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3,75

sur 2401 notes
Un autre roman d'Amélie Nothomb qui m'a de nouveau captivée. Quelle histoire ! Et quelle originalité ! Je pense que les intrigues de cette auteure ne sont pas prêtes de m'ennuyer !

On dit : « pour vivre heureux, vivons cachés ». Une expression peut-être - ou pas -désuète. Mais dans ce livre, qui l'est réellement ? À qui cette courte phrase correspond le mieux ? À qui cette dernière a finalement profité ? Tout au long de cette lecture, il y a comme une ambiance très mystérieuse, une atmosphère dark. C'est comme si l'on ne pouvait réellement définir la relation entre ce capitaine au grand âge et cette jeune fille qu'il a recueillie par amour avec égoïsme.

Les dialogues sont pourvus de tellement de répartie, de complexité même, à certains moments. Ils sont également vifs, dynamiques et incisifs. Ce qui nous amène à faire défiler les pages plutôt rapidement et mieux encore, à penser et réfléchir aux propos de chacun des personnages. Est-ce le bien ou le mal ? Avons-nous le droit de juger quand bien même nous croyons détenir la vérité ? Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour garder le fruit défendu, si tant est qu'il le soit. Je dois avouer que ce bouquin m'a donnée le tournis. Bref, c'est sûrement signe d'avoir passé un agréable moment !
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Le 2 mars 1923, Françoise Chavaigne, jeune infirmière, accepte de soigner le Capitaine Omer Loncours, vieillard qui vit en reclus sur l'île de Mortes-Frontières.

Arrivée sur place, après avoir été fouillée par les gardes de son étrange client, elle est accueillie par le Capitaine qui lui fait une étrange confidence : les soins ne sont pas pour lui, mais pour sa pupille Hazel. Et attention : interdiction d'apporter le moindre miroir, interdiction de poser la moindre question qui ne relève pas des soins, interdiction de faire le moindre commentaire sur ce qu'elle verra. Gloups !

Françoise, qui a oublié d'être bête, ne tarde pas à se rendre compte que la jeune Hazel se croit abominablement défigurée. Et recueille bien malgré elle les confidences de la jeune femme, apprenant les visites nocturnes de son abominable tuteur.

Françoise fait alors croire qu'Hazel est atteinte de pleurésie, pour pouvoir revenir chaque jour au chevet de celle qui ne tardera pas à devenir son amie. Se doutant que le vieil Omer épie leurs conversations, elle met au point un stratagème ingénieux : elle tente de fabriquer un miroir à l'aide du mercure contenu dans les thermomètres. Son projet de confronter Hazel à son image pour confondre l'imposture du Capitaine va tourner court, et Françoise sera vite à son tour prisonnière de Mortes-Frontières.

Comment va bien pouvoir se terminer ce huis clos plein de tension ? Surprise, Amélie Nothomb nous propose deux fins. J'ai pour ma part préféré la première.

Encore une histoire très originale aux dialogues exceptionnels, comme seule Amélie sait les faire !
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Un vieil homme "capture" pour la seconde fois une magnifique jeune fille et lui fait croire qu'elle est défigurée et qu'il la sauve en lui offrant une île et une magnifique maisons… sans miroir. La supercherie sera découverte par une infirmière un peu rabat-joie... Deux fins, l'une "heureuse" où l'infirmière remplace sciemment le vieil homme après l'avoir poussé au suicide et avoir révélé la vérité à la jeune fille. Une autre où la vérité n'est pas dévoilée, mais où l'infirmière profite de la situation pour garder pour elle seule la jeune fille. Dans les deux cas, la morale est la même : pourquoi gaspiller la beauté avec le commun ?
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Personnellement j'ai adoré ce roman de Amélie Nothomb. C'est un court roman qui se lit très rapidement et qui est passionnant du début à la fin. L'auteur nous offre également une double fin, tout aussi intéressante l'une que l'autre. l'intrigue est très bien bâtie et l'on avance dans ce livre avec pur bonheur.

Dès les premières ligne de ce roman, j'ai été conquise par l'écriture d'une auteur que je découvrait pour la première fois. Grâce à ce roman, soyez assuré que je me procurerai bien d'autres livres qu'elle a écris. On s'attache très vite aux personnages et on est parfois surprise au cours de notre lecture, des changements qui surviennent chez les personnages.

En gros j'ai adoré ce roman et je le conseille fortement autant aux lecteurs professionnels qu'aux lecteurs débutant puisque c'est un court roman qui est très facile à lire et à apprécier.
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Mercure est l'un des premiers livres d'Amélie Nothomb que j'ai lu. Je lui avais attribué le titre de « Mon livre préféré de cet auteur », je le conseillais à tout le monde. Alors en me proposant de le relire une quinzaine d'années après, j'avais une certaine pression… Va t il être à la hauteur de mes souvenirs ? Et surtout, la lecture sera t elle aussi envoutante en connaissant la fin car j'ai un souvenir très fort du dénouement ?

Dans Mercure, Amélie Nothomb nous entraine une nouvelle fois dans un univers déroutant. L'histoire d'Hazel et d'Omer Loncours est des plus singulière. En effet, Hazel est une jeune fille défigurée qui vit recluse sur une ile déserte au large des côtes normandes avec pour seul compagnon, Loncours, un vieillard plutôt antipathique qui s'occupe d'elle et a fait d'elle sa pupille. Leur histoire va être chamboulée par l'arrivée de Françoise, une jolie infirmière, qui vient au chevet d'Hazel souffrante.

Un roman dans lequel Amélie Nothomb met toute son énergie. Avec Mercure, on entre de plein fouet dans l'univers d'Amélie Nothomb, des dialogues cyniques et déstabilisants, une idée de départ farfelue, une grande place à la beauté et bien sur un acte d'amour poussé à outrance qui semble justifier tous les excès.

Ce livre a deux fins bien différentes, Amelie Nothomb nous avoue qu'elle n'a pu décider entre ces deux fins, j'ai personnellement préférée la première qui selon moi correspond plus à l'atmosphère des précédents livres de l'auteur.

Une histoire divertissant que l'on peut lire comme un roman policier servi par la plume fluide et divinement perverse.
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C'est avec ce livre que j'ai découvert Amélie Nothomb et je ne le regrette absolument pas !
J'ai été enchantée par cette lecture, l'histoire est très intéressante et mystérieuse, en plus c'est très bien écrit, dans un français parfait.
J'ai cru à l'histoire pendant longtemps jusqu'à la révélation surprenante peu avant la fin du livre.
Il s'agit d'un bon huis-clos dans lequel le lecteur ne s'ennuie pas une seule seconde.
J'ai beaucoup aimé la fin, ou plutôt les fins, et comme Amélie Nothomb je ne sais laquelle choisir et laquelle je préfère. Elles sont toutes les deux très bien, très justes, et vont parfaitement avec le reste de l'histoire.
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« Un être si horrible qu'il fallut le protéger de son propre reflet ? »

Une île perdue. Un capitaine et sa pupille. Défigurée lors d'un bombardement dans les derniers jours de la Grande Guerre.
Plus une infirmière. Aux soins de cette frêle malade.

Mon premier Nothomb fut Mercure.
Et ce fut une grande claque. Je chancelai. N'avais rien lu de pareil.
Le plus beau roman sur la Beauté. Alors que les grands textes d'auteurs réputés se contentent de vanter la beauté de leurs héroïnes, déclenchant les plus hautes passions et les plus grands drames, Amélie Nothomb nous parle de la Beauté pure. Par le biais de la laideur. Comme toujours, du reste. On ne célèbre mieux la lumière qu'en jouant avec les ombres.
Mais dans ce mythe de Narcisse à rebrousse poil, il n'est pas question des corps. Juste des visages. Une beauté éthérée donc, presque philosophique. Si on y évoque la sexualité, c'est à mots couverts. Pour la première fois, Nothomb suggère l'homosexualité qui prendra ses aises dans les romans ultérieurs, je pense notamment à Antéchrista – j'y reviendrai.

Ici encore, tout le roman n'est qu'une suite de dialogues entre les trois personnages principaux. L'auteure joue également avec les noms, jamais anodins, toujours porteur du caractère profond des personnages. Omer Loncours est un ex capitaine de marine. Forcément. Hazel, la beauté défigurée provient de noisetier tandis que Françoise (framboise?) Chavaigne (châtaigne?), l'infirmière solide comme un roc ou plutôt comme un châtaignier...
Rien n'est laissé au hasard. Tout a son importance, la moindre ligne, le plus commun des mots, jusqu'à la ponctuation.
Une fois de plus, l'écriture est coupante comme un scalpel. Des phrases courtes, à l'image d'un récit qui s'avale pendant un séjour en salle d'attente chez le médecin (depuis le Covid et la disparition des revues que « personne n'achète mais que tout le monde lit »).
Jamais un mot de trop. L'art de la nouvelle dans toute sa splendeur – George Sand ne s'excusait-elle pas de ses trop longues missives par ce « je n'ai pas le temps de faire court ».
Je ne dévoilerai en rien l'issue de ce roman empreint d'un si grand mystère en révélant que la romancière aux excentriques chapeaux propose deux fins différentes.
D'emblée, on pense à ces atermoiements d'un auteur ne sachant choisir entre la glorification et les honneurs du héros sortant vainqueur des péripéties diverses qu'il a dû traverser au fil des nombreux chapitres et au péril de sa vie ou, à l'inverse, le drame absolu : le bourreau triomphant et/ou le suicide du héros incompris.
Pire : ces doubles fins de films afin de ne pas froisser le public et ses mièvres demandes : « les gens, ce qu'ils aiment bien c'est quand ça se termine bien » (Pierre Pelot, l'été en pente douce).
Amélie parvient à déjouer nos plus pertinentes supputations. Deux fins. Différentes sans l'être complètement. On se prend alors à imaginer d'autres possibilités, à l'infini. Voici la force des grands romans, des histoires fortes : que chacun ait envie d'en changer le récit, d'en modifier la fin, de disserter des nuits entières sur la Chartreuse de Parme comme le font Françoise et Hazel les deux héroïnes.
S'approprier l'oeuvre : sûrement le plus beau compliment que l'on puisse faire à un auteur. Un grand roman est celui où le lecteur devient l'auteur.
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Pour moi, le meilleur Nothomb.
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Quatre mots pour résumer cette histoire : la complexité des sentiments. Amélie Nothomb nous la décrit bien à travers cette histoire folle et perverse. On est pressé de connaître le dénouement, mais là aussi : surprise.
Pour ma part, un bon Amélie !
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grandiose!
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