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EAN : 9782330055158
250 pages
Actes Sud (02/09/2015)
3.66/5   59 notes
Résumé :


En 1929, sur une plage de Californie, a lieu la rencontre improbable de deux Anglais : Charlie Chaplin, le Tramp des bas-fonds londoniens et Winston Churchill, l'aristocrate qui allait bientôt sauver l'Angleterre de la barbarie nazie.

Ils se confessèrent alors un secret bien gardé : leurs crises de mélancolie et leurs tendances suicidaires, et décidèrent que chaque fois que l'un d'eux serait en proie au « chien noir » (nom que Churchil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Une relation probable ou improbable,en tout cas plausible , entre un comédien et un homme politique,deux personnalités brillantes du siècle dernier, Charlie Chaplin et Winston Churchill.
Basée sur des vrais personnages et faits le plus souvent authentiques ( j'ai fait le voyage internet presque toutes les deux pages,par curiosité), Kohlmeier nous raconte une histoire fascinante, où le point de rencontre des deux protagonistes est leur bataille contre ce qu'ils nomment "le chien noir",la dépression,voir le suicide.Avec un thème pareil on penserait à une histoire glauque,loin de là, l'auteur a une écriture particulière,très épurée,un humour déroutant, qui nous donnent un récit brillant et intéressant.Une relation relatée sur fond de la montée du nazisme en Europe et la Deuxième Guerre Mondiale, où les protagonistes vont livrer une autre bataille,celle contre Hitler,"menée par l'un avec les armes du rire,pour l'autre des armes de guerre".
Le récit nous est raconté par un narrateur(derrière lequel se cache Kohlmeier ,je suppose), lui-même clown dans la vie, dont les principales sources sont la correspondance entre le secrétaire particulier de Churchill et son biographe autorisé et les enregistrements d'un journaliste allemand ,à qui s'est confié Chaplin à ses derniers jours,...des sources fictives,mais que le narrateur insére très habilement dans le texte.
Il y a des passages truculents,comme la rencontre incognito de Churchill et Hitler dans les toilettes d'un hôtel à Munich,suite à une rencontre officielle manquée,des super portraits de personnages comme celui de Keno ,secrétaire particulier de Chaplin, et beaucoup d'autres détails intéressants,comme quoi Churchill est le premier homme politique à recevoir le prix Nobel de Littérature en 1953 et que Chaplin aussi était un bon écrivain à ses heures....
Pour finir,"la méthode du clown", sur lequel pivote l'ensemble du récit (je vous laisse le découvrir ) a attisé ma curiosité .J'aurais voulu savoir où l'auteur l'a pêchée,car avec le papier et l'écriture en spirale, elle ressemble beaucoup à un rite musulman(d'origine païen,je suppose) pour éloigner "le mauvais œil ". Kohlmeier ,comme dans son précédent livre que j'ai récemment lu,"Idylle avec chien qui se noie",laisse toujours une voie libre à l'imagination du lecteur, qui me plait beaucoup.
Où est la vérité ? Où est la fiction?Qu'importe,ce brillant récit est pour tout celles ou ceux qui peuvent encore s'émerveiller devant un tour de magie,sans se poser la question ,où était caché le lapin?comment la femme sciée en deux est ressortie intacte?...
Pour moi ,c'est un coup de cœur,et je n'ai qu'une envie maintenant ,revoir pour la n-iéme fois "Le Dictateur" de Chaplin.
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Les plus parfaits inconnus sont ceux à qui l'on fait parfois les confidences les plus intimes. C'est ce qui se produit sur une plage californienne au début du XXème siècle lorsque Winston Churchill rencontre au hasard d'une soirée hollywoodienne Charlie Chaplin, son cadet de 14 ans, mais déjà star du cinéma, muet en ce temps-là.

Cette rencontre débouchera sur l'une des plus curieuses alliances qui soit, avec la promesse réciproque que tous deux se sont faite. Celle de venir au secours l'un de l'autre lorsque le "chien noir" rodera autour de lui.

Le "chien noir", une expression codifiée par une pudeur non dite pour qualifier le mal dont tous deux pouvaient souffrir : l'excès de mélancolie propre à leur laisser envisager le geste fatal. N'avaient-ils pas chacun de son côté fait l'inventaire des multiples manières de se donner la mort et choisi leur favorite.

Churchill, le vieux lion, Chaplin, père de Charlot, le clown philosophe, le mariage de la carpe et du lapin ? Beaucoup de choses pouvaient les opposer, quelques une les ont pourtant bien rapprochés. Outre leur propension à la déprime, aussi peu connue que leur personnage était célèbre, on peut citer leur lutte, chacun à sa manière, contre le tyran le plus barbare que la terre n'ait jamais portée: Hitler. Churchill en chef de guerre, Chaplin avec son arme à lui, la satire cinématographique.

Michael Köhlmeier nous propose une version intimiste, certes romancée, de cette relation si particulière entre ces deux caractères aux antipodes l'un de l'autre. Romancée car forcément en grande part imaginée du huis clos de leurs quelques entrevues très privées, dont il attribue l'initiative à l'intuition. Une forme de ressenti, par delà l'océan, du danger qui rôde autour de l'autre, le fameux chien noir. Cette protection mutuelle a fonctionné. C'est l'histoire qui nous le dit. L'un et l'autre sont morts dans leur lit.

Cet ouvrage est surprenant dans le rapprochement inattendu qu'il fait de ces deux personnages. Chacun dans son domaine a marqué l'histoire du XXème siècle. Les découvrir dans leurs faiblesses, leurs échecs et obsessions les fait voir sous un jour nouveau qui restitue la part humaine de ces deux monstres sacrés. L'occasion aussi de s'entendre rappeler que Churchill a été prix Nobel de littérature, un artiste peintre non dénué de talent, que Chaplin ne prédisait pas d'avenir au cinéma parlant avant de s'y livrer. Un ouvrage passionnant qui fait tomber la cuirasse de ces deux célébrités sans dégrader leur image, au contraire.
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Une rencontre et une alliance à priori improbable : celle entre Winston Churchill et Charlie Chaplin. En effet, que peut rapprocher ces deux-là, à part être le fait d'être Anglais ? L'un homme politique puissant, issu d'une famille privilégiée depuis des générations, maîtrisant les codes sociaux des castes de pouvoir, et de l'autre l'homme issu d'un milieu misérable, devenu artiste, faisant sa carrière au USA, devenu mondialement célèbre pour son personnage d'exclu au grand coeur. Pour Michael Köhlmeier, c'est la dépression, un sentiment irrépressible de son manque de valeur, une souffrance sans raison véritable, qui survient par bouffées imprévisibles, impossibles à maîtriser. Alors nos deux célébrités font un pacte, celui de s'entraider dans ces moments insupportables, que les personnes ne les vivant pas ne sont pas vraiment en mesure de comprendre. A partir de ce prétextes, nous suivons quelques épisodes de la vie de nos deux hommes, et tout particulièrement la préparation du film le dictateur par Chaplin.

J'aurais beaucoup de mal à donner un avis personnel très tranché sur ce livre. L'idée de départ m'a semblé un peu artificielle, je n'ai pas complètement saisi l'intérêt de rapprocher ces deux-là, mais pourquoi pas, cela permettait un peu de résumer un pan de l'histoire, cinéma et politique. Sauf que j'ai trouvé que l'aspect politique était un peu à l'arrière plan, on parlait plus de cinéma au final. La thématique de la dépression, au centre du livre est sans conteste un thème important, que des hommes ayant connu la réussite au plus niveau, chacun dans son domaine, y soient sujet, peut décomplexer et libérer la parole des autres : ce n'est pas forcément signe d'un ratage, d'une faiblesse. Il y a des pages réussies sur cette thématique, dont la fameuse méthode du clown.

J'ai néanmoins y du mal à rentrer dans le livre dans la continuité, lui trouvant un caractère un peu décousu, le trouvant au final plus brillant que convaincant en profondeur : des belles idées, bien mises en évidence, mais il m'a manqué un je-ne-sais-quoi d'intériorisation ou d'émotion pour emporter complètement mon adhésion.
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Un récit sur Winston Churchill et Charlie Chaplin reliés par un mal commun, des épisodes dépressifs, me semblaient ne pouvoir être que réussi et passionnant.
Sauf que... c'est fouillis.
Certes, le fond est captivant et il y a une multitude d'anecdotes.
Le dîner manqué avec un Hitler qui ne se présente pas mais que Churchill a peut être croisé dans les toilettes vaut le détour.
La relation avec son secrétaire est aussi particulièrement savoureuse. Quand celui-ci, après des années de collaboration, dit à Churchill : "Puis-je vous demander quelque chose Sir ? avait-il dit au Premier ministre. Je vous prie de ne plus m'appeler Willnott. Mon nom est William Knott".

Les errements de Chaplin, sa relation aux autres, son égoïsme parfois, la loyauté de son frère sont également fort intéressants.
Mais le style est lourd presque indigeste.
Les digressions sur le père de l'auteur, ses histoires familiales ou le parallèle avec la fonction de clown brisent le rythme.
Tout cela nuit au récit et rend parfois cette lecture laborieuse alors que l'idée de départ est lumineuse.
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Qu'est-ce qui rapprochait tant Winston Churchill et Charlie Chaplin au point de conclure entre eux un pacte solennel? C'est ce qu'on apprend dans cet ouvrage atypique alliant le récit à la biographie, écrit par un allemand dont le père a bien connu le secrétaire particulier de Churchill durant la Seconde Guerre mondiale. D'anecdotes étonnantes en souvenirs poignants, l'auteur nous raconte entre autres la genèse du film-culte le Dictateur, les rencontres, le plus souvent en état d'urgence, des deux hommes et les dessous de la passion qu'entretenait Churchill envers la peinture. Ce livre révèle les versants sombres de deux grandes figures du XXe siècle qui, à première vue, possédaient la célébrité, l'aisance matérielle et la confiance en soi dont tout être humain rêve, mais qui, dans l'ombre, souffraient de voir réapparaître un mal-être tapi au plus profond de leur âme.
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critiques presse (2)
LeFigaro
08 octobre 2015
Un merveilleux roman sur l'amitié insolite entre deux figures du XXe siècle.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
16 septembre 2015
De délectables variations sur les rencontres secrètes de Chaplin et Churchill, figures tourmentées accros à l'héroïne, à l'alcool et à l'humour.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Chaplin(Charlie) ....partit en train pour Berlin....il fut témoin d'un défilé nazi et écouta le discours d'un certain Goebbels.Il n'arrivait pas à croire qu'il s'agissait d'un homme politique,et non d'un collègue,on ne pouvait écouter cet homme sans être pris d'un fou rire,affirma-t-il.Ce grand clown parlait-il anglais? Un acteur pareil ferait une belle carrière dans le cinéma parlant,il y ferait fortune.Dommage que Sydney(son frère et manager) ne soit pas là,l'affaire aurait été entendue tout de suite.p.100
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Je me sentais tout à fait capable de tromper les hommes.Mais les hommes et Dieu,ca c'était une autre affaire.Mon père m'avait toujours dit lui aussi que jouer la comédie ,c'était tromper,et il avait eu du plaisir à duper les hommes.En revanche,il ne m'avait jamais dit qu'il fallait également tromperDieu si on voulait avoir du succès en temps qu'artiste .Il avait vécu jusqu'à l'âge de trente-huit ans sans rien savoir de cette sombre distinction.Moi ,à six ans,j'étais déjà au courant.(Charlie Chaplin)p.37
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Peu importe ce qu’on pouvait raconter sur lui, Churchill s’en fichait. Et quand bien même il serait la vile crapule que décrivaient au monde entier Lita, ses avocats et leurs complices de la presse, Churchill s’en fichait. Leurs opinions politiques diamétralement opposées ; le fait que l’un voie en Gandhi un fakir insignifiant, et l’autre un grand homme politique qui pouvait mettre l’Empire à rude épreuve ; le fait que l’un pense que le communisme pourrait faire disparaître l’injustice, tandis que l’autre le décrivait comme une machine de répartition égalitaire de la misère ; le fait que l’un ait ordonné, il y a un an à peine, de briser la grève générale des ouvriers britanniques, alors que l’autre assurait les syndicats de sa solidarité par un télégramme envoyé d’Amérique ; le fait que l’un soit le chancelier en exercice de Sa Majesté, et l’autre l’acteur le plus célèbre de tous les temps – tout cela, ils s’en fichaient. Ils avaient un ennemi commun, et celui-ci se trouvait en eux ; il ne les guettait pas dans la salle de restaurant vanille et or du très mondain hôtel Biltmore, ni à Hollywood, monde avide de scandales, ni dans le cerveau de quelque journaliste idiot, dans un cabinet d’avocats ou derrière le bureau d’un juge, ni au sein d’un parti ou dans une tranchée hérissée de barbelés – il était en eux, et c’est contre cet ennemi qu’ils formaient un pacte ; le reste n’était pas à l’ordre du jour, et ne le serait jamais.
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La photographie donnait toujours à voir un instant passé, c’était la plus triste des formes d’art, car elle évoquait un moment qui ne reviendrait jamais ; « la peinture nous dit ce qui est, la photographie ce qui fut » ; la photographie plongeait la peinture dans une crise, comme le faisait le film pour le théâtre ou le film parlant pour le film muet ; la littérature elle-même n’était pas à l’abri d’une telle crise, car qui pouvait garantir que l’humanité ne se détacherait pas un jour de l’écrit pour privilégier à nouveau l’oral, qu’étaient quelques millénaires d’écriture contre les centaines de milliers d’années au cours desquelles les hommes s’étaient rassemblés pour écouter l’un d’entre eux, qui maîtrisait le verbe. Tout était sujet au changement, toute forme d’art, toute fonction officielle et la politique en général, la vie, les émotions, les passions. Aucun instant ne revient jamais.
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Certaines personnes naturellement douées parviennent à faire comme si elles étaient quelqu’un d’autre ; elles s’observent, secouent la tête ou s’adressent un petit signe approbateur, elles se prennent au sérieux, mais pas trop, et parviennent ainsi à surmonter leur tristesse sans grand dommage. La plupart des gens, en revanche, ne voient jamais qu’eux-mêmes en eux-mêmes, ce qui n’est guère étonnant, puisque après tout on est avant tout soi-même. N’arrivant pas à faire comme s’ils étaient quelqu’un d’autre, ils n’ont d’autre choix que de faire comme si un autre était en eux. Ce qui n’est pas aussi difficile qu’on le croit. Le mieux, pour y parvenir, est de raconter la vie d’un autre.
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