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Jean-Loup Rivière (Éditeur scientifique)
EAN : 9782020567336
358 pages
Seuil (17/11/2002)
4.05/5   10 notes
Résumé :
"Témoignage sur une période très importante du théâtre français et profonde méditation sur l'art du théâtre même", ainsi Jean-Loup Rivière caractérise-t-il ces écrits de Barthes sur le théâtre. Barthes s'est passionné pour le théâtre des années 50, puis, curieusement, il s'en est détaché, comme lassé. Ce qu'il voit et commente, ce sont les spectacles de Pitoëf et de Dullin, de Jouvet et de Jean Villar et surtout, par-dessus tout pourrait-on dire, les pièces de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre a été imaginé à la fin des années 70, il a comme ambition de regrouper les textes écrits par Roland Barthes sur le Théâtre.
Celui-ci a beaucoup écrit, a vu beaucoup de spectacles, avait participé à la vie théâtrale mais depuis le début des années 60, le Théâtre n'était plus un réel objet d'écriture et Roland Barthes a, alors, accepté de confectionner ce recueil.
Il contient soixante-deux des quatre-vingt-quatorze textes écrits sur le Théâtre par celui-ci.
Quelquefois, un peu difficiles d'accès, peut-être trop focalisés sur certains spectacles et aspects de la scène, sûrement d'un parti-pris parfois agaçant, ces textes fourmillent, pourtant, de qualités.
Ils sont écrits par un témoin de la scène, un amoureux du Théâtre qui rend compte, dans ces essais, de l'émotion, du talent de l'écriture et du jeu d'acteur, de l'accueil réservé a ces pièces et cela, c'est, déjà, presque du Théâtre.

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Ces Ecrits de Roland Barthes sur le théâtre sont forcément ancrés dans leur époque (des années 1950 au début des années 1970). Il y est question d'une vie théâtrale très peu provinciale (seul Roger Planchon tire son épingle du jeu à Villeurbanne.) Il y a eu depuis la décentralisation théâtrale, mais le déséquilibre avec la capitale est encore étourdissant... Il y est question du renouveau brechtien et du Théâtre National Populaire de Jean Vilar, alors qu'il y a eu depuis Grotowski et son théâtre pauvre, qu'il y a eu une profonde mutation des approches de la scène avec les apports des plasticiens, des chorégraphes et des performeurs. Mais cela n'enlève en rien la richesse d'analyse de Barthes lorsqu'il parle des spectacles du Berliner Ensemble ("Mère Courage" ou "Le cercle de craie caucasien"), lorsqu'il fustige le conservatisme de la critique et de l'élite parisienne. Et j'avoue m'être particulièrement réjoui d'entendre Barthes descendre avec une douce ironie les bêtises et les inepties de ce que nous n'appelons plus la bourgeoisie (car elle ne veut plus que nous la nommions ainsi pour mieux défendre son occupation des pouvoirs). C'est pourtant un théâtre bourgeois qui tient le haut du pavé aujourd'hui en France. Qu'est devenu le TNP? Existe-t-il un théâtre populaire et novateur? Encore une fois, il faut chercher hors de nos frontières. Après Brecht, après Grotowski, Rodrigo Garcia? Castelucci? Jan Fabre? Ostermeier?
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Forcément ce livre est daté. Nous ne pouvons pas voir les pièces de théâtre tel que Roland Barthes les a vues. Nous ne sommes pas de la même époque.
Toutefois en remplaçant l'expression « théâtre bourgeois » par divertissement, on obtient des textes très actuels, grinçant et qui sont applicables pas uniquement au théâtre mais à toutes les formes d'art.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Roland Barthes a porté un intérêt passionné au théâtre, comme spectateur, témoin, critique, animateur de revue, et ceci, à une époque exceptionnelle où se dessinaient les grandes lignes qui constituent le paysage théâtrale actuel.
Dominé par le modèle de la Grèce antique et l'éblouissement Brechtien, l'ensemble de ces textes, qu'il s'agisse d'éditoriaux ou de critiques de spectacles à jamais invisibles, d'éléments d'histoire, de théorie ou de politique, touche à l'essence du théâtre, tel qu'il peut concerner chacun dans sa vie intime et son existence sociale.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions du "Seuil" en 2002)
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Il est significatif que tout ce qui concerne la fête hebdomadaire ne soit jamais considéré que comme un attribut du loisir (ministère des Loisirs, sociologie du loisir); on la prive à l'avance de sa vertu positive pour la réduire au rang de passe-temps, on ne la pense jamais comme le mouvement d'une foule portée à travers l'art ou le combat, vers la connaissance de la condition humaine, mais plutôt comme un refuge, un rêve, un opium destinés à occuper la conscience entre deux travaux. Seul un théâtre vraiment populaire pourrait retrouver cette double fonction de la tragédie antique, à la fois Fête et Connaissance, dénouement solennel du temps laborieux et incendie des consciences.
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Il faut laisser aux économistes et aux sociologues de byzantiniser sur la notion de bourgeoisie. Culturellement, ça existe, la bourgeoisie, ça représente un certain nombre de mythes, de formes et de publics, bien solides, bien définis, et qui fonctionnent toujours dans l'intérêt du pouvoir, puisqu'ils en sont l'alibi.
Or la Comédie-Française est un théâtre constitutivement bourgeois: non seulement par son public, par ses mœurs administratives, par ses comédiens, mais aussi par son art, également délaissé par le peuple et par l'avant-garde, fermé à l'élargissement du public et au renouvellement des formes, étranger aux exigences de la culture et à celles de la démocratie.
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En somme au théâtre, le palmarès critique est une erreur. C'est se mentir à soi-même que de décerner tel prix à la mise en scène, tel blâme au texte, tel accessit à la musique et quelques ex aequo aux acteurs. Et puisque le théâtre est un acte total, mieux vaut avoir le courage et la partialité d'une critique totale.
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La plastique d'un spectacle est plus importante que la pièce elle-même. "Le Prince de Hombourg" de Kleist n'est qu'une pièce; "Le Prince de Hombourg de Vilar est un spectacle, c'est-à-dire nullement le rassemblement d'accidents et d'accessoires autour d'un texte déifié conformément au culte tout bourgeois de la Littérature (faut-il noter que ce mot date à peine de la Révolution?) mais plutôt l'idée sensible d'un certain acte historique qui impose sa plastique à tous les sens du public et la distribue également au texte, à l'espace, à la manière, aux mouvements, etc.
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