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Paul Viallaneix (Éditeur scientifique)Paule Petitier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782849900727
522 pages
Editions des Equateurs (06/02/2008)
3.6/5   10 notes
Résumé :
"Le grand mouvement de la croisade ayant un instant tiré les hommes de la servitude locale, les ayant menés au grand air par l'Europe et l'Asie, ils cherchèrent Jérusalem, et rencontrèrent la liberté. Cette trompette libératrice de l'archange, qu'on avait cru entendre en l'an 1000, elle sonna un siècle plus tard dans la prédication de la croisade. Au pied de la tour féodale, qui l'opprimait de son ombre, le village s'éveilla. Cet homme impitoyable qui ne descendait ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
A l'époque où Jules Michelet abordait la période médiévale dans son Histoire de France, cette tranche chronologique n'était pas encore qualifiée par lui d'obscurantiste, mais il avait déjà tendance à ne retenir des siècles où s'illustra la royauté capétienne que ce qui lui semblait aller dans le sens le plus illustratif du roman national dont la clé de voûte se trouvait située de toute façon selon lui dans l'époque révolutionnaire - encore que tout le monde ne trouvât pas grâce à ses yeux parmi les acteurs de ce bouleversement historique et qu'il préférât de loin les plus bourgeois et les moins enragés d'entre eux, et cela donnera par la suite une Histoire de la Révolution (écrite à partir de 1848).

Très anticlérical, Michelet ne voyait dans la personne des rois qu'une série de figures devenues les serviteurs de la construction d'un État qui ne prendrait sens qu'avec l'ère de la laïcisation républicaine, appelée par lui de ses voeux, alors qu'en réalité les souverains français, depuis Clovis, s'étaient voulus "très chrétiens", ce que l'auteur tenta de gommer à sa manière. Mais il ne le pouvait pas tout à fait avec celui dont on peut dire qu'il avait été la plus belle illustration de la royauté pieuse et sainte : Louis IX, porté sur les autels et canonisé par la volonté de son petit-fils, Philippe IV le Bel, ce qui fut entériné par la papauté, cela afin d'honorer toute la dynastie capétienne qui était loin de ressembler dans sa totalité au modèle de ce roi présenté comme exemplaire en matière de foi.
Aussi, Michelet accentua-t-il, avec les raisons qui étaient les siennes ceux des traits de Louis IX qui en faisaient le digne prédécesseur du "Roi de Fer", Philippe le Bel : un homme intransigeant sur les prérogatives qui étaient les siennes et qui avait su remettre à leur place les seigneurs et féodaux qui lui contestaient ce pouvoir souverain forcément supérieur au leur dans l'esprit de Michelet (mais cela n'allait pas forcément de soi au XIIIème siècle).
Aujourd'hui, même en ne tombant pas dans le "piège" de l'intouchable Sainteté de Louis IX, on écrirait cette histoire autrement que ne l'a fait Michelet, dont le mérite est cependant d'avoir été l'un des premiers à avoir relu l'épisode en faisant le départ entre l'homme avec son action réelle et le personnage sanctifié et statufié par ses successeurs.

François Sarindar, auteur de Jeanne d'Arc, une mission inachevée
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Ce deuxième volume de l'Histoire de France de Jules Michelet, consacré principalement aux Croisades et à Saint-Louis, m'a moins plu que le premier, mais cela reste une lecture intéressante. Cela m'a en tout cas donné envie de lire le volume suivant.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'histoire de France commence avec la langue française. La langue est le signe principal d'une nationalité. Le premier monument de la nôtre est le serment dicté par Charles le Chauve à son frère, au traité de 843. C'est dans le demi-siècle suivant que les diverses parties de la France, jusque-là confondues dans une obscure et vague unité, se caractérisent chacune par une dynastie féodale. Les populations, si longtemps flottantes, se sont enfin fixées et assises. Nous savons maintenant où les prendre, et, en même temps qu'elles existent et agissent à part, elles prennent peu à peu une voix ; chacune a son histoire, chacune se raconte elle-même.
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Vidéo de Jules Michelet
Par Annette WIEVIORKA, directrice de recherche émérite au CNRS
Tout historien, et même préhistorien, établit un lien avec "ses" morts dont il tente de restituer l'histoire, de la Lucy d'Yves Coppens aux morts qui sont ses contemporains. L'opération historiographique a souvent été décrite, de Jules Michelet à Michel de Certeau, comme opération de résurrection des morts et oeuvre de sépulture de ces morts qui hantent notre présent. Il y a aussi d'autres morts. Ceux des siens qui sont autant de dibbouk pour l'historien parce qu'ils ont orienté sa vie. Ce sont des morts fauchés avant d'avoir été au bout de leur vie, des morts scandaleuses. "Je suis le fils de la morte". Ce sont les premiers mots de l'essai d'égo-histoire de Pierre Chaunu. Ces morts nourrissent les récits familiaux, devenu un nouveau genre historique, de Jeanne et les siens de Michel Winock (2003)("La mort était chez nous comme chez elle") à mes Tombeaux (2023). Les morts de la Shoah occupent une place tout à la fois semblable et autre. C'est la tentative d'éradiquer un peuple, la disparition du monde yiddish dont ceux qui en furent victimes prirent conscience alors même que le génocide était mis en oeuvre. Ecrits des ghettos, archives des ghettos, rédaction de livres du souvenir, ces mémoriaux juifs de Pologne écrits collectivement pour décrire la vie d'avant, recherche des noms des morts, plaques, murs des noms, bases de données.... Toute une construction mémorielle. Vint ensuite le temps du "je"(qui n'est pas spécifique à cette histoire) , celui des descendants des victimes, deuxième, troisième génération, restituant l'histoire des leurs. Chaque année, plusieurs récits paraissent, oeuvres d'historiens ou d'écrivains, qui usent désormais des mêmes sources, témoignages et archives, causant un trouble dans les genres.
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Dans la catégorie : Les Capétiens: 987-1328Voir plus
>France : histoire>Pouvoir royal: 987-1589>Les Capétiens: 987-1328 (9)
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