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4,34

sur 1247 notes
Il en est des livres comme des personnes, avec certains vous ressentez dès les premiers instants le coup de coeur, l'alchimie qui s'opère, sans explications.

Ce livre est déjà un beau récit fantastique : celui d'un passé fantasmé, d'un peuple qui parlait la langue des serpents, qui vivait dans la forêt en y trouvant sa nourriture, ses vêtements.

C'est là que vit le jeune Leemet, entouré de sa mère, sa soeur et son oncle. Orphelin d'un père mort décapité par un ours qui copulait avec sa mère. Il grandit entouré de ses proches, découvre l'amitié, apprend à se débrouiller.

Pourtant, rien n'est jamais idyllique. Des hommes de fer sont arrivés et de plus en plus d'habitants de la forêt décident d'aller vivre dans des villages, cultiver des céréales.

Le peuple de la forêt semble se perdre et diminuer, oubliant ce qui faisait sa force, se réfugiant dans des superstitions.

Ce récit est incroyablement réussi. Il est à la fois merveilleusement divertissant et très sombre. Car c'est la fin d'un monde qui est dépeint. Un monde qui était déjà perdu depuis longtemps mais dont Leemet est, au final, le dernier digne représentant.

Car souvent, la facilité est choisie. Générations après générations, hommes et animaux semblent perdre ce qui faisait leur grandeur.

Mais quel autre choix ? Aurait-il fallu rester et vivre accrochés aux branches des arbres ?

Il se dégage de ces pages, une solitude, un sentiment de tristesse et d'abandon inéluctable.

L'on y parle de progrès, de modernité de religion et de fanatisme. D'amour et de haine. D'amitié et de solitude. Tout ce qui fait qu'au final ce roman si singulier, si plein de fantastique, résonne comme une peinture du monde réel.

Un énorme coup de coeur que je vous recommande encore et encore !



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Pour un lecteur français, L'homme qui savait la langue des serpents garde très certainement une partie de ses secrets. Manque de connaissance sur l'histoire et la culture estonienne, ce qui est sûrement un tord car pour produite un tel roman, elle a de beaux jours devant elle.
Ce livre est en effet une découverte à faire, que vous soyez simple curieux ou plus intéressé par les sujets, qu'il aborde, de l'inéluctabilité de l'histoire à la bêtise humaine. Surtout la bêtise humaine, sur laquelle Andrus Kivirähk déploie un humour féroce, qui n'en pas moins quelque peu désespéré. Car la vie n'a rien de folichonne pour notre narrateur: depuis plusieurs dizaines d'années, les Estoniens désertent les forêts pour se lancer dans le mode de vie des nouveaux arrivants allemands, ces chevaliers qu'ils admirent tant, et lui-même sera bientôt le dernier à vivre au fond des bois et plus encore, le dernier à savoir la langue des serpents qui permet de communiquer avec tous les animaux et de s'en faire obéir.
A part les hérissons, apparemment complètement bouchés.

Dis comme cela,L'homme qui savait la langue des serpents semble tragique et il y a quelque chose effectivement dans cette trame, mais la langue, l'humour, l'imagination, savent rendre cela plaisant pour le lecteur, au lieu de simplement déprimant.
C'est une satire et comme souvent dans ce genre de cas,certains personnages sont des stéréotypes, à qui pour atteindre son but, l'auteur offre finalement peu de finesse, mais cela vaut pour les deux camps, les pro-modernité, qui sont prêts à n'importe quoi pour une religion à laquelle ils ne comprennent en fait rien du tout, et les pro-passé-glorieux, qui sont prêts au pires exactions pour ressusciter ce qu'ils estiment être la grandeur de l'Estonie et leur ancienne civilisation....dont à vrai dire ils ne se souviennent pas vraiment.
Signalons la bonne idée de l'éditeur qui a inclus dans la traduction française une indispensable postface pour aider le lecteur à saisir quelques subtilités estoniennes qui lui étaient passés largement au dessus de la tête.

Un roman étonnant qui vaut de lui donner sa chance!
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En entamant ce livre, je ne pensais pas en avoir un coup de coeur.
Au moyen-âge Leemet, le narrateur, vit dans une foret estonienne qui se vide au profit d'un proche village où la modernité est de cultiver la terre, de manger du pain et de vénérer le Christ. Rien de bien folichon en somme.
Sauf que l'auteur utilise beaucoup d'humour et de dérision pour nous narrer comment Leemet va être le dernier homme sur divers plans : le dernier homme qui parle la langue des serpents (la langue qui permet de soumettre les animaux sans avoir à les chasser - pratique !), le dernier homme à se marier dans la forêt, le dernier gardien d'un animal extraordinaire. Et je me suis laissé embarquer par cette épopée fantastique où des femmes vivent avec des loups et où un poux géants élevés par des hommes préhistorique. L'opposition entre la tradition et la modernité est poussée à l'extrême entre un vieux sage devenu fou (il arrose la forêt du sang d'animaux sacrifiés pour plaire au génie du lac) aux garçons du village qui se font couper les choses pour avoir une voix d'ange et parce que c'est la mode dans le monde.
Un roman très divertissant qui fait écho à ce qu'on peut vivre aujourd'hui entre des fanatiques, des personnes qui veulent réécrire l'histoire ou des fondus de l'intelligence artificielle, d'une humanité augmentée.
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Un livre estonien, voilà qui ne rencontre pas tous les jours et je remercie Syl Cypher de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce titre que je lorgnais plus ou moins depuis sa sortie (je me souviens même dans quelle devanture de librairie l'étrange créature qui orne la couverture m'a fait de l'oeil pour la première fois). Et à présent, je doute de trouver les mots pour dire à quel point j'ai adoré ce roman.

Il faut avouer que c'est superbement écrit. C'est drôle, cru, précis. C'est fort et évocateur. C'est visuel et fascinant. C'est maîtrisé d'un bout à l'autre. Bref, c'est surprenant et fantastique.

C'est un récit très atypique. Partant de la conquête de l'Estonie par les Allemands d'un point de vue local, il propose un récit initiatique, nous raconte l'histoire d'une vie atypique car en voie de disparition. Il y a un petit goût de conte là-dedans, saupoudré d'une touche d'aventure et de fantastique. Quand je parle d'aventure, ne vous imaginez pas un récit trépidant avec de l'action à toutes les pages car c'est aussi assez lent et parfois contemplatif, mais d'une façon si fascinante que l'on ne s'ennuie jamais.

L'humour – très ironique – naît du décalage entre les personnages, entre les générations, entre les façons de vivre. Car c'est souvent une histoire d'oppositions. Principalement entre la forêt et le village. Pour les gens de la forêt, ceux du village sont fous de se tuer ainsi à la tâche pour une nourriture insipide, de se soumettre ainsi au joug des étrangers, de s'abaisser au rang de vermine en oubliant la langue des serpents ; pour les gens du village, ceux de la forêt sont des sauvages, des païens, des loups-garous.
Une histoire d'évolution, de progrès, de période de transition, quand les anciennes façons et les nouvelles moeurs s'entrechoquent : aux yeux d'un Leemet à la frustration grandissante, les villageois sont d'une bêtise sans borne dans leur naïveté crédule, leurs conversation ineptes et leur admiration démesurée pour tout ce qui vient de l'étranger (allant jusqu'à louer le crottin des chevaux des chevaliers), s'humiliant tous seuls, se disant trop nigauds, trop arriérés pour être respectés de ces divins étrangers. Cependant, lui-même est encore trop moderne aux yeux des anthropopithèques, reliques d'un autre âge.
Certains échanges – discussions futiles, dialogues de sourds – sont absolument hilarants… bien qu'un peu frustrant pour nous qui sommes si bien installé·es dans la tête de Leemet.

Cet humour s'oppose au ton sombre, tantôt désespéré, tantôt désabusé du récit qui raconte un monde qui s'étiole peu à peu avant de bientôt disparaître. Sans parler de la solitude et de l'amertume de Leemet d'être sans cesse « le dernier homme » (à vivre dans la forêt, à parler la langue des serpents, à se souvenir de telle et telle personne ou créature (ce n'est pas du spoiler, il le dit dès la première page)). Il s'oppose aussi à la violence : meurtres, mort, deuil, folie semblent être monnaie courante dans la forêt. Sans pitié pour nos amitiés de lecteur·rice envers tel ou tel protagoniste, l'auteur les fait disparaître impitoyablement. Et, comme Leemet, nous n'avons d'autre choix que finir par s'y habituer.

Autre point fort, les personnages, travaillés, riches, nuancés. L'auteur ne tombe pas dans le manichéisme et n'idéalise jamais les habitants de la forêt qui recèle son lot de personnages faibles, cruels, sanguinaires.
D'ailleurs, Leemet, totalement incrédule, méprise les croyants quels qu'ils soient. Car toutes les croyances semblent porteuses de malheurs et de crimes. Cela inclut donc le Christ des étrangers, si bien adopté par les villageois, mais aussi les génies, Mères des Bois et autres ondins vénérés par Ülgas, le « Sage du bois sacré ». Invoquer les dieux, chrétiens ou païens, est un tour de passe-passe un peu trop facile pour Leemet. La religion donne réponse à tout, contre toute logique, et rend impossible toute discussion raisonnée. Or, si, au début, les discussions avec des croyants amusent terriblement – avec un Jésus évoqué comme une star, c'est « l'idole des jeunes » qui ont « son image au-dessus de [leur] lit », c'est « un succès phénoménal » que tout le monde veut approcher au plus près… quitte à se faire « couper les choses » car « c'est la mode en ce moment » pour mieux le glorifier –, les dérives obscurantistes réclameront leur dot de sang, soulignant les pires facettes de ce besoin de croire en des puissances supérieures. Quelles qu'elles soient.

La postface est très intéressante car elle permet de comprendre certaines critiques dissimulées à qui n'est pas familier avec les questions d'identité et d'histoire estoniennes ainsi qu'avec le nationalisme « ruraliste et nostalgique du passé » qui résonne fortement dans ce pays.

Satirique, pessimiste, cruel, épique, fantaisiste, désopilant, triste, captivant, intelligent, métaphorique, L'homme qui savait la langue des serpents est donc un très joli ovni qui ne s'embarrasse pas d'étiquette. Totalement atypique et absolument génial, je ne crois pas avoir lu quelque chose d'aussi original depuis fort longtemps. Je suis époustouflée par le talent narratif d'Andrus Kivirähk, un auteur que j'ai hâte de retrouver. Si je n'ai pas su vous donner envie de le lire, j'en suis désolée car ce livre est une petite merveille !
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Au milieu de l'Estonie moyenâgeuse, Leemet, un des derniers habitants des bois n'ayant pas encore émigré vers les modernités du village (où le rêve des jeunes gens est de devenir castra et celui des jeunes filles de se faire violer par un chevalier teuton), en a marre de manger les steaks d'élan et de chevreuil que lui prépare sa maman.

Il y a aussi son ami(e) serpent dont le langage universel est compris par tous les animaux, les loups qui donnent le lait, deux gentils anthropopithèques naturistes et leur poux géant, un pseudo druide à moitié fou et un pasteur qui ne l'est pas moins, des ours joli-coeur, la flagellation des femmes espionnées au clair de lune... un grand-père cul-de-jatte se construisant des ailes en os de teutons, la copine des bois et celle du village....

Comment imaginer une fin moins noire à cet univers de violence, d'assouvissement de besoins primaires?

Dans cette ode à l'athéisme assez trash, Kivirähk insère subtilement quelques belles pensées philosophiques...

« Est-ce que tu vas arriver à te mettre à table, Nounours ? » demanda Salme en caressant tendrement la tête de son époux.
« Je peux aller jusque-là », répondit héroïquement le plantigrade, « mais pas question de m'asseoir. Laisse, mangez donc, vous, moi je reste couché. »
« Il n'en est pas question ! » s'écria maman. « Il faut que tu manges pour guérir. On va t'apporter ta viande au lit et rapprocher la table pour que tu ne te sentes pas seul. Leemet, Salme, tirez la table vers le lit, aujourd'hui on mange là-bas. »
.....
« Oui, chéri. Dis-moi, est-ce que je peux prendre cette oreille ? Je la ferai sécher au soleil comme une grenouille crevée et puis je m'en ferai un joli collier. Ça te plairait que ta femme porte ce genre de bijou ? »
.....
Trouve donc du vin, mon gars, ça met en joie ! Ou alors tu penses à des amanites tue-mouche ? J'ai essayé les deux, et pas mal de fois – et crois-moi, le vin c'est meilleur !
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Attention! OLNI en approche! Un livre pas comme les autres ça c'est sûr. D'ailleurs sa lecture peut être un peu déconcertante au départ. En effet, on en entend le plus grand bien et on se retrouve propulsé dans une histoire d'homme habillé de peaux de loups, de femmes qui couchent avec des ours... sic. Une entrée en matière qui dépote.

Concrètement l'auteur nous raconte l'histoire de Leemet, le dernier homme à apprendre la langue des serpents. Sa tribu vie dans la forêt en Estonie, avant la christianisation. Il grandit à une époque charnière pour son peuple. Les forêt se dépeuplent au profit du village, du régime carnivores ses camarades deviennent des mangeurs de pain et les anciens dieu sont reniés pour le dieu des chrétiens. Nous allons suivre Leemet, déchiré entre le passé de son peuple et l'avenir qui se dessine, qui va tenter de continuer à vivre en harmonie avec les animaux et le savoir ancestrale de ses ancêtres.

La suite sur le blog.
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Eh bien ça, c'est un livre comme on en voit peu, et ça fait plaisir !
La base de l'univers est vraiment particulière, et il faut passer ce stade, je pense. Il faut juste accepter ce qu'on nous donne sans discuter et se prêter au jeu. Une fois que c'est fait, ça va tout seul.

À savoir que l'auteur est Estonien et base son intrigue dans une espèce de version médiévale de son pays, il y a tout un pan culturel et mythologique très présent sans que j'ai pu déterminer ce qui se basait sur de vrais mythes ou faits, et ce qui était inventé. Ça ne m'a absolument pas empêchée de me régaler, mais il est vrai que je me sens un petit peu frustrée de ne pas avoir suffisamment de connaissances là-dessus. Enfin bref, ça relève du détail.

C'est original, c'est décalé, les personnages sont très particuliers, les événements sont très souvent wtf, et on peut vraiment aller dans toutes sortes d'émotions. Je ne peux pas dire que j'ai véritablement été attachée au personnage principal, pourtant je l'ai suivi sans le moindre problème, trop intriguée et prise par l'univers pour ne pas avoir envie de savoir où allait aller cette histoire.

J'ai adoré le principe de la langue des serpents, tout comme j'ai adoré découvrir la manière de vivre de ces protagonistes, avec en fond des thèmes qui font sens, je dirais même des thèmes essentiels. Si la civilisation et la religion sont très mis en avant, il y a le grand chapeau de l'évolution toujours omniprésent que j'ai trouvé très intéressant, surtout vu la manière dont la question est traitée. le tout avec un ton grinçant et satirique qui ne manquera pas de faire sourire (bon, il y a aussi pas mal de sang et de drame, à voir quel aspect on préfère retenir).

Ça nous donne un roman vraiment unique, déroutant et drôle avec un petit côté osé que j'ai beaucoup apprécié.
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« L'homme qui savait la langue des serpents » raconte l'histoire de Leemet.
Vivant dans une forêt estonienne à une époque médiévale imaginaire, il se nourrit principalement des animaux de la forêt et est un des derniers à maîtriser la langue des serpents. Ce savoir très utile lui permet de contrôler les animaux ou de communiquer avec eux et plus particulièrement avec les serpents dont il est l'ami.
Beaucoup d'habitants ont en effet quitté la forêt pour s'installer dans des villages, sont devenus agriculteurs et se sont tournés vers la religion.
Dans cette époque en perte de traditions, le sens commun se perd également, laissant la place à l'obscurantisme.
Originale, cette fable présente beaucoup de qualités et est truffée de symboles qui font écho à notre époque : perte des traditions et des dialectes, intégrisme …
Non seulement Andrus Kivirähk écrit avec une belle plume mais également avec beaucoup d'humour. Certains passages sont d'ailleurs très drôles.
Malgré ces qualités, la magie ne s'est pas produite. Je n'ai pas connu l'envie irrépressible de tourner les pages pour connaître la suite, probablement parce que je n'ai pas réussi à m'investir réellement dans cette histoire.
Je suis quand même contente d'avoir lu ce roman atypique et le recommande, sachant qu'il a déjà rencontré ses lecteurs et en ravira de nouveaux.
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Leemet nait à une époque charnière : les coutumes ancestrales ont peu à peu disparu. Ainsi plus personne ou presque ne connait la langue des serpents, peu vivent encore dans la forêt, beaucoup ont rejoint les villages, ils cultivent la terre et célèbrent de nouveaux rites. Mais Leemet n'est pas de ceux-là cependat il ne trouve pas non plus son épanouissement auprès des siens. Il traversera de nombreuses épreuves qui ne sont pas sans rappeler quelques héros de la mythologie. Il va grandir et s'affirmer, mais au fond existe-t-il un salut dans cette histoire. Entre modernité et identité y a-t-il un choix raisonné ? Un entre-deux est-il possible ? C'est ce que questionne Andrus Kivirähk dans son conte fantastique et cette question est et restera toujours d'actualité. Dans ce roman si la forme est fantastique, le fond est universel.
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Il y a des livres qu'on ouvre sans trop savoir pourquoi, et qu'on referme le coeur gros, parce qu'on a trouvé entre leurs pages le reflet de quelque chose qui nous touche immensément.
C'est le cas de ce roman bouleversant, oeuvre d'un écrivain estonien que je découvre avec ravissement et gratitude, pour m'avoir emmenée si loin dans l'espace et dans le temps, loin des sentiers battus.
L'action, en effet, se déroule au fin fond de la forêt estonienne au Moyen-Âge. C'est là que la mère de Leemet est revenue vivre la vie de ses ancêtres, après une expérience malheureuse au village . Feu son mari voulait devenir moderne, le sot; manger du pain au lieu de gibier, cultiver la terre au lieu de discuter avec les animaux dans la langue des serpents. Il n'a donc rien compris lorsqu'un ours - amant de sa femme - l'a décapité d'un coup de patte .
Bref.
Leemet, sa mère et sa soeur vivent donc dans la forêt, à l'ancienne. Près d'un couple d'australopithèques, près d'une famille de vipères couronnées fort sympathiques, près de gens plus ou moins avenants qui partent, les uns après les autres, rejoindre le village.
Tant et si bien que Leemet reste le dernier homme de la forêt, le dernier à savoir la langue des serpents qui commande aux bêtes, le dernier à rêver de la Salamandre qui pourrait repousser les intrus, chevaliers et moines .
Une histoire bien triste, donc, en apparence. Mais jamais le narrateur ne s'apitoie, et c'est raconté avec tellement de verve, d'humour , qu'on se prend bien vite d'affection pour ce monde de la forêt. Et qu'on regrette la fin des temps anciens en arrivant à la dernière page.
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