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EAN : 9782264045300
224 pages
10-18 (13/10/2006)
3.8/5   84 notes
Résumé :
À quoi rime la vie quand ceux qu'on aime sont loin, enfuis, à jamais perdus ? Quand on ne possède plus que rêves trahis et espoirs ténus ? Jeune ou vieux, sain d'esprit ou détraqué, fille des rues, amant exemplaire, pitoyable voleur, père créateur : dans ces nouvelles, chaque personnage s'avance jusqu'à la rédemption qui transcendera les coups bas du destin, la folie, la maladie, l'absence, la solitude, le deuil.

Dense et incisive, la prose de Colum M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un livre composé de quelques nouvelles. Il en ressort de l'émotion, de la tendresse pour certains des personnages. Des drames, des deuils.. enfin un résumé de ce que peut être la vie d'un homme ou d'une femme. La nouvelle intitulée:" Je peux placer un mot ?" est particulièrement émouvante. Elle vous "remue les tripes" et vous amène les larmes à l'oeil. Rien que pour cette nouvelle ce livre mérite d'être lu.
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Difficile de donner un avis sur un recueil de nouvelles...

Chacun de ces onze textes adopte le point de vue d'un personnage, irlandais exilé aux Etats-Unis, ou tout simplement dans son propre pays, car attaché à une autre époque ou un autre monde. le ton, nostalgique et un peu amer, sert de fil directeur à ces récits d'hommes et de femmes un peu perdus, observant généralement d'autres, partis encore plus loin qu'eux à la dérive. de cet univers mélancolique et embrumé, resteront dans ma mémoire pour longtemps quelques portraits : l'adolescent cloué dans un fauteuil roulant par un accident, qui va jeter tous les soirs en catimini un morceau de vélo dans la rivière ; le japonais exilé, qui colle couche après couche de papier peint dans sa maison ; le surveillant de maison de correction ; la femme qui maquille une dernière fois le corps de sa soeur...

Vraiment, plutôt que de lire des commentaires, voyez directement le livre !
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Colum McCann, né en 1965 à Dublin, est un écrivain Irlandais. Son père, un ancien joueur de football professionnel était également éditeur, éveillant un goût pour les livres chez le jeune Colum. Après des études de journalisme, il travaille comme rédacteur pour l'Evening Herald puis devient correspondant junior pour l'Evening Press de Dublin dans les années 1980. À l'âge de 21 ans il décide de se rendre aux États-Unis y multipliant les petits boulots avant de partir vivre au Japon puis à New York où il vit aujourd'hui. Paru chez nous en 1998 son roman, Les Saisons de la nuit, fut un succès colossal. La Rivière de l'exil, datant de 1999, est un recueil de douze nouvelles.
Bien que la nouvelle soit un genre différent du roman, Colum McCann s'en sort au moins aussi bien. On retrouve sa langue somptueuse où chaque phrase fait sens. Précision des mots et du vocabulaire mais aussi ellipses pour mettre le lecteur en danger, l'obliger à reprendre sa lecture pour s'assurer qu'il a bien compris le sens de la narration. Prose bien sûr mais poésie sous-jacente quand les mots forment des images qui évoquent des sensations ou des impressions. L'écrivain maîtrise parfaitement son art, faisant de chacune des nouvelles de ce recueil, un petit bijou littéraire.
Comme toujours avec ce type d'ouvrage, il faut faire une pause entre chaque nouvelle. Laisser un temps de décantation, digérer les émotions induites par le texte, la folie ou la maladie, la solitude comme le deuil, avant de s'attaquer à l'histoire suivante.
L'eau qui coule est toujours de l'eau mais n'est pourtant jamais la même, La Rivière de l'exil en est une nouvelle preuve. Douze textes, tous différents les uns des autres, mais tous nous parlent plus ou moins directement d'expatriés, l'un est argentin à San Francisco, l'autre japonais en Irlande, nombreux sont irlandais partis aux Etats-Unis, à moins qu'il ne s'agisse d'exilés d'eux-mêmes, abandonnés par la raison. Des personnages quelconques et anonymes au milieu d'une foule, mais des destins uniques superbement composés, le temps de quelques pages rédigées par un grand écrivain. Au fil des textes vous croiserez, une femme qui toilette sa soeur morte, un type qui découvre que sa femme est stripteaseuse dans la journée, un jeune garçon en fauteuil roulant, un assassin qui a peur dans le noir, une femme aveugle qui épouse un vétéran du Viêt-Nam paralytique…
Dans Une enfant volée, McCann cite cet extrait d'une poésie, « Car le monde est plus rempli de larmes que tu ne peux le comprendre » un crédo qu'il s'efforce justement de nous expliquer à travers son oeuvre.
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Quelle déception. Ce recueil de nouvelles est une véritable déception pour moi. Il a été ma première lecture de Colum McCann et je ne peux garantir qu'il ne sera pas le dernier.

Je me réjouissais de lire cet auteur irlandais car j'espérais voir son beau pays et sa culture à travers les lignes, mais quand bien même ces éléments puissent être présents, je n'ai pas été happé par sa plume, je suis même resté hermétique face à nombre des nouvelles de ce recueil. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, je me suis fait violence pour arriver à la fin de la majorité d'entre elles, mais le charme n'a pas pris.

Cependant, je pense que certaines personnes peuvent se plaire dans l'univers calme de cet auteur qui prend le temps de décrire chaque détail avec minutie, développant une nouvelle autour d'une thématique très simple sur plusieurs pages (par exemple : un petit-déjeuner). Son style ne m'a pas convaincu, mais je ne doute pas qu'il plaira à d'autres lecteurs ou lectrices.

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J'ai apprécié ces histoires comme piochées au hasard d'une rue irlandaise. Chaque personnage est différent et Colum McCann adapte son écriture à chacun. Les styles varient d'une histoire à l'autre. Certaines sont difficiles à appréhender, le texte est dur quand d'autres m'ont fait rire aux éclats. Chacun pourra y piocher son petit coin de paradis. C'est un bon moment à partager, trouvé dans une boîte à livres.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
" Plus aucune de ces pièces ne porte nos dates de naissance, dis-je en fouillant dans mon sac pour trouver l'argent du péage."
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Eh bien, je l'ai emmené se promener au bord du canal, tout ce smog et ce néon sur les rives, et puis l'eau est dégoûtante maintenant, elle charrie des gobelets en polystyrène, même deux ou trois préservatifs qui flottent sur l'eau. Sans blaguer ! Qui se servirait de ces trucs, de toute façon, Moira ? Comme dit Sean, ça doit revenir au même que de se laver les pieds en gardant ses chaussettes !
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Quatorze ans pour aller au ciel, et il n'était sans doute même pas assez vieux pour se raser, ce garçon. Peut-être avait-il une chevelure blonde comme un champ de blé. Ou des yeux bleus comme des oeufs de grive. jeune, gauche, dégingandé, une écharpe de Liverpool attachée autour de la bouche, la langue pointant dans la laine avec une grande obscénité venue du fond du ventre. Une bouteille d'essence à la main et un torchon de cuisine de sa mère allumé dans le goulot. D'un moulinet du bras, il commençait à lancer. Puis une balle en plastique lui frappe la poitrine et heurte le poumon à cent-cinquante à l'heure. La bouteille lui échappe des doigts en tournoyant. Elle explose sur le pavé sous son dos. Les oeufs de grive se brisent et des rangées de blé partent en flamme.
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Donnez assez de temps à la vie et elle résoudra tous vos problèmes.
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Videos de Colum McCann (117) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Colum McCann
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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