Douze petites histoires, douze variations autour du thème de l'amour, inspirées plus ou moins par la vie de l'auteur et mettant en scène aussi bien des narrateurs hommes que femmes.
Les héros partagent souvent leur vie entre Paris et les Etats-Unis, à l'instar de l'auteur. Il s'agit surtout de personnages de la haute finance, ou des avocats internationaux.
Ils vivent tous ou sont sur le point de vivre une rupture et il est vrai que la peinture de ces moments où tout peut basculer dans un sens comme dans un autre, est vraiment captivante.
Plusieurs situations m'ont semblé plus particulièrement intéressantes:
la nouvelle "Sonate d'été" où le héros quitte sa femme pour retrouver sa petite amie de jeunesse, devenue une violoncelliste de grand talent, petite amie qu'il avait pourtant particulièrement maltraitée auparavant.
La nouvelle "Un dîner hors du commun" est remarquable par sa finesse psychologique et sa cruauté! On y voit une jeune française avoir une liaison avec un Américain marié et qui doit faire des déplacements professionnels à Paris. Elle va attendre de se faire inviter dans l'un des meilleurs (et plus chers!) restaurants de la ville pour .. mais je ne dis pas la chute..
La gravité et la tristesse sont au rendez-vous aussi avec cette nouvellle "Et puis",dans laquelle le héros retrouve un ancien amour de jeunesse qui n'a plus que quelques moi à vivre.
Humour, tristesse, amertume mais aussi goujaterie quand un ex-mari réclame à son ex-femme l'ancienne bague de fiançailles pour satisfaire un caprice de sa nouvelle épouse...
Bref beaucoup de variations sur le thème de l'amour qui s'achève.
C'est bien enlevé, c'est drôle, prenant et touchant.
Un bon moment de lecture...
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Derrière une écriture fluide et vive et une économie de mots, le lecteur (ou la lectrice) n’aura aucun mal à trouver des résonances personnelles dans cette thématique aussi intime qu’universelle. Troublant.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Avec le talent qu'on lui connaît, Douglas Kennedy porte un regard caustique sur la trajectoire de vie de personnages de la classe moyenne américaine qui nous ressemblent parfois terriblement.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Avec un talent décapant, Douglas Kennedy déconstruit les histoires qu'on se raconte à longueur de temps pour occulter la seule question qui vaille: «Où allez-vous?», demande un chauffeur de taxi à un homme qui vient de plaquer sa famille et son travail. «C'est la question que je me suis posée toute ma vie», répond l'homme.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Adoré des lecteurs français, l’Américain Douglas Kennedy nous revient avec son premier recueil de nouvelles. Douze histoires courtes qui gravitent autour des mêmes thèmes : le couple et ses frustrations, l’envie de changer de vie, la fuite...
Lire la critique sur le site : Culturebox
Il y a le sexe qui craint. Celui qui enchante. Celui qui fait dire bof. Le sexe vindicatif. Le sexe jubilatoire. Le sexe sportif. Le sexe répétitif. Le sexe impératif.
Et puis, beaucoup plus rare, il y a le sexe qui transcende. Celui qui vous persuade que vous êtes engagé dans la forme de communication et d’échange la plus sublime qui soit, quand toutes les barrières tombent, quand vous vous sentez en fusion avec l’autre, quand la rencontre physique vous paraît l’expression la plus exaltante et la plus sincère de l’amour qui vous envahit et vous transporte.
Le sexe transcendantal. Il pousse le compte-tours de votre cœur dans la zone écarlate. Il vous dit : « Ça y est. » Parce que vous percevez que l’être avec lequel vous atteignez ce huitième ciel éprouve exactement la même chose que vous.
Pourquoi et comment les êtres se rencontrent et se ratent, se trouvent et se perdent, se désirent et se rejettent, s'aiment avant de se mépriser...Pourquoi ne parvenons nous jamais à nous détacher entièrement de ce que nous avons vécu, et surtout de ce que nous nous sommes infligés à nous-mêmes?
Elle m'avait plaqué pour un dermatologue, un toubib de Park Avenue paraît-il célèbre, presque chauve et joueur de golf de surcroît.
Le genre de type qui se vante de détester les intellos et dont l'idée du grand romancier est Dan Brown, avec la précision que "ce" bouquin, à part deux ou trois manuels d'astuces pour améliorer son classement sur les greens, était le premier qu'il ait ouvert en quatre ans.
Mon amour-propre blessé m’empêchait de lui dire ce dont j’étais convaincu : qu’ensemble nous aurions pu sortir de cette mauvaise passe. Et puis la trahison sentimentale est un jeu qui se joue à deux. Même quand vous êtes celui qui est trompé, vous n’êtes pas exempt d’une certaine responsabilité dans l’affaire : il y a toujours du non-dit, une complicité sous-jacente, une part de responsabilité dans ce qui s’est mis à aller de travers.
Il y a le sexe qui craint. Celui qui enchante. Celui qui fait dire bof. Le sexe vindicatif. Le sexe jubilatoire. Le sexe sportif. Le sexe répétitif. Le sexe impératif.
Et puis, beaucoup plus rare, il y a le sexe qui transcende. Celui qui vous persuade que vous êtes engagé dans la forme de communication et d'échange la plus sublime qui soit, quand toutes les barrières tombent, quand vous vous sentez en fusion avec l'autre, quand la rencontre physique vous paraît l'expression la plus exaltante et la plus sincère de l'amour qui vous envahit et vous transporte.
Créaterview 🎧 Douglas Kennedy