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Paul Viallaneix (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080706911
246 pages
Flammarion (07/01/1993)
3.33/5   27 notes
Résumé :
Résumé:
Relire Le Peuple, c'est bien retrouver cette pensée agile, toujours en mouvement, capable de mettre en rapport les observations du vécu quotidien et les plus larges perspectives de l'histoire française (et européenne), capable de décrire la patrie vivante à travers son expérience au fil de ses lectures, de Virgile et Pline à Fourier, Perdiguier et Proudhon, c'est redécouvrir au détour de chaque note et de chaque page le génie intuitif de Michelet, ja... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Michelet / Onfray (non ce n'est pas une illusion d'optique) même combat ?

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“Le difficile n'est pas de monter, mais, en montant, de rester soi”. Bien avant le philosophe à lunettes, en 1846 précisément, l'historien Jules Michelet dédie un livre au Peuple, il en fait une physionomie détaillée, s'attardant sur l'honneur du bon laboureur, ce paysan éternel qui est la France, sur l'ouvrier besogneux, l'artisan méticuleux, le commerçant déjà petit-bourgeois. Par les métiers il entend dépeindre les caractères et adopte ainsi sa propre analyse de classe en quasi contemporain des idées de Marx.

Ce qui frappe dans cette lecture c'est à quel point elle est incarnée, loin des travaux rigoureux certes mais tellement arides d'un Paul Veyne par exemple, Michelet est peut-être un historien approximatif et subjectif mais passionné, qui transmet une vision affective de l'Histoire et une perspective de la France de son temps, une France qu'il vit et ressent de façon mystique.

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Nombre de ses observations nous éclairent sur la France d'aujourd'hui et parfois le constat de la permanence de l'échec (ou du je m'en foutisme généralisé, parce qu'on peut plus plaider la bonne foi un siècle et demi plus tard) est un peu effrayant… tenez par exemple, lorsqu'il décrit la condition agricole : en 1846 la paysannerie représente l'écrasante majorité du pays et pourtant note t-il “nul gouvernement, depuis la révolution, ne s'est préoccupé de l'intérêt agricole” avant d'ajouter “aujourd'hui, le capitaliste et l'industriel gouvernent seuls. L'agriculture, qui compte pour moitié et plus dans nos recettes, n'obtient dans nos dépenses qu'un cent huitième”.

C'est dans les paysans que Michelet voit l'image de la France la plus ancrée, la plus légitime, il use de la métaphore du mariage entre les travailleurs de la terre et l'allégorique Patrie. Pourtant les campagnes se vident et se ghettoisent déjà : “l'habitant des villes n'a garde d'approcher de cet homme farouche ; il en a presque peur : “le paysan est méchant, haineux, il est capable de tout... il n'y a pas de sûreté à être son voisin. ainsi, de plus en plus les gens aisés s'éloignent, ils passent quelque temps à la campagne, mais ils n'y habitent pas d'une manière fixe”.

Néanmoins la révolution industrielle certes moins rapide, systémique et précoce qu'en Angleterre voit naître une nouvelle classe sociale venant s'entasser dans les quartiers défavorisés des villes : la classe ouvrière. Michelet fait de ces paysans et petits artisans indépendants d'hier, désormais grain à moudre ou carburant pour les machines, un portrait sans appel : “le travail solitaire du tisserand était bien moins pénible. Pourquoi ? C'est qu'il pouvait rêver. La machine ne comporte aucune rêverie, nulle distraction. Vous voudriez un moment ralentir le mouvement, sauf à le presser plus tard, vous ne le pourriez pas” et il ajoute “Il faut entrer dans la manufacture, quand elle est au travail, et l'on comprend que ce silence, cette captivité pendant de longues heures, commandent, à la sortie, pour le rétablissement de l'équilibre vital, le bruit, les cris, le mouvement”.

Toutes ces effusions vitales qui condamnent, dans l'oeil du bourgeois l'ouvrier à quelque sauvage, barbare ou sombre mammifère, Michelet n'est pas dupe de cette arrogance : “nous, par exemple, les esprits cultivés, que de peine nous avons à reconnaître ce qu'il y a de bon dans le peuple ! Nous lui imputons mille choses qui tiennent, presque fatalement, à sa situation, un habit vieux ou sale, un excès après l'abstinence, un mot grossier, de rudes mains, que sais-je ? ... et que deviendrions-nous, s'ils les avaient moins rudes.”
Michelet le sait, le patron, le manufacturier a tendance à croire qu'il est plus haï qu'il ne l'est vraiment par les ouvriers, entretenant cette défiance perpétuelle. Mais surtout, arrive un temps où les ouvriers apparaissent au patron comme “des chiffres, des machines, mais moins dociles et moins régulières, dont le progrès de l'industrie permettra de se passer ; ils sont le défaut du système ; dans ce monde de fer, où les mouvements sont si précis, la seule chose à dire, c'est l'homme”.

“l'homme de travail, ouvrier, fabricant, regarde généralement le marchand comme un homme de loisir. Assis dans sa boutique, qu'a-t-il à faire la matinée que de lire le journal, puis causer tout le jour, le soir fermer sa caisse ?” S'il est une classe qui grincera des dents à la lecture de Michelet, c'est bien celle des marchands, Michelet souligne l'étrange morale qui préside à ces professions : “ce qu'il y a de singulier, c'est que c'est justement par honneur qu'il ment tous les jours, pour faire honneur à ses affaires. le déshonneur pour lui, ce n'est pas le mensonge, c'est la faillite.”

Si Michelet veut fédérer la France, casser les préjugés et réconcilier patrons et ouvriers, bourgeois et paysans, il n'est pas naïf quant à la lutte des classes qui traverse son siècle : “la restauration favorisa la propriété, mais la grande propriété. Napoléon même, si cher au paysan et qui le comprit bien, commença par supprimer l'impôt du revenu qui atteignait le capitaliste et soulageait la terre ; il effaça les lois hypothécaires que la révolution avait faites pour rapprocher l'argent du laboureur”.

“Plus de contact avec le peuple. le bourgeois ne le connaît plus que par la gazette des tribunaux.” Ce que certains sociologues ont mis en évidence de nos jours, cette ségrégation géographique entre les classes sociales où chacune s'ignore, à l'image de celle de la bourgeoisie colonisant l'ouest parisien pour échapper aux fumées de ses propres usines, pour employer deux mots-valises très à la mode, ce “séparatisme” social, cette “non-mixité” des citoyens, Michelet en est déjà témoin : “c'est, selon moi, le refroidissement, la paralysie du coeur qui fait l'insociabilité ; et celle-ci tient surtout à l'idée fausse que nous pouvons impunément nous isoler, que nous n'avons aucun besoin des autres. Les classes riches et cultivées spécialement s'imaginent qu'elles n'ont rien à voir avec l'instinct du peuple.”

Michelet n'oublie pas les enseignants, dont le sort n'est guère plus enviable aujourd'hui car le moindre centime d'augmentation est vécu par une partie de la classe politique comme la promesse d'une banqueroute nationale : “honte ! Infamie ! ... le peuple qui paye le moins ceux qui instruisent le peuple (cachons-nous, pour l'avouer), c'est la France”, ni d'ailleurs celui des élèves : “dans le présent état des choses, les écoles, organisées pour l'ennui, ne font guère qu'ajouter la fatigue à la fatigue” ou encore celui des fonctionnaires : “les parents savaient bien que la carrière des fonctions publiques n'était pas lucrative. Mais ils ont désiré pour cet enfant doux et tranquille une vie sûre, fixe et régulière”, cette vie de “consommateur improductif”, illusoire paradis de l'employé entre “immobilité” et “sommeil”, cette vie si enviée de “privilégié” comme certains arguent encore aujourd'hui chaque fois qu'il est question de nivellement par le bas des droits sociaux, Michelet le temporise. En effet, loin de l'Eden fantasmé, la vie du fonctionnaire, ce n'est pas Courteline qui le contredirait, est un vrai panier de crabes : “les plus sages travaillent à se faire oublier ; ils évitent de vivre et de penser, font semblant d'être nuls, et jouent si bien ce jeu, qu'à la longue ils n'ont besoin d'aucun semblant ; ils deviennent vraiment ce qu'ils voulaient paraître”.

L'historien élargi sa vision, les simples d'esprits, les enfants, les amérindiens exterminés “qui laissent une place vide à jamais sur le globe, un regret au genre humain” et qui ne sont pas les seuls, Michelet en fait l'amer constat : “en moins d'un demi-siècle, que de nations j'ai vu disparaître”, et rapproche la destinée des peuples qu'on oppose encore trop souvent, notamment entre “l'homme d'Afrique” qui “meurt de faim sur son silo dévasté, il meurt et ne se plaint pas” et “l'homme d'Europe” qui “travaille à mort, finit dans un hôpital, sans que personne l'ait su”, on trouve même un plaidoyer pour l'animal “sombre mystère ! ... monde immense de rêves et de douleurs muettes…"

Il ne faut pas attendre de la classe politique qu'elle apporte le remède à ces maux, l'inflation législative tourne à vide, Michelet constate : “les remèdes spéciaux n'ont pas manqué, ce semble. Nous en avons quelque cinquante mille au bulletin des lois ; nous y ajoutons tous les jours, et je ne vois pas que nous en allions mieux. Nos médecins législatifs traitent chaque symptôme, qui apparaît ici et là, comme une maladie isolée et distincte, et croient y remédier par telle application locale. Ils sentent peu la solidarité profonde de toutes les parties du corps social, et celle de toutes les questions qui s'y rapportent.”

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"Cette question de l'Amour gît, immense et obscure, sous les profondeurs de la vie humaine. Elle en supporte les bases même et les premiers fondements. La Famille s'appuie sur l'Amour, et la Société sur la Famille. Donc l'Amour précède tout."

Bref, vous l'aurez compris, cette photographie de la France en 1846 est loin d'être en sépia et poussiéreuse. La première partie est de ce point de vue très instructive et le style de l'auteur très amène. La solution de Michelet est audacieuse et là encore empreinte d'une certaine forme de spiritualité : “l'affranchissement par l'amour”… si le titre est net, le contenu me parait manquer un peu d'ossature aussi il m'est assez difficile de vous le présenter, la diagonale, puis la tangente, ayant pris le dessus à ce moment de ma lecture…

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Lire le Peuple de Michelet, c'est découvrir les observations et analyses que l'auteur a consacrées à ces gens dont il se sentait si proche et qu'il aimait.

C'est la façon de vivre des paysans qui, pour certains, envient les ouvriers des villes, pour une qualité de vie illusoire, quitte à perdre leur liberté.

C'est la misère des ouvriers de manufacture qui abrutis de bruits et de pollutions, vivant dans des taudis insalubres, rêvent de devenir marchands ou encore fonctionnaires.

C'est la précarité de ces marchands, justement, ou le salaire de misère des fonctionnaires qui font de tous ces gens, de ce peuple miséreux , le sujet de ce livre.

Comme souvent chez Michelet, le peuple seul est important et forme véritablement la patrie et c'est par lui et en se fiant à son instinct que le monde deviendra meilleur et plus juste.
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Alors... difficile à catégoriser. D'un point de vue du style, c'est du romantisme pur. Une écriture lyrique, aux accents prophétiques, notamment dans la 2ème partie où Michelet analyse les processus d'analyse du monde et des surgissement des idées, en le comparant au petit enfant, on croit presque lire du Victor Hugo - qui utiliserait plutôt le terme de "Poëte" que celui de "génie".
Dans la première partie, non, ce n'est pas de l'histoire, ni même des sciences humaines. Alors, certes, je sais bien que les méthodes scientifiques ont évolué, que l'écriture a changé depuis le XIXème siècle. Mais là, Michelet ne s'appuie ni sur de sources, ni sur des témoignages, ni sur des archives, ni des enquêtes... Il "décrit" le peuple à partir de son expérience, en disant que, étant d'origine populaire, il sait de quoi il parle. Cependant, dans cette partie, l'enchaînement des idées est assez logique, avec des aspects concrets - dans la description des ouvriers, on peut penser au Tableau de Villermé. Ensuite, les deuxièmes et troisièmes parties sont très théoriques, presque mystiques, sur l'enfance, l'amour de la patrie, le mariage... Cependant, aucune solution concrète n'est proposée. Je retiens toutefois le plaidoyer pour une éducation de qualité, dès le jeune âge, avec l'importance que devrait avoir l'enseignant dans la société - malheureusement, dans l'esprit du XIXème, tout cela est pensé au masculin...
Pas une oeuvre historique, pas une oeuvre sociologique, plus un délire lyrique.
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En trois mots : Amour. Patrie. Démocratie.
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Une quête de liberté toute romantique, de laquelle on apprend sur nous-mêmes.
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Dans cet essai de 1846, Michelet met sa profession d'historien au service de la vie humaine. Il prend la parole au nom des muets, le peuple. Celui dont les élites ont bafoué la vitalité et la force en les cachant derrière la violence pour cloisonner les classes dans la peur de l'autre. Une voix est donnée en même temps qu'une explication sociologique des servitudes de chacun. Tous, petits ou grands, pauvres ou riches, constituent le peuple. L'alliance entre l'esprit des cultivés et l'instinct des travailleurs est la condition pour un avenir meilleur. Celui de la liberté, de la démocratie, d'une France morale et patriotique. L'amour est le mot d'ordre.
De nombreux constats restent encore amplement d'actualité malgré la distance temporelle, tristement on voit que l'intérêt et le capitalisme ont gagné du terrain au détriment de l'amour et de la liberté.
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Un discours exalté et exaltant.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
“Je ne voulus point vivre de ma plume. Je voulus un vrai métier ; je pris celui que mes études me facilitaient, l'enseignement. Je pensai dès lors, comme Rousseau, que la littérature doit être la chose réservée, le beau luxe de la vie, la fleur intérieure de l’âme."
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En nationalité, c'est comme en géologie, la chaleur est en bas.
Aux couches inférieurs, elle brûle.

Quel froid, si je monte plus haut. Que je monte encore un degré, c'est l'égoïsme pur du calculateur sans patrie; plus d'hommes mais des chiffres.

Les pauvres aiment la France, comme lui ayant obligation, ayant des devoirs envers elle.Les riches l'aiment comme leur appartenant, leur étant obligée.

La patriotisme des premiers, c'est le sentiment du devoir. celui des autres, l'exigence, la prétention d'un droit.
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A Manchester et à Liverpool, Michelet s'aperçoit que le machinisme est en train de transformer le travailleur en prolétaire. Il mesure la distance qui sépare la pauvreté des artisans de son enfance de la misère des mineurs et des manufacturiers.

Il comprend que le temps des lollards, qui chantaient au rythme de leurs métiers, ne reviendra plus. Il diagnostique le mal :

" Ce n'est plus l'homme qui fait marcher la machine, c'est la machine qui fait marcher l'homme".
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Ceux qui sont riches à l'intérieur, ont toujours assez de ressources.

Ce qu'ils ont, ils l'étendent, le fécondent par la pensée, le poussent jusque dans l'infini. Au lieu d'envier ce monde de boue, ils s'en font un à eux, tout d'or et de lumière. Ils disent à celui-ci :

" Garde ta pauvreté que tu appelles richesse, je suis plus riche en moi".
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Hyères, 12 décembre 1865.

Ce petit livre fut écrit en 1846. Nombre de passages (de la première partie) portent fortement cette date. Fallait-il les changer ? l'auteur ne l'a pas cru.
Un monde a sombré, depuis lors ; un monde lentement surgit à l'horizon. Modifier le livre, l'accommoder à ce présent fort troublé, à l'avenir obscur, c'eût été lui ôter le cachet de l'époque, faire un livre bâtard et faux.
Ce qu'il a d'important, d'ailleurs, n'a pas changé. Ce qu'il dit du droit de l'instinct des simples, et de l'inspiration des foules, des voix naïves de la conscience, subsiste et restera comme la profonde base de la démocratie.
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Videos de Jules Michelet (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jules Michelet
Par Annette WIEVIORKA, directrice de recherche émérite au CNRS
Tout historien, et même préhistorien, établit un lien avec "ses" morts dont il tente de restituer l'histoire, de la Lucy d'Yves Coppens aux morts qui sont ses contemporains. L'opération historiographique a souvent été décrite, de Jules Michelet à Michel de Certeau, comme opération de résurrection des morts et oeuvre de sépulture de ces morts qui hantent notre présent. Il y a aussi d'autres morts. Ceux des siens qui sont autant de dibbouk pour l'historien parce qu'ils ont orienté sa vie. Ce sont des morts fauchés avant d'avoir été au bout de leur vie, des morts scandaleuses. "Je suis le fils de la morte". Ce sont les premiers mots de l'essai d'égo-histoire de Pierre Chaunu. Ces morts nourrissent les récits familiaux, devenu un nouveau genre historique, de Jeanne et les siens de Michel Winock (2003)("La mort était chez nous comme chez elle") à mes Tombeaux (2023). Les morts de la Shoah occupent une place tout à la fois semblable et autre. C'est la tentative d'éradiquer un peuple, la disparition du monde yiddish dont ceux qui en furent victimes prirent conscience alors même que le génocide était mis en oeuvre. Ecrits des ghettos, archives des ghettos, rédaction de livres du souvenir, ces mémoriaux juifs de Pologne écrits collectivement pour décrire la vie d'avant, recherche des noms des morts, plaques, murs des noms, bases de données.... Toute une construction mémorielle. Vint ensuite le temps du "je"(qui n'est pas spécifique à cette histoire) , celui des descendants des victimes, deuxième, troisième génération, restituant l'histoire des leurs. Chaque année, plusieurs récits paraissent, oeuvres d'historiens ou d'écrivains, qui usent désormais des mêmes sources, témoignages et archives, causant un trouble dans les genres.
+ Lire la suite
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