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EAN : 9782253248354
144 pages
Le Livre de Poche (27/03/2024)
  Existe en édition audio
3.65/5   336 notes
Résumé :
J’avais envie d’amour. Envie d’une grande nuit d’amour. D’une rencontre. De ce moment étrange, poétique parfois, qui change le cours de l’eau d’une vie.
Je voulais comprendre jusqu’où l’on peut aimer, jusqu’où l’on peut aller vers l’autre et ressentir que chaque pas est un choix. Je rêvais d’entendre à nouveau quelques airs d’opéra, des arias de douleur et de beauté, et retrouver ces hommes et femmes capables de se jeter dans le vide par amour. Parce que c’es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 336 notes
Après un dixième roman introspectif et personnel, où Grégoire Delacourt se mettait à nu tout en tentant de réparer un traumatisme d'enfance, l'auteur offre ici un roman d'amour qui se déroule le temps d'une nuit…particulière. Loin de l'amour abjecte de « L'enfant réparé », il nous sert ici le véritable amour, le beau, l'inconditionnel, le lumineux…même s'il s'avère également tragique et éphémère.

Aurore, 55 ans, arpente les rues de Paris à la recherche d'une rencontre qui lui permettra d'échapper au gouffre qui vient d'avaler tout son être. Après trente ans d'un amour passionnel, son mari la quitte. Pendant qu'il quitte définitivement leur appartement, elle erre dans la capitale, demande du feu à un inconnu, lui prend la main et lui demande de l'emmener…

Une nuit, deux personnages qui déambulent dans la ville le temps d'une rencontre improbable, où deux solitudes cherchent à se combler. Deux êtres au bord du précipice, voire déjà en train de sombrer, qui décident, sur un coup de tête, de remplir leurs vides respectifs d'un amour aussi intense qu'éphémère.

Racontée du point de vue d'Aurore, puis de Simeone, l'histoire invite à croiser l'amour sous plusieurs formes. Se glissant tout d'abord dans la peau d'une femme, puis dans celle d'un homme, Grégoire Delacourt nous plonge dans leur intimité, mêlant sentiments crus et poésie. Sacrifiant souvent la crédibilité des dialogues au profit du sens de la formule, l'auteur parvient néanmoins à transmettre beaucoup d'émotions en nous parlant d'amour…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'idée d'une narration de cette nuit vécue ensemble par une femme et un homme est originale puisqu'ils la racontent à tour de rôle en exprimant leurs ressentis.

D'abord, la femme et, avec elle, les invraisemblances s'accumulent. Elle est quittée par son mari après des décennies partagées ensemble et aborde immédiatement un inconnu à qui elle propose une nuit ensemble à l'hôtel. Quel homme refuserait une telle proposition dans la mesure où elle est séduisante et où leurs âges concordent. Mais, à l'hôtel, il ne se passera rien, bien qu'elle se dénude devant lui, conservant son soutien-gorge car elle trouve ses seins trop tombants. L'homme est assez respectueux de ce corps trop vite proposé et, après quelques errements dans Paris, ils partent en voiture voir... la mer, prenant le plaisir de quelques attouchements qu'il appellent "faire l'amour". Bof. La suite est bien moins délectable qu'une chanson de Brassens bien connue.

La version de l'homme est plus élaborée, avec des regrets exprimés sur le ratage d'une adoption réalisée avec son épouse. Il est beaucoup plus sympathique que la femme, ne cherche pas à se faire plaindre alors qu'il aurait matière bien plus grave que le caprice de la femme.

Il restent quelques jolies phrases sur la vie, le couple, l'amour, la mort, mais pas vraiment de style et l'ennui gagne très vite au cours de la lecture de cette trop longue nuit de vide entre deux personnes qui se parlent beaucoup alors qu'elles ont peu à se dire de vraiment important.
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« J'avais envie de retrouver un homme et une femme capables de se jeter dans le vide par amour. Parce que c'est vivre sans amour qui est l'enfer ».

Une nuit particulière n'est rien d'autre qu'un hymne à l'amour. le sauvetage de deux âmes à la dérive.

Aurore, la cinquantaine attend sur un trottoir parisien que son mari Olivier soit parti. Ce soir, il la quitte. Effondrée à cette idée après trente ans d'amour fou, il lui faut un amant de sauvetage, un amant du deuil. Ce sera cet homme à côté qui fume, Simeone. Un homme marié mais qui osera suivre cette sublime créature.

Découpé en deux points de vue, féminin et masculin, ce livre désarçonne. La notion de réel est obscure, les gestes, les mots, les regards nous rappellent ce temps des années folles où l'on se devinait encore du bout des yeux. Roman clos dans l'intimité la plus totale de ces deux amants comme en apesanteur dans leur rencontre romantico-tragique. Une nuit particulière, c'est un autre monde où plus rien n'a d'emprise si ce n'est d'être aimé, mordu, léché avec des mots bleus comme seule ballade nocturne.

Dans ce 21è siècle, il m'a fallu un effort pour imaginer Aurore plus toute jeune qui croit dur comme fer que l'amour peut la sauver du vide. Ses manières, ses propos, ses répliques sont d'un romantisme tantôt impressionnant tantôt affligeant, je suis sceptique voyez-vous. C'est que j'ai perdu le goût à l'amour avec les années, surtout cet amour-là, romantique et absolu. Paris, ça fait longtemps, ne m'en veux pas mais je ne te connais plus vraiment. Tu en vois souvent toi des inconnus d'un soir qui s'accrochent à tes réverbères et tiennent ta nuit en otage ?

Aurore est sculptée comme une veuve éplorée dont la mélancolie semble infinie ; elle ne joue que sur des notes tristes et désenchantées.. Oui trente ans d'amour c'est lamentable. Ses pensées sont l'une après l'autre tragiques, ça plaira aux vaccinés de l'amour.

Il y a dans une nuit particulière un goût de trop, de lourd, d'une chappe de plomb comme trop d'artifices pour dire si peu. Je ne trouve ni trop long ni trop court ce roman – c'est déjà ça… Il ne me touche pas autant qu'il aurait pu – parce que je ne possède plus la fièvre amoureuse ardente de mes trente ans – je suis quelque peu immunisée face à ces mots passionnés qui surabondent… Quand je lis j'aime souligner quelques passages marquants mais ici j'ai fini par abandonner – chaque phrase semblait taillée dans du cachemire.

Ca me rappelle un temps que les moins de quinze ans ne peuvent pas connaitre – Est-ce qu'on aime encore ainsi ? A l'ère du texto et des MDR, je ne sais pas s'il existe encore certains érudits qui peuvent rêver à cet absolu amour. le vivre encore moins.

Grégoire Delacourt a imaginé une parenthèse dans la vie de deux étrangers qui avaient besoin d'amour et de sauvetage. Il déploie tout son talent littéraire pour composer des lignes empreintes soit de mièvrerie sentimentale pour certains ou bien de la prose solitaire des grands poètes. Vous vous ferez votre propre avis.

J'ai lu ce livre avec un peu de nostalgie au creux du ventre car j'ai connu une vie où l'amour était tout pour moi. Je lui aurai donné mon sang et ma vie et des phrases entières d'envolées d'espoir fou. Grégoire Delacourt est resté un éternel amoureux pour qui le mot doit danser avec la nuit, doit s'ouvrir comme une peau d'orange pour extirper ses saveurs exquises et qui oui, dégoulinent quelque peu.
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Après une rencontre mémorable avec l'auteur au salon du livre (le tout premier qui, j'espère, sera suivi de nombreux autres) de ma petite ville dans les Alpes-de-Haute-Provence, c'est avec frustration que je referme - déjà -cet ouvrage. Oui frustration il y a eu car cet ouvrage se lit trop vite (et pourtant, j'ai ralentis ma lecture de force pour encore en savourer chaque page mais bin, il a bien fallu -ou il aurait bien fallu de toute façon que je le termine tôt ou tard (même si pour moi, j'aurais préféré que ce soit plus tard que tôt mais bon, c'est ainsi...

Ici, nous faisons la découverte d'un homme et d'une femme qui ne se connaissaient pas mais qui vont pourtant passer la nuit ensemble. Oh, non, pas de la façon dont vous l'imaginez mais cette nuit, sera pour eux, et pour nous, lecteurs, une véritable et enchanteresse "nuit particulière" parce qu'elle ne sera faite que d'amour. Lui est en voix de quitter sa femme, elle en voix d'être quittée par celui qu'elle aime et pourtant, ces deux-là (que je ne nommerai pas exprès bien qu'ils le soient dans l'ouvrage car pour moi, ils resteront à jamais cet homme-là et cette femme-là (et que cela ne pouvait arriver qu'à eux) s'aimeront le temps de cette nuit-là avec des mots, des regards, des souvenirs d'opéras entendus jadis et tant d'autres choses encore ! Donc pas d'amour charnel entre cet homme et cette femme mais bien plus : une promesse, celle de ne pas se quitter, de se retrouver mais surtout l'espoir qui permet tout !

Un roman à deux voix où le lecteur découvre deux fois la même histoire (du point de vue de la femme et de celle de l'homme) et pourtant, bien que les faits soient les mêmes, le lecteur a l'impression de découvrir deux histoires complètement différentes et c'est là que la magie de Grégoire Delacourt opère ! Une petite pépite que cet ouvrage que je ne peux que vous recommander !

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J'ai choisi d'écouter ce livre, assez court, donc pas trop d'heures. Cela m'avait semblé une bonne idée.

Une femme, Aurore, et un homme, Simeone, se rencontrent. Ils ne se connaissent pas. Son mari la quitte ce soir, et elle ne veut pas assister à son départ, ni rester seule. Elle choisit Simeone pour l'accompagner tout au long de cette nuit, qui les verra devenir très proches.
Si vous voulez le lire, ne lisez ni la quatrième, ni trop de retours. Il vaut mieux en savoir le moins possible avant de l'aborder. Surtout au sujet de l'homme, qui ne se dévoilera que dans la deuxième partie.

Le texte est très "littéraire", mais ce point ne m'a pas gênée, je l'ai apprécié. En revanche, je n'ai pas aimé la voix de la narratrice, j'ai trouvé qu'elle met trop d'effets dans sa lecture, que celle-ci devient parfois trop mélodramatique. Et la sobriété sied à mon avis beaucoup plus à la beauté du texte. Je me suis réconciliée avec le texte lors de la deuxième partie, point de vue de Simeone, et lu alors par le narrateur, dont la voix m'a semblé mettre plus en valeur les mots de l'auteur.

Un texte très littéraire, donc, qui maintient un peu les personnages à distance, malgré ce qui leur arrive. L'émotion pour moi n'a pas été créée par ceux-ci, mais par les mots, les échanges entre eux, l'évolution de leur relation et puis évidemment le sujet de ce livre qui nous parle d'amour.

Merci à NetGalley et aux éditions Audiolib pour ce partage #Unenuitparticulière #NetGalleyFrance
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critiques presse (6)
LeJournaldeQuebec
12 juin 2023
Dans son précédent livre, L’enfant réparé, Grégoire Delacourt s’est beaucoup livré. Sur sa vie professionnelle, ses amours, sa famille, mais aussi sur son enfance marquée par l’inceste. Avec Une nuit particulière, qui ne verse ni de près ni de loin dans l’autobiographie, rien de tel.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaLibreBelgique
14 avril 2023
Son nouveau roman, "Une nuit particulière", est truffé de références à des oeuvres lyriques. Ses deux héros, Aurore et Simeone, vont connaître, par la force du destin, un amour fulgurant. Mais pas celui auquel on aurait pensé.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaCroix
31 mars 2023
L’amour a bien des épines dans ce bref roman de Grégoire Delacourt qui court sur une crête entre la vie et la mort.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeSoir
24 mars 2023
Grégoire Delacourt fait se croiser deux solitudes, le temps d’une « Nuit particulière » très lelouchienne, dans les pas d’Aurore et Simeone, amoureux d’une seule nuit.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Culturebox
13 mars 2023
La magie de tous les mots choisis de Grégoire Delacourt opère, on plonge avec eux dans une intimité exacerbée, parfois crue, toujours à fleur de peau, envoutante et qui bouleverse.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
23 février 2023
Unité de temps: une nuit. Deux personnages: Aurore et Simeone. L’histoire est racontée d’abord du point de vue d’Aurore, puis de celui de Simeone.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
J’esquisse un bref sourire en pensant à ce qu’aurait dit ma mère, Bouge, bouge, sinon on va te confondre avec quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’autre. Elle n’aurait jamais osé dire pute.
Et me voilà soudain telle une asphalteuse de cinquante-cinq ans, belle encore, un brin classieuse, une vieille garde, et je me demande si je n’aurais finalement pas préféré cela.
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J'allais emmener Aurore à la mer, parce qu'elle me l'avait demandé, parce que je le lui avais promis, et parce que j'y aimais plus que tout ce miracle des vagues qui meurent sur la plage et pourtant revivent sans cesse.

À certaines heures, dans certaines lumières, la mer, c'est le ciel.
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Il me rejoint dans l'ascenseur. Quelques secondes de stagnation entre nous. D'apesanteur. Les habitants de la Terre de Feu nomment ce moment "Mamihlapinatapai". Un mot yaghan qui définit cet instant où deux personnes qui s'attirent, aimeraient que l'autre initié quelque chose, mais aucun des deux ne bouge.
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J'aimais ta peau, sa terrifiante douceur des débuts, je disais qu'elle était du lait. Et puis le temps a passé, des grains de beauté sont apparus ici et là, traçant des cartes du monde, et j'ai aimé tous ces voyages sous mes doigts.
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"La douleur n'était rien. Paradoxalement, elle rappelait qu'on était en vie et que l'existence, le corps, l'espérance, étaient des choses temporaires. Bientôt ma vie s'achèverait et je n'en nourrissais aucun accablement, aucune colère, probablement parce que, avec le temps et la rudesse du monde je m'étais mis à croire à la fatalité. Autrement dit à la nécessité du destin."
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Vidéo de Grégoire Delacourt
Extrait du livre audio « La Liste 2 mes envies » de Grégoire Delacourt lu par Odile Cohen. Parution numérique le 17 avril 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/la-liste-2-mes-envies-9791035416515/
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