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EAN : 9782070297054
196 pages
Gallimard (20/01/1978)
3.29/5   17 notes
Résumé :
Les Vanilliers prouvent à quel point Limbour savait, avec une sorte de bonheur négligent, que ce sont les chemins en volutes de la rêverie qui mènent droit à la connaissance. Un nuage de papillons des tropiques sur un jardin de Le Nôtre, c'est ainsi qu'apparaît Les Vanilliers dans la littérature française de ce siècle.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le début de ce roman est très beau, d'une écriture très travaillée, presque précieuse avec de longues phrases. Après ma lecture j'ai cherché à en savoir un peu plus sur l'auteur, et j'ai été surprise de découvrir que c'était un surréaliste, ce qui ne transparaît guère à la lecture des Vanilliers. Il s'agit d'une réécriture de la découverte de la fécondation de la vanille en 1841 à La Réunion par Edmond Albius, jeune esclave noir âgé de 12 ans. Après la citation d'un passage de Metchnikoff sur la vanille Georges Limbour en reprend très librement la trame pour construire son roman. La vanille est découverte par hasard au Mexique par le marchand van Houten lors d'une visite à un de ses employés. Il en fait transporter quelques pieds dans une île pour en produire et parfumer son chocolat. L'île en question n'est donc plus La Réunion, mais une île hollandaise comme van Houten. Si les faits sont exacts, les détails sont purement imaginaires, y compris l'apparence des vanilliers qui ne sont plus des lianes, mais des arbustes ! Il rajoute d'autres fantaisies historiques avec l'histoire de l'arrivée des tulipes par la Chine (alors que c'est une plante originaire du Moyen-Orient). Fantaisies d'auteurs parfaitement acceptables mais qui me semble en contradiction avec le sens du roman qui met l'accent sur la rupture de l'harmonie de la nature par l'homme. Comment faire croire à son propos quand on tord les faits principaux pour les conformer à celui-ci. L'île de ce roman est loin du stéréotype de l'île paradisiaque. Pour Jenny elle est l'opposé du Mexique qu'elle a quitté avec la mort de sa mère. C'est une île où tout crève, même les arbres. L'arrivée des vanilliers et des plantations de van Houten, c'est «le temps du malheur pour les indigènes, l'âge d'or pour van Houten». Comme le dit le capitaine du navire qui transporte les oiseaux : « Voilà ce que c'est quand des van Houten veulent changer de place la nature. […] Ce n'est pas un typhon qui nous coulera, vous verrez, nous serons engloutis sur la mer par des révoltes de forêts. »
Le sujet et son traitement sont intéressants. Comme je l'ai dit j'ai aimé le début, mais ce qui m'a sérieusement gênée et profondément déplu, c'est que j'étais perdu dans les personnages. Non pas, comme cela peut arriver parfois parce qu'ils sont trop nombreux, mais parce qu'à plusieurs occasions je croyais qu'un passage portait sur un personnage et que c'était sur un autre. Je n'ai pas réussi à en trouver une explication unique et précise, il y a certainement une part de fatigue de ma part, mais l'abondance de phrases trop longues y est certainement aussi pour quelque chose. J'ai noté aussi un emploi des pronoms personnels sans qu'on sache avec une certitude absolue à qui ils se rapportent. Et puis, beaucoup d'ellipses qui obligent à des retours en arrière. Bref, une lecture que j'ai trouvé exagérément difficile.
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Paru en 1938 ce livre est une accumulations de mots, une logorrhée parfois. Sur une trame réelle la découverte par un jeune esclave su moyen de féconder les fleurs de vanilliers hors de leur terrain d'origine, l'auteur emmêle mysticisme, exotisme de pacotille, satire coloniale sans parler du personnage de van Houten oui le chocolat caricature improbable d'un capitaliste de pacotille effrayant de bêtise jusqu'à la mort de son propre enfant ! On es totalement dérouté, entre envie de lire et de jeter, mais l'opus est de peu de pages et arrive à nous prendre dans ses filets jusqu'au bout.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce parfum inconnu qui n'agissait pas sur sa mémoire, ce parfum sans nom - qui faisait certainement son apparition sur la terre comme un nouvel oiseau, une dernière fleur à la fin de l'évolution, laquelle, après avoir jadis donné le mammouth ne rendait plus aujourd'hui, comme un dernier soupir au bout d'une course essoufflée, qu'un parfum - à nouveau se rapprochait d'elle en un déroulement capricieux de fleuve errant qui déplace son lit dans la plaine, à la recherche d'une embouchure, d'une mer où se jeter.
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Video de Georges Limbour (1) Voir plusAjouter une vidéo

Pages arrachées au journal inédit de Michel Leiris ; 1
- 00'00 générique de l'émission et présentation de la vie et du "Journal 1922-1989" de Michel LEIRIS par Blandine MOLINIER - 02'50 Lecture publique du "Journal 1922-1989" de Michel LEIRIS par Jean Louis TRINTIGNANT lors du festival d'Avignon (extraits choisis par Jean JAMIN) - Année 1924 : André Masson, Marcel Jouhandeau, Georges Limbour, définition d'une oeuvre d'art, la...
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