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La question que l'on se pose avant de lire ce livre est : Comment un simple homme peut en venir à créer une usine à tuer comme Auswitch et vivre sans remords. Ce que l'on apprend, c'est que ça prend un candidat idéal. Il doit être endoctriné à 100% par l'idéologie du parti, il ne doit avoir aucune empathie et doit savoir exécuter des ordres sans se questionner.

La Mort Est Mon Métier est un livre qui donne des frissons car c'est basé sur la réalité. C'est basé sur la vie de Rudolph Hesse, un des pire crotté de l'histoire humaine. le livre montre bien la froideur de la pensée de cet être ignoble.

Malgré la dureté du sujet, ça veut le peine de lire ce roman juste pour mieux comprendre les rouages de l'Holocauste. Cependant, comprendre ne veux pas dire accepter.
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Traumatisé par un père catholique fanatique, autoritaire et certainement fou, Rudolph Lang s'engage dès l'adolescence dans l'armée allemande.

Méthodique et froid, il sera vite remarqué et gravira d'une guerre mondiale à l'autre les échelons qui le mèneront au commandement d'Auschwitz…

La mort est mon métier, c'est avant tout l'histoire d'un homme dénué d'humanité, pris dans l'engrenage de l'obéissance aveugle,

Comme dans ‘Le ruban blanc' (le film de l'Autrichien Michael Haneke), on retrouve tout ce qu'il y a de glaçant, de toxique dans cette génération née avant la Grande Guerre en Allemagne.

Malgré une dizaine de pages absolument insoutenables, je ne peux que vous recommander ce roman historique (écrit en 1952) et psychologique inspiré par personnage réel.


Merci à Canel pour ce livre formidable, un coup de coeur pour elle, un livre indispensable pour moi.
Lien : http://logresse.blogspot.com..
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Terrifiant.
Ici, le personnage principal, inspiré du véritable commandant du camp d'extermination d'Auschwitz, n'est pas un monstre sanguinaire, mais un bureaucrate zélé, un soldat qui obéit sans réfléchir aux ordres qu'on lui donne. Il y a bien sûr la haine viscérale du juif comme terreau à l'impensable, mais comme Rudolph Lang le dit lui-même, il n'est pas plus coupable que l'aviateur qui largue des bombes sur une ville sans discernement, massacrant des civils. Si on prend deux minutes pour y réfléchir, le type qui a largué une bombe atomique sur Hiroshima n'est-il pas lui aussi responsable de crime contre l'humanité ?
Là où les nazis se sont distingués de la plupart des génocidaires de l'Histoire, c'est en usant d'une logique de rendement, de "chef de production". On ne parle plus d'humains, mais "d'unités", ou de "patients". Des êtres humains se sont vraiment penchés sur une table, ont brassé des chiffres, ont mis en place des "process" pour trouver la façon la plus efficiente d'exterminer d'autres êtres humains. Bref, je ne sais pas si c'est le cas, mais on devrait faire lire ce bouquin aux mômes à l'école.
Pour ce qui est du style, c'est assez propre, assez clinique, pas de grandes envolées lyriques (l'auteur s'efface sans doute devant la gravité du sujet, d'autant que le boucher est le narrateur), mais j'ai été fortement dérangé par le grand nombre de mots, des phrases entières parfois, en allemand dans le texte. Ca n'a à mon avis aucun intérêt.

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Le pouvoir abject du despote

Au cours de cette existence que nous tâchons de mener au mieux, est-il possible de songer à autre chose qu'à la vie et à toutes les ressources qu'elle nous offre, même si, parfois, il faut aller les chercher loin, « s'abandonner à vivre » comme l'écrit dans son recueil du même titre un Sylvain Tesson caustique ?
Alors que Primo Lévi parle également du « Métier de vivre », Robert Merle, évoque dans ce récit glaçant une orientation radicalement différente : la mort comme métier… Certains êtres font de ce choix abject une politique… C'est ainsi que les despotes de tout poil parviennent à étouffer l'Homme et qu'ils continuent, en plein XXI° siècle, de prospérer sur la « branloire perenne » de nos civilisations.
Dans la galerie des bourreaux, le romancier choisit de raconter l'évolution du sinistre Rudolf Hess, administrateur du génocide à Auschwitz. Avec méthode et précision, il explique comment le personnage en est venu à imaginer la machine destinée à éliminer tous ceux qui n'entraient pas dans les critères de la race aryenne. Il examine aussi comment ce favori d'Hitler a mis en place une entreprise de destruction de masse visant surtout à effacer tout signe d'humanité chez ceux qui ont fini par se demander, comme Primo Lévi, s'ils étaient encore des hommes.

Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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La mort que signe et paraphe R Lang l'illustre tristement célèbre " serviteuravec pour SEUL MOT D'ORDRE LE DEVOIR
Jusqu'où peut mener l'endoctrinement qui a conduit aux atrocités que l'on sait
Que lHistoire doit retenir
Sans discernement aucun, semble t'il animé de la seule volonté d'établir UN BON ORDRE de nouvelles bases en vue du renouveau escompté
Rudolf Lang a mené jusqu'au bout du raisonnement implacablement orchestré les éléments imbriqués rigoureusement en vue de LA SOLUTION die Endloesung : la solution finale selon Hitler et ses sbires qui en finira avec les errements passés des rancoeurs amenées entre autres par le fameux traité de Versailles et ses écrits qui engendrerent sentiment detre bafoué et foulés au pied

Recouvrer honneur .
Tel fut le défi lancé par Hitler , a lui meme a la nation qui l'amena au pouvoir dans cette optique savamment conduite
Mein Kampf. mon combat Hitler qui a subjugué Lang Himmler lOrdre NOIR
qui a voulu décider de tout
Et imposa les pouvoirs de faire régner un renouveau
Dans le sang versé
La mort .le métier et sa toute puissance
Robert Merle en est le transcripteur exact
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Malgré la (très) bonne note que j'accorde à La Mort est mon métier, j'ai un avis très partagé sur cet ouvrage... En effet, j'ai eu beaucoup de mal à me "glisser" dans la peau de cet officier allemand, à l'humanisme absent et au sens rigoureux de l'ordre et de la hiérarchie. Bien entendu, c'est voulu. Mais j'ai franchement plusieurs fois hésité à arrêter ma lecture tant le personnage est effroyable.
J'en suis toutefois venu à bout, et j'ai le sentiment d'avoir lu quelque chose d'important... On s'imagine tous des choses sur la seconde guerre mondiale, on a tous eu des exposés, des cours sur la chose... Mais à la lecture de la Mort est mon métier, j'ai davantage appréhendé certains des aspects les plus terrifiants du régime nazi et de la guerre en général. Je crains que cet ouvrage ne soit malheureusement encore très nécessaire aujourd'hui...
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Étant intéressé par ce sujet en général, je ne pouvais pas passer à côté de ce roman qui récolte de très bonnes critiques, à juste titre.

Il s'intéresse à un protagoniste principal d'une des plus grosses horreurs du 20 ème siècle : Rudolf Hoess (Lang dans le livre).
Robert Merle, raconte à travers un passé "fictionnel" comment cet homme a pu devenir ce qu'il a été. Il faut savoir que l'écrivain, a pu rencontrer le psychologue de Rudolf Hoess quand il a été arrêté et jugé au procès de Nuremberg.

La psychologie de ce personnage est très surprenante. Alors qu'on peut s'attendre à un homme assoiffé de sang, de violence, il n'en est rien. Enfance baignée sous les ordres et la discipline d'un père tyrannique, marquée par la défaite de la patrie lors de la 1 ère guerre mondiale, puis humiliée suite à ça. Voilà tant d'éléments qui au début pourraient presque nous donner de la pitié pour ce personnage.

Rudolf deviendra alors quelqu'un de très sérieux dans son travail, très obéissant et préférant la mort à l'échec/ fuite (Cf anecdote avec la mitrailleuse pendant la guerre).
Enrôlé dans l'armée jeune, il sera influencé par des hommes "il n'y a qu'un seul pêché, c'est de ne pas être un bon allemand".

Reconnu par son bon travail, il va gagner du crédit dans un parti nazi en pleine effervescence. On lui confiera alors la gestion du camp d' Auschwitz.

Ce roman est très intéressant, la façon dont se comporte Rudolf, comme s'il s'agissait d'un boulot ordinaire, fait froid dans le dos. On le voit réfléchir, faire de son mieux pour augmenter "l'unité" de juifs tués par jour dans le camp. Avec une telle détermination et sérieux, on peut être capable du meilleur comme du pire, pour son cas ça va au delà du mal absolu, avec sur la "conscience" 3 millions de morts.. Euh plutôt 2,5 millions. La précision et la rigueur comptent beaucoup pour lui quand on donne des chiffres, vous comprenez.
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C'est un terrible récit. Celui de Rudolf Hoss que nous suivons de son enfance jusqu'à sa vie d'adulte. Sa destiné : commettre le meurtre de masse en inventant ni plus ni moins tout un ingénieux système très réfléchi avec les fours crématoires utilisés pendant la seconde guerre mondiale dans les camps de concentration. C'est terrifiant.

Robert Merle relate les pensées, les idées la vie de cet homme froid, ordonné et totalement soumis à l'ordre nazis. Seul la ferme qu'il possède avant de devenir commandant du camp d'extermination d'Auschwitz semble lui apporter un semblant de bonheur avec sa femme et ses enfants. Même s'il reste étonnamment distant de sa propre vie de famille. Un homme froid, glaçant dans ses propos et sa détermination à faire du chiffre, à tuer le plus possible. Comment peut-on à ce point être aussi déterminer à commettre une telle machination ? Comment continuer jour après jour à commettre de telles horreurs ? Comment peut on se sentir satisfait quand on a atteint le quota de morts demandés ? Pour cet homme, c'est un travail, une entreprise, un but tout à fait normal, aussi normal que celui de tout bon employé normal. Il n'y a pas de mots, de sens à tout cela. Je n'y voie que de la folie pure et dure pour commettre une telle abomination et en ressortir lucide pour autant.
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Quand le devoir envers son pays, l'ordre et la discipline occultent la raison, l'empathie ou tout simplement l'humanité; parcours d'un enfant bridé et brimé devenu adulte qui vit à la lettre ses convictions sans état d'âme.
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C'est l'histoire d'un homme amené à devenir l'un des plus grands tueurs du début du XX°s. Comment un individu comme celui-ci peut-il ne rien ressentir, face à l'abomination qu'il commet? Comment peut-il être en extase devant les décisions et les ordres d'un monstre dénommé Himmler? Comment en est-il arrivé là sans rien se reprocher? Voici l'histoire, plus ou moins romancée de celui qui deviendra le commandant et le dirigeant du camp de la mort, Auschwitz-Birkenau. Ce livre est un brûlant témoignage de la shoah et de tous les crimes perpétrés au nom d'une idéologie!
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