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Un livre sur la seconde guerre mondiale du côté nazi c est parti. franchement j ai trouvé ce livre écrit très intelligemment, il raconte avec objectivité le quotidien et la façon de penser des nazis et même si on arrive pas a ressentir toujours de l empathie pour eux cela nous permet d avoir un autre point de vue sur cette guerre. Et puis l écriture est fluide et agréable donc point positif en plus. Cela n est néanmoins pas un coup de coeur. Je le recommande fortement. A bientôt ^^
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*Chronique étoffée en podcast : lien dans le profil ou tout en bas de la critique*

C'est dur. Très dur. le portrait d'un homme fade s'accrochant à des principes, des guides, des chefs, pour se dégager de toutes responsabilités, justifiant son efficacité par une absolue loyauté.

Glaçant à bien des égards, cette embarquée dans la vie des nazis - qui ne sont ni pathologiquement cruels ni maladivement sadiques, mais simplement totalement déshumanisés, fanatisés - est un texte dont on ne ressort pas indemne.

Un livre qu'il est bon de lire pour se souvenir comment des citoyens normaux peuvent, sous l'impulsion de quelques chefs idéalisés habiles à exploiter les passions, les faiblesses et les humiliations, participer au mieux de leurs capacités à de telles exactions.

Une mise en garde qu'il serait bon de mettre entre toutes les mains.
Lien : https://anchor.fm/aymeri-sut..
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Je viens de le terminer... et je ne sais trop quoi en dire...
Le récit est passionnant mais dérangeant...
Le sujet? L'auteur a pris connaissance des entretiens entre un psychologue et Rudolf Hoess, l'un des "techniciens" de la mise en place des chambres à gaz et de la solution finale à échelle industrielle...
Robert Merle a modifié le patronyme car son enfance et sa vie de jeune homme ont été en partie romancées, mais toute la partie du livre depuis son entrée au parti jusqu'à son arrestation est fidèle à la réalité.
Quelle froideur, quelle déshumanisation!!! Son raisonnement est tellement mécanique, logique et mathématique qu'on en arrive même à oublier par moment qu'il parle d'êtres humains... Il est un soldat, il obéit au ordres, il n'a donc aucune responsabilité dans sa création et ses sentiments n'ont pas à entrer en ligne de compte. C'est cette notion d'excuse et d'absence volontaire de libre arbitre qui est dérangeante... on pourrait penser à lire ce roman à la première personne (et oui, c'est bien Rudolf le narrateur.... glaçant!) que la psychiatrie expliquerait certaines choses... mais hélas il n'en est rien!!! La plupart des SS, des SA et des officiels en parlent de façon normale avec le vocabulaire de l'industrie, de la performance, de la productivité, de la science et sécurité de l'Allemagne.
J'ai pas pu enchaîner tout de suite sur une autre lecture!
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On a beau connaître L Histoire, savoir toutes les horreurs concentrationnaires commises, ce roman fait froid dans le dos.

C'est le rapport du psychiatre qui a longuement interrogé Rudolf Hoess, le commandant du camp d'Auschwitz, qui a inspiré le personnage de Rudolf Lang à Robert Merle. Et le résultat est à la hauteur de la réputation de l'écrivain. C'est très bien écrit, sans parti pris, et le roman décortique intelligemment la mécanique infernale qui transforme un être humain en monstre froid et sanguinaire.

Le livre montre toute l'importance de l'éducation dans le devenir de l'homme à l'âge adulte. Héros de la 1ère guerre mondiale, et fervent admirateur de l'idéologie nazie, Rudolf Lang ne pense qu'à obéir et à remplir au mieux les objectifs de la solution finale. Remarqué pour ses qualités d'organisateur, on découvre l'aspect "technique" de la construction et du développement d'un camp de concentration.

Le tout est effrayant, mais c'est un ouvrage qu'il faut avoir lu, et montre l'immense talent de Robert Merle. Car arriver à ce résultat sans mettre le lecteur au bord du malaise prouve la finesse d'esprit de l'auteur.

Un monument.
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Un très bon livre que je connaissais depuis longtemps mais n'avais pas encore eu l'occasion de lire : c'est chose faite et ç'aurait été dommage de passer à côté !

Passionnant de voir comment se forme un esprit dans les premières années de son enfance ... L'impact que peut avoir l'éducation sur sa vie future. Robert Merle l'a bien compris et nous offre là un bel exemple de conditionnement irréversible ...
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Enfin lu !
Et effectivement, un grand moment de lecture !
Dans un style très épuré, nous suivons la vie du petit Rudolf dont le père, pour expier une faute charnelle du passé, décide de consacrer son ainé a Dieu. le roman décrit très bien, dès l'enfance, la logique implacable du personnage, et son rapport à l'autorité. On comprend alors comment, plus tard, en suivant les ordres, il cherchera a optimiser la productivité des camps a donner la mort : tel un chef de production, il identifie un a un les éléments de la chaine qui cause soucis, et trouve le moyen, implacablement, logiquement, à les améliorer.
Le contexte historique est bien rendu, et les personnages qui l'entourent donnent corps au récit.

Grand moment de lecture, instructif, et effrayant...

Ames sensibles s'abstenir !
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"La Mort est mon métier" est la biographie à peine romancée de Rudolf Hoess, le commandant du camp de concentration d'Auschwitz. Pour essayer de nous faire comprendre ce qui est si difficile à concevoir; à savoir comment un homme peut en arriver à commettre de telles atrocités, Robert Merle choisit de commencer la narration quand le personnage principal a 12 ans environ.
Et l'on comprend ainsi que la génération née au tout début du siècle (~1900) a été très marqué par les événements qui ont eut lieu au cours de cette époque : la première guerre mondiale et toutes ses conséquences en terme de violence, fanatisme, pauvreté...et les espoirs qu'un homme a pu faire naître en eux pour relever la tête.
Le titre du livre est très bien choisit. En effet, on entre dans la tête de cet homme dont la première préoccupation est d'imaginer un processus de mise à mort rapide, efficace qui ne laisse quasiment aucune trace. de cette façon, apparaît sous nos yeux la genèse même de la solution finale en terme purement technique et pratique(!). le personnage principal se voit confié une mission d'extermination qu'il tente au maximum de mener à bien. Pour cela il se déshumanise en ne pensant plus aux personnes qu'il doit éliminer comme des humains mais comme des "unités".
J'avoue avoir eu la nausée en lisant les détails des rouages de la rationalisation de la machine de mort qu'a été Auschwitz.
C'est un livre intéressant de part en part, mais parfois difficile à lire -non pas du fait du style, qui est impeccable-mais des efforts effectués par l'auteur pour montrer l'implication totale des hommes qui ont contribué à mettre en place cette machine de mort que fut ce camp.
Instructif pour essayer de comprendre l'incompréhensible.
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Retour de lecture sur "La mort est mon métier" de Robert Merle, écrit en 1953, qui est un roman vraiment exceptionnel. C'est un témoignage très original et unique sur la Shoah. Merle raconte à la première personne l'histoire de Rudolf Hoess (Rudolph Lang dans le roman), commandant des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. A travers son parcours et une écriture à la première personne, Merle nous permet vraiment d'appréhender la psychologie de ce personnage qui a été l'un des principaux bras armés d'un système monstrueux. Les problématiques de Hoess sont traitées de manière totalement déshumanisée, son professionnalisme est effrayant, sidérant, et probablement très proche de la réalité. le tout est raconté en étant dans la peau de quelqu'un qui est toujours resté fidèle à ses valeurs, et qui estime n'avoir jamais rien eu à se reprocher. Ce livre permet de comprendre comment l'humanité arrive à produire de telles personnalités qui vivent dans une logique monstrueuse, totalement déconnectée, mais cohérente de leur point de vue. A noter que le livre est très bien écrit, avec un style très vivant, très bien construit et détaillé. Merle s'était longuement documenté sur le parcours et la psychologie de son personnage, notamment à travers les transcriptions du procès de Nuremberg. 
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Heili Heilo, il rentrait du boulot...

Rudolf Lang n'est pas une personne très sensuelle. Rudolf lang est dans l'incapacité morale et physique de discuter un ordre. Rudolf Lang est une machine.

Rudolf Lang est en fait Rudolf Hoess et il est celui qui a perfectionné la machine de mort nazie.

Robert Merle nous raconte la construction de Rudolf. Comment l'adolescent soumis et impressionné par un père catholique mystique en vient à perdre la foi et à trouver sa voie et sa véritable famille dans les corps qu'il va rejoindre et qui le rassurent, lui qui ne supporte pas l'imprévu.
A l'armée d'abord en tant que tout jeune appelé (16 ans).
Au sein du parti des SA ensuite, qui l'accueille au moment où il se rend compte de son inadaptation au monde Allemand de l'après 1ère guerre, dans une économie en ruine et en butte aux menées spartakistes.

La suite de la carrière de Lang prendra un tour exceptionnel quand Himmler lui confiera la lourde tache d'industrialiser le processus génocidaire dans les camps d'Auschwitz-Birkenau.
C'est à ce moment que Lang donne toute la mesure de son horrible talent. Sans état d'âme.

Une fois le livre refermé, qu'en penser ?

L'interrogation habituelle sur les ouvrages portant sur ce thème ne peut être évitée : peut-on romancer L Histoire ? A t-on le droit d'imaginer ?

Débat sans fin que je me garderais bien d'aborder.

Bien sûr, Merle fait un choix et oriente l'étude pour servir son propos.
Mais il le fait avec beaucoup de talent.
Je ne sais pas si le cheminement de Lang rejoint réellement celui de Hoess, mais Robert Merle donne une véritable épaisseur à son personnage et le rend très crédible.

Comment oublier par exemple, ce passage où la femme de Rudolf lui demande s'il contreviendrait à sa discipline de fer dans le cas où on lui demanderait de sacrifier son fils ?

Donc, un livre hautement recommandable, qui va bien au delà de l'exercice de style.

Si je ne lui attribue toutefois pas, 5 étoiles, c'est en raison d'un début que j'ai trouvé un peu poussif et surtout d'un passage qui laisse entendre que les civils (dont Mme Lang) ignoraient ce qui se passait réellement dans les camps. J'ai beau me forcer, j'ai du mal à croire à cette fable. Comme Desproges que je me permets de citer : "Ne me parlez pas de la non-responsabilité du savant face aux utilisations détournées de ses découvertes. Il y a autant de savants innocents dans le monde qu'il y avait de paysans persuadés d'habiter près de l'usine Olida dans les faubourgs de Buchenwald."
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j'aime les livres qui ouvrent mon horizon, qui m'amènent à réfléchir à prendre du recul. ce livre fait parti de ceux-ci. Essayer de comprendre qui, quel être humain a pu imaginer le camp de concentration d'Auschwitz et ses chambres à gaz. Tenter de comprendre l'incompréhensible, l'inimaginable et l'inacceptable
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