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3,8

sur 1905 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
~ Choc des corps & des classes ~

Un amant manuel de la terre, solitaire & rude qui s'oppose a un mari intellectuel, civilisé & homme de lettres, un choix pas si simple !

Lawrence raconte l'éveil des sens d'une femme délaissée, coincée dans son corps, dans ses vêtements & dans sa classe sociale, mais pas que !

Peut-on concevoir l'amour comme un lot de consolation ? L'amour ne console de rien, c'est juste l'allumette qui fout le feu !

C'est une histoire à lécher le soir, à frôler la folie, à vouloir que la vie soit à la hauteur du désir. 
C'est une histoire de lèvres trempées de sentiments, d'yeux plein de soleil, de pluie battante & d'étrange paix.
C'est une histoire de voix, de foi, de mains serrées, de corps nus, d'âmes pénétrées, d'équilibre, d'allégeance, de douleur et de danger.
C'est une histoire d'horizon, de profondeur, d'âme soeur, de guérison, de passion, de douceur, d'absolu, de mensonges, de désespoir, d'orgasmes, de larmes, d'amour fou, de blessures, de vie renversée, de rendez-vous manqués, d'obsession, de fusion, d'incompréhension, de bordel, de volonté, de choix, de jugements, d'épuisement, de vérité, de tremblements, d'amour brut, de noeuds, de pluie & d'infini.

« Je travaille toujours à la même chose : rendre la relation sexuelle authentique et précieuse au lieu de honteuse. Et c'est dans ce roman que je suis allé le plus loin. Pour moi, il est beau, tendre et frêle comme le moi dans sa nudité. » Lettre de Lawrence à Nancy Pearn.

Lawrence nous offre aussi une critique détaillée de la bourgeoisie anglaise, et des luttes de classes sociales, je suppose que c'est beaucoup plus pour ça que ce classique fit scandale & fût longtemps interdit !!

J'ai regardé, touché, lu les mots de Lawrence, rien de sulfureux, ni de choquant, il y a juste de l'émerveillement !
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extraordinaire bouquin, que j'ai eu bien du mal à lâcher ce matin pour "faire autre chose",
absolument rien à voir avec les films "érotico-guimauve" qui en ont été tirés, c'est souvent le cas, mais là c'est flagrant !
une analyse époustouflante de la psychologie de tous les personnages, un style acéré, percutant, impitoyable, bouleversant ... je regrette vraiment de ne pas l'avoir lu plus tôt !
mais je l'ai acheté d'occase et il est tout jauni, ce qui fait très mal aux yeux, je vais voir si je peux le trouver neuf.... mais ça m'étonnerait car comme tant de merveilles de la littérature, ce n'est plus demandé, donc plus ré édité , mais qui sait ?
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Comme résolution de début d'année de lecture , j'avais décidé de lire ou relire un "grand classique". Voilà c'est chose faite. J'avais lu ce roman au lycée et en le reprenant maintenant je l'ai trouvé bien plus profond. Appelons cela la maturité ou le vécu (lol). Je suis ravie de l'avoir relu.
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Ma mémoire me fait défaut ! Ais-je lu ce livre, il y a bien des années ou est-ce les souvenirs du film qui me laisse cette impression de relecture !
En tout cas, c'est sans regrets. Quel moment de bonheur, quel chef d'oeuvre de la littérature britannique. Effectivement, nous ne pouvons qu'imaginer le scandale dans cette société rigide et soi-disant bien-pensante, à la sortie du livre.
C'est un véritable portrait au vitriol de la société de cette époque. Un vrai roman sociétale sur les populations ouvrières et aristocratiques, sur l'histoire des Midlands et des mines de charbons. Mais c'est surtout la rencontre de ces deux solitudes qui vont partager la sensualité et la volupté, « toutes les étapes et les raffinements de la passion et les extravagances de la sexualité».
L'écriture est magistrale.
C'est le livre le plus connu de D. H. Lawrence mais pas le meilleur d'après Frédéric Beigbeder (Dernier inventaire avant liquidation).
Je suis curieux de connaître les autres titres à privilégier.
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Le roman de D.H Lawrence, que j'ai lu il y a quelques années, est une pure merveille. J'ai adoré lire « L'amant de Lady Chatterley » autant que de voir l'adaptation au cinéma « Lady Chatterley » de Pascale Ferran (avec une fin légèrement différente). Ce qui est rarissime chez moi. Je préfère toujours le livre au film.
C'est aussi un classique que je relirai avec plaisir... et que je prête volontiers.
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L'histoire se déroule au début des années 1920. A cette époque l'Angleterre s'est tourné vers l'industrialisations. La société britannique s'éloigne de tout ce qui l'a rattachait à la nature. Lawrence dénonce la lutte des classes et condamne cette quête incessante de l'argent et de reconnaissance. Il milite à travers ce livre, pour un retour au source, une écoute de la nature et des ses émotions, de ses pulsions.

J'ai trouvé que tout ce qui est dénoncé dans ce livre est toujours d'actualité. l'ensemble du livre est très bien écrit. La place des scènes érotiques plus importantes dans la secondes parties sont présentes pour tenter de dénoncer cette société guindée des années 20. La sexualité fait partie de nous. Tenter de la contrôler, ne fait que nous éloigner de ce que nous somme réellement.

De nombreux passages sont magnifiquement écrit, mais au début une espèce de voile sombre pèse sur l'histoire. En effet, les personnages décrit s'enfoncent dans la morosité, incapable de se battre pour vivre. et puis tout à coup c'est le déclic, le soleil apparaît et c'est petit à petit que les personnages reprennent vie.

C'est encore un livre qui photographie une époque, et qui met en exergue ces défauts. Malheureusement personne ne semble y prêter attention.

Ce fut une lecture très plaisante.J'aime beaucoup la fin qui laisse une ouverture et donne au lecteur le choix d'imaginer la fin qu'il désire.
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Comme tout le monde, j'avais entendu parler de ce livre mais uniquement de son côté érotique et de l'histoire d'amour entre lady Chaterlley et son amant. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais ne souhaitant pas mourir stupide, je me suis lancée. A mon agréable surprise, il s'agit d'un livre bien plus profond (sans mauvais jeu de mots) qu'une vulgaire histoire de cul ou d'amour. Sur presque 600 pages, il ne doit pas y avoir plus de 10 pages de description érotique (et encore, on est dans les années 20, on est loin de 50 nuances de Grey). le vrai sujet de ce livre, qui a été effacé par le scandale, c'est l'impact de l' industrialisation sur l'évolution de la société, la déshumanisation, la perte de sens et la place prépondérante de l'argent dans la motivation des hommes. Bien des sujets toujours d'actualité... En parallèle et dans le fil conducteur de la relation grandissante de Constance, il y a le retour à la vie, la découverte de sa sensualité, du désir et du plaisir. Autant les hommes sont morts vivants du fait de l'aliénation à l'industrie, représentés par Sir Chaterlley, autant en opposition, Lady Chaterlley après être quasiment morte elle-même va retrouver le goût de la vie dans les bras du garde chasse (dont le métier n'a probablement pas été choisi par hasard).
Un livre à lire avec plusieurs niveaux de lecture et probablement à relire pour en saisir toutes les subtilités.
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Quelle perspicacité et quelle modernité entre ces discours enflammés contre l'industrialisation et ses effets néfastes sur la raison d'être des hommes d'un côté et la sensualité de l'abandon entre les amants au sein d'une nature luxuriante et humide de l'autre!
Un mariage de contrastes entre la stérilité, la froideur, l'argent et la fertilité, l'abandon, le don de soi dans toute sa nudité et authenticité.
Grand coup de coeur!
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Un merveilleux roman d'amour et d'érotisme dont je ne me suis jamais lassée. C'est tout simplement sensuel, et formidablement poétique.
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Auteur britannique du début du XXème, Herbert David Lawrence est surtout connu pour son livre L'Amant de Lady Chatterley, une histoire d'amour entre un garde-forestier et Constance, la femme de Clifford, le propriétaire de Wragby autant qu'une critique sociale et politique de l'Angleterre.
En 1917, lors de la première guerre mondiale, Constance, de son petit nom Connie, épouse Clifford Chatterley, lors d'une permission. 6 mois plus tard, il est rapatrié avec les membres inférieurs touchés. le jeune couple décide de s'installer au manoir familial de Wragby. Connie s'ennuie. Mickaelis devient son amant. Mais Connie sait que cette aventure n'est qu'une passade. Elle part à la découverte de la forêt de la propriété que gère le garde-forestier Oliver Mellors, ancien officier des Indes, qui s'ingénie à jouer l'homme rustre. Un lien entre eux se tisse de jour en jour jusqu'à ce jour où Connie va devoir faire un choix, entre son devoir d'épouse et cette liberté d'être.
Mais en dehors de cette histoire d'amour et d'érotisme, D.H Lawrence nous fait le portrait d'une société britannique du début du XXème siècle, une critique sociale et politique d'une société dans laquelle l'uniformisation des choses, des pensées s'installe, dans laquelle l'industrie a supplanté l'agriculture, dans laquelle l'humain n'a plus de place, dans laquelle la hiérarchie sociale est impérativement respectée, dans laquelle la femme a plus de devoirs que de droits, dans laquelle l'argent est le moteur de tout.
Lawrence nous met en garde contre l'uniformisation, « quand le dernier homme digne de ce nom aura disparu et que tous les autres, blancs, noirs, jaunes et autres auront été domestiqués, il ne restera qu'une population de déments » et le pouvoir de l'argent.
Il existe aussi dans le livre deux parallèles entre deux figures centrales du roman à savoir Clifford et Mellors, deux hommes que tout oppose et qui représentent à eux deux l'ancien monde et le monde moderne. Clifford est l'archétype même de l'aristocrate anglais, ancré dans ses habitudes, fermés à toute innovation, enfermé dans ses certitudes alors que Mellors représente l'homme de demain, ouvert à l'humain, le voyageur qui apprit de ses voyages.
D.H Lawrence semblait déjà mettre en garde son lecteur contre le mercantilisme, le consumérisme et l'éloignement de l'homme à la nature.
A lire !
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