D'ENFANCE
Dieu, qu'elle était belle
Nue à la chandelle,
Ma sœur !
Elle attendait son
Aimable garçon-
Brasseur
Dieu, qu'elle était nue,
Rosement charnue,
Adèle,
Au moment hélas
Qu'elle soufflait la
Chandelle.
Ténèbres bien faites
Pour ces longues fêtes
Et pour
Ces luttes, ces rages,
Ces fleuves, ces nages,
D'amour !
Je n'ai su jamais
Comment ils s'aimaient,
O drames !
La vie et la mort
Faisaient un seul corps
En flammes.
Jamais plus au monde
Je n'écoute rien,
Rien comme
Ces cris de ma blonde
Sœur et du vaurien,
Son homme.
Derrière la porte,
Le ciel commençait,
Torride !
Mon âme, sois forte,
Tout, sauf l'amour, c'est
Le vide.
Le Gros Rouge
Et le bon vin du postillon
L'as-tu bu, tu-bu turlurette,
Sacré nom, l'as-tu bu, fiston,
Le gros vin rêche à la luette ?
Elle a beau chanter l'alouette,
Elle ne boit que l'azur.
Mais nous lurons, larrons, lurettes,
Boivons fort de notre vin dur.
N'en goûtez point, curés, curettes,
Z'avez des bouillons de bigots,
De l'iau dedans votre sanglot
Et du bon Dieu dans la burette.
À nous, le rouge, mes garçons !
Il sent le cuir de la sellette.
'cor un bisou pour la soubrette
Et fouette, en route ,et sus fonçons !
Jeanne Moreau - Chanson à Tuer
Plante ce couteau, minette
Mais droit au coeur s'il te plaît
La besogne à moitié faite
Et les meurtres incomplets
Font horreur à l'âme honnête
Qui n'aspire qu'au parfait
Qui n'aspire qu'au parfait
Parfait, parfait, parfait
Les couteaux à cran d'arrêt
N'ont cure des pâquerettes
L'homme dort comme un boulet
Plante ce couteau, minette
La nuit saoule de planètes
Ne se souviendra jamais
Ne se souviendra jamais
Jamais, jamais, jamais
Droit au coeur, au coeur discret
Qui dans son profond palais
Sait mourir sans chansonnette
Plante ce couteau, minette
La nuit saoule de planètes
Ne se souviendra jamais
Ne se souviendra jamais
Jamais, jamais, jamais
Ne se souviendra jamais
Paroles: Norge
Musique: Michel Philippe-Gérard
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