Après avoir lu, il y a quelques semaines, le roman graphique scénarisé par
Eileen Hofer, j'ai jugé intéressant de lire une biographique écrite, peut-être celle dont le roman graphique est issu. Lire une biographie en version texte permet de davantage apprendre sur la personne. Les deux livres sont complémentaires. Les deux versions m'ont plu au point d'être remarquables par le travail de recherche et de détails.
Il est difficile de parler d'
Audrey Hepburn sans omettre des points essentiels. Que l'on pardonne donc, l'absence de bien des choses qui auraient pu être exprimées.
Audrey Hepburn est née en 1929. Elle est morte d'un cancer au colon détecté tardivement, peut-être parce qu'elle est une personne qui peut souffrir sans se plaindre. Après des espoirs, pensant avoir résolu le problème par une opération, seulement trois semaines plus tard, il s'est avéré que la pathologie était grave et lui laissait trois mois de vie. Elle est décédée en Suisse près de Morges dans sa maison qu'elle nommait : « La Paisible » entouré de son compagnon de l'époque
Robert Wolders. Audrey est morte à l'âge de soixante-trois ans. A Tolochenaz un pavillon scolaire a été rénové pour y réaliser une exposition permanente retraçant sa vie et sa carrière.
Audrey a connu une enfance difficile à cause de la guerre, de ses parents qui se sont séparés alors qu'elle avait six ans. Sa mère était une baronne hollandaise, née van Heemstra qui a épousé en secondes noces le papa d'Audrey. Ainsi Audrey à deux demis frères, Alexandre et Ian avec qui elle s'entendait fort bien.
Audrey est envoyée dans un pensionnat en Angleterre où elle recevra durant deux ans une éducation victorienne stricte.
La hollande ayant été neutre lors de la première guerre mondiale, la baronne jugea utile de placer sa fille dans un école en Hollande. Cependant pour la deuxième guerre mondiale, elle fut envahie. Après cinq jours le pays capitule, la reine Wilhelmine, sa fille Juliane et tous les ministres prennent la route de l'exil. Les Pays-Bas sont annexés aux territoires du troisième Reich. La reine Wilhelmine par la radio exhorte ses sujets à la résistance. Audrey transportera des messages codés qu'elle livrera en des lieux précis. A cette tâche, elle sera arrêtée par des allemands. « Hier schnell ! Quelques filles seront sur la garde d'un allemand. Audrey voyant l'allemand se rouler une cigarette, jugea que le moment était bien choisi pour s'encourir avec sa sacoche de documents. Elle était sauvée. La peur au ventre d'être repérée, elle se réfugia dans une cave pleine de rats pendant trois semaines.
Après les années de guerre, Audrey à la chance de rencontrer à Monté Carlo, l'écrivaine Colette qui la voyant juge que pour la représentation théâtrale de son roman « Gigi » Audrey fera l'affaire pour tenir le rôle principal et elle le lui signifie. « Je n'ai jamais tenu de rôle principal, lui dit-elle. Audrey se montre peut sûre d'elle. Colette lui dit au boulot, par le travail vous y arriverez ! La pièce est un succès à Broadway.
Ensuite elle tient des rôles principaux dans une successions de film. Parmi ceux-ci, citons :
Vacances romaines ; My fair Lady ; Au risque de se perdre. Audrey avait la capacité de se fondre dans ses personnages. Hors tournage, elle prenait attitude dans le sens de ce que ferait la personne qu'elle incarnait. Elle fut oscarisée et refusa plusieurs rôles qui lui étaient proposés.
Elle songeait finalement à trouver l'amour et avoir des enfants. Elle se maria une première fois avec l'acteur Mel Ferrer avec lequel, elle eu un fils qu'elle nomma Sean, prénom irlandais qui signifie « don de Dieu ». le couple divorcera. Lui ne supportait pas qu'en leur qualité d'acteurs, ce soit toujours elle qui tenait la vedette. En deuxième noce, Audrey épousa un psychiatre italien, Andrea Dotti, de neuf ans son cadet. le couple eu un fils, Luca. le couple étaient très amoureux mais des difficultés apparaissaient lorsqu'elle préféra vivre en Suisse plutôt qu'à Rome où lui était contraint de rester pour son travail. C'était la porte ouverte pour des conquêtes féminines en toutes libertés. Audrey soufra de connaître plusieurs fausses couches. Elle avait un tempérament entier, cherchant à temporairement se passer à jouer des films pour entièrement se consacrer à sa vie d'épouse et de mère.
Elle incarnait l'élégance, la générosité, la détermination, le dévouement, l'altruisme. Une telle personne devrait être immortelle !
Audrey, pousse la porte de l'UNICEF à Genève et propose sa collaboration. Elle se rend en Ethiopie, découvre le fonctionnement de cette fantastique organisation humanitaire dont elle apprécie l'importance vitale de l'assistance à ces populations privées d'eau et de nourriture. A son retour, bouleversée, révoltée, elle tient une conférence de presse à Londres. Par la force de son témoignage, elle emporte la conviction de tous les auditeurs sur l'importance des problèmes et l'urgence des besoins de ce pays. C'est la première de ses rencontres avec la presse. Il y en aura d'autres.