AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Poudremages tome 1 sur 3

Thomas Bauduret (Traducteur)
EAN : 9782493405654
672 pages
Leha (14/03/2024)
4.22/5   148 notes
Résumé :
"L'Age des Rois est mort… et c'est moi qui l'ai tué".
Il n'est pas facile de renverser un roi. Pourtant, le coup d'état fomenté par le maréchal Tamas a envoyé les nobles à la guillotine et sauvé le peuple d'Adro de la famine. Mais le plus dur est à venir, il le sait. Sa prise de pouvoir a ravivé les conflits entre les Neuf Nations, en particulier avec ses puissants voisins, les Kezs, privés de juteux accords commerciaux et qui sont sur le point d'envahir Adr... >Voir plus
Que lire après Les Poudremages, tome 1 : La Promesse du sangVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 148 notes
5
21 avis
4
12 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un tome, un seul tome nom de dieu, vilains éditeurs.


Dans un univers cape et épée et beaucoup de flingues (bien plus intéressants que l'acier des rapières d'ailleurs), le Maréchal Tamas vient de réussir son coup d'état et renverser le roi, avec l'aide de ses poudres mages (le nom parle de lui-même pour leurs pouvoirs). En lutte avec le reste des privilégiés (sorciers plus classiques) intérieurs et du pays voisin. Et si les Dieux s'en mêlent.


Un ton en dessous d'Abercrombie pour la noirceur, la fange et la complexité (il faut bien le dire).
Un savant mélange entre politique et coups d'état, scènes d'action et de guerre, une fantasy originale (la Flintlock est relativement récente, je crois) menée tambour battant.


On pourrait regretter quelques passages un peu rapides et trop vite expédiés (le coup d'état et la première confrontation entre généraux aurait pu faire le livre en entier), mais au final on enchaîne sur une succession de problèmes-résolutions dans un univers très attractif (et novateur pour moi, c'est mon premier du genre), tout en gardant un fil rouge.
On pourrait regretter un roman peu fourre tout. L'auteur a beaucoup de chose à développer et il tient sûrement à toute nous les faire connaître avant d'attaquer le tome 2. Avec plus ou moins de réussite, à peine a-t-on fini par comprendre qui est qui et qui est quoi, qu'on nous envoi des nouveaux modèles, mais cette relative aisance narrative nous fait passer tout cela très bien.


Bref un excellent roman où l'action ne faiblit pas une seule seconde et un final qui donne envie d'attaquer le second, mais uniquement en Anglais. Grrrrr
Commenter  J’apprécie          869
Je profite d'un début de cours à la faculté que je trouve un peu poussif avec notamment un petit résumé au cas où on vivrait dans une grotte des questions juridiques que suscite l'accident de Pierre Palmade pour mettre ici cette chronique écrite dans les transports.

3,5 étoiles, je n'aime pas mettre cette note. C'est souvent le signe que je ne sais pas trop sur quel pied danser concernant ma lecture. Ces lectures que j'ai aimées un peu, suffisamment du moins pour vouloir continuer la saga quand c'en est une tout en étant néanmoins un peu mitigé une fois la dernière page du livre tournée.

C'est clairement le cas de ce roman, ce premier tome de saga dont le tome 1 seulement avait été édité par Panini en 2014. Je l'avais repéré il y a déjà quelques années, notamment grâce à plusieurs critiques positives sur ce titre. Les éditions Leha ont réédité ce premier tome l'année dernière et le dernier tome de la trilogie vient de sortir. C'était donc le moment de le découvrir.

J'aurais peut-être dû attendre encore quelques mois supplémentaires pour me plonger dedans, l'air de rien c'est un petit pavé et par manque de temps notamment, j'ai lu les trois premiers quarts du roman de manière très fractionnée, passant plus de 3 semaines à la lecture de ce seul roman. J'étais content une fois ma lecture terminée de passer à une autre lecture plus entraînante.

L'histoire ne manque pourtant pas d'enjeux, ni d'action d'ailleurs. Elle est même originale, bien écrite et propose des personnages intéressants et un système de magie sympa. Cependant le tout ne constitue dans ce tome qu'une grosse introduction.

On suit 3 personnages principaux dans un contexte révolutionnaire. le général Tamas bien entouré vient de renverser la monarchie en place , en guillotinant toutes les têtes nécessaire pour ce faire afin de sauver le peuple de la famine et conserver l'indépendance du pays dans lequel il vit, Adro. Cependant comment gérer la suite de ce coup d'Etat, c'est tout l'enjeu de ce roman, surtout quand les derniers royalistes n'ont pas dit leurs derniers mots, qu'un pays voisin est bien décidé à en profiter pour envahir le pays et que les Dieux de cet univers viennent rajouter à leur tour leurs grains de sels dans ce qui est déjà une jolie pagaille.

Par son contexte pas commun, son système de magie travaillé sans être non plus d'une grande complexité mais qui produit son petit effet avec quelques combats plutôt épiques avec une plume rendant le tout très visuel et des personnages principaux qui ont dû potentiels Brian McClellan propose ici un premier tome prometteur pour la suite, c'est indéniable.

Il n'en demeure pas moins qu'il aura fallu tout le roman pour poser le contexte, donner un semblant de direction sur la suite de l'intrigue avec ces différents enjeux et si ma lecture n'a pas été déplaisante, loin de là, une fois le roman reposé, je dois bien admettre que je n'avais pas une folle envie de le reprendre pour le terminer. J'aurais dû attendre d'avoir assez de temps pour pouvoir avaler ce bouquin sur une petite semaine pour éviter de me lasser d'une introduction certes réussie mais pas assez entraînante pour me tenir en haleine sur la longueur.

Ce premier tome a défaut d'être une totale réussite, ne fut pas un flop non plus et je lirai la suite avec curiosité, j'ai d'ailleurs déjà acheté le tome 2 que je lirai prochainement en espérant cette fois être plus convaincu par ma lecture.
Commenter  J’apprécie          4610
« L'ère des rois est morte, et j'en suis le fossoyeur. » le roman annonce clairement la couleur et la poursuite des événements.
D'un côté l'auteur se réclame de Joe Abercrombie, Brandon Sanderson, Steven Erikson, Robert E. Howard et Glen Cook.
D'un autre côté, l'auteur veut rendre hommage à Victor Hugo, Alexandre Dumas, Eugène Sue et Michel Zévaco.
On mêle donc révolution politique, révolution industrielle et fantasy épique. le résultat ? Un roman-feuilleton trépidant d'une immense coolitude ! Les héritiers du roman-feuilleton français sont anglo-saxons, c'est assez triste pour la culture française.

Brian McClellan nous remixe la révolution française de la même manière que Jim Butcher nous a remixé l'Empire romain. le 1er chapitre démarre par un coup d'Etat mené par une conjuration : le Maréchal Tamas d'Adro, légende vivante militaire, patriote progressiste et maître de la cabale des poudremages, Dame Wenceslav, commandant des mercenaires des Ailes d'Adom, Charlemund, Archidiocèle hédoniste de l'Eglise de Kresimir, Ongaust, le psychorigide préfet d'Adopest, Ricardo Thumbalr, chef des syndicats d'Adro, le doyen Lektor, ambivalent vice-chancelier de l'Université d'Adopest, et le Propriétaire, dirigeant sans nom et sans visage de la pègre d'Adopest.
Le roi Manouh XII a voulu vendre son pays pour conserver son train de vie. Il va le payer de sa vie… Ensuite cela ne s'arrête jamais même : coups d'Etat progressistes, contre coups d'Etats royalistes, menaces d'invasion, menaces de trahison, chantages, enlèvements, assassinats, traques, cavales, investigations, infiltrations, exfiltrations, escarmouches, sièges… C'est rigoureusement impossible de s'ennuyer une seule seconde d'autant plus que l'auteur a de l'humour à revendre !

Les POVs se repartissent entre 3 personnages principaux :
- la Maréchal Tamas doit diriger la Révolution (liquider l'Ancien Régime, rétablir l'ordre dans la capitale, sauver le pays de la famine et se préparer à l'inéluctable intervention des Kezs)
Homme tourmenté par l'exécution de son épouse bien aimée, le Maréchal Tamas n'a plus peur de rien ni de personne et est désormais prêt à aller jusqu'au bout pour la cause qu'il choisie de défendre, d'où son caractère ombrageux et ses relations tumultueuses avec presque tout le monde.
- son fils Taniel Deux-Coup, héros des deux mondes, accompagné par la jeune shamane muette Ka-Poel, est toujours en mission contre les ennemis extérieurs de la Révolution (sérieux c'est un hybride La Fayette / Jean Valjean protégeant Euphrasie alias Cosette ! Encore que cette Cosette là réserve de sacrées surprises…)
Taniel a souffert d'avoir grandi à l'ombre de l'immense homme qu'est son père et d'avoir été trahi par sa jeune épouse infidèle Vlora, d'où son départ outremer pour soutenir la révolte des colonies de Fastrata (toutes ressemblances avec la révolte des colonies britannique qui donnèrent naissance aux Etats-Unis d'Amérique n'est absolument pas fortuite du tout).
Il est chargé d'assassiner son ami Bobardor, mais fraternité de sang et d'amour de l'aventure ne sont pas des liens qu'on ne peut aisément oublier d'autant plus que sa dépendance croissante à la poudre et l'amour que lui porte son éclaireuse native vont le transformer en quelqu'un d'autre, en quelque chose d'autre…
- l'inspecteur Adamat accompagné du boxeur Sousmith est toujours en mission contre les ennemis intérieurs de la Révolution (toutes ressemblances à un mélange Javert / Vidocq ne sont pas fortuite du tout)
L'enquêteur méthodique va puiser dans mémoire infaillible pour instiguer dans tous les recoins de la capitale d'Adopest et démasquer mystères et comploteurs, mais il va devoir faire un choix entre sauver son pays et sauver sa famille…
- Il faut ajouter en fil rouge le POV de Nila, une servante qui cherche à protéger et/ou venger le dernier héritier du trône.
Je gage qu'il s'agit là d'un foreshadowing qui aura son importance dans les tomes suivants…

Les personnages secondaires sont assez nombreux et nombre d'entre eux mourront avant la fin du roman…
Olem le garde du corps insomniaque, Sabon le fidèle second du Maréchal, Vlora la brigadière surdouée, Bobardor le Privilégié paillard, l'ignoble Vetas, la redoutable Julène (Milady de Winter avec des pouvoirs magiques surpuissants !), Mihali le chef cuisinier échappé de l'asile, Tef le chef des assassins des Barbiers de la Rue Noire, Jakoto / Gavril le vaillant guerrier montagnard qui cache bien son jeu…
Ah ça, on ne peut pas dire que le dramatis personae ne soit pas bien rempli ! On identifie très vite les personnages et on retient bien leur noms : la caractérisation est donc réussie.


Le magicbuilding est très cool ! On sent la parenté avec un Brandon Sanderson sur ce point
Il y a les Privilégiés. de puissants sorciers qui manipulent les forces élémentaires.
Il y a les Marqués. Je n'ai pas réussi à savoir s'ils étaient tous Poudremages ou non.
Il y a les Doués.
Il y a les Brisés qui jouent le rôle de contre-mages.
Au cours du roman nous découvrons les Oeil d'Os et leur magie vaudou, les terribles predii et ceux qu'ils ont invoqués…
Et il y aussi les Gardiens, des êtres modifiés magiquement pour être des machines à tuer.
Et il y aussi les mystérieux moines de la Porte de Novi qui cache bien leur jeux.
Et il y aussi d'autres trucs encore plus mystérieux…
L'auteur en garde sous le coude pour la suite !
On sent bien que tout cela est là pour insérer des superhéros et supervilains à la DC Comics ou à la Marvel Comics dans un univers clairement inspiré de la période révolutionnaire française en particulier, européenne en général.
C'est dommage que l'auteur cède à la tentation du grosbillisme à la Steven Erickson.


Certains pourrait trouver l'ensemble confus, ou se retrouvé avec l'impression de s'être fait bringuebalés…
A tous ceux-là je réponds qu'il a 3 fils directeurs principaux :


En allant systématiquement de l'avant et en précipitant son foreshadowing Brian McClellane gâche un peu ses effets quand il ne contrecarre pas ses effets de surprise (comme Jakoto / Gavril qui passe de pochtron à meneur d'homme en une seule tirade). Mais bon, ce ne sont que des erreurs de dosage plus que facilement pardonnables pour un premier roman. Gageons que l'auteur va gagner en vista, en maturité et en expérience pour corriger tout cela dans l'avenir.

Le style est très visuel : on imagine facilement les scènes et les situations. Les descriptions courtes mais efficaces restituent bien l'ambiance résolument début XIXe siècle du roman. Et on bascule de l'action pure à la réflexion intimiste avec une facilité assez déconcertante. On est clairement dans un roman populares !
Ceux dont la zone de confort littéraire fait la part belle aux gros pavés plan-plan qui commencent lentement et qui avancent mollement avant de clairement tirer à la ligne peuvent passer leur chemin car le cycle des "Poudremages" c'est de l'action, de l'action et encore de l'action !
Enjoy et baïonnettes au canon pour "The Crisom Campaign", "The Automn Republic", "Forsworn", "Hope's end", "The Girl of Hrusch Avenue" et "The Face in the Window" ("The Patriot" avec des Natives) !!!
J'avais bigrement envie de mettre 5 étoiles, et puis je me suis dis "imagine que les suites soient encore mieux, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire !" ^^
Commenter  J’apprécie          3013
« La promesse du sang » est le premier tome des Poudremages, une trilogie signée Brian McClellan dont seul le premier tome a à ce jour été traduit en français (une habitude pour le label Éclipse qui a édité entre 2013 et 2014 une multitude de début de séries prometteuses... sans jamais nous livrer la suite). Ajoutez à cela le fait que le roman est quasiment introuvable aujourd'hui (et n'est pas près d'être réédité), et vous comprendrez pourquoi j'avais jusqu'à présent différé ma lecture, et ce en dépit des chroniques fort élogieuses qu'on peut trouver un peu partout sur la blogosphère. C'est grâce à la gentillesse d'un dieu égyptien renommé que j'ai finalement pu me plonger dans les aventures des « Poudremages », et le moins qu'on puisse dire c'est que je ne regrette pas le voyage ! L'auteur nous plonge dès les premières pages dans le feu de l'action : l'histoire s'ouvre sur le palais royal, alors que celui-ci vient tout juste d'être pris d'assaut par les troupes du maréchal Tamas qui vient de conduire avec succès un coup d'état aussi spectaculaire qu'inattendu. le roi est déposé et envoyé à la guillotine, de même que la quasi totalité de ce que le royaume comptait d'aristocrates de haut rang. Ce qui a mis le feu au poudre et précipité la chute du monarque ? L'annonce de la signature éminente d'un traité de paix entérinant l'alliance du royaume d'Adro avec le puissant empire des Kezs (dont il deviendra en réalité le vassal, dans les faits si ce n'est en titre). Une soumission que le maréchal ne peut accepter, tant d'un point de vue patriotique que personnel (sa femme avait trouvé la mort sous la main des Kezs plusieurs années auparavant). Si le coup d'état en lui-même est une réussite, la suite est un peu plus brouillonne. Tamas doit en effet gérer les nombreux différents opposant les membres de la petite cabale qui l'a aidé à préparer ce coup de force, chacun ayant évidemment son propre agenda. Il doit aussi prendre garde à maintenir le peuple de son côté : la majorité de la population de la capitale était certes hostile au traité préparé en sous-main par le roi, mais elle pourrait tout aussi bien se retourner contre les conjurés. Et puis il y a tous les paramètres que le maréchal n'avait pas pu prendre en compte : la fuite d'une magicienne sur-puissante et les dégâts provoqués dans son sillage, les désordres internes à sa propre famille, sans compter cette étrange prophétie annonçant le retour imminent d'une divinité ancienne.

La situation est donc complexe, et les multiples ramifications que comporte l'intrigue permet à l'auteur de maintenir constamment en éveil l'intérêt du lecteur. le rythme reste donc assez soutenu du début à la fin, avec seulement de rares temps-morts qui sont finalement bienvenus dans la mesure où ils nous permettent de reprendre un peu notre souffle entre deux scènes d'action. Celles-ci sont d'ailleurs assez spectaculaires en raison des capacités hors normes dont sont dotés la plupart des personnages. le système de « magie » utilisé par l'auteur distingue différents types de « pouvoirs », chacun avec leur propre fonctionnement, leurs propres failles. Les « Poudremages » sont évidemment les plus représentés et tirent leur puissance de la poudre qui leur permet de donner une précision encore plus précise (et donc létale) à leur armement. le fonctionnement du pouvoir des Privilégiés est un peu moins explicité : on comprend qu'ils tirent leur force d'une source qui leur permet d'avoir accès à des grosses masses d'énergie qu'ils sont libres ensuite d'utiliser. Et puis il y a les Doués, ces hommes et femmes qui ne sont pas assez puissants pour rentrer dans ces deux catégories mais qui bénéficient toutefois d'aptitudes particulières plus ou moins puissantes (ne pas dormir, pouvoir détecter les pouvoirs des autres…). Sans être pour le moment particulièrement sophistiqué ou d'une folle originalité, ce système est utilisé de manière convaincante par l'auteur qui nous livre plusieurs scènes de combats ou de courses poursuite d'anthologie, forcément impressionnantes étant donné la puissance employée par ses acteurs. L'originalité du roman tient cela dit surtout à son cadre et à la période historique dont il s'inspire, à savoir le XVIIIe siècle, et plus spécifiquement la période révolutionnaire. On est loin du traditionnel médiéval-fantastique puisque cette trilogie s'inscrit dans un courant qualifié de « flintlock fantasy », comprenez « fantasy à mousquets » (pour une définition plus détaillée je vous conseille d'aller faire un tour sur cet article détaillé d'Apophis dans lequel vous trouverez également quelques judicieux conseils de lecture). On a donc affaire à un cadre qui, s'il n'est pas si fréquent que cela en fantasy, n'en manquera pas moins d'évoquer un certain nombre d'images et de souvenirs propres à notre histoire : un contexte insurrectionnel, une déliquescence du pouvoir royal, une centralisation du pouvoir dans la capitale, la menace de l'intervention d'une puissance extérieure…

Ne vous attendez pas toutefois à un copier-coller des conditions de la Révolution française : le coup d'état fomenté ici n'a en effet rien de populaire et concerne uniquement une petite élite du royaume qui prend le pouvoir sur une autre. Les considérations d'ordre politique sont d'ailleurs souvent évacuées au profit des événements surnaturels qui se multiplient et qui trahissent l'intervention de puissances occultes. L'enquête menée par l'inspecteur Adamat nous permet heureusement de nous familiariser plus en profondeur avec les intrigues du royaume, que cela concerne les bas-fonds, les querelles de cours ou les différents religieux. Il s'agit d'ailleurs des passages du roman que j'ai trouvé les plus immersifs et les plus intéressants, la chasse à l'homme menée par Taniel et les problèmes de gestion de Tamas m'ayant un peu moins captivé. le plus grand reproche que je formulerais concernant ce premier tome tient ainsi à l'importance à mon sens démesurée accordée au retour de cette fameuse divinité ancestrale qui menace de détruire le royaume. C'est un peu comme si l'auteur avait eu peur que le lecteur s'ennuie s'il s'était contenté de raconter le destin de ce royaume sans y ajouter un super-méchant surpuissant, alors que franchement, entre le coup d'état et ses conséquences, les manigances au sein de l'élite et la menace d'une puissance extérieure, il y avait déjà amplement de quoi faire ! L'autre bémol vient du personnage de Tamas, le fameux maréchal responsable du coup d'état, au charme duquel je n'ai pas du tout été sensible. J'ai notamment été particulièrement agacée par sa manie de justifier ses actions au nom d'un supposé « retour du pouvoir au peuple », alors même que toutes les décisions capitales sont prises par lui seul ou par la toute petite élite qui gravite autour de lui. Tant qu'à faire, j'aurais préféré qu'il soit carrément cynique et revendique que le peuple n'a rien à voir dans ses motivations plutôt qu'il se pare d'une fausse vertu et d'un statut totalement usurpé de « défenseur des opprimés ». Les autres personnages sont en revanche plus nuancés et plus touchants, à commencer par Taniel, son fils, dont la vulnérabilité affective le rend immédiatement attachant, ainsi qu'Adamat, l'enquêteur vieillissant qui adore mettre son nez dans les affaires louches, quitte à se retrouver dans les ennuis jusqu'au cou.

Brian McClellan signe avec ce premier tome des « Poudremages » un roman qui pose les bases d'une trilogie à fort potentiel. Celle-ci dispose en effet de solides atouts pour embarquer le lecteur, qu'il s'agisse d'une intrigue bien construite (même si peut-être un peu trop foisonnante), de personnages marquants, et surtout d'un contexte post-révolutionnaire rarement exploité. Tout cela rend d'autant plus agaçant le fait que la suite n'ait jamais fait l'objet d'une traduction : voilà une bonne motivation pour se mettre à la VO ! [Encore merci à Apophis sans qui je n'aurais sans doute pas fait cette découverte.]
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
Commenter  J’apprécie          233
En Résumé : J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce premier tome de la trilogie Poudremages. L'histoire se révèle solide et plutôt efficace avec son lot de surprises et de rebondissements, même si par moment le rythme se révèle mal géré et une certaine torpeur se fait sentir au milieu du récit. L'auteur mélange plusieurs intrigues et même si elles ne sont pas toutes au même niveaux dans l'ensemble elles se révèlent intéressantes à découvrir malgré une conclusion peut-être légèrement trop rapide. L'univers construit est vraiment captivant se situant dans un monde ayant des traits proches de la révolution française, avec un système de magie vraiment original et prenant même si parfois l'auteur en fait un peu trop, offrant par moment une magie trop forte. Les personnages sont intéressants à suivre et à découvrir, mais je n'ai jamais réussi à complètement m'accrocher à eux, manquant souvent d'émotions. La plume de l'auteur se révèle simple, efficace et entrainante malgré parfois quelques longueurs et certains dialogues un peu plat. Un premier tome qui pose les bases d'une histoire intéressante, qui laisse pas mal de questions en suspens et je lirai la suite avec plaisir.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          313


critiques presse (2)
Syfantasy
01 septembre 2023
Adrénaline, aventures, avec un soupçon de poudre à parcourir d’une seule traite en commençant par La Promesse du sang !
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
17 janvier 2014
Brian McClellan mise beaucoup sur des bases solides et de bons ingrédients, sans révolutionner [...] pour autant la recette finale. L’assaisonnement est proposé d’une main sûre et tout en nous laissant suffisamment sur notre faim pour nous donner envie de découvrir la suite.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Mais j'ai toujours ma famille et mes amis, donc, je suis un homme riche.
Commenter  J’apprécie          10
Les gouvernements existent pour servir le peuple, et ce dernier devrait avoir son mot à dire.
Impossible. On ne peut laisser les gueux prendre des décisions importantes.
Commenter  J’apprécie          520
- Il reprend conscience, monsieur.
- Je préférerais qu’il choisisse un autre moment.
Il y eu un bruit évoquant un marteau frappant de la viande.
- Ne vous en faites pas.
Commenter  J’apprécie          480
- Le monde change, insista Tamas. Les gens refusent de n'exister que pour le bon plaisir de leur gouvernement ou de leurs rois. Les gouvernements existent pour servir le peuple, et ce dernier devrait avoir son mot à dire.
Nisklaus eut un geste de dérision.
- Impossible. On ne peut laisser les gueux prendre des décisions importantes.
- Un peuple ne devrait pas en opprimer un autre.
Commenter  J’apprécie          160
[le Maréchal Tamas passe en revue les candidats au poste de garde du corps]
- Il y a une tâche sur ton CV, dit Tamas. Un jour, tu as décoché un coup de poing à un na-baron. Tu lui as cassé la mâchoire. Tu peux m’en parler ?
Olem fit la grimace.
- Officiellement, monsieur, je le poussais pour lui éviter de se faire écraser par un attelage emballé. Je lui ai sauvé la vie. La moitié de ma compagnie a assisté à la scène.
- Tu l’as sauvé d’un coup de poing ?
- Oui.
- Et la version non officielle ?
- Cet homme était un crétin. Il a tué mon chien parce qu’il avait effrayé son cheval.
- Et si un jour, je suis obligé de tuer ton chien ?
- Je vous donnerai un coup de poing.
- C’est bon. Je t’engage.
Commenter  J’apprécie          60

Video de Brian McClellan (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brian McClellan
Sword & Laser : Hangout with Brian McClellan !
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (550) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2490 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..