Tu es venue sur une cigogne, oeil bleu,
dans un monde où le fado n'existe pas.
Moi, tresse noire de Lisbonne,
Un corbeau magicien m'y a amenée,
extrait de Lisbonne, Livre de bord
Voix, regards, ressouvenances - José Cardoso Pires - (1925-1998)
Au IV em siècle, corps martyrisé de St Vincent, son arrivée par la mer.
sous la protection de corbeaux qui, au lieu de s'en repaître, le respectèrent...
Pages qui se tournent, je découvre tes places
Tasses qui se choquent sur les terrasses
Mouettes en quête de miettes, un mirage
innombrables belvédaires, atteindre tes nuages
S'imprégner de tes lettres, me remplir d'images
Maria la Noiraude, vieillesse ennemie, orage
Les Corbeaux , le fado, Pessoa Fernando
Lisbonne, ineffable suavité , devenir ton Eau Tage...
en guise de préliminaires
semaine prochaine, visite éclair,
surfer sur les trottoirs en zigzague
mosaïques aux motifs de vague
devant ce miroir parallèle, je divague
petit guide littéraire, tout pour me plaire
merci pour ce recueil effet mer...
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Un raté dans cette collection habituellement plutôt réussie. On a ici privilégié les auteurs Portugais et l'approche énumérative de ce qui se trouve a Lisbonne ou dans son histoire plutôt que la qualité littéraire. le tout est vraiment fastidieux.
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Lisbonne flottante comme un mirage, qui se dérobe dès qu'on tente de l'approcher, se fractionne en une multitude de détails, microcosmes emboîtés à l'infini. Les murs tapissés d'azulejos sont autant de trompe-l'oeil, et même les mosaïques des trottoirs, aux motifs de vagues, donnent l'impression de marcher sur la mer.
p10
Vu de l'extérieur, la tour de Belém fait l'effet d'un splendide joyau de pierre, et c'est avec une stupeur mêlée d'admiration croissante que le visiteur contemple sa beauté si particulière. Car cette tour est une véritable dentelle, et une dentelle de qualité supérieure ; qui plus est, c'est un délicat entrelacs de pierre dont le blanc étincelant se voit de loin et attire aussitôt les regards de tous ceux dont les embarcations remontent le Tage. Au-dedans, elle n'est pas moins belle, et de ses balcons et terrasses on peut admirer une vue du fleuve et de la mer, au loin, que l'on n'oubliera pas de sitôt.
Fernando PESSOA
Il n'a plus rien à faire ici, ce qu'il a fait n'est rien, dans le caveau gît une vieille folle qu'on ne peut laisser seule, et qui veille sur le corps pourri d'un faiseur de vers qui a laissé au monde sa part de folie, la grande différence entre les poètes et les fous est dans la destinée de leur folie.
Extrait de L'année de la mort de Ricardo Reis de José Saramago
Le temps, comme la fortune, est inconstant, dit le correcteur, conscient de la stupidité de sa phrase. Le serveur ne répondit pas, la femme non plus, attitude la plus prudente devant les phrases définitives, écouter et se taire, en attendant que le temps lui-même les fasse tomber en morceaux, encore que très souvent il les rende encore plus définitives, comme les sentences des Grecs et des Latins, finalement elles-aussi vouées à l'oubli quand le temps se sera entièrement écoulé.
Extrait de Histoire du siège de Lisbonne de José Saramago
La pleine lune brillait d'une façon silencieuse et sereine. Une traînée étincelante courait, tremblotait sur l'eau, comme une tache ou un filigrane fluctuant. Tout le reste de l'eau prenait une vague nuance de bleu clair, qui vers le large, s'éclaircissait encore, d'un éclat tranquille. Une brume lumineuse estompait l'horizon de l'autre rive. Les flancs des navires, les mâts, avaient comme un air effacé et léger.
Extrait de La tragédie des Fleurs de Éça de Queiros
Jean Noël Mouret : Les outils de nos ancêtres
Olivier BARROT feuillette les pages du livre consacré aux "Outils de nos ancêtres" paru chez Hatier. Certains anciens outils sont exposés en plateau.