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EAN : 9782749810324
283 pages
L'Avant-scène (07/06/2007)
4.26/5   34 notes
Résumé :
A New-York, à l'automne 1985, plusieurs histoires personnelles et plusieurs aventures collectives se conjuguent. Il y a Prior et Louis, qui s'aiment, mais la maladie (le SIDA) les sépare ; un couple mal accordé, Harper et Joe, troublé par une sexualité incertaine et des croyances religieuses pesantes ; un grand avocat d'affaires, Roy M. Cohn, impliqué dans les scandales financiers et politiques du parti de Reagan ou du maccarthysme antérieur, et dont la vie est auss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Créé en 1994 au festival d'Avignon par Brigitte Jaques-Wajeman, Angels in America  a été un événement. Il ne s'agissait  poutant que de la première partie, le Millenium approche.

Aux États-Unis, la pièce avait eu déjà  un succès si phénoménal que Tony Kushner, "juif, homosexuel et marxiste",  alors âgé de 30 ans,  en avait écrit  aussitôt la suite, en 1989 : Perestroïka,  montée en 1992.

Une mini série de Mike Nichols, scénarisée par Kushner lui-même,  l'a porté à l'écran, avec  Al Pacino, Meryl Streep, Emma Thompson, excusez du peu!

Texte culte, donc, mais aussi texte-fleuve.  Sept heures, pour le moins, de representation! Le texte français de Pierre Laville édité aux quatre-vents, à  l'Avant-scene théâtre, présente les deux volets dans un même volume de près de 300 pages!

Un défi pour la mémoire des huit comédiens en charge de tous les rôles  et une gageure pour le metteur en scène qui doit jongler avec les tableaux, changements de décor, de costumes et de tonalité , sans rompre un rythme étourdissant,  ni freiner la montée en puissance d'un texte joyeusement subversif, d'une fable politique et philosophique sur les facéties macabres de la mort et du pouvoir , dans la plus shakespearienne des pièces contemporaines.

Arnaud Desplechin et la troupe du Français ont brillamment relevé le gant!  Et ramené la representation à trois heures avec talent!

Toute l'intrigue tourne autour d'une sorte de Richard III moderne: l'immonde, l'inénarrable, le phénoménal Ray Cohn!

Cet  avocat véreux, corrompu, introduit dans les plus hauts cercles du pouvoir républicain et conservateur,  est un vivant paradoxe: homosexuel homophobe, juif antisémite, avocat  bafouant  la justice-, né  en 1927 et mort, en 1986,  du sida -mais il affichait un  cancer du foie- ,  Ray M. Cohn fut le bras droit , sinon le "cerveau" de Mac Carthy dans le procès des Rosenberg, harcelant illégalement  leur juge pour qu'Ethel soit elle aussi exécutée.  Il fut l'ami intime des Reagan,  le conseiller et le défenseur de la mafia, ...et des Trump père et fils!

Dans la pièce, il se sait atteint du sida et se fait soigner discrètement, faisant jouer ses relations pour obtenir les rares flacons d'AZT en circulation en 1986. Son garde-malade est Belize, une ancienne drag Queen noire, ce qui a le don de l'irriter au plus haut point!

Michel Vuillermoz campe un extraordinaire Cohn, cynique, hyper actif,  tonitruant. On adore le détester!

Autour de lui gravitent deux couples: Prior et Louis, un couple juif et homosexuel que le Sida et la peur vont séparer , et Joe et Harper, un couple hétéro de jeunes mormons, elle shootée au valium, lui corseté de culpabilité et cherchant dans sa foi rigoriste un rempart contre l'homosexualité qui le tourmente.

Voilà pour la fable réaliste.

Mais comme chez Shakespeare,  le fantastique et le comique viennent pirater cette trame trop sage.

Les anges s'en mêlent ! 

Des anges sortis du frigo shooté au valium de la jeune Harper qui sont des agents touristiques de contrées inconnues,  ou des anges plus classiques et tombés du ciel: sont-ils envoyés par Dieu ou plutot en quête de Dieu qui semble avoir disparu des radars en ces temps de déreliction?..

Abderamane, Martin, David, et si le Ciel était vide?

Des anges qui se cherchent un prophète malade, un condamné-élu -et -sauvé -de- la -nouvelle -peste- du -xxe - siecle,  pour porter aux hommes ,  en grand désespoir d'avenir , une sorte de "bonne parole" à énigmes.

Des anges taquins et moqueurs qui prennent l'apparence d'Ethel Rosenberg, petite yddishe mama compatissante et ironique,  la "rouge cent mille volts" de Ray Cohn qui subit avec effroi cet accompagnement intempestif, jouée par une Dominique Blanc renversante dans ce rôle. .et dans tous les autres personnages qu'elle incarne!
 
Des anges en talons hauts et manteau pourpre de drag Queen qui fourguent l'AZT de complaisance donné à  Cohn, aux "copines"  dès que l'affreux a cassé sa pipe.

Des anges qui écrasent de leurs grandes ailes et de leur mépris  le vilain Cohn jailli tel un diable des fosses de l'enfer et qui entend plaider pour Dieu, s'il est bien vrai qu'il est un Père coupable d'abandon d'enfants!

On rit, on pleure, on s'esclaffe, on s'epouvante!

Trois heures qui passent comme un rêve.  J'ai maudit l'entracte! Courez à la comédie française, et puis, comme moi, revenez,  au calme , pour savourer les perles de ce grand texte contemporain!
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J'ai découvert la pièce de Tony Kushner, Angels in America, grâce à un podcast de France Culture dans une adaptation pour la radio de Pierre Laville et Guillaume Poix d'après la version intégrale publiée à L'avant-scène dans la collection des Quatre-vents.

J'ai écouté cette longue pièce en deux parties sans rien connaître de l'auteur, sans savoir que c'est un grand texte du théâtre américain à la renommée internationale et j'ai été littéralement happée par un contexte, celui du SIDA, par une polyphonie de point de vue, ceux des personnages et leurs histoires à la fois très personnelles et imbriquées et par une ambiance paradoxale, ancrée dans les réalités des années 1980 et onirique, voire fantastique.

Un tourbillon d'émotions… Des héros attachants aux destins tragiques…
Harper et Joe forme un couple à la fois uni et mal accordé, troublé par une sexualité incertaine et mal vécue, des non-dits et des croyances religieuses mormones pesantes.
Prior et Louis s'aiment, mais la peur de la maladie va les séparer… Louis cèdera à une forme de lâcheté et abandonnera son amant malade et condamné.
J'ai particulièrement apprécié le personnage de l'infirmier noir, homosexuel, au chevet des malade du SIDA…
L'évolution de la mère de Joe est exemplaire. Foncièrement homophobe, elle est admirable auprès de sa belle-fille, contaminée par son mari.
J'ai eu un peu de mal à m'intéresser à Roy M. Cohn, un riche avocat d'affaires, impliqué dans les scandales financiers et politiques du parti de Reagan ou du maccarthysme antérieur. Son cynisme et son assurance le rendent particulièrement antipathique. Ce n'est qu'à l'approche de la mort qu'il m'est devenu accessible, dans ses échanges avec son infirmier, notamment, particulièrement décalés et savoureux.

Des destins entrecroisés…
Ainsi, par exemple, Joe est dans l'entourage proche de Roy M. Cohn, tiraillé entre sa véritable nature et une forme de devoir. Quand Roy parvient à se procurer, à prix d'or, un nouveau médicament, l'infirmier noir met tout en oeuvre pour en obtenir aussi pour son ami Piotr, à l'agonie.

Une ambiance onirique et fantastique…
Le fantôme d'Ethel Rosenberg hante les délires de Roy M. Cohn ; il faut dire qu'il a contribué à la faire condamner à la chaise électrique…
Un ange déchu visite Prior et le désigne comme nouveau prophète d'un Occident mal portant et décadent, avant de rejoindre ses congénères dans un paradis aride et déserté par Dieu.

Une pièce dense et complexe…
Il m'a fallu deux écoutes pour vraiment me l'approprier, aller au-delà du côté Philadelphia en pire. C'est le genre de texte dont chaque nouvelle lecture révèle des détails à peine entrevus et un grand univers référentiel.
Entre l'intimité mise à nu, l'homophobie récurrente, la stigmatisation d'une forme de sexualité, l'ensemble est dérangeant et laisse une impression de profond malaise. L'autodérision, l'humour, la métaphorisation aide à faire passer un message que chacun(e) prendra à sa mesure.
J'ai eu du mal à comprendre les sous-titres des deux parties « le Millénaire Approche » et « Perestroika »… Il faut se replacer dans le contexte d'écriture de la pièce, juste après la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide. Cette pièce va au-delà des années SIDA et des années Reagan ; personnellement, je n'ai pas toutes les clés pour l'appréhender dans sa globalité.

Un monument, en effet.
Un moment fort…
Une écoute qui laisse des traces.

Lien vers "Angels in America" de Tony Kushner sur France Culture
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/angels-america-de-tony-kushner

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Avant de commencer sa lecture, ce livre avait déjà un passé pour moi. Ça a commencé quand un professeur m'en a parlé. Puis lorsque je me suis retrouvé à jouer une scène du premier acte. Puis lorsqu'on me parla de la série télé (plusieurs fois). Ensuite lorsque l'une de mes amies l'a acheté pour le lire et rejouer la scène. Enfin lorsque je l'ai moi-même acheté pour le lire. Plusieurs mois avant sa lecture, j'avais déjà quelque chose qui m'attirait vers ce livre, un petit je-ne-sais-quoi. Un truc à découvrir dedans. Et enfin je l'ai lu.

Cette pièce est incroyable, et je serais bien en peine de tenter de vous la résumer, de vous la décrire, ou même d'essayer de vous expliquer ce qu'il y aurait à en comprendre. Trop de choses peuvent être dites dessus. J'en ai sûrement laissé échapper plus de la moitié, et pourtant je vais essayer d'en parler. Mais je sais déjà que je relirais cette pièce pour essayer d'en tirer encore plus.

C'est une pièce sur les amours, de plusieurs personnes qui se connaissent ou se croisent dans New-York, à la fin de l'année 1985 et au début de l'année 1986. Une Amérique qui n'est palus innocente, tout comme les personnages qui y vivent, entre Reagan, juristes sans honneur et SIDA. Avec, par-dessus le tout, des Anges. Qui viennent chercher le Prophète, et qui expliquent la vérité  : Dieu a déserté.


Cette pièce pourrait être l'exemple type du genre que je déteste. Avec une flopée de thèmes qui ne me concernent pas ou que je ne suis pas à même de comprendre, et de très nombreuses allusions religieuses que je pourrais trouver inintéressante. Mais c'est exactement le contraire qui est arrivé. Car l'auteur sait jongler entre tous ces thèmes pour qu'on s'attache à ces personnages perdus, à ces souffrances pour tous et à ces questionnements existentiels permanents. Et les croyances vont bon train en tout sens. En dieu, en un parti politique, en l'amour ou en l'autre, tout le monde croit dans quelque chose et tente de s'y accrocher, alors que les illusions se perdent toutes. Comme une Amérique qui arrête de s'abuser.

Cette pièce est émouvante, vraiment belle, et contient en elle beaucoup de réflexions. C'est une peinture acide de l'homme, de la femme et de la société, particulièrement celle des USA, mais ce n'est pas pour autant que l'espoir n'est pas permis. Rien n'est définitif, et tout va évoluer, en bien ou en mal, selon ce qu'on aura préparé avant. Et a ce niveau-là, la pièce se conclue d'une très belle façon.

J'ai vraiment adoré ma lecture, émouvante et prenante (malgré sa taille la pièce se lit très vite), avec de si beaux passages, entre rêve et visions, tout en amenant des réflexions et des questionnements plus qu'intéressant. le tout enrobé d'un style magnifique (la traduction est d'ailleurs très belle, bravo au traducteur !) qui envoûte dès les premières scènes.


Une pièce toute en beauté et qui éclate à la gueule sans qu'on ne voie rien venir. Entre beauté et douleur, c'est un portrait des personnages magnifiques, qu'on aime suivre dans leurs souffrances, leurs vies et leurs morts. Jusqu'au bout, je n'ai pas pu lâcher, et je suis maintenant ravi de cette lecture que j'attendais avec beaucoup d'impatience. de tels morceaux de littérature, ça doit se lire, se dévorer sans attendre. Et je serais ravi de pouvoir découvrir à présent la série qui en a découlé. Pour peu que vous soyez facilement touché par une pièce, lisez-la, elle en vaut la peine.
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La pièce Angels in America a été créé par le dramaturge Tony Kushner en 1991.

Prenant place lors des présidences de Reagan et Bush dans les années 1980, dans le contexte de la crise du SIDA aux Etats-Unis, nous suivons les histoires de personnages pour la majorité queer.

Je pense qu'il faut prendre conscience avant la lecture, qu'il s'agit d'une longue pièce - ce qui n'est ni un défaut, ni une qualité en soi -. J'ai donc prévu un petit moment rien qu'à moi parce que je savais que je m'attaquais à une grande pièce. Je n'ai globalement pas été déçue, les histoires personnelles qui deviennent globales et partagées m'ont profondément touchées. On sent aussi, grâce aux didascalies, aux nombreux changements de lieux que la mise en scène a dû être bien recherchée - je me demande ce que ça serait d'assister à un tel spectacle -. Il y avait également, en plus des expériences de la vie queer, celles de la maladie, mentale et physique, de la consommation de médicaments, du traumatisme religieux et de l'abandon lorsque l'on approche de la mort qui peuvent encore trouver un fort échos dans nos propres vies.

J'ai aussi été surprise de découvrir que les minorités sont aussi représentées fidèlement par Tony Kushner. Les insultes racistes données à Belize - personnage noir -, la misogynie à l'encontre des femmes ainsi que les discriminations de classe ou de religion à certaines reprises du texte sont bien présents bien que ces hommes soient issus du monde queer. Ceci nous donne aussi à voir l'existence et la complexité des oppressions et comment des groupes peuvent parfois s'attaquer entre eux pour des tas de raison. C'est une vision complexe que donne Tony Kushner.

Je pense regarder la mini série, la mise en images doit être très intéressante.
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Une pièce dont on m'avait vanté les mérites, mais que j'ai trouvée assez décevante.
C'est très typé "années 80" et les personnages sont tous assez désagréables. Le seul dont l'histoire m'a touchée est Joe Pitt, qui se retrouve rejeté par tous et qui ne parvient pas à trouver sa place dans cette galerie de personnages.
L'intrigue est également assez spéciale, avec des personnages qui finissent par se croiser sans que l'on comprenne comment ni pourquoi (un homme mourant du Sida à l'hôpital rencontre la femme de Pitt dans une sorte de musée ? Je n'ai pas très bien suivi...)
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Prior: J'en ai presque terminé. Aujourd'hui, la fontaine ne marche pas, ils l'arrêtent pendant l'hiver, ça gèlerait les canalisations. Mais en été, c'est spectaculaire. Je veux être là pour voir ça. J'y compte, je l'espère . Cette maladie va faire disparaître beaucoup d'entre nous, mais pas tous, les morts seront célébrés et ils continueront à exister près des vivants. Nous n'allons pas disparaître. Nous ne mourrons plus dans un secret honteux. Le monde va sans cesse de l'avant. Nous serons des citoyens à part entière. Le temps est venu.
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Roy: (...) Sans moi, Joe, Ethel Rosenberg serait encore en vie aujourd'hui, tenant une quelconque rubrique dans un magazine féminin. Et elle n'est plus là. Parce que pendant son procès , Joe, j'ai téléphoné au juge chaque jour.
Joe: Roy...
Roy: Chaque jour, j'ai fait ce que je fais le mieux, parler au téléphone, pour m'assurer que ce petit juge youpin, intimidé dans son fauteuil, ferait son devoir envers l'Amérique et envers l'histoire. Cette femme douce et mal fagotée, avec ses deux gosses si mignons, qui nous rappelait à tous nos petites mamas juives, elle a failli sauver sa tête ; j'ai plaidé jusqu'aux larmes qu'on l'envoie sur la chaise électrique. Moi. J'ai fait ça. Pourquoi? Parce que je hais les traîtres. Parce que je hais les communistes. Alors, que ce soit légal ou pas, je m'en foutais, putain. Et que je sois ou non un homme correct, je m'en foutais pareil. On a dit sur moi des choses terribles dans La Nation. Je me foutais de La Nation. Tu veux être quelqu'un de Correct, ou tu veux être Efficace? Faire la loi ou la subir. Faut choisir.
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Louis: Je vais mourir.
Belize: Lui va mourir. Toi tu aimerais bien. Oh, ça suffit, Louis. Regarde comme le ciel est lourd...
Louis: Pourpre.
Belize: Pourpre? Mais quelle sorte d'homosexuel tu es mon petit? Ce n'est pas pourpre, chérie , ça c'est...(avec grandeur) ...mauve! Durant toute la journée, je me suis cru à la veille de Noël . Bientôt, tout ce... monde en ruine sera recouvert de blanc. Tu le sens? Tu peux le sentir?
Louis: Sentir quoi?
Belize: Cette impression de douceur, de consentement, de pardon, de grâce.
Louis: Non...
Belize: Je ne peux pas t'aider à l'apprendre. Je ne peux pas t'aider, Louis. Ça ne fait pas partie de mon boulot.
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“Night flight to San Francisco; chase the moon across America. God, it’s been years since I was on a plane. When we hit 35,000 feet we’ll have reached the tropopause, the great belt of calm air, as close as I’ll ever get to the ozone. I dreamed we were there. The plane leapt the tropopause, the safe air, and attained the outer rim, the ozone, which was ragged and torn, patches of it threadbare as old cheesecloth, and that was frightening. But I saw something that only I could see because of my astonishing ability to see such things: Souls were rising, from the earth far below, souls of the dead, of people who had perished, from famine, from war, from the plague, and they floated up, like skydivers in reverse, limbs all akimbo, wheeling and spinning. And the souls of these departed joined hands, clasped ankles, and formed a web, a great net of souls, and the souls were three-atom oxygen molecules of the stuff of ozone, and the outer rim absorbed them and was repaired. Nothing’s lost forever. In this world, there’s a kind of painful progress. Longing for what we’ve left behind, and dreaming ahead. At least I think that’s so.”
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JOE : Ils ne voulaient juste pas s'imposer.
LOUIS : Ah. Les avocats reaganiens, machos et sans coeur.
JOE : Oh, c'est injuste.
LOUIS :Qu'est-ce qui l'est ? Sans coeur ? Macho ? Reaganiens ? Avocat ?
JOE : J'ai voté pour Reagan.
LOUIS : Vous l'avez fait ?
JOE : Deux fois.
LOUIS : Deux fois ? Eh bien, oh là là. Un républicain gay.
JOE : Pardon ?
LOUIS : Rien.
JOE : Je ne suis pas... Oubliez ça.
LOUIS : Républicain ? Pas républicain ? Ou...
JOE : Quoi ?
LOUIS : Quoi ?
JOE : Pas gay. Je ne suis pas gay.
LOUIS : Oh. Désolé. C'est juste que....
JOE : Oui ?
LOUIS : Eh bien, parfois tu peux dire à la façon dont une personne parle
que... Je veux dire que tu as l'air d'un...
JOE : Non, je ne le suis pas. L'air d'un quoi ?
LOUIS : D'un républicain.
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