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François Truchaud (Traducteur)
EAN : 9782266030434
476 pages
Pocket (12/09/1999)
3.99/5   383 notes
Résumé :
Ils étaient prêts aux pires atrocités pour conserver l'éternelle jeunesse que leur conférait le portrait maléfique.
Un portrait de douze personnages au visage en décomposition... La toile est l'oeuvre d'un certain Waldegrave, ami d'Oscar Wilde et passionné d'occultisme, mais elle est sans valeur et plutôt médiocre.
Alors pourquoi la mystérieuse Cordélia Gray veut-elle à tout prix s'en emparer ? Quel est le secret du portrait ? Qui sont ces douze perso... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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Moi qui apprécie beaucoup ce type de roman, je vais vous faire une confidence , je n'avais encore jamais lu de Masterton… oui j'entends déjà les hauts cris. mais il y a des auteurs comme ça pour lesquels je n'ose pas me lancer ( ceux qui me connaisse savent que j'avais une peur bleue de Pierre Bordage il y a quelques années.. et qu'au final il est devenu un de mes auteurs phares).
Donc aujourd'hui je me demande pourquoi je n'avais pas sauté le pas avant parce que franchement j'ai adoré .


Avec ce roman, il faut reconnaître que l'auteur rend un sacré hommage a un monstre de la littérature : un personnage charismatique et que j'aime beaucoup : Oscar Wilde.
On se rend très vite compte d'où lui est venu son inspiration.. mais en aucun cas on ne pourra lui reprocher un quelconque plagiat.

Le cheminement de l'intrigue est juste maîtrisé comme il fait pour tenir le lecteur en haleine et pour lui donner envie d'en savoir plus. Et puis la plume de Masterton est franche , directe, incisive et surtout parfaite pour les descriptions horrifiques.. (disons que les vers grouillants étaient réels chez mois! ).


Je remercie donc deux de mes amis Ebooker et Sia pour m'avoir sans le vouloir inciter a lire cet auteur… et surtout a m'avoir poussé a sauter le pas. Je relirais très vite d'autres romans de cet auteur.
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« Maman, il y a tellement de mal dans le monde, et les gens passent à côté sans le voir. »
Mais avec Vincent, le mal a décidé de ne pas faire dans la discrétion en se faisant bruyamment remarquer.
Le proche entourage de ce richissime aristocrate newyorkais, Directeur d'une galerie d'art ayant pignon sur rue, se retrouve soudainement victime d'évènements funestes et sanglants. Des morts horribles… D'inquiétantes disparitions… Comme si quelqu'un de très mal intentionné et franchement pervers a fait irruption dans la vie réglée comme du papier à musique de Vincent.
Mais qui ?
Qui lui distille ces avertissements pernicieux ? Ces menaces effroyables ?
Qui se cache derrière ces cadavres d'écorchés vifs dont Vincent sent confusément que ces crimes barbares ont un rapport avec lui ?
L'effroi au ventre, aidé par un flic peu orthodoxe et deux femmes qui n'ont pas froid aux yeux, Vincent cherche, fouine dans les recoins de sa vie et de celles de ses aïeux.
Et trouve.
Il se souvient de ce tableau de Waldegrave, peintre médiocre et vaguement halluciné du XIXème siècle, enfoui depuis deux générations dans la réserve de la galerie d'art, précieusement conservé par son grand-père et son père qui lui fit interdiction formelle de s'en débarrasser. Une bien vilaine croute pourtant qui représente une assemblée familiale de douze personnages à l'allure funèbre ; une croute tellement détériorée que sa restauration est impossible.
Il se dégage pourtant de cette oeuvre une aura maléfique. Son histoire lie la famille de Vincent à celles des Gray. Un lien irrévocable de sang aux implications effroyables.
Les Gray : voilà la source du mal ! présentés dès la première ligne du roman… Une famille de maudits, de damnés, qui ont vendu leur âme pour conserver l'éternelle jeunesse (oui ! Il y a un rapport avec le portrait du même nom).
Tout l'intérêt du livre réside dans le cheminement laborieux de Vincent pour découvrir l'incroyable vérité, et sortir de son esprit rationnel pour la comprendre et l'accepter… Je me suis retrouvé immergé dans cette autre dimension, et j'ai trouvé captivante sa folle recherche.
Dans ce genre d'histoire, le moindre faux pas fait tomber le roman dans le grand guignol. Graham Masterton a évité cet écueil en nous livrant un récit sans concession, d'une violence absolue jusqu'au final éblouissant de perversité où les damnés, les maudits, font un dernier clin d'oeil au valeureux Vincent en lui susurrant : « Viens nous retrouver mon petit ! Viens ! »

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LE PORTRAIT DU MAL, est une relecture "mastertonnienne" du PORTRAIT DE DORIAN GRAY d'Oscar Wilde.

D'ailleurs, le roman et l'auteur qui servent d'inspiration sont cités par Masterton, et il est ici bel et bien question d'une famille Gray.

Il s'agit pour moi d'une relecture puisque j'ai lu ce roman à sa sortie française en 1987 chez Néo.

Je dois avouer que si à l'époque, j'étais fan de Masterton, je le suis moins aujourd'hui !

Je relis cependant régulièrement l'auteur écossais, certains de ses romans sont de vraies réussites du genre "horrifico-fantastique".

Le soucis, est que Masterton a tendance à user et abuser des mêmes ficelles et des mêmes ingrédients. le plaisir que l'on peut avoir à le lire est celui -un peu coupable- que l'on a à regarder une série B avec de gros effets attendus.

Pas vraiment de surprises donc, très vite on comprend quels sont les rapports ente les Gray et le portrait de famille, d'autant plus facilement si l'on connait le roman De Wilde .

La Masterton's touch est bien là, une certaine complaisance dans l'érotisme et le gore et, une intrigue assez mince dans un récit bien rythmé.

Au final, j'ai un sentiment un peu mitigé sur cette "lecture nostalgie", qui me fait surtout mesurer le chemin que j'ai parcouru depuis les années Néo..!
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C'est un livre que je voulais lire depuis longtemps, je le lis seule et à mon rythme. Comme on sait, Graham Masterton fait partie de mes auteurs préférés et le roman «le portrait du mal» m'intrigue depuis un grand moment. Il reprend ici un classique et on ne peut que constater le talent de Graham Masterton. Il revisite «le portrait de Dorian Gray», il le reprend très bien, à sa propre façon.



Étrange, Malfaisant, Diabolique

Lorsqu'on entre dans cet univers fascinant, on fait la connaissance de Vincent Pearson, qui est le propriétaire d'une galerie d'art mais aussi d'un étrange tableau, que son grand-père garde au fil des années. C'est transmis de génération, en génération. Le tableau devient dégradé mais il est recommandé de le conserver dans la famille. Jusqu'au jour, où tout se bascule, quand il rencontre une femme mystérieuse, qui vient lui réclamer le tableau. Dès lors, il se passe des événements inexpliqués que même les deux enquêteurs, ne comprennent pas et ils se mettent à leur tour, à enquêter.

«Vincent éprouvait une appréhension comme il n'en avait jamais connu jusqu'à ce jour.»

Je retrouve la plume puissante, efficace et addictive, qu'on apprécie tant chez Graham Masterton. On y trouve tous les ingrédients qu'on aime et effectivement lorsqu'on commence à le lire, on embarque et on se mêle à l'ambiance froide, épouvante et glauque. On découvre également la suite des événements avec les personnages qu'on suit et on se met à avoir les mêmes questionnements qu'eux. On se demande aussi ce que va faire Vincent, car il veut préserver le tableau, coûte que coûte. C'est vraiment assez étrange et on ressent toujours un malaise grandir, la tension qui ne cesse d'augmenter, au déroulement des circonstances.

On constate aussi la qualité de sa plume, l'humour qui nous offre et que le livre est très bien construit. On s'immerge vraiment du début, jusqu'à la fin.

Graham Masterton relève très bien l'histoire, je trouve juste que la fin est un peu simpliste mais que dans l'ensemble c'est réussi. On y passe un très bon moment, on s'évade et on perçoit très bien l'effroi qui s'y dégage, dans ce cadre très spécial. Je conseille vraiment ce livre pour les adeptes de ce genre et attention d'y plonger, tout y est étrange dans ce monde. Je remercie mes amis avec lesquels j'ai échangé autour du roman et il fait partie de ses incontournables selon moi.

Siabelle
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Graham Masterton utilise souvent des mythes et des légendes dans ses romans.
Dans celui-ci, pour changer un peu, il revisite le roman d'Oscar Wilde « Le portrait de Dorian Gray » dans lequel un jeune homme gardait sa jeunesse et sa beauté grâce à un pacte maléfique. Un tableau le représentant vieillissait à la place du jeune homme.
Dans cette adaptation, l'auteur a gardé le même postulat de départ, à savoir un tableau qui vieillit à la place non pas d'une personne, mais de toute une famille.
Bien sûr, le roman est sanglant, les actes de cruauté et de barbarie sont nombreux, le décadence est au coeur de l'intrigue et l'immoralité des personnages est sans borne.
L'aspect policier de l'intrigue est vraiment prenant, le suspense monte crescendo et le final est à la hauteur du roman.
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Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
Meissner et Jung ont travaillé ensemble durant plusieurs années, et ils ont échangé une correspondance très importante. Finalement, en 1933, ils en sont arrivés à la conclusion qu'il y avait des preuves évidentes, sinon indiscutables, que des personnes et des lieux créés dans des romans et des tableaux, si les lecteurs ou les spectateurs croyaient en eux avec une conviction suffisante, pouvaient effectivement se manifester dans le monde réel. Ils pouvaient revêtir une forme physique... certaine fois, ils avaient seulement l'aspect de fantômes, mais d'autres fois, ils étaient tout à fait matériels (Il sourit pour lui-même.)
C'est exactement comme si Peter Pan demandait qu'il y ait suffisamment d'enfants qui croient aux fées pour que Clochette reste en vie.
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" Maman, il y a tellement de mal dans le monde, et les gens passent à côté sans le voir comme s'il était invisible. " Il a dit que son accident lui avait donné des lunettes spéciales, si vous comprenez ce que je veux dire. Avant l'accident, il pouvait s'asseoir dans une pièce et celle-ci semblait remplie d'amis. Mais après l'accident, il pouvait voir qu'il y avait également des démons dans la pièce, et des gens habités par le mal, et des esprits tellement lubriques qu'il refusait de les décrire à quiconque. Et pourtant tous ses amis étaient tranquillement assis, comme s'ils ne voyaient rien du tout.
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Il émanait de cette femme quelque chose de singulier. Quelque chose qui ne semblait pas tout à fait réel. Elle s'était montrée froide et irritable, pas particulièrement polie ; pourtant une sorte de charisme glacé se dégageait de tout son être. A présent il sentait qu'il aimerait beaucoup la rencontrer de nouveau, ne serait-ce que pour la regarder. Elle avait également laissé un étrange parfum dans l'air. Il n'avait jamais respiré une telle odeur. C'était l'odeur de chambres aux portes closes, remplies de fleurs ; c'était l'odeur d'aromates conservés dans des pots en céramique hermétiquement bouchés ; cela ressemblait à un parfum de femme se dégageant d'un petit mouchoir brodé, que l'on hume longtemps après qu'elle est partie.
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— Je suis seulement le coroner, d’accord ? Tout ce que je peux vous donner, ce sont des faits, pas des suppositions. Et voici les faits : cet homme a été écorché, vraisemblablement alors qu’il était encore vivant, et vraisemblablement par quelqu’un d’aussi habile qu’un chirurgien esthétique de haut niveau. D’accord, ils se sont peut-être débarrassés du cadavre, mais vous connaissez la vieille plaisanterie juive : « Lorsqu’ils m’ont circoncis, mon vieux, ils ont jeté à la poubelle le mauvais bout. »
— Mais qu’est-ce que vous racontez ? demanda vivement Jack.
Wallace leva une main pour le calmer.
— Je dis simplement que, bien qu’ils se soient débarrassés du cadavre, ils ont gardé la peau.
Chapitre 3. Nepaug, 12 décembre
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Mais quelqu’un avait fait monter dans sa voiture un jeune homme de vingt-trois ans, inscrit à l’Université du Connecticut à Storrs, un étudiant nommé Karl Madsen, alors qu'il faisait du stop depuis Canaan, où habitaient ses parents, pour se rendre à Storrs. Et ce quelqu’un ou peut-être étaient-ils plusieurs, avait emmené Karl Madsen quelque part et l'avait complètement écorché avant de l’abandonner, flottant sur le lac de Nepaug. Le médecin légiste avait déclaré n'avoir jamais rien vu de semblable. On avait retiré seulement l’épiderme, avec une très grande dextérité, et cela revenait à détacher le papier de riz collé à la croûte d’un gâteau aux amandes sans déchirer le papier et sans faire tomber une seule miette de gâteau.
Et à présent il y en avait un autre.
— Les mouettes s’acharnaient sur lui lorsqu’on l’a découvert, dit le capitaine Hopkins. Plutôt difficile de savoir dans quel état il était lorsqu’on l’a balancé à la flotte. Mais quelqu’un l’a écorché, et écorché vivant, il n’y a pas de doute là-dessus.
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Videos de Graham Masterton (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Graham Masterton
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Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
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