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4,14

sur 2117 notes
Il s'agissait pour moi d'une idéale lecture de vacances qui correspondait parfaitement à mes attentes. Une histoire agréable mêlant le passé et le présent, un procédé efficace qui, la plupart du temps, arrive à me séduire.

J'ai pris plus de plaisir en remontant le temps pour me retrouver en compagne de la jeune Elsie, en Allemagne nazie, j'ai moins apprécié l'histoire de Reba que j'ai trouvée un peu trop convenue et stéréotypée. Les passages sur le Lebensborn ou sur l'immigration illégale en Amérique de nos jours donnent un aperçu intéressant de ces deux périodes.

Beaucoup de douceur avec toutes les spécialités pâtissières évoquées, quelques moments d'émotion et des personnages attachants forment un ensemble cohérent et agréable à lire qui m'a permis de passer un bon moment de lecture.
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Avec cette lecture, j'ai découvert un superbe roman très dense qui m'a emmenée de Garmish, un village allemand pendant la seconde guerre mondiale jusqu'à El Paso, une petite ville du Texas en 2007 pour y suivre l'histoire d'Elsie Schmidt. Décembre 1944, la jeune fille de 16 ans aide ses parents dans leur boulangerie en Allemagne. Insouciante, sous la protection d'un officier SS qui la courtise, elle ne souffre pas vraiment des restrictions, ni sa famille d'ailleurs. Hazel sa grande soeur n'est-elle pas dans un lebensborn pour assurer la descendance d'aryens au sang pur ? L'arrivée d'un petit garçon juif en fuite qui lui demande de le cacher pour échapper à la mort va lui faire prendre conscience de l'horreur de l'idéologie nazie.
2007, Reba Adams, journaliste à El Paso, ville texane près de la frontière mexicaine, doit faire un reportage sur les traditions de Noël à travers le monde. Pour enquêter sur les habitudes allemandes, elle se rend dans la boulangerie locale tenue par Elsie que l'on retrouve 60 ans plus tard en compagnie de sa fille Jane. En effet, à la fin de la guerre, celle-ci, contre l'avis de son père, ayant suivi et épousé un soldat américain, s'est décidé à perpétuer les traditions culinaires familiales de son pays d'origine dans son magasin. de confidences en secrets avoués, une belle amitié va naître entre les trois femmes.

Des histoires personnelles au milieu de la grande Histoire qui font la part belle aux liens familiaux et aux sentiments positifs malgré les difficultés rencontrées. La dualité de l'être humain y est soulignée, Josef, l'officier nazi et Riki, le garde-frontière sont confrontés à des époques différentes, à leurs obligations pas toujours en communion avec leur propre ressenti. L'auteure évoque en même temps l'évolution de la vie des femmes à travers le temps. Un parallèle est également fait entre l'existence des juifs pendant la guerre obligés de fuir pour survivre et celle des mexicains passés clandestinement aux Etats-Unis au péril de leur vie. Ce roman m'a fait penser à "L'heure indigo" de Kristin Harmel qui emprunte les mêmes thèmes (traditions pâtissières et exil) mais le style de Sarah Mc Coy, tout en restant simple, est plus mûr, et les personnages plus attachants. Passer alternativement d'une époque à l'autre est certes intéressant et apporte du rythme mais cela demande de la concentration au lecteur, c'est pour moi, le seul petit bémol. Ce roman émouvant au titre si bien choisi fleure bon le pain frais du matin et c'est finalement une belle leçon d'espérance qui s'en dégage. Un 17/20 pour cet excellent moment.
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encore une belle découverte, une petite pépite :
Superbe roman plein d'émotions et d'humanité, très bien écrit, original dans sa présentation, manière différente d’appréhender la guerre.
Livre qui fait grossir, il sent bon et donne envie de manger tout le temps ;-))
J'ai adoré !
je conseille vraiment cette lecture.
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En dépit de la délicieuse odeur de petits pains tout chauds, j'ai abandonné ce gâteau de sucre et cannelle avant cuisson définitive.

Je n'ai jamais pu entrer dans ce livre. L'ennui est arrivé très vite. Je fais de plus en plus un blocage littéraire quand l'histoire se conjugue avec les étiquettes "Seconde Guerre Mondiale, nazisme, Shoah". J'ai l'impression de lire le même roman depuis des années et je ne suis plus une jeunette!

Donc, encore une histoire de vies bousculées, brisées, catapultées, en dommages collatéraux du III Reich. Encore une vieille femme qui raconte à une plus jeune (ici, journaliste) pour cocher la case" devoir de mémoire", des flash-back pour illustrer le parcours des personnages, un parallèle entre passé et présent dans des situations humaines qui posent dilemme à ceux qui y sont confrontés.

Alternant le romanesque entre États Unis contemporains et Allemagne nazie, la période de la guerre a pourtant plus de densité dramatique que le contexte actuel de la frontière mexicaine où les personnages et leur histoire ont peu d'intérêt. L'écriture, assez convenue, n'a pas été assez brillante pour me permettre de m'accrocher.

J'abandonne donc au quart du récit, mais ne cherche nullement à en dégoûter le lecteur qui s'y risquera.
Je déplore simplement l'excès de fictions littéraires sur cette thématique, comme autant de clichés tuant l'émotion envers cette période épouvantable. Je reconnais néanmoins que ce genre de livre trouve manifestement son public et joue en cela son rôle informatif du passé.

(;-) j'aurais du me méfier , avec ce titre...)
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Avant de commencer Un goût de cannelle et d'espoir, je savais que le sujet en était la 2ème guerre mondiale ; je me demandais donc quel en serait l'aspect retenu par Sarah McCoy.
Et je dois avouer que j'ai beaucoup aimé : on y suit d'un côté les aventures d'Elsie, jeune allemande, fille de boulanger, pendant la guerre et d'un autre côté Reba, jeune américaine d'une époque contemporaine qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie.
Lecture vraiment très agréable et intéressante (notamment grâce à cette famille allemande dont les membres sont bien entendu tous touchés, chacun à leur manière, par la guerre et le régime nazi).
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Beaucoup d'avis sur ce roman et comment ! je ne vais pas donc pas m'éterniser, tout a été dit.

J'ai trouvé malgré tout, le début un peu lent, Reba, ne m'avait pas trop séduite, et je pense que son histoire est superflue car celle d'Elsie est largement profonde, émouvante pour honorer ce roman. disons que Reba fait la liaison entre les deux époques et les deux pays. J'ai beaucoup aimé cette ambiance boulangère, j'en avais les papilles toutes émoustillées.
Ce que j'ai apprécié c'est de découvrir un pan de la seconde guerre du côté allemand, nous n'abordons jamais cela ni à l'école ni en famille pour ceux qui ont des parents qui ont vécu cet épisode tragique de l'histoire.

De beaux personnages, une belle ambiance, une belle histoire malgré le côté terrible de cette guerre.

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Un goût de carton-pâte et d'ennui... Je me suis traînée le long de cette double histoire, péniblement mélo du côté américain et passablement stéréotypée du côté allemand. Convenue, sirupeuse, souvent improbable, la recette de Sarah MacCoy me reste sur l'estomac.
Mauvaise pioche!
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Voila qui me réconcilie avec la psychologie américaine quand elle revisite l'histoire de la vieille Europe. Il est vrai qu'à cette page de l'histoire de notre continent, nos amis américains ont largement payé leur écot.

Cet ouvrage évoque, entre autres aspects tragiques de cette époque, celui trop peu connu de la sinistre idéologie nazie : l'affligeant concept des lebensborn, ces fabriques d'êtres humains de race "pure".

On s'interroge alors avec Tobias, le jeune héros qui a vécu cette époque tragique, quant à l'enseignement qu'il doit transmettre à sa descendance : "Comme leurs esprits sont jeunes et ignorants de l'histoire. Je me demande s'il vaut mieux qu'ils restent ainsi, innocents et naïfs. Devrions-nous enterrer nos souvenirs barbelés pour éviter qu'ils ne transpercent leurs coeurs ?"

Peut-on imaginer que le devoir de mémoire soit une garantie de ne pas reproduire ce qui a sali l'histoire de notre espèce quand elle a perdu sa part d'humanité ?

C'est un beau roman. Bien sûr, il tire sur la corde sensible, mais il sonne juste.
Juste, comme le titre de glorification que reçoivent, de la part de la nation juive, les personnes qui ont sauvé des membres de cette communauté de la barbarie nazie.
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Cette petite pépite m'a beaucoup plu ! Les adeptes de sagas familiales sur un fond historiques devraient vraiment avoir un coup de coeur pour ce titre, car tous les bons ingrédients sont réunis ! Grâce à une narration oscillant entre les années 1940 et une autre se déroulant en 2007, le lecteur va plonger dans une ambiance gourmande remplie de fragrance de cannelle, de farine, de pain et de sucre. le point commun à ces deux périodes ? Un personnage : Elsie, une boulangère qui va narrer son passé à Reba, une journaliste d'abord chargée de rédiger un article sur les douceurs et les traditions de Noël. Au fil de l'interview qui l'obligera à revenir plusieurs fois dans l'établissement, Reba va apprendre à connaître cette femme franche, tendre, amusante et touchante. Progressivement, la jeune rédactrice va se lier d'amitié avec Elsie et sa fille Jane… La plume de Sarah McCoy est douce, fluide et entraînante. Quelle que soit la période où se passe l'intrigue, elle parvient à émouvoir et captiver le lecteur. En quelques chapitres, on s'est déjà attaché aux personnages principaux, si bien que l'on ne souhaite pas interrompre sa lecture… Pour ma part, j'ai dévoré cet ouvrage en deux jours et, à chaque fois que j'interrompais ma lecture, j'étais toujours impatiente de retrouver tout ce petit monde…

Elsie est réellement une héroïne intéressante. Bien qu'elle soit allemande, elle va rester elle-même et ne va pas se laisser influencer par la propagande, la pression sociétale ou la politique de son pays… Intelligente, observatrice, fougueuse et vive d'esprit, elle n'hésitera pas à prendre position lorsque Tobias, un petit juif, croisera sa route… J'ai trouvé que la pression était très bien retranscrite que ce soit dans la famille d'Elsie ou dans son entourage. En effet, il n'était pas rare à cette époque que le danger soit partout… On est en sécurité nulle part. Parfois, l'impensable se produit, et on réalise que l'on ne peut pas faire confiance à sa propre famille… Et pourtant… C'est dans un climat de peur, de dénonciation, de révolte et d'impuissance que l'on va suivre la jeunesse, l'adolescence, puis l'élévation de la courageuse Elsie. Elle va croiser la route de plusieurs personnages : le redoutable capitaine Kremer, le soldat Joseph, son collègue Peter et bien d'autres… Il est parfois aisé de se perdre parmi tous les personnages cependant, on se laisse facilement porter par le récit. La famille d'Elsie est très touchante que ce soit son père, sa mère qui m'a surprise en fin de roman, son neveu Julius ou encore Hazel, sa soeur avec qui elle correspond. L'intégration de lettres en 1940 et de mails en 2007 apporte une véritable plus-value à l'ouvrage. On se délecte de ces échanges épistolaires et on s'attache davantage aux protagonistes.

Du côté des personnages vivant à notre époque, j'avoue avoir aimé tout le monde… Reba est une héroïne simple, attachante, débrouillarde et passionnée. Elle va vivre une aventure avec Riki, un agent de patrouille frontalière. En plus d'avoir grandement apprécié la narration du côté de Riki, j'ai trouvé le parallèle immigration/déportation des juifs assez pertinent… En effet, comme les juifs que l'on arrachait à leur foyer, les clandestins que le jeune homme va déloger vont finalement subir le même sort… Même s'ils ont une vie ou une famille, cela n'arrête pas les autorités… Or, ce ne sont pas toujours des inconnus. Ceux qui les arrêtent doivent parfois faire face à des connaissances ou, hélas, à des amis… L'auteure pointe du doigt un problème social d'actualité avec justesse. Qu'importe la période, l'argument est le même : « C'est leur travail. C'est pour le bien de leur pays. » Cela fait fortement réfléchir… Dans la narration de 2007, on notera également la pétillante Jane qui aide sa mère dans la boulangerie. Elle dégage un certain peps et m'arrachera plus d'un sourire lorsqu'elle fera la conversation avec Reba et Elsie pendant une dégustation de viennoiseries… D'ailleurs, pendant tout le livre, on a souvent l'eau à la bouche. Sarah McCoy n'hésite pas à insister sur les odeurs que dégage la boulangerie ou sur l'aspect des pains ou des gâteaux. On s'y croirait… J'ai d'ailleurs été aux anges lorsque j'ai vu qu'une multitude de recettes d'Elsie m'attendaient en fin de roman ! J'en ai recopié plusieurs et essayerai d'en faire, car cela donne envie !

« Un goût de cannelle et d'espoir » a pour atout de véritablement propulser le lecteur au coeur de la Seconde Guerre mondiale du côté de l'Allemagne. Bien qu'on sache que la vie était difficile, on est loin de se douter à quel point les citoyens allemands en ont bavé… On y découvre les conséquences de la guerre, les obligations du régime nazi, les restrictions alimentaires ou encore les différents fonctionnements du joug SS. C'est une ambiance assez difficile, cependant on n'est pas dans le pathos, ni dans la facilité ni dans le jugement de valeur. le lecteur reste aux côtés d'Elsie avec plaisir et avec une grande touche de curiosité. On a là un beau roman historique et familial qui traverse le temps, la guerre, l'injustice et la violence. Une oeuvre féministe allant de 1940 à 2008… Une lecture pleine d'émotions, lumineuse, prenante et douloureuse. Mais surtout, un titre à découvrir…
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quelle jolie histoire
merci à ma soeur de me l'avoir recommandé
La guerre 39/45 côté allemand...dans une famille de boulanger
J'ai eu faim pendant tout le livre ....comment ne pas saliver devant tous ces noms de gâteaux et autres sucreries ......
Entre la noirceur du régime nazi ...des Lebensborn où les jeunes filles de bonnes familles donnaient naissance aux êtres supérieurs ......et la douceur des pâtisseries de la boulangerie Schmidt.....
Entre les deux soeurs Hazel la patriote nazie et la jeune Elsie qui va cacher un petit enfant juif dans sa chambre ....
Une bien belle histoire émouvante et triste
Et je voulais tellement que Elsie retrouve son petit protégé juif qu'elle avait sauvé ....mais non....et cela m'a fendu le coeur
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