Le complot Sweetman

John Cullen est un homme comblé. Il mène une vie paisible avec sa petite amie Vicki et gagne sa vie en rendant de menus services à de vieilles aristocrates. Aujourd'hui est un jour particulier car, il va revoir son père qu'il adore. Avec Vicki, ils doivent aller l'accueillir à l'aéroport.
Mais, sur le chemin du retour, une horrible course poursuite s'engage. Sans que John ne sache véritablement ce qui se passe, un dingue les prend en chasse sur l'autoroute et, pour finir, leur tire dessus. John et Vicki s'en sortent mais le père, quant à lui, meurt. John a même vu le visage de ce dernier exploser littéralement sous les coups de feu.
Après cet épisode très traumatisant, John ne se laisse pas aller et décide d'enquêter sur ce tueur qui lui a brisé sa vie. Ce qu'il ignore, c'est que cette affaire va l'emmener au-delà de l'horreur. Car, le mystérieux Dingue a fait déjà de nombreuses victimes et il projette d'en faire des tas d'autres...

Comme à l'accoutumée, Maître Masterton commence par nous présenter ses propres personnages. Il prend un réel plaisir à planter le décor et à nous décrire la vie paisible de ses protagonistes. Mais, parallèlement, nous sentons que quelque chose cloche car, un individu semble guetter une personne.
Dès le début, on est entraîné dans une histoire étrange qui captive davantage qu'il effraie. Nous ne comprenons pas les motivations de ce tueur cruel qui semble agir de manière ordonné et terriblement méthodique. Il n'est pas pressé et s'amuse à traquer chacune de ses futures victimes avec calme et abnégation.
Face à lui, Tonton Masterton a mit en place un héros pas comme les autres. Un homme qui traque le tueur par esprit de vengeance mais surtout par l'incompréhension. En effet, il ne parvient pas à comprendre la raison pour laquelle son pauvre père a été exécuté de cette manière. Il ne peut supporter l'idée que cet acte de violence soit gratuit. Animé d'un caractère fort, John Cullen n'aura de repos que lorsqu'il aura toutes les réponses.
Parallèlement à cette trame, nous suivons également le parcours politique d'un certain Carl X. Chapman qui aura bien du mal à atteindre son but, surtout avec une épouse qui le soupçonne d'infidélité à ses côtés. Que vient donc faire cette deuxième intrigue dans le roman ? Et bien, petit à petit, au fil des 475 pages, nous découvrirons le lien qui relie tous ces personnages.
Et comme d'habitude, Graham Masterton se délecte avec les scènes chocs. Mais, dans cette histoire, il aime également le fait de nous décrire, avec forces détails, des moments "olé olé". Nous voyons très bien ici, la marque de cet auteur aux multiples facettes.

Dès les premières lignes, nous serons captivés par un récit dense et rempli de suspense, qui ne laisse la place à aucune concession. Après avoir lu ce bouquin thrillerifique, je peux vous certifier que le génie Masterton n'a rien perdu de son talent.
Il arrive à nous faire pénétrer dans le subconscient de ses personnages avec une relative facilité afin de nous les rendre attachants ou au contraire nous rebuter au plus haut point. Plus qu'un thriller, c'est également une véritable plongée dans l'âme humaine. Master Masterton est toujours véritablement un grand maître en la matière.
Que ce soit pour nous narrer une abomination ou un thriller implacable, comme celui-ci, il est extrêmement doué.
Si vous appréciez les histoires où les rebondissements seront légion et où un tueur implacable fera régner la terreur, alors ce roman est fait pour vous. Dans "Le complot Sweetman", vous vous rendrez bien compte que la pire créature du mal qui puisse exister est issue de la race humaine. Une véritable perle Mastertonienne du genre. Je vous le recommande sans aucune réserve.

Ce livre à une histoire pour moi. En premier lieu, je l'ai acheté il y a quelques années. Un déménagement plus tard et le livre avait disparut sans que je puisse le lire. J'ai espéré le retrouvé, mais il était définitivement perdu. Puis il y a quinze jours, en faisant une brocante, je l'ai vu parmi d'autre livre. Trouvé un Graham Masterton est rare à moins de passer par Internet, j'ai donc acheté, un peu à contrecoeur parce que je l'avais déjà acheté. En défnitif, j'ai donc acheté ce livre deux fois, j'espère qu'il en vaut vraiment la peine.

Je savais que ce livre, parut en 1979 sous le nom de The Sweetman curve édité pour la première fois en 2004 en France, était complètement de ce que faisait le Maître. J'ai donc ouvert la première page avec un mélange d'apréhension.

Pour ce qui est de l'histoire, un cinglé sème la panique sur l'autoroute en tuant, selon la police, des cibles aléatoire. Mais pour John il en est autrement. En parallèle, on suit un sénateur Républicain qui fait absolument tout pour devenir le prochain Président, en 1980. J'en dirai pas plus, pour éviter de divulguer trop d'information.

Bon, j'aime pas trop les intrigues politiques, mais là, j'ai vraiment aimé. Après que l'histoire se met (trop) tranquillement en place, elle m'a tenu en haleine. Alors, que Graham Masterton a pour habitude d'utiliser sa patte, ses ingrédients, ici c'est déroutant puisque l'on trouve quasiment rien de ce qu'il a pour habitude d'écrire. J'étais, c'est vrai, un peu frustré. C'est certes un thriller politique, avec trop de passage politique un peu voir beaucoup chiant, mais il aurait pu y incorporer ces scènes dont lui seul est capable d'écrire. Par contre, on retrouve une femme à forte poitrine et une actrice qui porte bien son nom (Adèle Corlis).

Un livre à lire impérativement pour toutes les personnes qui aiment les complots politiques. D'ailleurs, je pense que l'on peut voir la politique sous un regard différents. Et si nous n'étions que des moutons guidés aveuglément ? Pour tous les autres qui aiment ce que le Maître de l'horreur fait, à vous de voir, mais je vous aurai prévenu.

Prenez un serial killer, un auto-stoppeur et un politicien candidat aux futures élections présidentielles, et vous aurez la trame de ce roman de Graham Masterton.
A priori, on ne voit pas bien ce que tout ce beau monde peut bien fricoter ensemble, mais l'auteur va fort bien nous l'expliquer dans ce roman de politique-fiction, et les histoires apparemment sans aucun rapport vont s'imbriquer tout à fait naturellement, sans rafistolage approximatif, comme on peut en rencontrer dans d'autres récits, puisque beaucoup d'écrivaillons se sont aventurés dans le genre, avec plus ou moins de bonheur. le plus souvent "moins", du reste.
Mais bon, là n'est pas le propos, et Graham Masterton fait plus que tirer son épingle du jeu à cet exercice de haute voltige.
Un style qui m'a un peu rappelé "Condor", et ce livre n'a pas pris une ride.

Graham Masterton est surtout connu pour ses romans d'horreur, son écriture over the top et la sexualité débordante qui tapissse ses romans. Ce thriller politique a tous les éléments d'un roman de Masterton, mais le problème, c'est que c'est un thriller politique justement... L'histoire est d'abord tiré par les cheveux au possible et j'imagine que c'est un élément voulu de la base de l'histoire, mais ça ne colle tout simplement pas. Masterton remplit son roman de personnages avec des motifs cachés ou pas, motifs qui semblent de plus en plus s'égarer au fil du récit alors que certains passages semblent devenir de simples remplissages. Masterton a une bonne plume, bien rythmée, très intéressante, mais gâché par le too much continuel de son écriture qui semble faire déraper toutes les situations en violence cartoon ou en scènes de sexe hardcore. Je vous dirais que j'ai bien aimé les cent premières pages, parce que l'histoire était très intriguante, mais plus ça s'éclaircit, plus selon ça perd en intérêt.

Ce roman se lit facilement, on y découvre les revers de l'Amérique avant les élections présidentielles, les magouilles, les trahisons, les meurtres..... du policier basique aurais je envie de dire.
On retrouve ici la plume habituelle de Graham Masterton.
Un bon livre qui se lit, mais pas de coup de coeur.