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sur 609 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Et l'art français du roman ?
Je ne comprends pas forcément bien pourquoi je suis ressorti un peu énervé de la lecture de ce roman. Mais j'ai quand même quelques pistes...
Des romans à thèse, j'en ai lu et parfois j'adore. Zola, Kundera par exemple comptent parmi mes écrivains préférés. Et des films à thèse pareil. Pour citer une référence très seventies, j'aime bien les films d'Yves Boisset, certes un peu appuyés mais très bien joués...
En revanche, le roman d'Alexis Jenni m'est sorti par les yeux car je trouve que tout, absolument tout, est au service de sa thèse, peu subtile par ailleurs. Cela signifie qu' on lit une histoire qui, aux yeux de son auteur, n'est qu'un vaste prétexte pour faire tout un bilan de l'histoire militaire, coloniale, sociale de la France contemporaine...Mais si c'est un prétexte pourquoi s'y intéresserait-on, à tous ces personnages, et à leurs dialogues chargés de sens ?
J'ai lu le livre jusqu'au bout, mais de ce fut bien fastidieux, car je n'ai pas apprécié l'intrigue, ni le style de l'auteur. Je ne comprends pas pourquoi on a autant d'auteurs français spécialisés dans le roman à thèse désincarné. Ici on est dans la famille de Bégaudeau, en un peu moins arrogant quand même (le challenge était jouable !) et un poil moins abstrait qu'Aurélien Bellanger (faire plus aurait été fort méritoire). Mais bon, cela rend envieux des auteurs anglais comme par exemple Jonathan Coe qui sur un sujet tout aussi politique parvient à faire un roman tellement vivant et incarné.
Une question me taraude : pourquoi écrire un roman quand on n'aime pas spécialement le genre du roman ? Pourquoi ne pas faire un essai ? (Vous me direz toutefois que l' on a suffisamment de bons historiens pour livre des analyses dans des champs similaires, G. Noiriel, R. Branche.... Pas faux, mais je n'ai pas mieux à proposer, c'est juste pout aider...).
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Le narrateur, qui se sent perdu, rencontre Victorien Salagnon, un vieil homme qui a vécu plusieurs guerres et qui lui apprend à peindre. C'est une forme de thérapie pour l'un et le retour sur sa vie passée pour l'autre...

Ça commence par du sexe, ça finit par du sexe... C'est fou comme beaucoup d'hommes passés un certain âge associent la décrépitude de leur membre préféré à leur perte progressive de leur identité...
Et pourquoi, oui pourquoi ??, faut-il qu'un nombre incalculable d'auteurs français se sentent obligés d'écrire des paragraphes et des paragraphes fastidieux et prolixes à la stylistique répétitive (ô comme Jenni aime la répétition !) qui ne font strictement pas avancer le récit pour un sou ? Chaque chose perçue ici est prétexte à des pages et des pages d'introspection, de madeleines de Proust, d'analyses personnelles et de crachats politico-historiques inefficaces sur la société et les gouvernements successifs français. Ça pue le personnage principal qui balance entre opinions fictives et propres à l'auteur, le genre de flou confus désagréable qui permet à l'auteur de foutre tout et n'importe quoi dans son ouvrage mais qui assomme le lecteur. Les considérations plus ou moins importantes sur certains épisodes de l'Histoire coloniale française sont noyées soit dans un flot presque infini de pensées propres sur des sujets qui n'ont rien à voir puisque constamment interrompues par le parcours du personnage principal sans nom en pleine psychanalyse picturale, soit dans une succession d'actions et de sentiments banals du quotidien de Salagnon qui ralentissent tout bonnement le récit, le tout freinant gravement la lecture.
Rares sont les années où on ne se demande pas pourquoi tel primé a reçu le Graal goncourien. 2011 ne fait clairement pas exception.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Que dire sur ce livre ?

Et bien pas grand-chose, la lecture fut un long, trop long calvaire, tout simplement car je n'arrive pas à abandonner un livre qui ne plait pas en me disant à chaque page, peut-être que ça sera mieux après. Malheureusement, cela n'est jamais arrivé. Des pages et des pages de discussions sans fin pour ne rien dire, à aucun moment la logorrhée d'Alexis Jenni ne m'a accroché.
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Je ne suis pas un grand coutumier des Prix Goncourt (le seul auquel je me suis essayé avec succès est Au-revoir là-haut de Pierre Lemaître), mais le sujet de celui-ci avait a priori tout pour me convenir. L'expérience d'un combattant sur le retour de la deuxième guerre mondiale et des guerres de décolonisation, sur le papier, c'était fort tentant.
Las, dès le début, ce fut un calvaire. Introspectif, mais surtout verbeux, pompeux même, il parvenait précisément à me pomper mon énergie de lecteur en quelques pages à chaque fois que je tentais de le reprendre.
Au bout de quinze jours d'offensives désespérées, pour rester dans la veine guerrière, j'ai fini par capituler.
La vie n'est pas toujours facile ; la lecture ne doit pas être une souffrance.
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Ce livre devrait s'appeler "l'art français de la digression". Voire "l'art français de parler pour ne rien dire". Parce qu'il faut le dire, le début est laborieux. On se demande ce qu'on fait là, est-ce que le lecteur a une quelconque place dans ce livre? L'auteur s'écoute parler, il digresse, on n'a qu'une envie c'est de lui dire "avance, concentre toi!" et même "arrête d'étaler ta science et de prendre ton lecteur pour un idiot!" ( Imaginez que l'auteur est professeur. Imaginez maintenant l'avoir en face de vous, au lycée...)

Puis, enfin, alors qu'on se dit qu'on va lâcher, que c'est un livre écrit pour lui-même, l'histoire commence. On se dit que ça y est, on y est, on se lance, on accroche enfin, et...Hop, retour des travers de l'auteur, digression, étalage de culture, lourdeur de l'écriture.

Heureusement tout de même, cet auteur a été bien inspiré, il nous prévient quand le passage est sans intérêt la majorité du temps, côté fond comme côté forme. Alors sautez sans vergogne les chapitres "commentaires", concentrez vous sur les chapitres "roman", vous serez moins déçus. Et si à la fin les deux se rejoignent enfin, de toute façon ça n'est pas bien grave, les 100 dernières pages se lisent en diagonale, juste pour savoir en fait, vu la longueur et la lourdeur du livre...
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Non, décidément, je n'arrive pas à dépasser la page 260. Trop de digressions et de bavardage.
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Moi je l'ai trouver sans aucun interet, je me suis ennuyer du début à la fin. Rien absolument rien n'était digne que je perde du temps a le lire! Sévère? Moi? Non,je vous assure! J'ai trouver que c'était pompeux jusqu'au style, sans subtilités, sans originalités....et j'attendais pourtant, je continuais en me disant ca va arriver cest THE GONCOURT!!! Nope. Donc vraiment moi je dis à ce qui sont tentés armez vous de patience et d'aspirine pour la lourdeur du texte!
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L'art français de la guerre, un titre envoûtant, un résumé alléchant, une équation idéale. La trame de l'histoire sur fond de guerres coloniales avait tout pour plaire. Toutefois ma déception a été totale : l'art français de la guerre ou l'art de la vacuité. J'ai rarement fait preuve d'aussi peu d'enthousiasme pour terminer un livre, trop long, trop répétitif dont le style est à parfaire. L'auteur fait preuve d'un politiquement correct navrant, les idées qu'il évoque à travers son personnage (l'apprenti peintre) sont creuses, elles n'apportent absolument rien à l'histoire. L'histoire parallèle relatant la vie d'un vétéran des guerres coloniales est à peine plus captivante, ce personnage manque de fond, on peine à s'y attacher. L'auteur n'a pas su attiser ma curiosité quant au fond historique pourtant si riche, en somme il ne nous apprend et ne nous apporte pas grand chose. Je m'interroge vivement sur les critères d'attribution du Goncourt..
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Ce livre m' été offert. Il a reçu un prix prestigieux. J'ai trouvé des tics d'écriture, des clichés, un plan faiblard et des personnages ectoplasmiques. Je n'ai pas pu aller au dela de la 100éme page.
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J'aurai mis plus d'un mois à lire "L'art français de la guerre". C'est peu dire que le Goncourt 2011 m'aura deçu. C'est à croire que les jurés ne l'ont pas lu et lui ont décerné leur récompense en pensant avoir à faire à un nouvel avatar des Bienveillantes. Là où Jonathan Littell dynamitait l'art du roman, Alexis Jenni écrit un livre ennuyeux et prétentieux au message caricatural : "La guerre, c'est laid ; l'amour c'est beau". Sa structure est d'une banalité crasse, qui alterne le passé (un peintre de guerre ballotté entre la Résistance, l'Indochine et l'Algérie) et le présent (le narrateur, lyonnais, a mal à la gorge et sors acheter des médicaments à la pharmacie de garde).
On imagine le prof de SVT qui traite sa crise de la quarantaine en ciselant sa prose à coup de passé simple et d'imparfait du subjonctif, et s'imaginant écrire un chef d'oeuvre. Il est bien triste que les jurés du Goncourt l'ait conforté dans ce sentiment. Dans 50 ans on lira encore "les Bienveillantes" ; "l'Art français de la Guerre" n'aura d'autre destin que de jaunir dans nos greniers.
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