"....bien qu'il faille qu'on le croie mort, il voulait rester vivant, physiquement et conceptuellement." (P. 8)
Ricardo Klement mène une vie tranquille à Buenos Aires. Il y est arrivé il y a quelques années. Il a quitté l'Allemagne qui l'a vu naître et qui lui a donné une renommée internationale...nombreux sont les pays qui aimeraient l'emprisonner... Lui, était pendant cette guerre menée par les nazis au monde entier, l'un des hauts dignitaires de ce parti, un homme chargé de mettre en oeuvre la solution finale.
Alors, il avait organisé les arrestations des juifs, leur transport en wagons plombés et l'arrivée, sans possibilité de retour, des familles auxquelles il imposait par mesure d'hygiène cette sinistre douche...personne n'ignore ce sinistre pan de l'histoire de notre monde, de la 2ème Guerre Mondiale..
Ce petit fonctionnaire zélé a un nom qui terrorise les familles juives...Eichmann! mais ici à Buenos Aires où il est arrivé au prix de complicités inavouables et de tromperies, il est devenu Ricardo Klement ...Complicité involontaires sans aucun doute...il a réussi à berner la Croix-Rouge qui lui permit l'attribution d'un passeport.
En juillet 1952, ici à Buenos Aires Ricardo Klement accueille sa femme et ses trois enfants, qui ont réussi à quitter l'Europe. La famille est maintenant au complet. Une épouse et des enfants qui ne peuvent imaginer ce que papa a fait pendant la guerre. Ils savent juste qu'il était un petit fonctionnaire nazi...il y en avait tant d'autres, de ces fonctionnaires qui, le jour, faisaient régner le terreur et qui le soir venu jouaient avec leurs enfants en rentrant du travail.
Là bas, en Europe il était craint. Mas ici, au prix de multiples complicités, il vit...Il vit, oui, mais dans la peur d'être découvert par ces Juifs qui le pourchassent et qui ont réussi à quitter l'Allemagne qui organisait leur disparition...Argentine, terre d'accueil des parias des hommes recherchés..
Alors peut-être faudrait-il qui parte sous d'autres cieux, Paraguay ou "Chili, là-bas aussi il y avait des colonies de compatriotes. Peu importait le pays, l'urgence était de partir, passer un temps sous couverture puis faire venir sa famille."
La peur a changé de camp !
Tout le monde connait la suite...l'exfiltration par des agents du Mossad, le procès, et la pendaison de ce fonctionnaire zélé.
L'Allemagne qui, ignorait la peine de mort, fit une exception pour lui.
Une enquête qui malgré tout fait froid dans le dos, car elle met en évidence un certain nombre de complicités involontaires qui ont permis la fuite de ces salauds, de ces nazis, au nez et à la barbe des forces d'occupations américaine, anglaise, française...quelques uns ont été repris...mais combien de salauds ont pu couler des jours tranquilles cachés derrière leur nouvelle identité
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