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EAN : 978B095WTFXFF
207 pages
Ex Aequo (26/05/2021)
4.42/5   13 notes
Résumé :
Prenez un papy-boomer qui coule des jours heureux aux Caraïbes depuis près de vingt ans. Prenez un vieux garçon de presque cinquante ans qui galère depuis la même date. Mélangez.
Car l'Etat est en faillite, ne peut plus payer les retraites et oblige les enfants à prendre en charge leurs parents.
Or, lorsque les liens entre père et fils sont distendus, l'ambiance peut devenir explosive!
Des pages drôles qui nous touchent et explorent les fract... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie les Éditions Ex aequo pour l'envoi, en service presse, du roman : Papy Sitting de Carole Meudic.
Prenez un papy-boomer qui coule des jours heureux aux Caraïbes depuis près de vingt ans.
Prenez un vieux garçon de presque cinquante ans qui galère depuis la même date.
Mélangez.
L'État est en faillite, et ne peut plus payer les retraites. Alors, il oblige les enfants à prendre en charge leurs parents.
Or, lorsque les liens entre père et fils sont distendus, l'ambiance peut devenir explosive !
Papy Sitting est un très bon roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire car il est bourré d'humour, parfois noir. Cela donne de très bons passages, savoureux.
Pauvre Maximilien ! Non seulement son père s'est fait la malle 20 ans auparavant, le laissant dans la mouise.
Mais en plus, il revient après tout ce temps.
Il est vrai qu'il n'a pas le choix, Henri. Il ne peut plus rester aux Caraïbes et comme l'État ne paye plus pour les personnes âgées, c'est aux enfants de prendre le relais, contraints et forcés !
Alors, après le temps de l'apitoiement, Max se rend à l'évidence : il n'a pas le choix et doit préparer son appartement pour la venu de son père.
Henri arrive donc et vient le moment d'une cohabitation.. houleuse et haute en couleurs.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman qui me tentait tout en me laissant un peu perplexe.
L'État ne peut plus payer alors ce sont les enfants qui prennent le relais.. Un sujet vaste mais comment le traiter sans que ce soit un peu lourd par moment ? L'autrice a réussi le pari, grâce à un humour bien dosé.
Maximilien m'a parfois agacé, surtout au début, avant de me toucher. Il fait ce qu'il peut pour que ça se passe à peu près bien, même si ce n'est pas évident. Il n'a plus de père depuis 20 ans, il n'est pas certain d'ailleurs que son géniteur l'ai vraiment aimé.. il y a beaucoup de ressentiment, de non-dits entre eux..
Henri lui cache des choses, et pas qu'un peu. Il n'est pas aussi lisse que son fils l'imagine. Et cela va évidemment risquer de tout faire exploser à un moment ou un autre.
Carole Meudic explore bien les fractures parfois douloureuses entre les générations, avec pertinence et sans en faire trop.
C'est drôle et ça permet de passer un bon moment de lecture.
J'ai aimé voyager entre Bordeaux et la République Dominicaine.
La fin est très bien trouvée et je ne peux que vous inviter à découvrir ce bon roman qu'est Papy Sitting.
Ma note : 4,5 étoiles.
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Comment réagiriez-vous si, alors que vous approchez de la cinquantaine, l'État impuissant à payer les retraites des petits vieux, vous obligeait à héberger et entretenir vos parents ?
Seriez-vous de ceux qui prendraient cela comme un devoir national et familial, trouvant dans cette situation une opportunité d'échanges autant dans les services rendus que dans les contacts intergénérationnels ?
Vous classeriez-vous plutôt parmi ceux qui peinent régulièrement en fin de mois, pire : ceux qui ne savent déjà pas se permettre d'offrir une chambre spécifique à chacun de leurs enfants ? Alors, cette obligation d'héberger un parent ne peut être qu'une contrainte, une charge financière, matérielle, émotionnelle et même conflictuelle ?
Que dire enfin du cas de Maximilien, célibataire endurci, confronté au retour de son père Henri, qu'il n'a plus vu et avec qui il ne s'est plus entretenu depuis plus de 20 ans ?
Voilà, le sujet est posé !
Les protagonistes sont donc Maximilien et Henri Lalouse (oui, c'est bien leur patronyme !).
Maximilien d'abord, c'est la quarantaine dépassée, des études avortées, une carrière de comédien jamais entamée, des virées avec des potes pas tous recommandables, des liaisons très passagères, un laisser-aller généralisé… Mais Max, c'est aussi le barman consciencieux et bosseur depuis des années au Muschroom Café, c'est le p'tit gars qui s'est offert son minuscule appart' à crédit, c'est le garçon sympa qui peut compter sur quelques vrais amis, et puis il a un coloc sympa : son chat adoré Momo !
Quant à Henri, c'est l'épicurien, l'amateur de tous les plaisirs : de la bonne chère, de la bonne chair, des jeux, des paris. C'est également un spéculateur, avec un caractère égoïste qui l'a amené à l'âge de cinquante ans, à revendre son commerce, tout plaquer (Entendez : son ancienne vie et son « abruti » de fils !) pour filer en République dominicaine, assumer une retraite anticipée dorée sous le soleil et les cocotiers. Ah, oui, j'oubliais : Henri déteste les chats.
Après avoir lu la 4ème de couverture, je m'attendais à découvrir une succession de quiproquos, d'anecdotes cocasses entre le père et le fils, bref… un truc rigolo. D'ailleurs, j'avais été un peu contrariée par la photo de couverture qui ne correspondait pas à l'idée que je m'en faisais.
J'aurais dû m'en douter ! Après avoir découvert la vie de l'un à Bordeaux, puis de l'autre à Las Terrenas, leurs retrouvailles dues à cette obligation mutuelle de cohabitation sont loin d'être drôles.
Une histoire d'entente ? de mésentente ? Non, car Maximilien et Henri ne partagent rien hormis cet appartement : pas de communication, pas de lien, pas d'affection, pas de respect… Pourquoi le feraient-ils ? Rien de tout cela n'a jamais existé entre eux. Nous les suivons donc chacun dans cette cohabitation ou plutôt dans leur vie en dehors de cette cohabitation.
Plusieurs événements vont venir troubler et amplifier encore ce malaise.
D'abord, Max va enfin rencontrer la femme de sa vie, celle de qui il va réellement tomber amoureux, celle qui lui permet peu à peu de s'affranchir de son passé. Ensuite, il y a ces clichés exhibés par un pote montrant Henri sur son 31en joyeuse compagnie au Casino…
Je m'arrête ici car je risquerais d'en dévoiler trop. Mais, vous l'avez compris, « Papy Sitting » de Carole Meudic s'apparente davantage à un roman sombre où pas mal de choses sont sous-entendues, intériorisées qu'à un roman de style Chick Lit !
J'apprécie le courage de l'auteure qui a pris comme thème de départ la stigmatisation de cette génération bien-pensante des soixante-huitards (voir ma citation).
Ce qui est certain, c'est que Carole Meudic ne m'a pas laissée indifférente en suscitant cette réflexion chez moi. Sans trop dévoiler l'intrigue, je peux avouer que ce n'est pas le seul thème abordé, loin de là, car nous découvrons aussi un vrai monde de souffrance intérieure vécue par Max.
En conclusion, j'ai adoré le livre. Et si je n'ai pas mis la note optimale, c'est que j'ai déploré le côté un peu trop larmoyant de Max et un petit goût de trop peu. Enfin, je ne peux me résoudre à classer ce roman, il ne rentre dans aucune case : ni comédie, ni thriller, psychologique peut-être… Je suis certaine par contre qu'il pourra faire la base d'une très bonne adaptation cinématographique.
Je suis vraiment curieuse de découvrir d'autres opinions que la mienne sur ce roman.

Lien : https://memoiredeliseuse.odo..
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Avec sa plume drôle et caustique, Carole Meudic nous entraîne dans un récit au rythme fluide et enlevé. J'ai dévoré ce roman en une journée tant il est prenant.
L'auteure part d'un fait de société en supposant que l'État ne puisse plus payer les retraites, obligeant ainsi les enfants à prendre les parents à leur charge. Voici donc le contexte de cette fiction jubilatoire où l'humour et l'émotion se côtoient pour notre plus grand plaisir.
Aux Caraïbes, entre cocktails, plages de sable fin et cocotiers, Henri, un papy-boomer, nage dans le bonheur depuis près de vingt ans avec ses amis retraités français. À Bordeaux, son fils, Maximilien, galère dans un petit trois-pièces pour joindre les deux bouts avec son maigre salaire de serveur. Deux décennies qu'il est sans nouvelles de son paternel. Ce dernier l'a tout bonnement abandonné à son triste sort pour vivre la « dolce vita » au soleil. C'est donc la mort dans l'âme qu'il se résout à accueillir le vieil homme sous son toit. La cohabitation se révèle des plus difficiles...
Carole a cette capacité à nous faire rire des situations les plus dramatiques de la vie quotidienne. Elle construit son récit par petites touches sensibles qui ne manqueront pas de vous émouvoir. La situation est dépeinte avec une grande sincérité du point de vue de chacun des protagonistes, Henri et Max. Autant l'on déteste l'un, autant l'on s'attache à l'autre. Et pourtant, aucun des deux n'est tout blanc ou tout noir...
Je vous recommande ce roman publié dans la Collection Blanche aux éditions Ex Aequo. Vous ne serez pas déçu.
Carole Meudic est Docteur en littérature hispanique et agrégée d'espagnol. Elle a enseigné à l'université et en classes préparatoires. Attachée à la culture du Sud-Ouest, elle vit à Biscarrrosse, près de l'océan landais et se consacre désormais à ses passions : l'écriture, la bonne chère et les voyages. Après « Juste un petit Break », « Papy Sitting » est son deuxième roman. Vous les trouverez tous les deux chez Ex Aequo éditions ou lors des nombreuses séances de dédicaces de l'auteure.

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Il en va des livres comme des gens. Il y a, parfois, de belles rencontres. Papy Sitting en est incontestablement une !
Si l'histoire débute sur une idée, de prime abord, pouvant apparaître un peu farfelue (l'Etat ne pouvant plus payer les retraites laisse le choix aux descendants soit de s'acquitter d'un impôt, soit d'accueillir leurs parents chez eux), un coup d'oeil à notre société moderne suffit à nous convaincre que finalement, elle pourrait être plausible un jour. Attention, cependant, l'auteure n'a pas pris la plume pour écrire un traité politique. Non. Il s'agit bel et bien d'un roman. Et d'un très bon !
La plume est incisive, relevée d'une bonne dose d'humour grinçant. Un pur moment de plaisir pour le lecteur.
Les personnages sont à la fois attachants (ou agaçants, selon les concernés) et très réalistes. Vous pensez que l'histoire va se limiter à un problème de paiement de retraite ? Erreur ! Carole Meudic a tissé, autour de cette toile de fond, un véritable univers où les destins se croisent, s'éloignent, s'entrechoquent (un peu à l'image du récit opéré par Jean-Paul Dubois dans Une vie française) ... Au fil des pages, le lecteur va de surprise en surprise. C'est sacrément bien ficelé.
En résumé, Papy Sitting est vraiment un livre à inscrire sur la liste de lecture !
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Je suis désolée de n'avoir pas apprécié ce roman reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique et encore plus que ce soit lié à la présentation du livre et non au livre en lui-même.
Dans la 4ème de couverture, le livre est présenté comme drôle, je pensais donc avoir à faire à une lecture légère, amusante, et le thème pouvait très bien s'y prêter. La photo d'illustration fait également comédie.
Le livre est bien écrit, se lit facilement. Cependant il aborde la maltraitance infantile, la violence au sein des familles, un adulte brisé par le mépris et la haine de ses parents à son égard.
Je me suis donc retrouvée dans mon lit, en mode détente avec un livre qui m'a brisé le coeur et fait pleurer à chaudes larmes.

Je ne peux pas le noter, mon expérience me ferait dire 2/5 parce que j'attendais une comédie et me suis retrouvée plongée dans un drame. Mais la qualité du livre mérite bien 4 ou 5/5... À lire en connaissance de cause.
Si j'avais su que c'était un drame je ne l'aurai pas lu, je n'étais pas dans le bon état d'esprit.
Je déteste quand les 4èmes de couverture sont ratés: entre les spoilers et les descriptions qui induisent en erreur, c'est 100-200 mots qui peuvent complètement gâcher une lecture, quel dommage.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On avait fini par croire qu’on était maudits, juste pas nés sous une bonne étoile. La bonne fée ne s’était pas penchée sur notre berceau, dans les années 70, elle avait tout donné à nos parents, elle n’avait plus rien en magasin ! Il est vrai qu’elle avait voulu se rattraper de sa bourde, la bonne fée. Elle avait merdé avec la génération qui avait connu la guerre, les privations, la déportation, l’enfer. Grosse boulette. Alors elle avait gâté pourri les suivants, les bébés Cadum d’après-guerre. Pour ce qu’ils en avaient été reconnaissants ? Ces enfants gâtés, nourris dans l’abondance des Trente Glorieuses, avaient fait leur petit caprice d’ados. En mai 68, ils s’étaient affranchis des règles. Désormais, il serait interdit d’interdire et l’amour serait libre. C’était à prendre ou à laisser ! Ils avaient envoyé bouler leurs propres parents, ceux-là mêmes qui les avaient sauvés de l’envahisseur nazi. Ils avaient fumé des pétards, les fleurs dans les cheveux, tout pouilleux avec des guitares et des Peace and Love partout. Et puis, quand ils en avaient eu marre de déconner, ils avaient pris le pouvoir. Leurs enfants paieraient la facture.
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Chemin faisant, il saisit son téléphone. C'est drôle comme l'être humain cherche souvent à partager ses peines et ses joies. Il ne peut garder ça pour lui, il faut qu'il raconte, qu'il s'épanche.
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