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EAN : 9782714304988
137 pages
José Corti (08/03/1999)
4/5   1 notes
Résumé :
Broché: 137 pages Editeur : José Corti Editions (8 mars 1999) Collection : Domaine Français Langue : Français

Ça parle, dans le vide sonore où toutes les lan-
gues sont confondues. Les mots en miroir s'évacuent
des lèvres sans visage, et divergent vers des visages
absents. La parole, mise en miettes (en boîte), et
secouée, se recompose d'elle-même sous la pression
du hasard et de la nécessité. Le néant sourit d'être... >Voir plus
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MINE DE RIEN


Disséminer les grains
sur les rocs, au rain
des ronces  dissimule,
ou simule
la fertilité.

Les mots à fragmentations
sont dangereux. Leur sens
                        miné.

On est toujours atteint
lorsque le jour s'annonce
trop clair. Si le gaspillage
               des grains
dans les signes  ensemense
de nouveaux trésors. Les mots
savent disparaître. Disant
                  le vrai du faux.

La menace couve au creux de l'être.

p.48
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IV/VANITAS VANITATIS


Je chante pour moi tout bas.
L'air mange mes mots.
Trop de silence les enchante.
Ils ressemblent aux couleurs
des fleurs du jardin
que le ciel dévore, ou bien
le temps. L'aurore arrose
de sa rosée les choses qui
meurent avant d'avoir été.
La bouche de la lumière
mâche les fruits, les pensées.
Pour le ventre de la nuit.

p.60
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V/CORA


Respire ces prairies
         de cendre blanche,
apparitions
         qui se déclenchent du fond.

Les têtes roulent sur le sol
    et ne commandent plus.

Il y a une ivresse
        quand les corps décapités
chancellent
          dans la délicieuse odeur
de la tristesse des morts   revenus
par nos champs d'asphodèles.

Personne, là, ne demeure,
               qui se console
      d'avoir été.

Mais la jeunesse de Perséphone ?

p.73
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IV/L'ÉCRIT SOUS CLEF


La pensée descend
            pas à pas  vers
le recel intérieur, par l'escalier
en colimaçon, jusqu'au texte
où s'oublie le cœur  toujours
entre lui et l'autre, enseveli
dans l'intimité d'une lumière
éteinte, qui anéantit
                 toute velléité
de sortir, ou de dire merci au jour.

Car avant la pensée
              règne la mémoire
d'avant le souvenir, d'avant la nuit.
En prise sur le vouloir nié.

p.58
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III/INUTILE DE COURIR


Il y a un retard.
         À l'origine.
C'est arrivé avant.
Cache-cache au départ.
L'expérience du bond,
l'art de la décision a
pris de court le dit,
  laisse le dis-cours
sur place. Culmine,
et le dépasse. Ca court
par derrière, ou devant.
S'efface sans
recours. La trace
       offre l'écart.

p.42
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