Spoil du tome 1 et 2 Dans ce tome 3 c'est la guerre, une guerre atroce entre trois camps. Cette fois-ci ce n'est plus les humains qui s'entretuent, mais les Spackles qui viennent se battre contre ceux qui ont fait du mal à leur peuple. Mais cela tourne au massacre, et fait sourire le Maire. Car oui il s'en réjouit de cette guerre qu'il a lui-même contracté. Et tout le long du livre on se dit que le monde entier peut souffrir, se battre et s'entretuer à cause d'une seule personne. Pour lire ce dernier tome, il faut avoir l'estomac et le coeur bien attaché parce que chaque page nous enfonce un peu plus dans l'horreur de cette guerre immonde qui semble ne plus vouloir se terminer tant les humains sont bêtes. Todd est toujours présent bien entendu, il va être confronté encore une fois à son ennemi juré le Maire, mais se trouve bien décidé à le changer s'il le peut, à faire de lui quelqu'un de bien, seulement pourra-t-il vraiment y arriver sans être changé et manipulé lui-même? J'ai vraiment eu très peur pour ce personnage tout du long, voyant l'influence que le Maire et la guerre avait petit à petit sur lui, mais en même temps il évolue, il change, il grandit, il apprend de lui-même et de ses erreurs (des erreurs qui peuvent le bouffer parfois), et puis surtout il apprend à maîtriser son Bruit. C'est un tome assez silencieux alors, le Bruit n'est plus aussi tranchant et plus aussi présent, il m'a presque manqué, notamment dans la relation de Todd et Viola. D'ailleurs Viola aussi est confronté à des choix difficile et parfois fait des erreurs et semblent perdu, mais apprends aussi de ses erreurs et élève la voix assez haut pour être entendu. J'adore ce personnage tout comme j'adore Todd, parce qu'ils étaient des enfants (qui ont dût grandir trop vite) et qu'ils deviennent bientôt important, assez important pour avoir le pouvoir d'arrêter cette guerre. Dans ce dernier tome une troisième voix se fait entendre, celle de 1017. Il a soif de vengeance, il est aveuglé par sa haine, et pourtant le peuple Spackle et leur chef vont l'aider à “se venger”. C'est un personnage complexe que j'ai apprécié également même s'il m'a foutu en boule des fois, aveuglé qu'il était par sa soif de vengeance. Il déteste Todd (qu'il appelle “le Couteau”) et ferait tout pour le faire souffrir, oubliant les personnes qui meurent autour de lui. Et c'est à travers ces trois personnages que sont Todd, Viola et 1017 que l'on vit l'histoire. Pleine de rebondissements, jusqu'à la toute fin on se demande ce qui va se passer, et on finis par moment essouffler par le rythme entrainant de ce livre. Impossible de voir les pages passées, on les avale à une vitesse incroyable et il est souvent difficile de s'arrêter (surtout en pleins milieu de l'action). L'écriture est toujours aussi bonne, chaque personne a sa manière de raconter (même si je trouve que le vocabulaire de Todd s'améliore quand même, surtout depuis le tome 1) et de vivre la guerre. L'amour qui existe entre Todd et Viola est toujours aussi fort et même plus encore, malgré des moments difficiles entre eux et j'ai adoré. le Maire est un personnage qui m'a foutu froid dans le dos, il est complètement fou, amoureux de la guerre et des massacres il rit quand il voit ses soldats se fairent massacrer et se sent heureux quand il tue des Spackles. Même s'il “évolue” on sent qu'il cache encore des choses, qu'il n'est pas sincère et qu'il VEUT contrôler. Je n'ai pas non plus aimé Maîtresse Coyle qui croit avoir raison, qui se prend pour une adulte et traite viola comme une gamine juste parce que soit disant elle connait la guerre (alors qu'en fait quand tu regardes au final c'est juste une terroriste). Les autres personnages sont tous intéressants (même si certains sont détestables) ils ont tous leur personnalité (bonne, mauvaise ou un peu des deux) et même s'il y en a qu'on voit pas beaucoup on les connait quand même. Et puis on arrive à la fin, et si tout le livre m'avait déjà bouleversé, remué, fait rire, secoué dans tous les sens, dérangés, fait crier, m'énerver, cette fois-ci j'ai complètement fondu en larmes. Une fin très très ouverte, qui laisse le choix d'imaginer ce qu'il peut arriver et aussi un peu d'espoir. En tout cas une fin magnifique, et même si elle est un peu “courte” (dans le sens où “naaan le livre est fini”) Bref, j'adore absolument cette trilogie et je la recommande. Moi je vais sûrement essayer d'autres livres de l'auteur de mon côté, parce que vraiment bravo pour ces livres magnifiques. Un dernier mot : je sais que certaines personnes n'aiment pas tellement la Young Adult, et bien une fois de plus je pense qu'ils peuvent lire ces livres sans frayeur je pense car ils s'adressent à un plus large public.
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Un excellente dystopie qui se termine avec ce dernier tome dont la fin est à la mesure des trois tomes ! Je ne peux que conseiller à tous cette saga qui est à plus d'un titre originale , efficace et addictive .
Dans ce nouveau monde ,peuplé d'hommes ,chacun entend la pensée de l'autre . Todd ne connait rien d'autres que ce bruit de pensées ,jusqu'au jour où il tombe sur une fille dont il n'entend pas les pensées. On lui a pourtant dit que toutes les femmes étaient mortes...Todd va alors peu à peu découvrir la vérité et tout faire pour sauver cette fille.
C'est une trilogie terriblement efficace ,l'écriture est originale et on ne s'ennuie pas un instant ! Un vrai coup de coeur .
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et tout ce que je pense alors que j'entends les hommes mourir et les Spackle mourir et que je les vois mourir en Bruit même les yeux fermés tout ce que je peux penser c'est -
Et c’est ça la guerre ?
C’est ça que les hommes veulent tant ?
C’est ça qui doit en faire des hommes ?
Avec le soleil qui se couche, moi et le Maire debout sur les éboulis de la cathédrale, on regarde l'armée des Spackle qui descend toujours en zigzags la colline en face, leurs trompes de bataille vomissant un son à vous déchirer en deux -
Pendant que l'armée de Maîtresse Coyle entre dans la ville derrière nous, bombardant tout sur son passage -
Boum ! Boum ! BOUM !
« Si c’est ce que Todd et moi ferions l’un pour l’autre, est-ce juste pour autant ? Ou bien cela nous rend-il dangereux ? » (p. 182)
Quelle chose triste, les hommes. Peuvent rien faire de bon sans être si faibles qu’ils feutent tout par terre. Peuvent pas construire quelque chose sans le démolir.
C’est pas les Spackle qui nous conduisent à notre perte.
C’est nous.
C'est la guerre qui fait de nous des hommes. Sans la guerre, nous ne sommes que des enfants.
Author Patrick Ness on how to write for young people at ilb 2014, Berlin