain tome pour enfin connaître la fin de cette histoire ^^
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Le "Brasier de Justice", se termine avec un Monsieur Justice de Mortagne, troublé, à la vue de la jeune Mahaut arrêtée pour empoisonnement. Cette jeune femme ressemble étrangement à Marie de Salvin, il se jure alors de l'innocenter et mener l'enquête. Cette dernière est retardée, le sous-bailli, Arnaud de Tisans, lui demande de l'accompagner en l'abbaye de Clairet, où sa fille Henriette, moniale de l'abbaye, a été retrouvée étranglée à la porte du couvent. Hardouin, très vite, comprend qu'Henriette était loin d'être cette jeune femme décrite par son père. Les moniales, ne manifeste aucune peine, et la mère abbesse, n'accepte pas facilement qu'elles soient intérrogées. Que de rebondissements !! Il ne me reste plus qu'à sortir le troisième tome de ma bibliothèque pour connaître la fin !!
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Souvenez-vous de la première chronique, j'avais tellement hâte de lire la suite des "aventures" du bourreau. Après lecture, j'ai préféré le premier tome. C'est là où on nous présente les personnages, où l'intrigue se tisse. Même si ici bien sûr ce tombe fait suite aux questions du premier.
On reprend l'histoire là on s'était arrêté, de nouveaux personnages, lieux, évènements font leur apparitions ce qui n'est pas pour me déplaire (l'abbaye et les moniales de Japp ont tendance à me plaire et on les retrouve dans la plupart de ses romans historiques).
Dans le premier, la quête principale concernait Marie de Salvin, injustement envoyée au bûcher. Ici, officiellement il n'en est plus question mais la "nouvelle quête" du bourreau en est intiment liée. A vous de découvrir pourquoi.
Ce que j'aime dans ces histoires, c'est que d'autres enquêtes, moins importantes, prennent place. Celles-ci concerne une "haute" moniale qui n'est pas ce qu'on pensait être... le moment des révélations m'a épatée, je ne m'y attendais pas du tout.
En fait, ce tome suit bien le premier, on a plein de réponses à nos questions mais ça va de paire avec un tas de rebondissements, tout ça pour qu'on attende encore le tome suivant avec impatience. Mais, oui, mais. le pourquoi il n'a pas cinq étoile. Ce tome manque malheureusement de souffle. Certes, on ne s'ennuie pas mais j'ai eu l'impression que les évènements avaient moins d'ampleur. Une impression que ce tome était un tome de transition et que le meilleur reste à venir. J'espère.
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L'intrigue est toute simple sinon légère, voir minimale! Nous suivons dans une quête de vérité, le héros principal Hardouin Cadet-Venelle et le sous-bailli Tissans pour le meurtre de sa fille moniale.
C'est bien écrit et on savoure des scènes de vie quotidienne très bien développées. Les personnages sont fouillés. Par contre je trouve que la sur-utilisation de termes de l'époque alourdit quelquefois le texte.
Les notes en bas de page sont très nombreuses et la documentation historique à la fin est assez exceptionnelle.
Il me reste un gros bémol! Ce roman est le tome 2 d'une série de trois et l'auteur reprend des pans entiers du tome précédent. C'est assez désagréable à mon avis.
Vais-je lire le tome 3? Assurément! Cette série demeure un excellent divertissement et une bonne source de connaissance sur le quotidien de l'époque médiévale.
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Mariée à cinq ans...si je ne m'abuse, elle est âgée aujourd'hui de treize ans. Encore jeunette mais... n'y aurait-il point signe de grossesse ?
- c'est que, Monseigneur... les prémices de l'état de femme tardent à se révéler.
L’œil rond, il la considéra, ne voyant pas à quoi elle faisait allusion.
-les époques... bref, les menstrues, lâcha-t-elle...
Est-ce à dire que... selon vous... elle ne pourrait point tomber grosse ?
-Pour l'instant. J'use de tout mon art pour provoquer la venue régulière des époques. Je la gave à dégorger d'infusions de genièvre, laurier, angélique, romarin, des emménagogues éprouvés, ou d'infusion de feuilles de sauge mêlées de gattilier, de macérations de racines d'aunée. Je lui fais porter un testicule droit de belette sous son chainse. Chaque matin, un des piégeurs de monseigneur Jean en apporte un frais pour plus d'efficacité.
Nogaret, lorsqu'il se sentait à l'aise avec un interlocuteur, très rarement,
se plaisait à répéter :
- Mon cher, la politique est à l'image d'un bon plat de tripes. Ca doit un peu puer la merde. Trop, cela devient immangeable! Mon rôle consiste à rectifier l'assaisonnement.
Étrange, cette association du noir avec la mort5. Les animaux noirs avaient toujours inquiété, voire terrorisé. Les chats noirs, suppôts de Satan, que l’on empalait aux portes des granges afin de conjurer le mauvais sort. Les chauves-souris, censées être les éclaireurs des revenants ou du diable, que l’on attrapait de jour, au nid, afin de les jeter dans le feu. Les corbeaux, confidents des pires secrets, des plus horribles maléfices des sorciers. Les chouettes ou les hiboux crucifiés pour avoir eu le tort de chasser de nuit
Bourreau et homme de bas, si ces pénitents avaient connu la vraie souffrance dans leur chair, senti la cinglante méchanceté d’un estomac vide depuis des jours, la morsure des engelures de pieds ou de mains à l’hiver, s’ils s’étaient gratté au sang les ulcères qui rongeaient leur peau, ou avaient dû étouffer leur dernier-né faute de pouvoir le nourrir… peut-être ne songeraient-ils plus à leur haire. À moins d’imaginer un goût pour la douleur
L’Église leur accordait des dérogations de mariage, qu’elle aurait refusées à quiconque, consciente qu’ils ne pouvaient se marier qu’entre eux, puisqu’aucune fille, même de bas, n’aurait accepté de prendre un bourreau pour époux sachant que ses enfants et les enfants de ses enfants seraient à jamais marqués, repoussés.