De retour d'un court séjour à Fjällbacka, petite ville côtière de Suède d'où est originaire
Camilla Läckberg, j'ai été enchantée par mon voyage. J'ai rencontré des gens fort sympathiques : Erica Falck et son inspecteur de mari, Patrick, leur petite fille, Maja, les collègues policiers, la famille et belle-famille de tout ce petit monde. Ce microcosme m'a permis d'appréhender la société suédoise dans son ensemble, avec ses problématiques passées et actuelles : le racisme et le phénomène du néonazisme, l'homophobie, la parentalité, la famille, l'amour, la violence, la vengeance, le regret… des sujets qui nous touchent tous finalement.
Tous ces thèmes sont abordés en filigrane, avec beaucoup de subtilité mais ne vous méprenez pas : nous sommes bien dans un polar. Deux enquêtes en parallèle : la résolution du meurtre d'Erik
Frankel, historien spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale et du nazisme, et celle de l'énigme de la médaille nazie qu'Erika a retrouvée dans les effets de sa défunte mère, avec ses carnets intimes et une petite brassière tachée de sang. Les deux enquêtes vont bien sûr se recouper et nous ramener en 1944, à la fin de la guerre. Mais, chut, je n'en dis pas plus…
Alternant le présent et le passé, les chapitres légers et les moments plus durs, l'intrigue est bien menée et je me suis prise au jeu car si la fin est plus ou moins attendue, le suspens tient dans la résolution des détails savamment distillés tout au long du récit, qui m'a tenue éveillée jusqu'à 4h30 du matin.
N'ayant jamais lu
Camilla Läckberg, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus noir et sanguinolent (j'ai du confondre avec un autre auteur suédois que je n'ai pas lu non plus ; je suis ignare en matière de polars nordiques) et malgré un petit côté « guimauve » (il faut bien le reconnaître), je ne boude pas mon plaisir : j'ai ri, j'ai pleuré (si, si), j'ai été prise par l'intrigue et j'ai appris des choses (notamment sur l'immigration wallonne en Suède au XVIIème siècle, comme quoi, nous sommes tous l' immigré de quelqu'un ; à bon entendeur…) Bref, ça m'a bien vidé la tête, tout ce dont j'ai besoin en ce moment, que demander de plus ? Et c'est avec plaisir que je reprendrai un billet pour la Suède afin d'y retrouver Erica et les siens (cette fois, je commencerai par le début).