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3,71

sur 1682 notes
Voilà un roman de Douglas Kennedy que j'ai beaucoup apprécié !
Le récit se déroule en deux parties. La première partie nous décrit la vie d'Hannah durant les années 70, alors qu'elle n'est qu'une toute jeune fille à peine diplômée de l'université du Vermont. Durant la seconde partie, on retrouve Hannah, son mari et ses enfants durant les années 2000. Les années ont passé et les personnages ont forcément évolué.
Et c'est justement cette évolution qui est agréable à suivre.
Lorsqu'on rencontre Hannah, elle est encore très jeune et a de nombreux rêves. le principal d'entre eux est d'effectuer un séjour à Paris afin d'améliorer sa connaissance du français.
Mais Hannah rencontre Dan et les projets du jeune homme, étudiant en médecine, vont prendre le pas sur ceux de la jeune femme. Les deux jeunes amoureux se marient et s'installent bien vite dans une routine qui ne plaît pas trop à Hannah. Cette dernière se rend en effet bien vite compte que la vie qu'elle mène avec Dan n'est pas en tous points conforme à ce qu'elle espérait...
Cette partie du roman nous permet d'en apprendre plus sur les divers personnages. On fait la connaissance de Dan qui, loin d'être le petit ami parfait qu'Hannah imaginait semble assez égoïste. Sa jeune épouse doit se plier à ses désirs et le suivre dans tous ses projets en oubliant les siens : Hannah n'est là que pour élever Jeff (le fils qu'elle a eu avec Dan) et tenir le ménage du jeune médecin.
On rencontre également les parents d'Hannah qui, entre nous, ne valent pas mieux que Dan. le père d'Hannah est tout aussi égoïste que son gendre et va d'ailleurs placer sa fille dans une situation plus que délicate. Quant à la mère d'Hannah, que dire ? Les mots "manipulatrice" et "mauvaise mère" semblent beaucoup trop faible pour décrire cette femme, ça vous donne une idée...
Mais loin d'être désagréable, ce mélange de personnages aux caractères tout à fait opposés fonctionne à merveille. Les difficultés relationnelles entre Hannah et son entourage rendent l'histoire de la jeune fille encore plus intéressante à suivre.

Dans la seconde partie, on suit une Hannah plus âgée. La petite cinquantaine, elle est toujours mariée à Dan (qui est devenu un orthopédiste respecté) et est maman de deux grands enfants (Jeff ayant eu une petite soeur). Hannah semble "rangée", elle a apparemment respecté le voeu qu'elle a fait à la fin de la première partie (non, non, je ne vous en dirai pas plus) et avoir accepté sa vie de femme de médecin. Elle est même devenue professeur, comme elle le souhaitait.
Mais la "disparition" de sa fille après une énième relation amoureuse ratée va précipiter les événements. Et ces "charmes discrets de la vie conjugale" dont Douglas Kennedy nous parle dans le titre vont voler en éclats : le passé d'Hannah la rattrape et ce qu'elle a mis si longtemps à construire commence lentement à se fissurer... Tout ça à cause d'une sale gamine devenue une adulte névrosée puisque, honnêtement, la fille d'Hannah et de Dan est assez... spéciale (pour ne pas dire complètement cinglée --> ceux qui l'ont lu et qui ont suivi les péripéties de sa relation avec un médecin marié comprendront ce que je veux dire).

Bref, ces charmes discrets sont loin d'être de tout repos, mais ils sont particulièrement intéressants à suivre. Douglas Kennedy remonte (enfin) dans mon estime ;-)
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Malheureusement, je rejoins les critiques de "Lejardindestéphanie", "Ari"....
J'ai tout de même terminé la lecture, pour voir si mon sentiment aurait eu la chance de basculer du côté lumineux....mais non.
Note positive pour le style très actuel, donc très abordable.
J'ai d'autres romans à lire de cet auteur, j'espère être agréablement surprise la prochaine fois, mais "Les charmes discrets de la vie conjugale" ressemble trop à "Cinq jours" à mon goût.
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Généralement, lorsque je vois des piles de best-seller dans les supermarchés je fuis. Mais le dernier livre du célèbre romancier américain, sorti récemment en poche (pocket), vaut la peine d'être lu.

L'histoire :

Dans la première partie, on fait la connaissance d'une jeune américaine, Hannah, fille d'intellectuels de gauche. Elle ressemble peu à ses parents, qui mènent depuis toujours une vie engagée et tumultueuse. Plus conformiste, elle épouse un jeune médecin rencontré pendant ses études et fait rapidement un enfant. Très vite elle s'ennuie et se met à douter de ses choix. Un ami de son père surgit alors dans sa vie et l'entraîne dans une histoire dont elle devient la victime. Elle se ressaisit toutefois avant que l'histoire ne s'ébruite et replonge dans sa petite vie tranquille.

Dans la deuxième partie, on retrouve Hannah 30 ans plus tard, menant toujours son existence sans surprise. L'homme rencontré il y a trente ans refait alors surface et cette fois fait voler sa vie en éclats. Elle se trouve confrontée au regard des bien-pensants et donneurs de leçon, ses enfants et son mari la rejettent, bref la dégringolade s'amorce.


Mon avis :

Ce pavé se lit d'une traite. Je me suis mise très facilement dans la peau d'Hannah. Il n'est pas toujours facile d'assumer ses choix et de mener une vie de famille à la fois stable et enrichissante.

Ce que j'ai trouvé le plus intéressant, dans ce roman c'est la description, par Douglas Kennedy, des mentalités de son pays : une Amérique devenue intolérante, puritaine et manipulée par les médias. Il souligne le contraste avec l'Amérique progressiste des années 70 dont il a visiblement la nostalgie. Il est vrai qu'elle n'est pas franchement jolie l'Amérique qu'il nous décrit !

Un bon roman sur L'Amérique des années 2000.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Comme son titre l'indique, Kennedy s'intéresse ici au destin d'une femme mariée, Hannah Buchan. le roman se divise en deux parties : l'une sur le début de son mariage en 1974, l'autre en 2003, Hannah a alors une cinquantaine d'années.

Comme dans La poursuite du bonheur ou Une relation dangereuse, voire même comme dans L'homme qui voulait vivre sa vie, Douglas Kennedy présente le mariage et la maternité comme un piège qui contraint ses héros à vivre une vie qu'ils n'ont pas forcément choisie, et dont ils doivent s'accommoder. Il livre donc une vision très désenchantée du mariage. Hannah s'est retrouvée mariée et mère trop jeune, enfermée dans une petite ville du Maine, avec un mari médecin, très occupé. Un soir, alors que son mari veille son père mourant loin du foyer, elle accueille un certain Toby Judson, un anti-guerre du Viet-Nam, hippy, très engagé, et ancien élève de son père, qui partage les mêmes idées. Entre eux se noue une relation essentiellement physique, mais les choses vont se compliquer.

lire la suite
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Il est important de savoir que Kennedy, fils unique, avait des parents dont l'entente ne fut pas du tout cordiale : ce titre est à prendre avec la plus grande ironie !

Famille à première vue plan-plan, dont la culture déborde du pot de confiture : il suffit d'une nuit pour que tout bascule... trente ans plus tard ! Les évènements vont donc se déchaîner avec un brio de malchance extraordinaire. Cela pourrait choquer certains au niveau de la vraisemblance, mais j'ai depuis quelques bouquins pardonné ceci à l'auteur. Toujours une lecture plaisante où j'apprends souvent plein de choses et où certains passages sont très actuels
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Kennedy Douglas
Les charmes discrets de la vie conjugale
Une histoire toutefois bien banale et pourtant. Elle se passe sur une quarantaine d'années.
Tout au long de ce regard que porte l'auteur, on y retrouve, ce n'est pas la première fois, mais ici tout au long du récit et tout au long des différentes politiques de l'Amérique, sa touche politique et cette fois je trouve qu'il y va de bon coeur.
Une jeune femme du nom d'Hannah, étudiante modèle, calme et sans prétention particulière, est confrontées à deux parents dissemblébles tout en étant tous les deux acharnés dans ce qu'ils font et ce qu'ils pensent. La mère est peintres, assez irascible, maître d'elle-même et manipulatrice surtout par rapport à sa fille car elle la trouve pâle, inconsistante et sans rébélion dans le coeur, pas comme elle. le père quant à lui, un fanatique de politique, professeur, qui organise des manifestation d'étudiants contre les politiques et les prises de position du gouvernement, tant sur la guerre du Vietnam, que sur les libertés individuelles de confession, d'avortement, etc..
Hannah, est écrasée par ces fortes personnalités qui l'entourent et elle, tombe amoureuse de Dan, un étudiant en médecine, mais un peu comme elle, sans grandes opinions, sans de discussions virulentes pour ceci ou cela. Ils seraient donc destinés à une petite vie tranquille, c'est ce qu'espère Hannah qui rapidement accouche d'un garçon prénommé Jeff. Dan qquant à lui n'a guère de temps entre les études, les stages, les gardes d'ho-ôpital mais elle se plie volontiers à tout prendre en charge, le ménage, le bébé et même le fait qu'ils doivent aller s'installer dans un bled perdu où le moindre pas, le moindre regard, la moindre parole, tout se sait, c'est un village de « pipelettes » on pourrait dire. Il faut vivre chichement car l'endroit où il devait habité a été innondé et c'est elle qui va tout faire, Dan n'a pas le temps mais je pense surtout pas le goût.
Mais elle continue son petit bonhomme de chemin, faisant la comparaison avec ses parents qui sont toujours dans de grandes discussions et de grandes envolées lyriques.
Mais un jour, frappe à sa porte un homme envoyé par son père pour se retranché un moment, un des agitateurs politique de ses amis.
Justement son mari doit partir plusieurs jours au chevet de son père gravement malade.
Ce qui devait se passer se passe et une courte liaison est entamée, elle se sent, bien qu'elle en soit heureuse, coupable car pour elle, mariée, un enfant, non c'est impossible.
De plus deux trois jours après son arrivée, il l'oblige à le conduire au Canada car pour ses actions politiques, il est recherché par le FBI, ce qui la consterne et la fait sérieusement paniquer. C'est un terrible risque et le petit, il faut le prendre avec, elle ne peut le laisser. Quand elle parvient à rentrer tremblante de cette expédition, elle a beaucoup de mal à s'en remettre.
Dan est rentré, mais vit à ses côtés plus que sagement, ne pose pas de question et la vie va se dérouler morne, sans heurt,
On va la retrouver bien des années plus tard, toujours dans cette vie paisible et ce Dan, mou, sans d'autres envergure que l'hôpital, il y reste d'ailleurs plus que de raison. Jeune, Hannah aurait voulu voyager, aller en France, faire des choses intéressantes, mais tout était fait en fonction de Danq ;
Deux enfants sont nés, Jeff et Lizzie.
Jeff quant à lui est marié et père de deux enfants mais son épouse déteste Hannah et son fils en arrive à la même conclusion, car son épouse est fanatique voire même intolérante, ce qui devrait être l'inverse de la loi de Dieu, mais on est fanatique ou pas…..Ils sont fanatiques comme l'était son père mais pour la liberté lui, donc l'inverse des parents d'Hannah, ils sont devenus plus que puritains. Les grands principes de l'église évangélique les guident ce qui est en-dehors n'apporte que réactions violentes, ils sont tournés aussi vers Busch, ce que ne manque pas de rappeler l'auteur.
Et la scission est inévitable entre la mère et son fils, Dan continue ses opérations et ne prend pas parti ni dans un sens ni dans l'autre.
Mais subitement un fait va changer sa vie, je dirais plutôt deux. D'abord sa fille Lizzie disparait après avoir harcelé son ex amant, un médecin fort connu qui lui promettait mont et merveille, elle prétend avoir avorté ce qui la honni de la famille de son frère et puis plus rien, la police cherche, trouve peu d'indices sur cette disparition, la seule chose probable, c'est qu'elle ne se soit pas suicidée, ni qu'elle ait été enlevée, ni assassinée. Après de longues et minutieux renseignements, on peut penser qu'elle est bi-polaire, ce qui la pousserait à de tels excès tant dans le travail que dans la vie amoureuse et de crises de désespoir
Mais le second point qui inquiète fort Hannah c'est que l'homme pour lequel elle a commis en somme un délit fédéral est de retour sur le devant de la scène et projette d'écrire un livre avec ses mémoires et prône son changement, sa transformation en homme pacifique, bien assis et raisonné et ayant plus ou moins la même tendance d'intolérance que le fils d'Hannah. Des journalistes, des caméras, elle va devenir folle et n'a pas de soutien de son mari toujours rivé à son hôpital.
Et bien que malade sa meilleure amie de toujours est sur le point de mourir, mais celle-ci va jusqu'au dernier moment aider Hannah lors de ses présentations au tribunal ou devant des talkshow.
Alors que va faire Hannah, comment va-t-elle s'en sortir ? et Lizzie et ce fils intolérant….
Eh bien cela c'est la suite de cette longue histoire qui m'a vraiment bien plu, et je me suis rendue compte que nombre de femmes vivent dans l'ombre de leur mari, n'ose pas forcer la dose, ni se rebeller car dans un sens, elles craignent de rompre cette monotonie, bien au chaud, et pourtant…

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Dans le résumé, on parle vaguement du 11 septembre, alors que durant ma lecture, sauf erreur de ma part, je n'ai lu aucun passage sur le 11 septembre…
Hannah et sa mère entretiennent des relations compliquées, sa mère n'arrive pas à comprendre qu'Hannah puisse vivre une vie aussi « banale », ce qui pèse sur leur relation mère-fille.
En revanche, le père d'Hannah a toujours adoré sa fille et a une relation très complice avec elle.
Les enfants d'Hannah et Dan sont comment dire ?… spéciaux… je ne les ai pas tellement appréciés, surtout leur fils…
J'ai adoré Margy, la meilleure amie d'Hannah, leur amitié m'a fait rêver!
Je n'ai jamais lu de Douglas Kennedy et j'ai apprécié cette lecture, je n'ai pas eu de coup de coeur mais j'ai tout de même été captivée du début à la fin malgré quelques longueurs.
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Il fallait en lire un, on ne sait jamais j'aurai pu aimer...raté.....
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Avec Douglas Kennedy, la quatrième de couverture n'est qu'un fragment de l'histoire. Ce roman, c'est une pépite, un trésor ! Deux histoires en une (la deuxième n'étant pas du tout mentionnée dans le résumé), vous serez vraiment mené par le bout du nez par Douglas Kennedy, qui, comme à son habitude, fait vivre un calvaire à ses personnages. Nous traversons la vie d'Hannah, on finit par croire à son existence et aujourd'hui, elle me manque ! Tout comme le magnifique personnage de Margy. Avec Douglas Kennedy, tout n'est pas tout rose ou tout noir et jusqu'à la dernière ligne, vous aurez le souffle coupé. Son imagination et cette façon de mener l'histoire est un véritable art. Assurément mon auteur favoris ! Découvrez également Les désarrois de Ned Allen ainsi que L'homme qui voulait vivre sa vie et Murmurer à l'oreille des femmes.
Lien : http://blog.charlotteboyer.f..
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3 generations sont aux commandes de cette histoire. C'est Hannah qui réussit a se soustraire des critiques de sa mère et qui va construire sa vie envers et contre tout en particulier contre cette Amérique et ses mauvais cotés. Tout y est :les médias pourris, la politique, la société que l'on voit déjà profondément divisée, l'intransigeance des évangélistes, le FBI et bien sur, les mensonges.
Cet environnement est prêt a condamner Hannah et l'empêcher de vivre, même son fils s'oppose a elle, et que dire de son mari ?
J'ai adoré ce roman qui prend le cote ouverture d'esprit et non celui de l'obscurantisme dont se satisfait la moitié de la société américaine.
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