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Cathy Muller (Illustrateur)
EAN : 9782203391154
56 pages
Casterman (16/01/2004)
3.7/5   47 notes
Résumé :
"Mais rassure-toi, il ne s'est rien passé à Paris entre Geneviève et moi. Elle aimait beaucoup le cubisme, mais sur les toiles... pas sur les gueules ! "

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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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12 novembre 1918, la guerre touche à sa fin avec la signature de l'armistice. Augustin Dortet va pouvoir rentrer chez lui, dans les Pyrénées. Une joie immense l'envahit, heureux de pouvoir serrer sa douce Geneviève dans ses bras. Il ne recevait que très peu de réponses à ses lettres, au début de la guerre, qui plus est, pour la plupart pleines de reproches. Mais depuis quelque temps, elle lui écrivait de superbes lettres d'amour, de vraies "valentines", sur lesquelles elle se dessinait. Mais, avant de rentrer chez lui, il passe d'abord par Paris. En effet, il a promis à André, son compagnon d'armes mort au combat, de remettre en main propre, à sa compagne, sa dernière partition. Malheureusement, le retour chez lui ne se passe pas comme prévu...

A coup de flashbacks, l'on retrouve ici et là Augustin sur le front dans les montagnes ardennaises, au camp de prisonniers en Belgique ou bien à Paris, dans les bras d'une prostituée. Augustin Dortet, ce héros qui aura survécu à cette maudite guerre, ne s'attendait évidemment pas à de si mauvaises nouvelles à son retour dans les Pyrénées. Une véritable plongée en enfers pour lui qui pensait avoir surmonté le pire. Christian de Metter nous offre un scénario efficace et remarquablement illustré. L'histoire est passionnante et poignante. Ses aquarelles sont de toute beauté, d'une grande profondeur et intensité. Remarquable...

Le sang des valentines laissera des traces...
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De Metter , un gars qui commence à me plaire !
Vers le Démon puis Shutter Island m'avaient déjà convaincu , le Sang des Valentines vient largement confirmer l'énorme potentiel de ce dessinateur scénariste au trait si immédiatement identifiable !

Augustin , personnage emblématique de ce récit , revient chez lui après avoir été l'un de ces nombreux héros anonymes ayant activement participé à une première guerre mondiale totale que l'on qualifiait , alors , de dernière...
Il se remémore ses jours dantesques passés sur le front Ardennais mais surtout Geneviève , sa douce , qui d'une première lettre accusatrice l'affligeant alors de tous les maux se fendit ensuite d'étranges missives énamourées , objets de si nombreux questionnements bien légitimes .

Si ce récit ne possède pas la puissance d'un Tardi sur le sujet , il n'en demeure pas moins passionnant , ces superbes aquarelles venant avantageusement soutenir une troublante histoire personnelle emprunte d'un épais mystère familial qui viendra finalement scotché le lecteur sans qu'aucun coup de semonce annonciateur ne soit tiré ! Petit coquinou de De Metter va !
Un homme hanté par un récent passé et devant désormais faire face à une réalité amoureuse qu'il était loin de soupçonner , voilà le pitch bien réducteur d'une BD oppressante intelligemment maitrisée !

Le Sang des Valentines : à déguster cul sec ! Prosit !
http://www.youtube.com/watch?v=7KsPZ1f7MDs
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Encore un coup de coeur pour un BD. le sang des valentines est déjà remarquable par ces dessins, des aquarelles magnifiques.

Le scénario m'a également beaucoup plu. le héros part a la guerre, il a peu de nouvelles de sa femme et on peut dire que leur couple bat de l'aile. En effet en 1913, ils ont eu un petit garçon qui est décédé peu de temps après. Cela a été un choc pour la jeune femme. le personnage principal, qui est sur le front de la Première Guerre Mondiale reçoit donc peu de lettres et leur contenu est souvent très froid. Et puis un jour tout change, les lettres sont très amoureuses, très érotiques parfois. L'armistice est signé et le personnage principal va retourner chez elle et espère y trouver sa femme mais rien ne se passe comme il l'a imaginé.

C'est en tout cas un très bel album, cette année en plus ont célèbre les 100 ans du début de la guerre, c'est encore plus l'occasion de faire un travail de mémoire pour ne pas oublier les atrocités de cette guerre. S'il fallait juste faire une critique, je dirai que la fin est assez prévisible et que je me doutais un peu de ce qui allait arrivé. Malgré tout j'ai pris beaucoup de plaisir a la lecture.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Cela faisait 10ans que cette bande dessinée m'appelait depuis la bibliothèque familiale. Hé bien ça y'est, c'est enfin chose faite : je l'ai lu ! Et je me demande pourquoi j'ai attendu aussi longtemps.

L'armistice vient d'être signée, Augustin est impatient de retrouver sa femme. Mais avant de rentrer chez lui, il fait un petit détour par l'appartement de la soeur d'André, un frère d'arme tué au combat.
Et c'est là que l'histoire commence, avec de nombreux flashback qui permettent à l'auteur de dresser différents portraits, de la guerre et de ceux qui l'ont vécu. On oscille entre :
- Augustin, le rescapé qui devra vivre avec la culpabilité et la solitude ;
- Geneviève, la femme d'Augustin ;
- Félicien, un ancien mondain devenu gueule cassée (sacré karma!) ;
- André, un jeune tué dans les tranchées parce qu'il avait peur d'aller à l'attaque ;
- une prostituée qui a l'habitude des soldats ;
- un général tyrannique récompensé par le karma.

Bref, des portraits de personnages assez "classiques" lorsqu'on parle de la Première Guerre mondiale. La petite touche De Metter, c'est qu'avec différentes techniques de graphismes, il nous parle de la mort omniprésente à laquelle on tente de ne pas penser, des fantasmes et de la perte. Il y a aussi de l'humour, assez grave. Grâce à la fiction, l'auteur décide que le karma frappera ceux qui le mérite de façon assez ironique, voire même cruelle et qui met en lumière l'absurdité de la guerre, une fois que les tambours et les trompettes se sont tues, que reste-t-il ? Où sont les "héros" ? Où est passée leur vie ?

Une histoire poignante et bien construite, même si la fin telle qu'elle a été faite aurait appelé une suite - à mon goût du moins.
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La première guerre mondiale est fini, Augustin sort des camps de prisonnier en allemagne et prend le chemin du retour pour rejoindre sa femme dans les Pyrénées. Les illustrations sont travaillées au pinceau, chargé de matière, de pâte et de lavis. le dessin est beau et tragique. L'ambiance générale est assez lourde, les sons semblent étouffés dans cette neige pesante et ces couches épaisses de peinture. La peinture, il en est aussi question dans cette histoire. Geneviève peignait et lui envoyait du courrier illustré. Mais sa captivité en Allemagne ont coupé les liens, pendant un an, il ne sait pas ce qui c'est passé dans son village où le monde le croit mort. Ce retour ne va pas bien se passer, on s'en doute. J'ai trouvé cette ambiance particulièrement bien réussie, ce retour à la vérité superbement tragique. Un petit défaut m'a cependant gêné dans la deuxième partie de l'histoire, celle qui se passe dans son village. Les révélations s'accélèrent un peu trop vite, et les personnages de Louisa et Félicien m'ont parut trop peu approfondis. du coup, la fin paraît abrupte, il manque 25 pages de plus pour pouvoir s'attacher d'avantage à ces deux personnages qui auraient mérité un plus important développement. Cela reste quand même une BD de grande qualité.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- C'est comment la guerre ? Vous avez tué des gens ?

- Non et j'en suis fier. Deux jours de guerre... Veni, vedi et j'ai pris un gros obus sur le gueule.
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A croire qu'il faut frôler la mort pour comprendre la beauté de la vie.
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Je réclame le droit de faire comme si nos fronts étaient sans ride et nos coeurs sans souffrance et comme si la guerre était un chien assis aux pieds parfaits de notre France.
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- Je vais te tuer !
- Non, ne bouge pas Firmin. Il ne va pas tirer... ...Il m'aime...
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On s'est foutu sur la gueule pendant quatre ans... Et maintenant, on rentre chacun chez soi, comme des cons.
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