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EAN : 9782211045155
349 pages
L'Ecole des loisirs (01/08/1991)
3.92/5   13 notes
Résumé :
"Loin de chez moi" raconte l'histoire de Veron Dumehjian, jeune Arménienne née à Azizya, en Turquie, avant la Première Guerre mondiale.
En 1916, le ministre turc Talât Pacha ordonne par décret l'extermination totale des Arméniens de Turquie
"Un terme doit être mis à leur existence par tous moyens, même extrêmes. Il ne faudra tenir aucun compte ni de l'âge, ni du sexe, ni d'aucun scrupule de conscience..."
Comme des milliers d'autres déportés,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
" Loin de chez moi " de David Kherdian (349p)
Ed. L'école des loisirs.
Bonjour les fous de lectures….
Une fois n'est pas coutume, je vous parle d'un livre de la littérature jeunesse qui nous éclaire un peu plus sur ce que fut le génocide arménien entre 1916 et 1924;
L'auteur s'identifie à sa mère et nous transmet ses souvenirs.
Nous suivons donc une jeune arménienne, Veron Dumehjian, née peu avant la première guerre mondiale.
En 1916, un décret turc ordonne l'extermination de tous les arméniens de Turquie.
Veron et sa famille se retrouve sur les routes de l'exil.
Veron va y connaitre des souffrances, des pertes d'êtres proches.
Elle va troquer son insouciance de petite fille pour endosser les vêtements trop grands de la maturité arrivée bien trop vite.
Après une fuite en Syrie, ils se retrouvent à Smyrne où il faudra essayer de se reconstruire.
Veron n'y arrivera qu'en reprenant encore une fois les routes de l'exil, vers l'Amérique cette fois où elle bâtira sa propre famille.
Récit d'une écriture simple, parfois enfantine.
Il permet une approche aisée de ce problème historique qu'est le génocide arménien.
Livre à conseiller aux jeunes générations, l'histoire de ce peuple restant un grand flou dont on parle peu.
Voici l'histoire d'une enfance tronquée.
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Autan dire de suite, ce livre est un pur chef d' oeuvre. Son écriture est souple, très accessible aux enfants donc, agréable parceque emplie de sentiment filial. Nos larmes coulent en sympathie, au fil des pages, et nous nous prenons d' affection pour la jeune Véron, dans son immense détresse, à travers ce génocide arménien sans appel. Ici, c' est l' enfance qui survit, c' est le coeur de toute l' enfance qui bat et se débat, dans un enfer au quotidien, une folie meurtrière absolue. Et pourtant, les mots de l' auteur sont générateurs de vie, autant que de conscience, il nomme les choses, mais la seule volonté de présenter le "vivant" affleure partout, à travers tout. David Kherdan signe ici, un des plus beaux livre de la littérature internationale, révélateur de sa propre résilience accomplie, de la filiation par le coeur. Nos enfants ont aussi besoin de se construire par de telles lectures, où l' on nomme, reconnait et signifie les essentiels du vivant. Ce livre est écrit tel un canevas; la "trame" décrit avec infinie délicatesse et précaution le désastre du génocide ayant éradiqué toute une population et principalement l' enfance de ce temps, mais la "chaîne" reste à l' espérance, à la foi en la vie, à la confiance indéfectible. On écrit que ce que l' on est ! Ici, c' est la vie qui bat à travers la mémoire qui se doit être nommée. Les réalités actuelles de ces terres ne sont pas étrangères à cette cause première, ce drame d' un peuple sain, et celui de l' enfance détruite.
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J'ai découvert grâce à ce livre le martyre des Arméniens entre 1916 et 1924, entre la Turquie et la Syrie, à travers l"histoire de Veron et sa famille. Ballotés avec pour seul bien leur charriot, déportés et séparés de leurs proches, parqués dans des camps...
Veron sera donc une des rescapées, après tant de malheurs, de tragédies, elle parviendra à construire sa vie en quittant la terre qui l'a vue naître, être chassée et persécutée.
Le fait de savoir que c'est David, le fils de Veron, qui s'est glissé dans les souvenirs de sa mère pour nous livrer ce témoignage, m'a un peu perturbée au début de ma lecture, mais le récit est si poignant qu'on oublie rapidement ce décalage. Ce roman est paru dans la collection Medium de l'Ecole des Loisirs, et on ne peut qu'apprécier cette histoire dans un contexte peu connu des ados (et des adultes...).
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Même dispersés", a-t-elle commencé, nous sommes une et une seule famille. Si l'un de nous meurt, quelque chose mourra en chacun de nous, et si un seul d'entre nous vit, alors une partie de chacun de nous survivra. La chance ne se bâtit pas sur la malchance. Ce que font les Turcs est une folie; il nous faut prier pour que nous - victimes de cette aberration qui s'est emparée d'eux - nous ne devenions pas fous à notre tour. Pour nous-mêmes, nous ne devons jamais perdre ni espoir, ni croyance dans la vie, ni foi en Dieu. Le mal peut naître de la chance; parfois, la chance naît du mal. Attendons de voir laquelle des portes de Dieu nous sera ouverte."
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Dans ce cas, laisse moi ajouter une chose, que tu ne comprendras pas davantage. C'est encore une phrase de ma mère, que nous pouvons méditer toutes les deux.
"Ce que l'on apprend durant l'enfance est gravé dans la pierre; ce que l'on apprend durant la vieillesse est gravé dans de la glace."
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