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Jusuf Vrioni (Traducteur)
EAN : 9782253064749
190 pages
Le Livre de Poche (01/09/1993)
4.14/5   161 notes
Résumé :
Rejeton d'une illustre famille de grands serviteurs de l'Etat, Mark-Alem est embauché dans la plus secrète, la plus puissante, la plus terrifiante institution qui se puisse imaginer : une administration chargée de collecter, jusque dans les provinces les plus reculées, les songes de tout un chacun, de les rassembler dans un lieu unique, puis de les trier, de les classer, de les interpréter, afin d'isoler ces "maîtres-rêves" dans lesquels le destin de l'Empire et de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Que la paix regne chez vous! Je vous salue respectueusement en ce nouveau jour qui eclot devant nos yeux ouverts! Vous avez bien dormi? Vous avez fait de beaux reves? Oh, pardonnez-moi, c'etait une facon de parler, sans aucune intention veritable!


Je sais bien que vous ne pouvez avoir reve; que vous ne revez jamais; que meme quand un reve viole votre honnete sommeil vous ne vous en souvenez pas; que vous n'avez donc rien a declarer aux agents du Sultan qui transcrivent les reves de tous les habitants de l'Empire et envoient de pleins cahiers a la capitale, au siege du Tabir Sarray, le Palais des Songes. Je sais, la ils sont tries par le personnel des bureaux de la Selection, pour finir entre les mains des proposes a l'Interpretation, ceux dont le difficile role est de choisir "le maitre-reve" ou "archireve" qui sera presente chaque semaine au Sultan.


Cette moisson de reves vous fait peur, je sais; mais pourquoi? Elle est destinee a mieux prevoir le futur et ainsi assurer de la securite a l'Empire et de la serenite a ses habitants. On nous l'a bien explique: "Le role de notre Palais des Reves, cree directement par les soins du Sultan regnant, consiste a classer et a examiner non pas les reves isoles de certains individus comme ceux qui jadis detenaient le monopole de la prediction par la lecture des signes divins, mais le Tabir total, autrement dit la totalite des songes de l'ensemble des citoyens, sans exception. C'est une entreprise grandiose, en regard de laquelle les oracles de Delphes, les castes de prophetes ou les magiciens d'antan paraissent derisoires". Vous n'y croyez pas? Vraiment pas? Alors pourquoi ce Tabir d'apres vous? Quoi? Simplement pour augmenter le pouvoir du Sultan et sa mainmise sur l'Empire et tous ses sujets? Que dites-vous? Que le Tabir est la possibilite de controler non seulement les faits et gestes des habitants de l'empire, mais aussi leurs pensees, leurs intentions les plus cachees, leurs desirs les plus refoules? Mais vous revez! Je m'en vais de ce pas vous denoncer aux autorites!


P. S. Si vous avez reussi a fuir a temps et si vous croyez avoir seme les sbires que les directeurs du Tabir ont envoye a votre poursuite, faites une pause, asseyez vous a l'ombre d'un arbre et prenez le livre de Kadare en main. Une atmosphere rappelant Kafka, une trame qui se meut dans les parages d'un realisme magique balkanique, epice et piquant, et surtout un message, cache sous un conte a dormir debout, mais clair, clarissime: une denonciation de tout autoritarisme, de tout ce qui devient a la longue totalitarisme, de tout systeme qui croit que s'il emplit les panses, il peut mettre en cage les pensees.




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Le palais des rêves, c'est l'oniromancie totalitaire d'un empire ottoman revisité. Dans cette Anatolie semi-imaginaire, à l'orée du vingtième siècle, la loi force les citoyens à noter leurs rêves sur papier et à les envoyer à une administration omnipotente, chargée de classer, sélectionner, décrypter et utiliser ces rêves à des fins politiques, bref à les dé-rêver pourrait-on dire.

Et au coeur de ce dé-rêve, nous suivons la dérive de Mark-Alem, membre de la prestigieuse famille albanaise des Quprili. Nouvelle recrue du palais, ce drôle d'oiseau de nuit froufroute à travers une obscurité onirique et kafkaïenne. En ce lieu, on perd sa conscience. Et même la réapparition tardive de la lumière du printemps ne peut éclairer qu'un faux triomphe.

Regorgeant de rêves extorqués aux autres, ce palais oscille, vacille, souvent près de tomber dans le fantastique. le roman baigne dans une pénombre chancelante dont les moindres manifestations sont sources d'angoisse, comme l'annonce d'une imminente catabase. Les faibles touches de clarté (flocons de neige, chandelles et brasero) qui émaillent les descriptions, n'indiquent nulle issue réelle dans ce palais labyrinthique. Elles entraînent plutôt vers la perdition, à l'instar des feux follets, car elles évoquent les rêves capturés, voire les âmes victimes de ce régime fondé sur la violence. C'est ce que soulignent les comparaisons effectuées dans le chapitre central situé dans les profondeurs des archives du palais, tel un sommeil paradoxal où se révèlent les traumatismes originels unissant l'Empire Ottoman et la famille des Quprili dans une histoire funeste.

Paradoxal, ce rêve fictionnel l'est certainement, puisque j'ai du mal à imaginer une description plus concrète et réaliste du climat de peur qui règne dans les États totalitaires où chacun est suspendu à des décisions arbitraires et se retrouve réduit à l'état de fantôme dans la machine. Une machine dont chacun alimente la terrible logique grâce à des projections paranoïaques, des cauchemars qui paralysent toute velléité de révolte (chez les masses) et encouragent les actes irrationnels (chez les dirigeants). Les cauchemars sont le fondement du Palais des rêves.

Mais tout autant qu'un inconscient collectif des peuples opprimés, ce palais correspond aussi à un autoportrait ironique de l'auteur. Comment travaille un artiste, sinon à partir de ses rêves, qu'il doit un tant soit peu soumettre au filtre de la raison et sélectionner pour en faire des « maîtres-rêves » capables de secouer le monde éveillé ? Dans les lumières vacillantes de ce palais en clair-obscur, Ismaïl Kadaré confère ainsi à l'art toute sa portée poétique et politique.
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" Depuis longtemps, j'avais envie de construire un enfer. Je mesurais pourtant ce qu'avait d'ambitieux et même de chimérique un pareil projet à la suite des anonymes égyptiens, de Virgile, saint Augustin, et surtout Dante... ", a dit Ismaïl Kadaré à propos de ce roman qu'on peut considérer comme son chef-d'oeuvre.
Le récit nous entraîne dans un monde surréaliste qui prend pied dans une réalité géographique et culturelle albanaise. Dans ce monde imaginaire le Sultan règne grâce à un système de renseignements puissant qui se base sur l'interprétation des rêves des citoyens.
Ces rêves, entendus comme des interprétations d'une situation sociale, ou comme des annonces d'un danger imminent, sont manipulables à volonté.
Tâche kafkaïenne que celle de passer au crible ces millions d'allégories et d'énigmes nocturnes, dans la terreur de laisser échapper celle qui permettra de connaître et conjurer les menaces à venir!
Mission dantesque que celle de drainer et centraliser l'inconscient collectif de tout un pays!
Le Palais des rêves ne dépeint pas seulement une administration aux buts absurdes, pour suggérer les travers du communisme bureaucratique.
Il va plus loin.
Dans l'Empire, celui qui tient le Palais des Rêves tient le pouvoir. La coterie familiale albanaise de Mark-Alem l'a bien compris et, dans ses mains, ce dernier n'est qu'un jouet.
Une ambiance de purge plane pourtant,sur le Palais, comme elle plane sur l'Albanie.
Les derniers chapitres, bruissants de rumeurs et de complots, expriment bien cette réalité : la guerre interne du pouvoir fait rage, sans que personne ne parvienne, et surtout pas le narrateur, à l'approcher.
Tout ce que l'on peut constater est qu'elle a lieu. Ses motifs sont aussi obscurs que ses fins. Son résultat, inattendu, demeurera une énigme, même pour son principal bénéficiaire.
L'auteur s'éloigne de la satire noire du communisme, pour creuser plus profondément dans l'insaisissable puissance politique telle qu'elle se manifeste dans une société.
Le fait onirique, tel un fait social, constitue un moyen et non une fin : un moyen de lutte politique, un moyen de compréhension du "réel", un moyen d'expansion du contrôle social.
Bien sûr, si la réalité est susceptible d'être interprétée en termes univoques (et encore), ce n'est pas le cas des manifestations oniriques
Le Palais des rêves d'Ismail Kadaré est le cousin albanais de " 1984 " de Goerges Orwell.

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Quand la bureaucratie totalitaire se fait onirique, et les affaires de famille des enjeux d'État, le tout au coeur d'une Albanie perdue entre l'influence de l'Empire Ottoman et de l'Europe occidentale.
Un bien étrange mélange de contrastes et d'oxymores que voilà !
Et pourtant, on n'est jamais perdus. Ou plutôt si, mais on se lance en plein dans ce labyrinthe aux côtés du personnage principal, Mark-Alem. Pistonné par sa famille, les puissants Quprili, ce jeune diplômé obtient un poste au Tabir Serail : le Palais des rêves. Il découvre peu à peu le fonctionnement et les étrangetés de ce mystérieux organisme d'état qui a pour but de récolter les rêves des sujets, les trier, les analyser, et d'en extraire des Maîtres-rêves contenant des grandes prophéties. 
À mesure qu'il monte les échelons, Mark-Alem se métamorphose. le monde réel lui semble moins vif en contraste avec le monde si coloré des rêves, et le temps s'écoule différemment. Il ne comprend toujours pas à quoi sert ce qu'il fait, mais comme les autres le respectent et le craignent, il endosse le rôle pour ne pas perdre la face. Et c'est ainsi que tient chaque maillon de cette bureaucratie totalitaire.

L'ambiance est mystérieuse et pesante, tout en étant servie par un ton caustique. Comme Mark-Alem, on s'étonne de tout, on veut absolument en apprendre plus... mais on a aussi peur d'en apprendre trop.
La bureaucratie se ressent dans chaque recoin du Palais. Ses longs couloirs gris et froids alignent des rangées régulières et symétriques de portes sans numéro. Derrière celles-ci les employés s'acharnent sur des tâches fastidieuses dont ils sont incapables de percevoir la finalité. Tout le monde agit comme « un peu à côté », étranges et l'air absent...
Grâce ce genre de petits détails amoncelés, l'univers décrit est étonnamment tangible alors que l'on frôle sans cesse le registre absurde. En effet, cette organisation redoutable mobilise une telle foule, chargée de la surveillance de ce qui a tout juste l'air de n'être que du du vent, juste des rêves ! du non-sens auquel la bureaucratie insuffle du sens, et ce faisant à elle-même aussi.

On pourrait être tenté de croire que les rêves prédisent réellement l'avenir. On nous dit même que l'interprétation des rêves seraient aussi rigoureux que l'algèbre — soit disant, car on nous dit aussi que l'on fait ce que l'on veut tant qu'on use de créativité !

Mais prophétie ou pas, tout le palais donne surtout l'impression de n'être rien d'autre qu'une façade pour des machinations politiques. Aux intrigues du Sultan s'opposent celles de la famille Quprili, auxquelles viennent se greffer les ingérences du lobby du cuivre.
Cependant, cet aspect politique n'est pas très explicité, on a très peu de détails sur les complots qui se trament alors que j'aurais vraiment trouvé intéressant de creuser cet aspect du Palais et de son interaction avec l'extérieur.
En tout cas en interne, on se rend assez vite compte — mais déjà trop tard — que tous les coups sont permis : séquestration et coup de pression sur ceux qui ne rêvent pas comme il faut, la surveillance constante de chacun par chacun, les conséquences terribles d'une erreur ou d'un travail trop bien mené.

Enfin, c'est aussi une histoire de famille, et à travers elle, d'un pan de l'Albanie.
Les Quprili sont une famille ancienne, ayant compté maints vizirs, généraux et ministres depuis l'an 1666. Ils cultivent une culture familiale forte, avec des coutumes et la mémoire des faits historiques de leur famille. (Un passage m'a d'ailleurs beaucoup amusé, où lors d'un dîner de famille la moindre anecdote sur un lointain parent leur semble incroyablement plus intéressante que n'importe quoi d'autre.)
Cependant, ils ont dû quitté leurs terres albanaises pour s'établir à la capitale de l'Empire, siège du pouvoir. L'impérialisme apparaît alors au travers de ce territoire devenu simple province, de la langue imposée (Köprülü en orthographe ottomane), et de la mémoire interdite du passé national. Et cet impérialisme prétend pouvoir s'imposer jusqu'aux rêves.
J'ai trouvé toute cette partie sur la culture familiale des Quprili très intéressante, et plus largement toute cette question de l'identité nationale lorsqu'il n'y a pas ou plus de nation. Sans mon inculture de l'Histoire des Balkans, j'aurais sans doute repéré encore plus d'éléments intéressants, notamment des parallèles avec la réalité. Ce livre me motive à me guérir de cette inculture !

Ce fut donc une lecture agréable. Dépaysante de par son imprégnation par la culture albanaise, elle a toutefois d'un côté universel, ou en tout cas familier avec cette satire de la bureaucratie, des lobbys et des magouilles des gouvernants. J'ai beaucoup apprécié ce mélange bien dosée entre onirisme, dystopie et satire.
Je n'ai cependant pas compris en profondeur toutes les thématiques abordées. Je trouve surtout dommage qu'on ne soit jamais vraiment entré dans le coeur des complots politiques, sans quoi l'histoire aurait pu prendre une ampleur beaucoup plus importante. Mais cela n'avait pas l'air d'être la démarche voulue par l'auteur. À l'avenir, je me laisserais bien tenter par d'autres romans d'Ismaïl Kadaré, avec l'espoir d'y retrouver ce ton et ce genre d'univers si particuliers.
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L'ascension d'un jeune homme à travers les méandres bureaucratique d'un palais qui centralise et analyse les rêves de toutes la population pour essayer d'y lire les présages de l'avenir.
On est très proche de Kafka, avec une touche de poésie supplémentaire et quelque chose d'un peu plus oriental puisque l'action se situe dans une albanie ottomane.
A signaler : le gouvernement autoritaire d'Albanie a très mal reagi lors de la parution de ce livre qui dénonce la propension au contrôle des esprits du pouvoir.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le rôle de notre Palais des Rêves, créé directement par les soins du Sultan régnant, consiste à classer et à examiner non pas les rêves isolés de certains individus comme ceux qui, pour une raison ou pour un autre, s'étaient vu jadis accorder ce privilège et détenaient dans la pratique le monopole de la prédiction par la lecture des signes divins, mais le Tabir total, autrement dit la totalité des songes de l'ensemble des citoyens sans exception. C'est une entreprise grandiose, en regard de laquelle les oracles de Delphes, les castes de prophètes ou les magiciens d'antan paraissent dérisoires.
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Les services de la Sélection occupent plusieurs salles comme celle-ci, lui dit le chef en dessinant un ample mouvement de son bras droit. C’est l’un des secteurs les plus importants du Tabir Sarrail. Certains pensent que le secteur essentiel du Tabir est l’Interprétation. Mais il n’en est rien. Les interprètes se targuent d’être l’aristocratie de notre institution. Nous autres sélectionneurs, ils nous regardent un peu de haut, pour ne pas dire avec dédain. Mais tu dois être bien conscient que c’est pure vanité de leur part. Quiconque a deux sous de jugeote peut comprendre que sans nous, sans la Sélection, l’Interprétation est comme un moulin sans grain. C’est nous qui fournissons la matière première de son travail, c’est nous qui lui tenons lieu de socle.
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Bref, de même qu'une plante ou un fruit demeure sous terre pendant une certaine période avant d'apparaître en surface, les rêves de l'homme étaient pour l'heure immergés dans le sommeil, ce qui ne voulait pas dire qu'il en serait toujours ainsi. Un jour, les rêves émergeraient à la lumière du jour et viendraient occuper toute leur place dans la pensée, l'expérience et l'action humaines; quant à savoir si cela serait bien ou mal, si le monde s'en trouverait changé en bien ou en mal, cela, Dieu seul le savait.
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C'était une voix où la gorge de l'homme et la gorge de la montagne semblaient s'être longuement accordées pour abolir entre elles toute distinction. Et elles devaient s'être entendues aussi avec d'autres voix de plus en plus lointaines pour se fondre avec la complainte des étoiles.
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Le fondement du Tabir Sarrail est non point l’ouverture , mais au contraire la fermeture aux influences extérieures, non point l’ouverture mais l’isolement, et, partant, non pas la recommandation, mais précisément son opposé. Malgré tout, à compter de ce jour tu es nommé à ce Palais.
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Vidéo de Ismaïl Kadaré
http://www.club-livre.ch#Bessa_Myftiu Interview de Bessa Myftiu réalisée par le Club du Livre en partenariat avec Reportage Suisse Romande
Bessa Myftiu, née à Tirana, est une romancière, poète, conteuse, essayiste, traductrice, critique littéraire, journaliste, scénariste et actrice établie à Genève, en Suisse romande, de nationalité suisse et albanaise. Pour commander un ouvrage de Bessa Myftiu : En SUISSE : https://www.payot.ch/Dynamics/Result?acs=¤££¤58REPORTAGE SUISSE ROMANDE36¤££¤1&c=0&rawSearch=bessa%20myftiu En FRANCE : https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=0%211&Search=bessa+myftiu&sft=1&sa=0
Fille de l'écrivain dissident Mehmet Myftiu, Bessa Myftiu fait des études de lettres à l'université de Tirana et par la suite elle enseigne la littérature à l'université Aleksandër Xhuvani d'Elbasan. Elle devient ensuite journaliste pour le magazine littéraire et artistique albanais La scène et l'écran. Elle émigre en Suisse en 1991 et s'établit à Genève dès 1992, passant son doctorat et devenant enseignante à l'université de Genève en faculté des Sciences de l'éducation, tout en poursuivant en parallèle ses activités dans les domaines de l'écriture et du cinéma. Depuis 2013, elle enseigne à la Haute École Pédagogique de Lausanne. Elle est par ailleurs membre de la Société Genevoise des Écrivains BIOGRAPHIE 1994 : Des amis perdus, poèmes en deux langues, Éditions Marin Barleti [archive], Tirana 1998 : Ma légende, roman, préface d'Ismail Kadaré, L'Harmattan, Paris (ISBN 2-7384-6657-5) 2001 : A toi, si jamais?, peintures de Serge Giakonoff, Éditions de l'Envol, Forcalquier (ISBN 2-909907-72-4) 2004 : Nietzsche et Dostoïevski : éducateurs!, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-915741-05-6) 2006 : Dialogues et récits d?éducation sur la différence, en collaboration avec Mireille Cifali, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-915741-09-4) 2007 : Confessions des lieux disparus, préface d'Amélie Nothomb, Éditions de l'Aube, La Tour-d'Aigues (ISBN 978-2-7526-0511-5), sorti en 2008 en livre de poche (ISBN 2752605110) et réédité en 2010 par les Éditions Ovadia (ISBN 978-2-915741-97-1), prix Pittard de l'Andelyn en 2008. 2008 : An verschwundenen Orten, traduction de Katja Meintel, Éditions Limmat Verlag [archive], Zürich (ISBN 978-3-85791-597-0) 2008 : le courage, notre destin, récits d'éducation, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 9782915741087) 2008 : Littérature & savoir, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-915741-39-1) 2011 : Amours au temps du communisme, Fayard, Paris (ISBN 978-2-213-65581-9) 2016 : Vers l'impossible, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-36392-202-1) 2017 : Dix-sept ans de mensonge, BSN Press, (ISBN 978-2-940516-74-2)
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