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3,86

sur 4208 notes
Évidemment, l'écriture De Maupassant superbe, précise, exquise, détaillée, ...... que dire qui n'ait été dit par des bien plus savants que moi? Un régal, voluptueux, acide, féroce, joyeux bref un bonheur que ces nouvelles. Boule de suif, la serre, la dot particulièrement. À lire ou relire ça fait du bien l'intelligence et ce qu'il aborde est évidemment d'actualité Car il concerne l'Humain
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J'ai du mal avec le style De Maupassant, j'ai commencé et abandonné bel-ami ... Aussi ais-je fait un autre essai avec ses "contes". Je reste mal à l'aise avec ce style presque trop parfait mais j'ai pu aller au bout. Les histoires sont passionnantes et d'un réalisme presque photographiques.
Peut-être faut-il commencer par là. Je réessaierai un roman un jour.
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Dans Boule-de-Suif Guy de Maupassant choisit la fuite en diligence de quelques habitants de Rouen lors de l'avancée prussienne de 1870 pour montrer comment, lorsque l'on se sent menacé, toutes les valeurs prônées par la morale peuvent s'effondrer. Les passagers de la diligence, en dehors de Boule-de-Suif, représentent la bonne société : trois couples de notables (commerçants, bourgeois et nobles), deux bonnes soeurs, un démocrate un peu original. Boule-de-Suif, elle, est une prostituée. C'est la seule qui a eu le bon sens d'apporter quelques provisions. Tout ce beau monde va manger les provisions qu'elle offre et, le lendemain, la jeter dans les bras d'un officier allemand pour pouvoir continuer leur route, tout cela sans cesser de la mépriser et de la couvrir d'opprobre. Ce texte n'a pas vieilli, tant par sa qualité d'écriture que par le caractère intemporel des personnages. Car lâcheté et hypocrisie sont malheureusement éternelles. Quand au style, il est particulièrement travaillé, d'une manière si fine que les qualités (rythme, musique des phrases) paraissent aller de soi, toutes naturelles. Une autre grande réussite est d'arriver à critiquer la société, à sensibiliser son lecteur à l'attitude de la société en un court récit sans avoir besoin d'écrire un long roman.
Difficile après Boule-de-Suif d'écrire grand chose sur les autres nouvelles du recueil qui, toujours avec une grande simplicité apparente d'écriture, saisissent les côtés cruels de la vie sous forme de petites saynètes mordantes.
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Boule de suif :un beau livre qui se laisse lire avec plaisir !Et la critique de ce livre , il
y ' a un grand Monsieur plus avisé que moi et qui n ' autre que son mentor "Gustave Flaubert qui va la dire ;"Il me tarde de vous dire que je considere Boule de
suif comme un chef-d ' oeuvre ! Oui , jeune homme ! Ni plus , ni moins , cela est
d ' un maitre (....) Ce petit conte restera ,soyez-en sur ! Quelles belles binettes que
celle de vos bourgeois ! Pas un n' est raté . Cornudet est immense et vrai !
La religieuse couturée de petite verole , parfaite , et le conte "ma chère enfant " , et
la fin ! la pauvre fille qui pleure pendant que l ' autre chante la Marseillaise ,sublime ."
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Je pense que cette nouvelle est la plus connue et la plus "poignante" de Guy de Maupassant.
Boule de Suif offre sont repas avec les voyageurs d'une diligeance, les Prussiens les prennent en otage, mais les laisseront partir si Boule de Suif accepte "d'offrir" aussi son corps, mais c'est l'ennemi..
La trahison des voyageurs, qui n'ont aucun scrupule à l'intimer à coucher avec l'ennemi, Boule de Suif ne souhaitant pas, les voyageurs vont y aller avec leurs belles paroles, par exemple une religieuse :
"« La fin justifie les moyens. »
Elle l'interrogeait.
— Alors, ma soeur, vous pensez que Dieu accepte toutes les voies, et pardonne le fait quand le motif est pur ?
— Qui pourrait en douter, madame ? Une action blâmable en soi devient souvent méritoire par la pensée qui l'inspire."
ainsi que le comte :
"Il la prit par la douceur, par le raisonnement, par les sentiments. Il sut rester « monsieur le comte », tout en se montrant galant quand il le fallut, complimenteur, aimable enfin. Il exalta le service qu'elle leur rendrait, parla de leur reconnaissance ; puis soudain, la tutoyant gaiement : — « Et tu sais, ma chère, il pourrait se vanter d'avoir goûté d'une jolie fille comme il n'en trouvera pas beaucoup dans son pays. »"
Jusqu'au dénouement, finale, cette nouvelle est une critique bien ficelé sur cette époque, mais aussi pourquoi pas la nôtre..

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L'histoire choque, heurte, l'hypocrisie de ces gens soit disant de moralité irréprochable, de ces religieuses charitables gêne, révolte...
Pourtant qu'est on capable de faire ou pas pour sauver ses propres interrêts?
J'ai relu ce Maupassant avec beaucoup de plaisirs.
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Ce recueil compte deux nouvelles, Boule de suif et Mademoiselle Fifi, autant dire que j'ai lu les deux mais que ça a donc été doublement difficile. Difficile ? Maupassant a une écriture agréable et à la fois acérée, la trame de ses histoires est toujours impeccable, le fond porte une revendication liée à son époque (et qui traverse les époques même !). Alors ? Et bien, oui, les classiques du 19ème et en particulier français ne me séduisent pas vraiment. Je leur reconnais des qualités évidemment, tant au niveau de la forme que du fond, mais ça ne me touche pas, ne m'emporte pas, mon coeur ne palpite pas. Ça ne s'explique pas, chacun sa sensibilité.

Boule de suif, inspirée d'un fait divers, se déroule pendant la guerre de 1870 : dix personnes fuyant Rouen envahie par les Prussiens ont pris place dans une diligence. Parmi elles, une prostituée surnommée Boule de suif à cause de son embonpoint, se verra compromise pour sauver les autres voyageurs. Mais quelle sera leur réaction?
Je me suis bien sur sentie révoltée et indignée par le comportement des compagnons de voyage de Boule de suif qui se servent d'elle tout en la méprisant. Émue aussi devant sa dignité, sa naïveté, sa générosité et sa gentillesse. La violence ne règle rien mais j'aurais bien aimé leur asséner un coup de poulet en gelée en plein visage ! Thème toujours d'actualité (utiliser l'autre puis le mépriser, pas le poulet), ah, l'être humain et ses bas instincts…

Mademoiselle Fifi reprend les thèmes de la guerre et de la prostitution dans le même contexte que la nouvelle précédente : guerre de 1870, prostituées françaises/soldats prussiens. Des officiers occupant le château d'Uville en Normandie font venir des prostituées "pour passer le temps". Mais, malgré leur statut de filles de joie, les soldats prussiens comprendront qu'on ne peut pas maltraiter une femme et encore moins la France.
La façon dont Maupassant a dépeint les officiers allemands dans cette nouvelle reflète bien le ressentiment français de l'époque : grosses brutes à moustache, violents, arrogants, méprisant les richesses du château qu'ils détruisent semble-t-il pour s'amuser. J'ai bien aimé le contraste (et l'ironie ) des deux personnages qui s'opposent : Mademoiselle Fifi, surnom du marquis prussien Wilhem d'Eyrik et Rachel, prostituée et juive, qui représente donc à la fois la basse classe de la société et une catégorie méprisée de par sa religion mais qui à elle seule incarne l'honneur, l'héroïsme français…une française ordinaire qui résiste et risque sa vie pour sa patrie.
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J'ai la chance d'avoir l'édition "Classiques de poche", c'est à dire un recueil qui, outre "Boule de suif", contient 20 autres nouvelles, toutes "réalistes", et "de jeunesse".
Qu'en dire qui n'a pas été dit. Que pour connaître Maupassant, il faut le lire, et que ce n'est que de cette façon-là qu'on peut connaître l'étendue de son énorme talent à décrire défauts et travers de ses contemporains. Qu'à son échelle, la valeur n'attend pas le nombre des années, et que ces nouvelles "de jeunesse" sont à peu près toutes de gros morceaux de vie à l'éclat meurtrier de la réalité et de la vérité sans fard de l'humain, même les plus courtes.
Que la poésie côtoie chez cet auteur le plus vil réalisme et que ses descriptions frôlent souvent le sublime. Et qu'à aucun moment on ne s'ennuie avec lui...

En un mot comme en cent, je suis fan.
Les "petits chefs-d'oeuvre" du recueil, de mon point de vue : outre "Boule de suif", j'ai adoré "La dot", "Le lit 29", "Le protecteur", "La chevelure", "Rose", "l'aveu", "Le bonheur", "Une vendetta", "Une soirée", "Le vengeur", et "Première neige". Les autres sont tout à fait honorables également, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Mais celles-là sont mes préférées, de façon non objective sans doute.
Bref, Maupassant, c'est un "grand" de la littérature française, je ne suis pas la première à le dire, et sans doute pas la dernière ! ;-)
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Elisabeth Rousset, dite boule de suif, est une femme simple, qui va, au cours d'un voyage en diligence avec des gens honorables, découvrir l'humiliation et l'hypocrisie de ses semblables.

Boule de suif, considérée comme l'un des chef-d'oeuvres de Guy de Maupassant, nous montre à quel point les gens de la haute société peuvent être peu respectables à l'égard des petites gens.
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oule de Suif est cette prostituée qui se refuse à un commandant prussien par principe patriotique. Que de frustration que j'ai ressenti face à l'hypocrisie, la lâcheté et l'injustice envers notre Boule de Suif toute ronde :

« La femme, une de celles appelées galantes, était célèbre par son embonpoint précoce qui lui avait valu le surnom de Boule de Suif. Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses ; avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme rouge, un bouton de pivoine prêt à fleurir ; et là-dedans s'ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans ; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques.

Elle était de plus, disait-on, pleine de qualités inappréciables. »

La finale est d'une rare beauté tragique. C'est une lecture marquante. Je l'ai relu à plusieurs reprises et mes sentiments sont toujours aussi vifs
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