AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 2401 notes
Nothomb écrit beaucoup, ça on le sait... à presque un livre par année, elle doit constamment se renouveler, pour le plaisir des lecteurs... Alors, écrivaine à la chaîne, mais qui sait nous proposer des univers totalement différent les uns des autres... Ici, elle nous plonge dans un huit-clos, sur une toute petite île, dans le quotidien d'un homme plutôt vieux et d'une fille plutôt jeune... Une atmosphère sordide, qui se dévoile peu à peu par l'arrivée d'une infirmière qui vient bousculer les habitudes... Un petit conte cruel, pour lequel Nothomb nous propose deux fins... J'ai apprécié ma lecture, qui n'est pas majeure en soit, mais qui fait du bien entre deux bouquins plus ''intenses''... Je poursuis donc ma découverte de l'oeuvre de Nothomb avec un réel plaisir.
Commenter  J’apprécie          160
Chaque Nothomb est une découverte, une plongée dans un univers différent, le tout servi par une plume étonnante et déstabilisante. Celui-ci ne fait pas exception à la règle et même s'il n'est à mon goût pas aussi réussi que d'autres, cette lecture s'est avérée très divertissante.

Une infirmière se rend sur une île pour soigner l'occupant des lieux, un homme âgé qui vit reclus dans sa maison. Une drôle de maison d'ailleurs… Arrivée sur place, elle découvre que c'est pour la jeune fille qu'il héberge qu'elle a été mandatée. Cette jeune fille ressemble à s'y méprendre à une otage dans cette maison, une otage qui ne sort jamais et qui est avide de toutes les histoires qu'elle pourra lui raconter.

Hazel vit en recluse suite à un accident. Défigurée, elle ne supporte plus la vue de son visage et tout objet susceptible d'émettre un reflet n'est pas autorisé dans la maison. Découvrant petit à petit ce que le vieux fou a mis sur pied, Françoise décide de tout faire pour ouvrir les yeux de sa patiente et la sortir de là. Mais comme il écoute toutes leurs conversations, elle va devoir se montrer très fine pour y arriver et cette histoire pourrait très mal se terminer.

Le récit est haletant et bien qu'on suppose beaucoup de choses dès le départ et la réaction de Françoise, nous somme emportés par les énigmes que l'auteur nous éparpille ici et là. Accrocheur et rondement mené, il est difficile de lâcher le livre une fois commencé!

Oui mais…

Parce que cette fois il y a un mais… Un mais qui m'embête vraiment et qui a gâché une part de mon plaisir et du côté machiavélique des récits de l'auteur. En fait, tout vient de la fin qui n'est pas à la hauteur du reste de l'histoire. Les personnages sont très bien pensés, le fil rouge excellent, mais la conclusion ou plutôt les conclusions détruisent tout.

Pour une fois l'auteur nous offre deux fins différentes, toutes les deux pouvant être plausibles par rapport à l'histoire et aux personnages. Seulement la première est décevante et trop « classique » pour une telle auteur, quant à la deuxième, elle est plus dans la lignée habituelle, mais trop envisageable par rapport au récit.

J'espérais une fin inattendue et en apothéose, mais j'ai été un peu déçue. Par contre le reste de l'histoire est génial et vaut le détour. Un bon livre malgré ce petit défaut :)
Commenter  J’apprécie          150
Un roman intéressant, qui se lit tout seul. L'autrice traite des sujets grave avec une légèreté surprenante. La dépendance affective et la relation malsaine entre deux personnages à de quoi révulser, l'autrice a su bien mener sa barque. le roman possède deux fins alternatives, l'idée est assez originale, mais j'avoue que j'aurais préféré qu'il n'y en ait qu'une seule. La deuxième fin était sûrement la plus originale.
Commenter  J’apprécie          141


Je commence à être habituée avec Nothomb… Une intrigue prometteuse, un style moyen, un résultat décevant.

Avec Mercure, comme à son habitude, Amélie Nothomb nous pond une histoire totalement saugrenue et assure le pari de la mener à bien jusqu'à la fin. Françoise, infirmière tranquille à l'esprit toutefois assez tordu pour accepter de vivre les péripéties que lui impose Nothomb, fait la rencontre d'Hazel, une jeune fille dont elle a la charge de s'occuper. Cette dernière vit recluse sur une île, ne côtoyant personne d'autre qu'Omer Loncours, le bienfaiteur qui l'a recueillie suite à l'accident qui la laissa orpheline. Acte de bonté pure, il la protège et assure sa survie malgré ses horribles séquelles, ne lui demandant que la faveur, minime, de lui assurer des plaisirs charnels en temps voulu. La jeune fille ne trouve rien à redire à la situation, bien contente que quelqu'un accepte de s'occuper du monstre qu'elle imagine être. Car en réalité, Hazel n'a jamais été défigurée par son accident. Les miracles opérant, elle a même embellie depuis qu'Omer l'a recueillie et sa prétendue difformité n'est qu'un stratagème mis au point par ce dernier pour la garder auprès de lui et jouir de ses charmes avec la plus parfaite rapacité. Encore une fois, impossible d'échapper au thème récurrent de Nothomb : le couple monstre/beauté fatale.

« Pour la plupart des gens, aimer est un détail de l'existence, au même titre que le sport, les vacances, les spectacles. L'amour a intérêt à être pratique, à cadrer avec la vie que l'on s'est choisie. »

Malgré tout, il faut avouer que cette intrigue contient suffisamment d'imagination et de perversité pour aiguiser l'envie. En théorie, elle comporte tous les atouts nécessaires pour exciter le plus terne des lecteurs, mais en pratique, il faut bien se rendre à l'évidence : le style de Nothomb est d'une fadeur surprenante. Comment des idées aussi sophistiquées peuvent-elles naître en elle alors qu'elle écrit ses textes avec la platitude d'une rédaction scolaire, se plaisant surtout et avant toute chose à étaler quelques brides de théorie littéraire sur la Chartreuse de Parme ? Ces propos anéantissent tout son projet et font passer l'enjeu au second plan. Les dialogues réveillent un peu l'ensemble mais après des pages qui ne les voient jamais prendre fin, ils deviennent interminables et s'enferment dans une boucle absurde, se prolongeant de manière disproportionnée par rapport à la longueur totale du texte.

Originalité de ce livre : Nothomb lui a donné deux fins différentes. Mais une fois l'effet de surprise passé, on peut se demander : « Oui, d'accord, et alors ? » La pratique a beau n'être pas courante, doit-on pour autant s'extasier de cette « audace » qui, encore une fois, ressemble plus à un exercice de style scolaire qu'à un véritable besoin de la part de l'auteur ? Que l'on choisisse l'une ou l'autre des conclusions, de toute façon, aucune ne reste plus éblouissante qu'une autre. La vraie attente du lecteur n'a pas su être comblée : celle de tenir sous ses yeux un texte à la lecture stimulante.
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          132
Je n'avais plus lu de Nothomb depuis bien longtemps. Rien de bien neuf ici, toujours le même type de processus narratif, d'ambiance et d'obsessions. Cet opus m'a plutôt bien parlé. Je suis toujours surpris de lire une vraie pièce de théâtre et un presque faux roman. Pourquoi ? Parce que la partie descriptive est réduite à sa part la plus infime. le théâtre est moins vendeur que le roman, certes, mais le roman nécessite quelques éléments supplémentaires en plus, il me semble. Peu importe au niveau de la forme, l'histoire demeure prenante et les personnages complexes et alambiqués. L'enfermement, la manipulation, l'image de soi, tout se noue de manière bien perverse. Un chouette bouquin. Cela ne m'a pas donné envie non plus de me replonger dans sa bibliographie, mais un Nothomb de temps en temps, ça me plaît bien.
Commenter  J’apprécie          120
Un magnifique roman!! C'est du pur jus Nothomb où elle redéfinit à la fois cette obsession de l'amour passionnel et une quête d'identité profondément erronée! Ce qui marque dans ce roman, c'est tout le mystère que Amelie Nothomb fait vivre autour du vieux capitaine. Celui-ci profite des situations précaires des jeunes filles soi-disant aux visages défigurés pour faire d'elles ses épouses. Après Adèle et une bonne dizaine d'années, il tombe sur Hazel qui voit en lui son protégé après que ses parents soient morts dans un bombardement! Pour entretenir valablement son mystère, le vieux capitaine fait comprendre à la jeune fille qu'elle est complément défigurée et qu'aucun homme ne pourra la recueillir, tout en éloignant des miroirs autour d'elle. Mais l'arrivée de l'infirmière va peut-être éveiller une certaine conscience à Hazel mais le vieux capitaine veille comme un lion autour de sa proie…
Commenter  J’apprécie          120
Un vieil homme, habite au large de Cherbourg, sur l'île des Mortes-Frontières.
ll y emprisonne, depuis 5 ans, Hazel, une jeune femme .
Cette demeure ne comporte ni fenêtre, ni miroir.
Loin du monde, il la protège de la curiosité et de la concupiscence. Loin du monde, il héberge et protège sa passion amoureuse pour la jeune fille.

Un jour arrive, du  continent, Françoise, infirmière. Elle se rend quotidiennement sur l'île pour soigner et converser avec la jeune fille. Une amitié naît, et avec elle le secret qui se cache entre elle (elles) et le vieil homme.

Un livre où un vieil homme, tente de préserver, d'un monde souillé, la beauté pure et sensuelle d'Hazel. Un livre où l'idée de possession de belles choses prendrait tout son sens ?

Un livre pernicieux, licencieux.

Etonnamment, Amélie Nothomb, nous propose deux fins pour ce roman !.
Commenter  J’apprécie          120
Longtemps j'ai pensé que Stupeur et tremblements était le chef-d'oeuvre d'Amélie Nothomb, je me suis trompé, c'est bel et bien Mercure qui mérite ce titre selon moi.
Le livre offre différents degrés de lecture, toujours une simple et légère comme l'auteure à l'habitude de nous écrire et en poussant, et j'ai poussé, on découvre beaucoup de référence à d'autres oeuvres, un critique de ce que l'on considère comme la beauté, l'utopie que ce vieil homme voit en son île le tout avec un triangle voir double triangle amoureux.
Loncours aime encore la précédente fille qu'il a enlevée mais aussi Hazel, qui semble beaucoup lui ressembler, l'infirmière a également des sentiments pour sa patiente, pas forcément amoureux mais elle fera beaucoup pour cette inconnue.
La condition d'Hazel m'as un peu fait penser à l'allégorie de la caverne de Platon, le côté illusoire de ce que son tortionnaire lui fait croire etc, je ne suis pas assez bon philosophe pour comprendre toutes les ressemblances.

Dans ma version je n'ai pas la note de l'auteur, expliquant la double fin, ce que je regrette parce que c'est un point essentiel, la fin.
Tout tient dans l'intrigue, surtout sur la particularité de cette jeune femme défigurée, laissée longtemps dans le flou, me tenant dans l'histoire.
C'est le genre de bouquin qui se lit d'une traite, de toute façon si vous accrochez, vous ne le lâcherez pas.

Amélie Nothomb, quand je n'aime pas c'est du début à la fin, mais quand j'aime c'est toujours un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          100
Lire un roman d'Amélie Nothomb est toujours une espèce de gourmandise. A partir d'une situation invraisemblable voire farfelue, elle tisse une intrigue cohérente et bien ficelée. Comme d'habitude, c'est écrit dans un style allègre, vif et plein de dialogues foisonnants et percutants où les personnages se renvoient la balle sans s'épargner. C'est un véritable ping-pong verbal.
Et l'ensemble peut être drôle tout en étant dramatique.
Il y a aussi la fin pas vraiment inattendue, mais double puisque, comble du bonheur pour le lecteur, on a le choix entre deux possibilités, ce qui n'est pas fréquent.
Commenter  J’apprécie          100
Hazel est une jeune fille de vingt-trois ans. Elle vit depuis cinq ans sur la petite de Mortes-Frontières, en compagnie du Capitaine. Ce dernier l'a retrouvée défigurée après un bombardement, l'a recueillie et l'a cachée chez lui. Pour lui éviter de devoir affronter son visage, tout ce qui peut renvoyer un reflet est banni de la maison : vitres à plus de mètres du sol, aucun évier capable de retenir l'eau, lunettes interdites, etc. Leur relation est très ambigüe : si Hazel est reconnaissante au Capitaine de la tenir à l'écart du beau, elle est dégoûtée par les relations sexuelles que le vieil homme lui impose.

Un jour, Françoise est appelée comme infirmière sur l'île. Comprenant rapidement la situation dans laquelle la jeune fille se trouve, elle s'arrange pour revenir tous les jours sous prétexte de donner des soins, pour tenter d'ouvrir les yeux d'Hazel sur son sort, sans éveiller les soupçons du Capitaine qui les espionne continuellement.

Le livre est très prenant : le huis-clos est oppressant, l'intrigue soutenue, la psychologie des personnages très bien développée. Malheureusement, je trouve qu'aucune des deux fins proposées n'est à la hauteur du reste du récit. C'est un peu dommage, l'histoire est fascinante, mais le plaisir est un peu entamé par cette sensation de gâchis.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (5824) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous d'Amélie Nothomb ? (niveau facile)

Amélie Nothomb est née...

En Chine
En France
A Bruxelles

8 questions
1178 lecteurs ont répondu
Thème : Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}