Il faut un apprentissage pour tout. Rares sont les gens qui savent mourir, mais tant qu’il s’agit de vivre, chacun est un puits de science. Tous sont prêts à te donner des leçons. Mais voilà, quand il s’agit de mourir, il ne savent pas. J’ai vu toutes sortes de morts, mais pas une seule qui fait envie.
Tu vois, maintenant que j’y pense, petit père: ma vie ressemble à une nase de pêcheur. Au début, quand tu y pénètres, ça a l’air très large, sans limites, dirait-on. Peu à peu, l’espace rétrécit. Au fur et à mesure que tu t’y enfonces, tu la vois rapetisser et, à la fin, tu t’aperçois qu’elle est assez nettement délimitée, à gauche, à droite, en haut et en bas. Plus tu vis, plus la nasse rétrécit.
Tout ce qui existe, inanimé ou vivant, tout ce qui rampe, gît, nage, vole, court ou saute est là pour que le monde parvienne un jour à son but. Ta vie, elle aussi, quelle qu’elle soit, n’est qu’un maillon infirme de la chaîne des vies qui tend vers le But, relie le Commencement et la Fin.
L'architecture me passionne. L'examen des visages humaines est mon gagne-pain. Mais l'architecture...Comment vous dire?...C'est comme une maîtresses plus que nos épouses, N'est-ce pas? Sinon, pourquoi en aurions-nous?