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Dans une petite ville des États-Unis d'Amérique, deux hommes sourds-muets blancs, Singer et Antoniapoulos vivaient en symbiose, sans que la psychose modérée du second ne gêne la relation. Mais quand Antoniapoulos fut interné au loin, Singer prit une chambre dans une pension de famille et, malgré sa discrétion, son charisme et sa bonté lui attirèrent une attention de plus en plus grande, jusqu'à faire entrer dans sa vie quatre personne : le Dr Copeland, un médecin noir aux ambitions de progrès social pour sa communauté frustrées par sa famille et le racisme structurel, Mick, une adolescente pauvre et mélomane, Jake, un ivrogne épris de lutte des classes, et à la violence sous-jacente perceptible et enfin Biff, un veuf complètement perdu, attiré par Mick...

Le charisme de Singer a très vite opéré sur moi aussi : cette gentillesse incroyable, cette disponibilité qu'il ouvre à des gens dont on comprend bien, grâce à la focalisation interne, qu'il ne s'en sent pas extrêmement proche mais qu'il leur porte un intérêt humaniste, élève le roman au niveau de pépite. On suit les évolutions de ses hôtes chez lui et hors de chez lui, en une sorte de ballet, avec perplexité, puis avec angoisse : leurs situations se resserrent, une crise paraît inévitable.

Le désir d'émancipation des personnages - hors Singer aliéné à sa passion amicale pour Antoniapoulos - touche profondément, crée un espoir de sympathie chez le lecteur mais...

Le style est facile en apparence, se prête à une lecture boulimique, l'autrice ne cherche en tout cas pas à "en faire", elle soigne le parcours de ses personnages, ce que j'ai appelé leur "ballet".
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La maturité de cette très jeune écrivaine Carson McCullers à peine 23 ans est surprenante. Rien que le choix de son titre mélancolique: « le coeur est un chasseur solitaire » est un coup de génie.
C'est très bien écrit, les personnages sont attachants mais mon coup de coeur est pour le premier chapitre sur l'amour de deux sourds-muets car c'est un coup de tonnerre beau et émouvant.
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Un livre plein d'humour, d'amour; des personnages aimés autant, on en trouve pas tant que ca. Personnage préféré: le petit frère. Lequel? les deux!

The Lonely Hunter
Green branches, green branches, I see you
beckon; I follow!
Sweet is the place you guard, there in the
rowan-tree hollow.
There he lies in the darkness, under the frail
white flowers,
Heedless at last, in the silence, of these sweet
midsummer hours.

But sweeter, it may be, the moss whereon he
is sleeping now,
And sweeter the fragrant flowers that may
crown his moon-white brow:
And sweeter the shady place deep in an Eden
hollow
Wherein he dreams I am with him---and,
dreaming, whispers, "Follow!"

Green wind from the green-gold branches,
what is the song you bring?
What are all songs for me, now, who no more
care to sing?
Deep in the heart of Summer, sweet is life to
me still,
But my heart is a lonely hunter that hunts on
a lonely hill.

Green is that hill and lonely, set far in a
shadowy place;
White is the hunter's quarry, a lost-loved hu-
man face:
O hunting heart, shall you find it, with arrow
of failing breath,
Led o'er a green hill lonely by the shadowy
hound of Death?

Green branches, green branches, you sing of
a sorrow olden,
But now it is midsummer weather, earth-
young, sunripe, golden:
Here I stand and I wait, here in the rowan-
tree hollow,
But never a green leaf whispers, "Follow, oh,
Follow, Follow!"

O never a green leaf whispers, where the
green-gold branches swing:
O never a song I hear now, where one was
wont to sing
Here in the heart of Summer, sweet is life to
me still,
But my heart is a lonely hunter that hunts on
a lonely hill.

William Sharp
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J'ai passé plus d'un mois sur ce roman de 440 pages. Autant dire que ce n'est pas bon signe. J'ai eu l'impression d'être plongée un peu dans la même ambiance que dans "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". L'édition que j'avais était très ancienne, avec une traduction vraiment désagréable - j'ose espérer qu'il y en a eu de meilleures depuis.

J'ai eu beaucoup de mal à avancer dans cette lecture. Heureusement, les points de vue alternent à chaque chapitre et on retrouve les différents personnages à tour de rôle. Alors, oui, il y a de beaux moments. Oui, Mick est une jeune adolescente qu'on suit avec plaisir. Oui, la fin m'a surprise et émue. Et oui, avoir écrit un roman aussi dense et politisé à 22 ans, ça se salue.

Mais il faut croire que ce n'est vraiment pas le style qui me convient.
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‘'Il y avait, dans la ville, deux muets qui ne se quittaient jamais''. Ainsi commence le livre. Nous sommes dans le sud profond des Etats-Unis, dans les années 30. le premier muet se nomme John Singer ; grand et élégant, on le remarque pour sa politesse parfaite et sa douceur. L'autre est un Grec du nom d'Antonapoulos obèse, débraillé, obsédé par la nourriture, et dont l'intelligence semble proche de celle d'un enfant de sept ou huit ans. Et, de façon incompréhensible et totalement irrationnel, toute la vie de Singer tourne autour de son amour inconditionnel et total pour Antonapoulos…

Mais ce dernier commence à perdre la raison, volant aux étalages, se promenant nu dans la rue et finissant régulièrement au commissariat. Sa famille le fait finalement interné dans un asile, et le monde de Singer s'effondre. Il emménage dans une pension de famille miteuse et entame une vie sans but, alternant travail et errances nocturnes, rêvant de son ami dès que le sommeil le gagne. Peu à peu, par sa politesse et sa gentillesse, il devient connu et apprécié d'un grand nombre de gens, pour la plupart rencontrés par hasard. Mais pour quatre personnes en particulier, il devient une sorte de point de repère dans un monde hostile et écrasant.

La première et la plus touchante, Mick, est la fille adolescente des propriétaires de sa pension. Obsédée par la musique, qu'elle entend sans cesse dans sa tête mais que sa famille est trop pauvre pour lui faire étudier, elle rêve d'un avenir meilleur. le deuxième, Jake Blount est un ouvrier alcoolique, marxiste convaincu, que la misère terrifiante du sud et les inégalités rendent fou de rage. le troisième, Bénédict Copeland, est un médecin noir, luttant avec un amer désespoir pour améliorer la condition de son peuple. le dernier, Biff Banon, est un tenancier de bar désabusé, s'égarant dans de profonde méditation sur l'âme humaine. Et tous quatre sont persuadés que Singer est le seul à comprendre les tourments qui agitent leurs âmes, le seul point de lumière au coeur d'un monde de ténèbres miné par la misère, ravagé par l'alcoolisme et la tuberculose…

En alternance avec Singer, nous suivons donc ces quatre personnages dans leurs démêlés avec la vie, leurs espoirs et leurs déceptions. Tous quatre sont extrêmement complexes ; leurs passions et leurs rêves se répercutent même de façon subtile sur leur condition physique ou leur apparence. La misère et le racisme leur sert de toile de fond. Leurs vies sont peintes de façon lucide et froide, dans un style que l'auteur, dans une annexe, assume hérité des existentialistes russes, Dostoïevski en tête. Un style que l'on retrouve également chez Falkner, Steinbeck, et dans leur lignée Romain Garry, Kessel, et au final toute la littérature moderne. Réalise-t-on à quel point ‘Crime et châtiment' a marqué l'histoire des idées ?

Mais une énigme demeure. L'auteur nous permet de voir qui est le véritable Singer, et ce qu'il comprend vraiment des quatre personnes qui s'accrochent à lui comme à une bouée. Mais sa bouée à lui ? Qui est vraiment Antonapoulos ? Singer le voit comme une sorte d'intermédiaire entre le ciel et la terre – ce que les autres voient en Singer, en fait. le reste du monde comme un être insignifiant et obèse. Qui a raison ?

Carson McCullers est un écrivain indissociable du sud des Etats-Unis et de la grande dépression. Elle est également connue pour son amour pour Annemarie Schwarzenbach, figure centrale mais aujourd'hui un peu oubliée du monde intellectuel de l'entre-deux guerre au côté d'Erica Mann, Ella Maillart, Catherine Pozzi, Karen Blixen… de quelle richesse pour la littérature féminine fut cette époque !
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Il y a bien longtemps, j'avais adoré le Coeur est un chasseur solitaire mais les raisons qui me poussent à aimer ce texte de nouveau sont certainement différentes. Je voyais dans ce beau roman un romantisme que je ne trouve plus. Par contre, j'y vois autre chose: en Amérique, à la fin des années 30, dans une petite ville sans nom, plusieurs personnages aiment et peinent. Nous sommes dans le sud des USA, celui qui est dit arriéré et est ségrégationniste.
Mick, quatorze ans, est encore écolière et rêve de musique et voudrait écrire des symphonies. Elle est encore aux portes de l'amour, de la vie sociale et de son conditionnement. Elle sait s'embraser et se laisser traverser par l'Amour. Biff Branon tient un restaurant et voudrait ne jamais avoir aimé. Blunt, syndicaliste, vante la rébellion des frères de pauvreté et leur triomphe. Singer, sourd muet à l'attitude digne, ne vit que pour son ancien colocataire, un gros homme au nom grec, sourd et muet lui-aussi. On l'a transféré, suite à ses nombreuses frasques, dans un asine d'aliénés. Enfin, le docteur Copeland, Noir vindicatif, courageux mais épuisé, n'en peut plus de la ségrégation qui lui prend son petit fils Willie et le mutile. Tous ces personnages errent, combattent et peinent pour un monde meilleur qui seraient moins réducteur, moins impitoyable et moins effarant. Mais personne au fond ne parvient à parler pour unir...
Les émotions des personnages, leur recherche d'un idéal qui passe par l'Amour et leur inéluctable désillusion sont rendues à merveille par la plume de Carson Mac Cullers qui, pourtant, a écrit ce roman toute jeune. Qu'on soit employé dans un cirque, docteur, petite enfant fière de sa beauté, enfant perdu dans le monde des pauvres, mère d'un fils massacré ou handicapé cherchant son pareil, tous semblent ici se heurter à une vaine quête d'amour, de reconnaissance et d'apaisement. Paradoxalement, leurs pauvretés, leurs erreurs et leurs manquements les grandit dans le texte. Personne n'est à même de voir ce que l'autre met en lui et personne n'entend la musique qu'il sait jouer pour l'autre. Mais chacun dégage, en acceptant sa malheureuse condition, une belle humanité et chacun se jette dans le monde...
Bouleversant.
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Je termine enfin le Coeur est un Chasseur solitaire! Quand je dis « enfin », je ne veux pas dire par là que c'était une mauvaise lecture, mais pour être honnête, j'ai trouvé le temps plutôt long.

Le roman se déroule dans le Sud des Etats-Unis à la fin des années 1930 et suit 5 personnages: Mick l'adolescente hantée par la musique, Jake Blount le communiste alcoolique, Copeland le médecin noir et Brannon le propriétaire de restaurant trouvent en Singer le sourd-muet le réceptacle de leurs pensées les plus intimes.

L'autrice aborde un tas de thèmes intéressants, de la condition des Noirs américains à la pauvreté des classes ouvrières, des ravages de l'alcoolisme à ceux de la religion, de la découverte de soi-même d'une jeune fille à la maladie, des aspirations à la réalité du quotidien. Il est aussi et peut-être avant tout question de solitude.

Le plus frappant dans ce livre est que la seule personne à écouter les autres est un sourd-muet. Ceux qui viennent se confier à lui, tout comme les habitants de la ville, projettent sur lui leurs rêves et leurs frustrations, lui attribuant les origines, les pensées ou les qualités les plus à même de les réconforter, mais personne ne se pose réellement la question de savoir qui est Singer, quelles sont ses aspirations ou ses sentiments.

Les thèmes abordés m'ont suffisamment intéressée pour que j'aille au bout, j'ai pu m'identifier à certaines des préoccupations des personnages, mais dans l'ensemble j'ai l'impression d'être passée à côté de cette lecture. Quelques évènements ponctuent le récit, mais sans qu'il semble y avoir une réelle ligne directrice, on est surtout dans l'introspection. Dans l'ensemble, j'ai surtout trouvé le temps long.

Je ne regrette pas d'avoir fait cette lecture et d'avoir découvert la plume de l'autrice, mais je ne pense pas être très marquée par ce livre à long terme. Une petite déception, mais je comprends pourquoi ce livre est considéré comme un classique de la littérature américaine du 20e siècle.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'enfance, l'adolescence, les années 30, le sud des Etats-Unis, la pauvreté, les rapports entre noirs et blancs, le racisme sont la trame de ce roman de Carson Mc Cullers.
Un roman dans lequel les nombreux personnages semblent aller vers un destin forcément destructeur, forcément mortel.
C'est un monde sans guère d'espoir qui ne laisse aucune chance aux pauvres, aux exclus.
L'adolescence, le Sud des Etas-Unis, le racisme, les années 30 sont aussi la toile du roman d'Harper Lee "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", roman que j'aime beaucoup et qui a ma préférence.
Tout en reconnaissant le talent de Carson Mc Cullers, la richesse de son livre, la foisonnance des idées, j'ai parfois décroché. Je ne sais pourquoi. Et cependant je sens que ce livre est un grand livre. Il va rester dans ma bibliothèque


j'aime beaucoup "Ne tirez pas sur l'osieau moqueur" d'Harper Lee. Carson Mc Cullers
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UNE PETITE PÉPITE
Alors oui, c'est un livre qui se mérite et nécessite un petit effort.
Mais bon sang, comment une gamine d'à peine vingt-deux ans est capable de pondre un truc pareil ? Je ne me lancerai pas dans un résumé ou une critique dithyrambique, d'autres l'ont fait avec beaucoup plus de talent que moi.
Ce qui est bluffant, c'est qu'il n'y a pas d'histoire... plutôt des histoires.
Chronique des années trente dans une petite bourgade du sud des États-Unis.
Mais quelle justesse de ton, quelle finesse dans l'analyse. Ça sent la vie pas facile, la solitude, le fatalisme, le manque d'argent, les passions refoulées, le plus beaucoup d'espoir...
Je comprends mieux la phrase de Nicole Chardaire dans l'entame du livre: "Carson McCullers appartient à la génération qui succède à Faulkner, Steinbeck, Hemingway, et qui annonce Kerouac et Salinger."
Mon sentiment au terme de cette lecture ?
Mélancolie ? Peut-être....
Mais quel bouquin ! Exceptionnel.
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Je viens de terminer complètement bouleversé la lecture de ce qui est pour moi un chef-d'oeuvre absolu.
Et quand je m'imagine que ce livre fut publié alors que Carson McCullers avait à peine 23 ans, et après avoir publié l'année précédente Reflets dans un oeil d'or, je suis émerveillé de ce que certaines et certains êtres humains, ils sont peu nombreux ces génies précoces, ont déjà acquis la maturité que d'autres mettront des années à atteindre. C'est un mystère.

J'ai plus qu'un coup de coeur pour ce roman magnifique à tous points de vue: l'humanité profonde qui l'anime, la densité des personnages, la merveille de la construction, la beauté de l'écriture.

Et comme chaque fois que ça m'arrive, mes pensées se bousculent, et il m'est difficile de les ordonner, il y a tant à dire.

D'abord la densité des personnages principaux et même des « seconds rôles ».
Il y a Biff Brannon, le tenancier du Café de New York, un choix de nom bien ironique pour ce modeste troquet. Biff Brannon, l'homme en apparence placide, mais ambigu sur ses préférences sexuelles, observateur plutôt qu'acteur de ce drame.
Les trois autres tourneront autour d'un astre mystérieux, le muet Singer (encore un choix ironique de nom) qui, tel le substitut d'un dieu, recueillera les confidences des protagonistes.
Le Docteur Copeland, un médecin noir, entièrement dévoué à ses patients, dont les espoirs fondés pour un avenir meilleur de ses enfants ont été terriblement déçus, un homme âgé qui s'épuise aussi dans la défense de son « peuple », qui rêve d'une émancipation des noirs par les progrès de leur savoir.
Il y a Jake Blount, l'ouvrier pauvre travaillant dans un manège, alcoolique et violent, poussé par un idéal communiste, et qui voudrait, sans savoir comment faire, et c'est son drame, que les ouvriers se révoltent contre le pouvoir de l'argent, de ces quelques-uns qui l'accaparent.
Il y a le personnage merveilleux de Mick Kelly, adolescente de 14 ans trop grande pour son âge, pleine de vie et de rêves, se réservant un « espace du dedans » pour ses rêves, ses compositions de musique, une jeune fille si touchante, où sans doute, Carson McCullers a mis beaucoup d'elle-même.
Ce trois figures archétypales, mais jamais caricaturales, pleines de complexité, de sensibilité, de densité profonde, tournent “comme les rayons d'une roue dont il serait le moyeu » autour de John Singer, un muet, employé d'un atelier de bijouterie, qui va recueillir leurs confidences et répondre comme il peut, toujours avec bienveillance, à leurs questionnements. Mais tous les trois ne savent pas que Singer vit le drame de la séparation d'avec son ami Antonopoulos, muet comme lui et interné bien loin de là dans un asile.
Et puis autour de ces quatre, gravitent aussi tout un monde grouillant de vie, la famille, des enfants aux parents et grands-parents, les amis, les voisins.
Et toute cette histoire se passe dans l'atmosphère d'une petite ville du sud des États-Unis, sans qu'il y ait, à aucun moment, une image appuyée, régionaliste, sudiste.
Ce qui frappe, c'est la pauvreté, le manque d'argent, l'absence de perpectives, la violence à l'égard des noirs, mais aussi la formidable solidarité, l'amour entre les gens, une humanité qui souffre mais se serre les coudes.
Pour paraphraser (et en changer un peu le sens) la belle et émouvante chanson de Michel Berger dédiée à Tennessee Williams, le grand ami de Carson Mc Cullers,il y a dans ce roman:
« le désir fou de vivre une autre vie
…Tellement d'amour avec si peu d'envie.. »

Je voudrais insister sur la construction magnifique du récit, une première partie à la manière d'une ouverture, se déroulant sur une journée, une deuxième partie se développant sur une année, et une troisième partie comme un épilogue d'un jour. Et la narration à plusieurs voix, qui crée parfois des difficultés, il faut rester attentif, mais vraiment formidable.

Et enfin, l'écriture si belle, si juste, une merveille de concision, mais aussi une merveille de beauté des images, ainsi par exemple, celle du temps qu'il fait, incroyablement au diapason des sentiments.

J'aurais encore tant de choses à écrire, la dimension politique, sociale et quasiment prophétique, le rôle de la musique, etc…, mais je n'en dis pas plus pour vous laisser découvrir cet extraordinaire roman.

Pour finir, je voudrais reprendre à mon compte ce qu'a écrit mon ami Berni qui a fait une superbe critique de ce livre. C'est à quel point la littérature américaine est, à toutes les époques, si riche, variée, et que la lecture d'un auteur ou d'une autrice nous amène à un ou une autre, de Steinbeck à McCullers, de Faulkner à O'connors, d'Hemingway à Carver, de Bradbury à Dick, etc…, tout un champ immense de découvertes et de résonances.
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