Le voyage d'hiver

Amélie NOTHOMB est un personnage singulier.
Elle est considérée comme une grande écrivaine. Elle a la particularité d'écrire un livre par an. Lorsqu'elle écrit, elle reconstitue les conditions de l'enfance, la liberté le jeu, la créativité de tous les instants.
C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a tant besoin d'écrire.
Amélie NOTHOMB n'écrit pas comme tous le monde, en effet, tous les jours elle suit une sorte de rituel qui consiste à se lever aux aurores et d'écrire pendant quatre heure à jeun.

Cependant, Amélie NOTHOMB n'a pas eu une enfance des plus banale. Son père était ambassadeur, ses parents se déplaçaient tous les trois ans.
Elle perdait tout continuellement et sa seule vraie attache était la littérature. le seul endroit où elle d'est trouvée à sa place fut le Japon, cette expérience lui à d'ailleurs inspiré plusieurs livre comme "Stupeur et tremblement " ou "La nostalgie heureuse "
Elle a commencé à écrire son premier livre à succès " L'hygiène de l'assassin " à l'âge de dix-sept ans. Juste après avoir lu "Lettre à un jeune poète " de Marie Alrique RAÏNEUR, Amélie NOTHOMB à un déclic à la lecture d'une phrase de ce livre "Si il ne nous est pas indispensable d'écrire, alors nous ne devons pas écrire." Ce qui est impossible chez Amélie, elle ne peut pas vivre sans écrire.
Elle utilise sa singularité comme un atout, à n'importe quelle occasion, on peut la voir avec un grand chapeau noir et une coupe de champagne à la main.
Il s'agit d'un personnage très public et facilement reconnaissable. Amélie NOTHOMB reçoit des dizaines de lettres par jour et elle met un point d'honneur à répondre à chacun de ses courriers.
A la parution de ses livres, elle ne souhaite pas faire de résumé au dos du
livre car une simple phrase suffit pour déclencher l'achat.
Par exemple, au dos du livre " le voyage d'hiver" il est écrit " il n'y a pas d'échec amoureux". D'ailleurs, dans ce roman, j'ai l'impression qu'elle met sa propre histoire en scène, mais de façon différente. A la sortie de son premier livre, personne ne l'a prise au sérieux et tout le monde pensait qu'il s'agissait de l'oeuvre d'un homme agé.
Dans " le voyage d'hiver" elle parle d'un homme qui a lu et aimé le livre d'une femme ayant un problème mental. L'homme en question n'arrive pas à croire que c'est elle qui a écrit ce livre (p39) "C'est incroyable que cet écrivain soit un attardé" Cette transition m'a beaucoup plu.

Amélie NOTHOMB à choisi de faire de sa singularité un avantage plutôt qu'un défaut

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Un livre court, plutôt bien écrit et dont j'ai apprécié le style. Un bon moment de détente, mais ce n'est pas mon roman d'Amélie Nothomb préféré.

Et voilà, je me suis penchée sur le cas du "Voyage d'hiver", la cuvée 2009 d'Amélie. C'est un des rares romans que je n'avais pas lu à sa sortie. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais le titre ne m'avait pas donné envie ... Je ne le trouvais pas assez Nothombien, trop Schubert peut-être ... Mais lorsque je suis allée faire ma razzia à la médiathèque, il était en rayonnage alors je l'ai pris.

Autant le dire dès le départ, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Amélie se penche là sur le cas de Zoïle qui est amoureux d'Astrolabe qui est la tutrice d'Aliénor, une écrivaine un peu débile sur les bords, souffrant de la maladie de Pneux (ne cherchez pas, c'est une forme d'autisme qui n'existe pas). Astrolabe veut bien "fréquenter" Zoïle mais sans jamais laisser Aliénor de côté. Ca ne facilite pas vraiment le rapprochement ! D'autant qu'Aliénor ne se lasse pas d'observer les amoureux avec, je cite, "ses yeux en forme de loupe". Toujours est-il que cette histoire d'amour quelque peu contrariée va mener le héros à devenir terroriste (bien qu'il refuse d'être considéré comme tel). En effet, il projette de jeter un 747 sur la Tour Eiffel.

Comme toujours avec Amélie Nothomb, les héros ont des prénoms à coucher dehors et ça, j'adore ! J'aime toujours son style vif, nerveux et percutant, des phrases courtes avec des mots parfois sortis d'on ne sait où. Les dialogues entre les héros sont toujours aussi savoureux. Rien à redire de ce côté là. Mais je n'ai pas vraiment compris pour quelles raisons Zoïle changeait d'attitude vis-à-vis d'Astrolabe ... La transition m'a vraiment échappé et je n'ai donc pas réellement apprécié la fin de ce livre.

Malgré cela, on passe vraiment un bon moment en compagnie de ce bouquin, trop court comme d'habitude.

Bonne lecture mais la fin m'a laissée sur ma faim!
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Dans le Voyage d'hiver (tiré du titre de Schubert) on découvre des personnages aux prénoms très curieux dont les origines remontent l'Antiquité... Rapidement Zoïle, ici, homme employé par EDF-GDF chargé d'examiner les solutions de chauffage existant dans les logements-, auparavant traducteur -ayant réellement été critique littéraire-, entre en scène suivi d'Astrolabe, une femme, experte en littérature puis d'Aliénor, romancière à succès « anormale légère». Zoïle est à un moment charnière de sa vie ;il écrit une dernière lettre de confession avant de s'attaquer au monument en forme de «A» : la Tour Eiffel... Pourtant, en exerçant ses fonctions, il rencontre les deux femmes qui ont un mode de vie très particulier : sans chauffage en plein hiver ! Zoile semble alors tomber amoureux d'Astrolabe.
De façon très excentrique, Amélie Nothomb peint-elle l'univers « inconnu » d'une personne autiste ou bien joue-t-elle avec les mots et l'absurdité de la situation ? Titre énigmatique...

Facile à lire, comme toujours. Rapide à lire. Idéal pour les vacances !

Habituée à lire cette auteure que j'apprécie particulièrement, j'ai entamé cette nouvelle plongée dans l'univers farfelu et toujours déroutant qu'elle nous propose une fois de plus, avec un a priori positif. La situation initiale m'a plutôt convaincue à savoir que Zoïle rencontre Astrolabe lors d'un contrôle EDF et s'en éprend. Mais celle-ci vit avec Aliénor, une romancière talentueuse bien qu'autiste à qui elle est totalement dévouée. Astrolabe accepte d'entamer une relation amoureuse avec Zoïle qui la poursuit de ses assiduités à la condition de rester en permanence en présence d'Aliénor ce qui complique considérablement l'épanouissement de leurs sentiments d'autant qu'Aliénor est tout sauf discrète et observe ostensiblement le couple dans leurs échanges affectifs. Tout ceci nous est relaté par le personnage masculin lui-même, a posteriori, alors qu'il est sur le point de commettre un attentat en détournant un avion. Il nous raconte donc comment il en est arrivé à cette folie.
Si, au départ, tout était réuni pour passer un bon moment, l'épisode des champignons hallucinogènes a eu l'effet d'un bad trip sur ma personne et cette impression que l'auteure était passée à côté du dénouement de son roman s'est poursuivie jusqu'à la fin de celui-ci. En revanche, contrairement à d'autres lecteurs, la fin qui n'en est pas vraiment une ne m'a pas dérangée. C'est avec un sentiment mitigé que j'ai reposé ce Nothomb, une petite déception qui s'est accentuée au fil des heures qui ont suivi. J'aurai plaisir à relire certains des livres de cet écrivain, mais pas celui-ci.

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J'adore la légèreté dans son écriture, son humour, sa manière de décrire. Super roman !

"Comment ça, tu n'avais jamais lu Amélie Nothomb???!" Ben non. Ca arrive à des gens très bien! Je confesse: je ne l'avais jamais lue. Enfin, avant la nuit dernière, où, les yeux tout fatigués de mon insomnie toute fraiche, les 133 pages de son Voyage d'hiver ont accompagnés mon voyage vers le matin. Evidemment, je connais (plus ou moins) la réputation de cette auteur. Mais franchement, moi, les réputations, je m'en fiche, mais alors...! Donc j'ai ouvert son roman avec l'entrain d'une débutante, comme une joyeuse expérience: "lisons un Amélie Nothomb!". Qu'est-ce que j'en ai pensé? Aaah, c'est ça que vous voulez savoir? Et de quoi ça parle? Bon allez, je vous raconte...

Zoïle porte un prénom à coucher dehors mais il mène une existence plus que normale. Disons banale, parce que j'ai en horreur le mot normal. Alors voilà, son existence banale est une jour bouleversée par sa rencontre avec une femme. Son métier consistant à intervenir chez des particuliers privés de chauffage, c'est lors d'une de ces interventions qu'il est envoyé chez Aliénor, qui lui plait immédiatement. En fait, c'est par celle dont il pense qu'elle s'appelle Aliénor qu'il est accueilli. Parce que la demoiselle se prénomme en réalité Astrolabe (encore un prénom à coucher dehors) et c'est l'ange gardien d'une handicapée mentale, la fameuse Aliénor, qui est écrivain. Sur un quiproquo, l'amour nait; mais par une impossibilité à vivre sa passion exclusivement, c'est une terrible frustation qui mûrit peu à peu.

Car Astrolabe ne laisse d'autre choix au héros que de vivre leur histoire sous l'oeil de "la neuneu", cette Aliénor sur qui elle veille avec une obstination farouche. Privé de tout espoir de vie commune avec celle qu'il aime, privé même de relations sexuelles avec elle, son amour se mue en haine. Une haine née de cette obsession castratrice et inassouvie. Vous me suivez? Donc il décide de détourner un avion. Vous ne me suivez plus? C'est normal. Enfin, ce n'est pas inquiétant (j'ai dit que je détestais le mot normal!). Vu que celle qu'il considérait comme la plus belle chose créée par l'humanité se révèle aussi cruelle (Astrolabe), il décide de faire la nique à la beauté, à l'amour, aux humains. de tuer des gens avec lui, de traumatiser le monde autant que le monde le traumatise. Ce texte est la confession qu'il écrit à l'aéroport, quelques heures avant de s'apprêter à jouer les kamikazes.

Mon premier avis fut d'avoir passé un très agréable voyage. J'ai aimé l'écriture, certaines tournures de phrases; j'ai ressenti les émotions des personnages, qui sont bien exprimées. J'ai souri à de nombreux passages (l'épisode de la cravate dans le métro) et je me suis demandée si l'auteur avait consommé des champignon hallucinogènes pour décrire aussi bien un trip (ça m'a fait rire de l'imaginer). A vrai dire j'étais plutôt enchantée même en refermant ce livre. Et puis les heures ont passées, j'ai laissé "décanter" mon opinion, et je la mesure donc un peu plus dans ce billet. Vous voulez un livre rapide à lire, pas trop complexe, avec des belles citations à retenir? Allez-y. Mais pour que ce soit vraiment un (très) bon roman, il aurait fallu un peu plus. Plus de pages (j'aime les livres courts, mais y'a des limites!) car on a est déçu d'en lire si peu. Peut-être un peu plus de fond (qu'est-ce qui explique cette décision aussi extrême du héros?). En conclusion, je suis un peu restée sur ma faim.... Alors Amélie, une suite? Je la lirais, avec plaisir.

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