Auteur britannique du début du XXème, Herbert
David Lawrence est surtout connu pour son livre
L'Amant de Lady Chatterley, une histoire d'amour entre un garde-forestier et Constance, la femme de Clifford, le propriétaire de Wragby autant qu'une critique sociale et politique de l'Angleterre.
En 1917, lors de la première guerre mondiale, Constance, de son petit nom Connie, épouse Clifford Chatterley, lors d'une permission. 6 mois plus tard, il est rapatrié avec les membres inférieurs touchés. le jeune couple décide de s'installer au manoir familial de Wragby. Connie s'ennuie. Mickaelis devient son amant. Mais Connie sait que cette aventure n'est qu'une passade. Elle part à la découverte de la forêt de la propriété que gère le garde-forestier Oliver Mellors, ancien officier des Indes, qui s'ingénie à jouer l'homme rustre. Un lien entre eux se tisse de jour en jour jusqu'à ce jour où Connie va devoir faire un choix, entre son devoir d'épouse et cette liberté d'être.
Mais en dehors de cette histoire d'amour et d'érotisme, D.
H Lawrence nous fait le portrait d'une société britannique du début du XXème siècle, une critique sociale et politique d'une société dans laquelle l'uniformisation des choses, des pensées s'installe, dans laquelle l'industrie a supplanté l'agriculture, dans laquelle l'humain n'a plus de place, dans laquelle la hiérarchie sociale est impérativement respectée, dans laquelle la femme a plus de devoirs que de droits, dans laquelle l'argent est le moteur de tout.
Lawrence nous met en garde contre l'uniformisation, « quand le dernier homme digne de ce nom aura disparu et que tous les autres, blancs, noirs, jaunes et autres auront été domestiqués, il ne restera qu'une population de déments » et le pouvoir de l'argent.
Il existe aussi dans le livre deux parallèles entre deux figures centrales du roman à savoir Clifford et Mellors, deux hommes que tout oppose et qui représentent à eux deux l'ancien monde et le monde moderne. Clifford est l'archétype même de l'aristocrate anglais, ancré dans ses habitudes, fermés à toute innovation, enfermé dans ses certitudes alors que Mellors représente l'homme de demain, ouvert à l'humain, le voyageur qui apprit de ses voyages.
D.
H Lawrence semblait déjà mettre en garde son lecteur contre le mercantilisme, le consumérisme et l'éloignement de l'homme à la nature.
A lire !