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3,47

sur 2378 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour moi, lire un livre d'Amélie Nothomb, c'est comme manger un carré de chocolat. J'ai hâte de commencer le roman, je le savoure, je profite de l'instant présent, de ce moment délicieux que je vis, des mots qui me font rire, me surprennent, et une fois la dernière page tournée, je me dis qu'encore une fois, j'ai été trop gourmande et que je l'ai mangé trop vite.

C'est un fait : j'aime les romans d'Amélie Nothomb. J'aime ses personnages énigmatiques et déjantés. J'aime les situations rocambolesques dans lesquelles elle met ses personnages. J'aime ses dialogues, ses descriptions, ses mots d'esprit. Alors disons-le : j'aime tout.

Barbe bleue n'échappe pas à la règle. Saturnine Puissant, jeune femme belge venue donner des cours à l'École du Louvre, vit chez une amie. Elle voit un jour une annonce : un propriétaire, dans le VIIe arrondissement de Paris, cherche une colocataire. Dès le début, elle sait que quelque chose cloche : hôtel particulier du VIIe arrondissement, tout confort, (c'est-à-dire, pas dans une chambre de bonne), pour un loyer dérisoire. Il y a un hic. Mais Saturnine a vraiment besoin de déménager. Dès qu'il la voit, Don Elemirio Nibal y Milcar décide que ce sera elle, Saturnine, sa colocataire.

Saturnine peut accéder à toutes les pièces de la maison, sauf une. Elle n'est toutefois pas fermée à clef car Nibal y Milcar affirme faire confiance en Saturnine, bien que ses huit anciennes colocataires aient brisé sa confiance en entrant dans la pièce interdite. Que renferme cette pièce, pourquoi est-elle interdite, et surtout, que sont devenues les huit anciennes colocataires sont les principales questions que se posent Saturnine et le lecteur.

Don Elemirio aime cuisiner et invite Saturnine à partager son repas avec lui. Très vite, le dîner devient leur rendez-vous quotidien et ils apprennent à se connaître devant leurs assiettes. Cela donne lieu à des dialogues savoureux. Saturnine n'hésite pas à dire ce qu'elle pense à son hôte et à s'opposer à lui. Les sujets sont nombreux et variés : la noblesse espagnole, l'Inquisition, la cuisine, le champagne, l'art, la religion... et les huit anciennes colocataires de l'Espagnol.

Comme d'habitude avec les romans de Nothomb, on arrive à la fin sans s'en rendre compte. On rit, on se pose des questions, et on est même un peu effrayé pour cette héroïne qui n'a pas froid aux yeux. le ton léger du récit n'enlève rien au côté tragique du célèbre conte. C'est frais, divertissant, et ça fait réfléchir. Amélie Nothomb m'a offert un savoureux moment de lecture.
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Je ne suis pas toujours adepte d'Amélie Nothomb et de sa condescendance, mais il faut bien avouer que cet ouvrage est un somptueux bijou que j'ai lu avec délectation.
Avec un style qui lui sied toujours autant, l'écrivaine nous livre délicieusement verve et acuité coutumières.
A boire avec raffinement.
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Je ne lis pas toujours les livres d'Amélie Nothomb mais l'occasion s'est présentée. de plus, avec cet auteur je digère ou je ne digère pas. Autant le dire tout de suite, ce roman fait partie de ceux que je préfère dans les nombreux romans d'Amélie Nothomb.

Je me suis délectée des échanges entre les deux personnages principaux : Don Elemirio et Saturnine. Quoi qu'il en soit dans leur dualité, il se retrouvent toujours. C'est une étrange relation qui s'établit entre eux. La fin de l'histoire est une vraie fin d'histoire. le couperet tombe, mais sur qui ou sur quoi ? Je ne peux révéler les éléments de l'intrigue sans dévoiler l'essentiel. En conséquence, j'en resterai là mais je vous conseille vivement ce livre qui se lit très rapidement.
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Comme tous les ans, Amélie Nothomb nous rappelle à son bon souvenir en sortant son nouvel opus et sa nouvelle héroïne au prénom infréquentable ; Saturnine et au destin inclassable. Je fus un de ses lecteurs fidèles depuis "L'Hygiène de l'Assassin" et puis je me suis lassé jusqu'à "Acide Sulfurique" qui relança mon intérêt,

Aussi quand les premiers échos de lecteurs et critiques sur ce livre ont fait état d'un détournement de contes, je me suis laissé tenté.Le challenge nouveau pour Nothomb était à la hauteur de son éclectisme et de sa plume.

Sur le fond, elle transpose donc l'histoire de Barbe Bleue, destinée à faire peur à toute petite fille trop curieuse et désobéissante à nos jours avec une jeune femme libre, cultivée, issue de l'Ecole du Louvre, Saturnine à la recherche simplement d'un logement sur Paris et pour cela va donc rencontrer un héritier d'une grande famille d'Espagne, Don Eleminion Nibal Y Milcar, à la recherche pour une huitième fois d'une co-locataire.
Séduit par le naturel cultivé et culotté de Saturnine, il lui offre donc un logement des plus confortables avec domestiques et faste gastronomique en lui faisant une cour des plus assidues. Tout lui est offert sauf, à l'image du conte originel une pièce interdite.....

Les similitudes avec le conte s'arrêtent là et le lecteur va assister avec gourmandise aux échanges inspirés de ces deux personnages. Religion, art, gastronomie, sentiment amoureux tout est sujet à des débats emportés et jouissifs. L'intérêt de ce livre reste bien sûr dans ces échanges et le fait que la fin de l'histoire n'est bien sûr pas du tout classique.
La descripton de ce grand d'Espagne, névrosé, très influencé par ses origines nobles, totalement antipathique et misanthrope dont les idées restent empruntes de clichés des siècles passés, désespérément amoureux opposé à une jeune femme pétillante, instruite, libérée, vive et très intuitives et astucieuses.

Brillant, court, précis et taillé sur mesure, c'est un bon cru.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Tout le monde adore les marronniers. Ces événements qui ont lieu chaque année, aux mêmes dates : la rentrée des classes, le Beaujolais nouveau, le roman d'Amélie Nothomb, ... Notre enchapeautée belge sévit pour la 21ème fois consécutive et, aussi blasé soit-on, force est de reconnaître que le crû 2012 étonne par sa pétillance et son insolence. Non que l'on doutait du talent d'Amélie mais ses derniers livres semblaient pétris dans la même pâte, avec un démarrage prometteur, un essoufflement progressif et un dénouement bâclé. Barbe bleue commence moins fort mais, pour une fois, le récit prend véritablement corps jusqu'à un final malin comme un singe. Ce conte revu et corrigé est souvent très drôle, toujours spirituel, en tous cas, même s'il n'avance qu'au fur et à mesure de dialogues épicés et racés entre une jouvencelle qui n'a pas froid aux yeux et un aristocrate espagnol sur le retour, susceptible d'avoir déjà trucidé 8 de ses conquêtes. Nothomb a le bon goût de s'Agatha Chritieser en dévoilant peu à le mystère qui entoure ce bizarre érotomane. Au passage, il y a de savoureuses répliques sur la passion chromatique, entre autres, dans une ambiance de plus en plus morbide et champagnisée. Ce Nothomb nouveau se lit aussi vite que les autres mais avec un plaisir que l'on n'espérait pas, ou plus.

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Encore un roman complètement décalé de notre Amélie nationale.

L'autrice revisite ici le compte originale de Barbe bleue. Nous sommes ici dans un huis clos et l'histoire est moins sanguinaire et plus philosophique.

Je n'ai pas vu défilé les page, je suis prise par le récit court mais regorgeant de questionnements sur la vie, la mort, la gastronomie, la religion,...

J'ai beaucoup aimé les échanges entre les deux personnages. Des échanges très piquants.

Je terminerai ma chronique comme chaque chronique que je fais sur un roman d'Amélie Nothomb : "Avec Amélie soit ça passe, soit ça casse".
Cette fois ça passe et pour vous ?
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Barbe bleue, un roman d'Amélie Nothomb comme je les aime. On y retrouve toute sa fantaisie, une pointe de cynisme et du champagne bien sûr !
Je suis toujours portée par son écriture délicieuse, et cette fois-ci emportée par ce conte revisité de Barbe bleue que j'ai dévoré en quelques heures.
Une très bonne lecture.
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Je suis toujours un peu dérouteé par Amélie Nothomb.
Ce petit roman m'a beaucoup surpris.
Il ne m'a pas laissé indifférente.
Argent ,rapport femmes hommes , couleurs , photographies ,chambre noire voilà les principaux ingrédients de ce roman que je vous laisse découvrir.
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Depuis quelques années, avec l'avis d'imposition fin août apparaît de façon concomitante, le dernier Nothomb. Evénement aussi important que les coupes franches effectuées sur nos salaires et pouvoirs d'achat. le dernier Nothomb voulait dire aussi: la rentrée est là, mes bons amis, il va falloir se replonger dans la morosité de la vie quotidienne. Et sa prose devenait aussi insipide qu'une conversation de Nabila.
Et là coup de foudre! Révélation enfin! Voilà une Amélie qui reprend un peu d'envol et qui propose une réécriture amusante et fine, perspicace, d'un conte archiconnu et bien misogyne. S'envolent alors toutes mes critiques précédentes. Ce petit roman vaut le détour: il est court, plaisant, intelligent, écrit dans une prose tout à fait acceptable voire même prenante. J'ai retrouvé ma Nothomb, celle que j'avais tant appréciée dans Cosmétique de l'ennemi ou Stupeur et tremblement (à concurrence avec le film car je suis une inconditionnelle de Testud mais ce n'est pas la faute de la belle Amélie).
Allez, ce roman est à lire, et il s'accordera décemment avec l'ambiance plage, ou celle plus feutrée d'un cabinet de lecture interdit.
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Déjà tellement de critiques, plus ou moins positives, plus ou moins pertinentes (c'est pas lié ; mouais, j'ajoute ça pour essayer d'être impartiale mais il n'y a rien à faire, ça m'énerve : si on aime, qu'on en jouisse!, mais si on n'aime pas, rien n'oblige à lire un auteur au fil des rentrées ou même à finir un livre, j'ai un peu de mal à comprendre cet acharnement)…

Juste envie de dire que j'ai passé un bon moment, que j'ai savouré, souri, appris (ah oui j'aime trop le terme "gemmail" = vitrail en pierres précieuses).

De belles approches philosophiques aussi : "…Quelle que soit la discipline, le meilleur moteur est l'ascèse. A celui qui veut écrire, offrez peu de papier. Au cuisinier en herbe, proposez trois ingrédients. Aujourd'hui les débutants de tout poil reçoivent une débauche de moyens. Cela ne leur rend pas service."

j'applique : un roman court d'AN (pléonasme), un verre de champagne (si, rosé!!!) et un 9 ;)
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