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4,14

sur 2117 notes
Un roman très émouvant, qui relate l'histoire de la famille Schmidt, boulanger, en 1944, en Allemagne et également l'histoire de Reba Adams au Texas en 2007. le passé se mêle au présent. Tout part du fait que Reba doit écrire une chronique sur les fêtes de noël dans les autres pays. La pâtisserie allemande d'Elsie, au Texas, est la boutique rêver pour Reba. de là naît leur rencontre et découle le roman.

Bien sûr beaucoup de romans ont déjà été écrits sur ce qui s'est passé pendant la 2ème guerre mondiale. Mais on en apprend tous les jours. Là, j'ai découvert ce qu'étaient les « Lebensborn »…

Il n'y aura jamais assez de romans sur cette période pour ne pas oublier et surtout pour que cela ne se renouvelle pas, surtout en ces temps troubles.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, le premier de l'auteur publié en France (il était temps !).
L'action se déroule dans le présent à El Paso au texas et aussi dans le passé , à Garmisch en Allemagne.
1944, Elsie 16 ans vit avec ses parents au-dessus de leur boulangerie, sa vie va basculer le jour où elle va rencontrer Tobias un jeune juif de 7 ans.
J'ai trouvé les personnages féminins attachants, Elsie, bien sûr, sa fille Jane , Reba la journaliste et même frau Rattelmüller !
Toujours très intéressée par cette période sombre de l'histoire, j'ai appris l'existence des Lebensborn, ces foyers-maternités, pour créer une race supérieure (aryenne).
Les jeunes femmes sélectionnées se devaient de procréer avec des SS ou des soldats allemands. Terrifiant !

Tout au long du livre, les pains et gâteaux sortant du four de la boulangerie me donnaient l'eau à la bouche et l'auteur a eu l'excellente idée de donner quelques recettes, en fin de volume :thomasplitzchen, pain de Reba, lebkuchen, ...j'ai bien pris note !

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Tant de critiques sur ce livre qu'il est difficile de s'y coller, sinon pour partager le fait que c'est un bon roman dans lequel flottent des odeurs alléchantes de cannelle, de pain chaud et de pâtisserie. Dans lequel aussi on rencontre des personnalités plus qu'attachantes, en particulier Elsie.
C'est l'occasion de voir le nazisme du côté du peuple allemand, fait pas si fréquent dans tous les romans sur cette époque.
Mais c'est aussi l'histoire d'une belle amitié qui se lie entre trois femmes qui partagent leurs blessures et leurs espoirs, leurs choix de vie.
Un dépaysement ente les époques, entre la Bavière et le Texas.
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J'ai adoré ce livre sensible et poignant. L'histoire se passe en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Une jeune fille de 17 ans cache dans la boulangerie de ses parents un petit garçon juif. J'ai tremblé durant tout le livre pour Tobias, la peur de le savoir découvert par les nazis. En bonus, dans le livre, il y a des recettes de gâteaux ça m'a mis l'eau à la bouche.
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Elsie a 16 ans en 1944 et elle vit en Allemagne. Dans la tourmente du nazisme, elle sauve Victor, petit garçon juif, de la Gestapo. Au milieu de la boulangerie familiale, Elsie tente de survivre... 63 ans plus tard, Reba, une jeune journaliste américaine, fait la connaissance de cette femme forte et solide, et de sa fille Jane. Nait alors une douce et belle amitié, source de confidences et de soutien...
Grâce à Dixie et sa bonne pioche, j'ai lu avec plaisir et émotion ces destins de femmes. Entre l'Allemagne et les États Unis, les histoires se chevauchent et s'entremêlent. Une belle écriture et une fine construction nous entraînent dans des époques différentes auprès de personnages attachants. Un très joli moment de lecture !!
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Allemagne, seconde guerre mondiale. La famille Schmidt tient une boulangerie qui propose toutes sortes de pains et gâteaux malgré les restrictions alimentaires. La fille ainée Hazel, enceinte d'un soldat SS décédé, a rejoint un Lebensborn, et y a mis au monde un garçon, puis de ses relations avec des officiers SS qui rendent visite aux femmes du Lebensborn, des jumeaux. Sa jeune soeur Elsie vit avec leurs parents, courtisée par un officier. Depuis des années les seules relations entre les deux parties de la famille sont les lettres, surtout celles qu'échangent les deux soeurs. En cachette de ses parents Elsie, recueille une nuit un enfant juif.
États-Unis, de nos jours. Elsie tient avec sa fille Jane une Bäckerei (boulangerie). Reba, journaliste, vient l'interviewer pour écrire un article sur les traditions de Noël dans les différentes nations. Mais les souvenirs de Noël d'Elsie ne sont pas ceux que voudrait entendre Reba. Reba qui, prisonnière d'un passé familial difficile refuse de s'engager avec Riki, citoyen américain d'origine mexicaine et devenu garde-frontière.
Juifs en Allemagne, Mexicains aux États-Unis, des indésirables. Elsie et Hazel en Allemagne, Rikki aux États-Unis, des citoyens qui veulent se conformer aux lois de leur pays, mais peinent au fil du temps à croire sans interrogations aux discours officiels.
Entremêlées au fil des chapitres les histoires des habitants de Garmisch en Allemagne et celles d'El Paso au Texas se rejoignent. Des personnages crédibles, avançant à tâtons dans l'Histoire, pour la plupart ni tout à fait parfaits, ni vraiment mauvais tel le père de famille Schmidt, bon père, bon époux, bon voisin mais confiant en Hitler, croyant au « Reich de mille ans ». Ou Joseph Grub, officier SS pris entre son devoir de soldat et les souvenirs qu'il partage avec certains habitants de sa ville, fussent-ils Juifs. Beaucoup d'interrogation sur le bien, le mal, sans réponse toute faite avec seulement la certitude qu'il faut accepter ce que l'on a fait, se pardonner et pardonner aux autres.
Un livre offert par une amie chère, une Schmidt de son nom de naissance, née en Moselle et qui aurait pu être Allemande, dont certains membres de la famille sont Allemands et sensible comme moi à toutes ces questions relatives à la vie quotidienne dans un pays qu'on aime, auquel on croit, avec un chef qui incarne des idées auxquelles on adhère au moins en partie mais où rien n'est simple. Où règne la difficulté de choisir son camp ou simplement de savoir ce qui est juste, accepter les provisions des SS pour faire tourner une boulangerie, nourrir sa famille et ses voisins, ou comme les mères des Lebensborn, accepter de mettre des enfants au monde pour la patrie, parce que le tout est plus important que l'individu, et jusqu'à admettre que les « défectueux » soient éliminés. de l'extérieur et des années après tout parait simple, mais au moment où ils l'ont vécu, et avec la nécessité de protéger les siens, les choix ont dû se faire au jour le jour. Bien d'autres pays connaissent le même dilemme, et finalement plus ou moins tous, pour avantager certains et leur permettre de progresser, il faut en sacrifier d'autres.
Ne croyez pas pour autant que ce livre soit triste, bien au contraire, le titre le résume parfaitement, on baigne dans les odeurs de pain frais, de cannelle, de sucre, et dans l'espoir. En prime quelques recettes en fin de volume schnecken, brötchen, lebkuchen, et même churros…

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L'odeur des petits pains qui cuisent et de la cannelle traversent les années pour mêler plusieurs histoires, plusieurs époques, mais aussi pour réunir des destins.

Elsie, jeune allemande, puise sa force dans la boulangerie que tiennent ses parents pendant le Seconde guerre mondiale, pour affronter les démons mais aussi pour venir en aide aux autres.
De nos jours, aux Etats-Unis, Reba découvre une boulangerie allemande proche de la frontière mexicaine et apprend l'histoire des migrants qui tentent de fuir leur pays et la misère.

Un joli roman agréable à lire, même si parfois il semble un peu facile.
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Voilà un roman bien construit et une belle découverte grâce aux excellentes critiques sur Babelio.

Reba, jeune journaliste, à la recherche d'éléments pour un article sur les traditions des Noëls du monde fait la connaissance de Jane et de sa mère, Elsie Meriwheter qui tiennent une Bäkerei dans la petite ville d' El Paso.

Ce qui devait être une interview parmi d'autres, se transforme en échanges répétés puis en véritable amitié entre ces 3 femmes où chacune dévoile quelques uns de ses secrets, de ses blessures profondes ou de ses espoirs .

Parallèlement à ce récit, nous suivons Elsie, jeune fille de 17 ans lors de son Noël 1944 lorsqu'elle s'appelait encore Fraulein Schmidt et qu'elle habitait la ville allemande de Garmisch .

Nous avons là une vision assez intéressante de la vie pendant la guerre du coté de la Bavière, avec les problèmes de ravitaillement, la peur et l'incertitude de l'avenir : ces gens du peuple , comme le père d'Elsie, le boulanger, ont suivi le Führer parce que c'était leur pays,et lui faisait naïvement confiance ; ils se sont cachés la vérité sur le sort des juifs emmenés dans les camps de concentration parce que , pour certains cela semblait inimaginable et que pour d'autres il était plus simple de fermer les yeux .

Elsie, elle même fiancé à un officier nazi, prend conscience de ce qui se passe lorsqu'elle cache Tobias , un enfant juif en fuite et lorsqu'elle réalise ce que lui raconte sa soeur ainée Hazel, partie vivre avec son fils dans un Lebensborn , foyer des enfants aryens par excellence ou sa voisine qui cache elle-même des familles juives au péril de sa vie.

En miroir à ce drame du siècle passé , Sarah Mc Coy, par l'intermédiaire de Riki, fiancé de Reba et garde-frontière décrit la détresse des clandestins refoulés aux frontières des Etats Unis et dans les récits de l'enfance de Reba, la vie brisée qu'a laissé chez les soldats américains, la guerre du Vietnam.

Parallèle de la Shoah un peu rapide ...

La partie allemande de l'histoire est passionnante , la partie contemporaine arrive à ne pas paraitre insignifiante ou mièvre , la galerie de personnages est vivante et sympathique.

La description des petits pains et autres gourmandises avec l'évocation des parfums fait venir l'eau à la bouche et on aimerait aussi , comme Reba pousser la porte de cette boulangerie et se laisser tenter !

Le titre du roman paru à son origine est The Baker's daughter , on ne peut que se réjouir de la non traduction littérale ce qui aurait pu prêté à confusion, Un goût de cannelle et d'espoir plus original donne envie de le découvrir et c'est tant mieux.
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La lecture commune de février 2017 est pour moi l'occasion de découvrir cette auteure dont Un goût de cannelle et d'espoir est le premier roman publié en France en 2014.
L'Histoire, avec un grand H, y est abordée par des points de vues intimes et quotidiens et c'est ce qui m'a attirée au premier abord pour participer à cette proposition babélienne. Et puis, comme beaucoup d'entre nous, j'avais envie de pénétrer dans le foyer d'une famille lambda acquise aux idéaux du Troisième Reich, ayant surtout lu des témoignages sur la Shoah, la résistance, etc.
Enfin, le parallèle entre l'antisémitisme allemand et la politique anti-migratoire des États-Unis à l'encontre du Mexique révèle des similitudes qui sont autant de pistes de réflexions, tant dans les dérives que dans les interrogations de ceux qui y sont confrontés.

C'est une lecture dans laquelle on entre facilement grâce à une écriture efficace et entrainante. La narration en miroir entre l'Allemagne de 1944 et le Texas de 2007 dévoile peu à peu deux portraits principaux de femmes, puis des portraits secondaires d'hommes et de femmes, et deux pans d'Histoire. Des retours en arrière précisent les éclairages sur certains personnages et résolvent les moments de suspense et les zones d'ombres qui ont précédemment intrigué ou tenu en haleine le lecteur ; des échanges de lettres et de mails entre soeurs font liens et mettent en relief la focalisation féminine.
Les personnages sont attachants dans leurs questionnements face aux devoirs à remplir ; ainsi l'officier SS contraint d'arrêter son ancien professeur juif et le policier texan dont le travail consiste à appréhender les immigrés clandestins sont confrontés à des actes qui leur incombent et les dépassent en même temps.
Pour la famille allemande, les juifs étaient d'abord des voisins, des commerçants côtoyés tous les jours et, presque du jour au lendemain, soudain devenus des monstres responsables de tous les maux. Mais il valait mieux être bien vu par la Gestapo, participer à l'effort national et être un bon patriote : quelle fierté, pour une jeune femme, d'être distinguée pour donner naissance à de vrais aryens dans les Levensborn ou d'être demandée en mariage par un officier SS ! Quel orgueil pour un jeune homme de servir dans l'armée de son pays ! Mais de sombres pensées viennent pourtant les assaillir en secret : que deviennent les enfants qui ne remplissent pas les critères ethniques ? À quelle femme juive a d'abord appartenu la bague de fiançailles gravée en hébreu ? La violence aveugle contre les femmes et les enfants juifs se justifie-elle ? Comment juger les agissements de ces jeunes qui n'avaient connu que l'endoctrinement des jeunesses hitlériennes ?
La famille du garde-frontière américain est d'origine mexicaine, mais elle est entrée aux Etats-Unis légalement en respectant toutes les longues procédures. C'est important pour lui de faire appliquer la loi qui doit être la même pour tous. Mais que faire quand les délinquants sont des femmes et des enfants ?
La journaliste américaine est habituée à mener des interviews, à diriger des discussions et à faire parler les gens même à leur insu ; pourtant elle va se laisser prendre à une sorte de jeu de la vérité qui va l'entrainer dans un échange et des confidences qu'elle était à cent lieux d'imaginer en préparant son article sur le noël allemand. Ce sera l'occasion de réfléchir sur sa vie et ses choix et de faire la paix avec son passé, notamment avec la mort de son père, vétéran traumatisé d'une autre guerre.
La question des enfants met en relief l'injustice des guerres et l'horreur des crimes contre l'humanité et de toutes les formes de répression et de rejet : les enfants euthanasiés au Levensborn, l'enfant juif en fuite et le petit mexicain abattu sont des victimes bien semblables malgré la soixantaine d'années qui les séparent et les destins différents, des vies trop vite brisées au sauvetage inespéré.

Ce roman véhicule, comme l'indique le titre, un message d'espoir distillé comme la cannelle qui parfume les gâteaux de la boulangerie. La vie est plus forte que tout, malgré les difficultés et toutes les époques troublées ont leurs monstres, leurs héros et une multitude d'anonymes qui font pour le mieux avec leurs faibles moyens. Un goût de cannelle et d'espoir se termine avec les recettes des spécialités évoqués au cours du récit, comme pour nous transmettre non seulement une expérience de lecture mais aussi un véritable goût pour les choses simples du quotidien et la saveur du bonheur.
Un bon moment de lecture.
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Très gros coup de coeur pour ce roman que j'ai découvert grâce au club de lecture, merci Babelio ! Voilà une bonne semaine que j'ai tourné la dernière page, mais mon esprit est toujours dans cette histoire en compagnie d'Elsie et Reba, et je n'ai pas réussi à démarrer une nouvelle lecture ! Une histoire très bien écrite, très émouvante , très intéressante et .... Pourtant habituellement je n'aime pas trop les romans relatifs à la deuxième guerre mondiale, mais là bravo . Bref lisez-le ! Et moi je vais essayer les recettes de petits pains, le petit bonus à la fin du livre .
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