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EAN : 9782070707430
322 pages
Gallimard (11/07/1986)
5/5   1 notes
Résumé :
Ce n'est pas la première fois que Robert Merle est sollicité par le problème de Sisyphe. En 1950, il avait écrit un lever de rideau, "Sisyphe et la mort", qui fut traduit en plusieurs langues, crée à Paris par Michel de Ré, et repris récemment par Gabriel Garran. De cette esquisse Robert Merle a fait une pièce en trois actes, très différente de ton et de tour......Dans cette pièce dont les prises de position sont trop vigoureuses pour ne pas être, elles aussi, diver... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce deuxième tome du Théâtre de Robert Merle contient trois pièces : "nouveau Sisyphe", "justice à Miramar" et " l'assemblée des femmes" d'après Aristophane.
Dans le premier lever de rideau, Robert Merle nous décrit un Sisyphe nouveau car bien vivant et plein d'espoir. Ce dernier est bien décidé à se maintenir en vie et pour lui-même et pour les autres. C'est donc bien un autre personnage, non pas un désespéré parmi les morts mais bien un lutteur parmi les vivants.
L'action de "Justice à Miramar" se situe dans une contrée utopique et sous une royauté de fantaisie. le rideau se lève sur une cour d'assises dans laquelle viennent prendre place le président, ses deux assesseurs et l'avocat général. Une cérémonie présente une tête de mort pour signifier que l'accusé est passible de la peine de mort...
"L'assemblée des femmes" très librement inspiré d'Aristophane reprend le thème du gouvernement des femmes, décliné ici sur une place à Athènes...
Robert Merle écrit dans un style intelligent, érudit et flamboyant, c'est un ouvrage de théâtre prestigieux qu'il nous offre.
Ce volume est très rare et assez cher, ne le laissez pas passer si vous le croisez, sa lecture vous réserve un grand moment de plaisir.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce n'est pas la première fois que Robert Merle est sollicité par le problème de Sisyphe. En 1950, il avait écrit un lever de rideau, "Sisyphe et la mort", qui fut traduit en plusieurs langues, crée à Paris par Michel de Ré, et repris récemment par Gabriel Garran. De cette esquisse Robert Merle a fait une pièce en trois actes, très différente de ton et de tour......Dans cette pièce dont les prises de position sont trop vigoureuses pour ne pas être, elles aussi, diversement appréciées, Robert Merle a tracé de son héros un portrait chaleureux, et exploité une situation ironique avec une verve qui n'admet pas de compromis.
La même verve et la même ironie se retrouvent dans "Justice à Miramar", mais le ton est ici plus burlesque.....L'auteur de "week-end à Zuydcoote" paraissait particulièrement bien qualifié pour adapter Aristophane. Robert Merle, en fondant en un seul spectacle trois comédies distinctes, a pris de grandes libertés dans la construction de "l'assemblée des femmes. Mais il a respecté les thèmes et l'inspiration du grand comique grec, retrouvé dans la transposition moderne, sa gaieté méridionale, et voilé son énorme humour sans jamais l'émasculer.
(extrait de la quatrième de couverture de l'édition de la Nouvelle revue Française datée de 1957)
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La scène représente une cour d'assises dans le royaume de Miramar.
Au fond, et au centre, la chaire surélevée derrière laquelle viendront prendre place le président et les deux assesseurs.
A gauche, la chaire plus petite mais également surélevée de l'avocat général.
A droite, au niveau du plancher, le banc de l'avocat et le box de l'accusé.
A gauche, derrière le taps, invisible par conséquent pour le spectateur, le jury.
Au centre, et devant la chaire du président, la barre des témoins.
Derrière la chaire, au mur, un immense portrait de sa majesté Kolnos II, roi de Miramar. Personnage guerrier et chamarré.
Comme le rideau se lève, le président, suivi de ses deux assesseurs et, à trois pas, de l'avocat général, fait son entrée.
Musique grave. Ils sont tous quatre vêtus de longues robes vertes et portent des perruques à l'anglaise.
Arrivés devant leurs fauteuils respectifs, les magistrats font face au public et s'immobilisent. Physionomies nobles et imposantes. Petite ritournelle et la musique s'arrête.
A ce signal, le premier assesseur qui porte dans le creux du bras un coussin rouge sur lequel repose une tête de mort, la présente lentement au président qui, la prenant dans ses deux mains, la pose, solennellement devant lui sur son pupitre, la face tournée vers le public.
Le second assesseur tend alors au président un voile noir que le président déplie, déploie devant lui, replie et dépose à côté de la tête de mort.
Cette cérémonie, vieille de plusieurs siècles et perpétuée jusqu'à nos jours par l'esprit traditionaliste des Miramais, a pour but d'indiquer que l'accusé est passible de la peine de mort.
L'avocat s'est levé à l'entrée de la cour. Il est vêtu d'une robe blanche. Au moment où la musique s'est tue, le premier juré s'est détaché du jury et s'est avancé presque jusqu'à la barre des témoins. Il a assisté, immobile et presque au garde à vous, à la cérémonie qu'on vient de décrire....
(lever de rideau de "Justice à Miramar" - comédie en trois actes)
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La scène représente la cour d'une maison de pêcheur à Corinthe. Au fond et au centre, des marches donnent accès à un remblai où chemine le sentier qui conduit à Corinthe. De l'autre côté du remblai, invisible pour le spectateur, la mer.
Devant la porte de la maison, à droite, des filets bleus, des paniers d'un jaune safran, des filins, des avirons peints en rouge vif, un escabeau.
Tout à fait à gauche de la scène, à côté d'un if, une grande dalle plate, posée sur deux grosses pierres, sert de banc. Tout, sous le soleil, est si vivement coloré, que l'ensemble, bien que fort simple, produit presque l'effet du luxe.
Au lever de rideau, Cynara est assise sur les marches, en train de réparer les filets. Elle est svelte, presque gracile, et son teint très foncé, mais non pas noir, révèle une race étrangère.
Arion est à peine plus âgé. Il est debout en haut des marches, sur le remblai....
(lever de rideau de "Nouveau Sisyphe" - pièce en trois actes)
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Le thème du gouvernement des femmes, le thème de la paix et de la guerre, le thème du sycophante reviennent comme des leit-motive dans diverses comédies d'Aristophane. Il m'a paru intéressant de rassembler ces thèmes, et d'incorporer à "l'assemblée des femmes", certaines scènes de "Lysistrata" et "des Acharniens".
S'il faut une excuse à la liberté que j'ai prise, je soulignerais que la composition d'Aristophane est aussi libre, je dirais presque aussi désordonnée que sa pensée est cohérente.
Souvent aussi, entre deux scènes éternelles surgissent des dialogues "d'actualité", hilarants, certes, pour les grecs de l'époque, mais sans intérêt pour nous.
On peut donc, me semble-t-il, modifier l'économie des pièces d'Aristophane, si l'on respecte l'inspiration profonde qui assure l'unité de son œuvre théâtrale. J'ai pensé obéir ainsi à l'exigence de notre scène moderne qui, même dans la fantaisie, veut une action liée et une construction cohérente.
(introduction de "L'assemblée des femmes " d'après Aristophane de Robert Merle - Gallimard - Nrf - 1957)
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La scène représente une place à Athènes.
Deux maisons, l'une côté cour, l'autre côté jardin, se font face.
Au centre, une ruelle qui monte, avec des marches. Une passerelle jetée sur la fosse d'orchestre permet aux acteurs de descendre dans la salle.
Quand le rideau se lève, l'aube est proche. Entre Praxagora. Elle porte à la main droite une lanterne, et de l'autre un gros paquet. Sur le dos, le manteau de son mari. Elle pose à terre son paquet, puis va de droite et de gauche en agitant sa lanterne.
Sostraté sort silencieusement de la maison côté jardin. Elle porte également un paquet.
(lever de rideau de "L'assemblée des femmes" (d'après Aristophane) - Nrf -1957)
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La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
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