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EAN : 9782234061408
192 pages
Stock (01/02/2008)
3.11/5   79 notes
Résumé :

On connaissait l'académicien, ardent défenseur de la langue française. on le savait infatigable voyageur, capable de partir en voilier jusqu'en Antarctique ou d'expliquer la mondialisation à travers l'histoire.

Avec la CHANSON DE CHARLES QUINT, on découvre l'homme qui lève le voile sur ses amours et les liens profonds qui l'unissent à son frère cadet.

Certainement son livre le plus intime et le plus personnel. Le bouleversant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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« La chanson de Charles Quint » : un titre qui ressemble à un abus de confiance : il n'est aucunement ici question de Saint-Empire romain germanique… pas plus que de Charles Quint…
Rédigé à la manière d'un conte – une habitude désormais chez Orsenna – cette « chanson de Charles Quint », dont le narrateur, Gabriel, ressemble à s'y méprendre à l'auteur relate avec beaucoup de retenue la d'un bonheur disparu…
On découvre deux frères, le cadet pratiquant l'amour exclusif, et l'aîné qu'on imagine Erik Orsenna lui même, adepte de l'amour multiple… Et puis s'allume le « soleil » dans la vie amoureuse de l'aîné : celle, la seule, l'unique…Qui décédera bientôt d'une grave maladie…

Un texte nostalgique et doux, tout en demi teinte… porté par l'évocation de la disparue ; mais aussi un beau texte sur l'amitié parfois rivale de deux frères. Emouvant.
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Le titre de ce petit roman de Erik Orsenna est trompeur
Il n'y est pas question de Charles Quint. Et guère de chanson.
Dans ce récit qui ne se cache pas d'être autobiographique, Orsenna, comme d'habitude, se donne le bonne rôle derrière une feinte modestie.
Il y est d'abord question de deux frères. le cadet est l'homme d'un unique amour ; l'aîné, l'homme de toutes les femmes. Bien sûr, Erik Orsenna est l'aîné. Bien sûr, aucune femme ne lui résiste. Bien sûr il fait mine de prétendre que son frère et son amour unique lui sont supérieurs.
Puis, bizarrement, à mi-parcours, le livre bifurque. le frère aîné tombe fou amoureux. Son amour solaire meurt d'un cancer.
Le livre devient son mémorial.
La vie continue. Orsenna avoue sans fard que, grâce à l'amitié de ses proches, il a retrouvé femme. Mais le souvenir de la défunte reste toujours vivace.
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En se comparant à son frère cadet, c'est son histoire familiale et amoureuse à la fois qu'évoque ici l'auteur. C'est une façon originale de se raconter sans trop peser, sur la pointe des pieds ou plutôt en épluchant son coeur d'artichaut.
C'est là en effet que le bât blesse: son frère n'a qu'un amour unique, sa femme et son mariage est une réussite tandis que lui, l'aîné, enchaîne les histoires amoureuses. Sa seule excuse: à chaque fois il est sincère et croit au grand amour. Seulement voilà, un coeur comme le sien déménage sans cesse, jusqu'au dernier, celui qui va durer quatre ans jusqu'à la mort de l'être aimé - un record.
Cet événement les rapproche mais en réalité, depuis toujours, ces deux-là éprouve une jalousie mutuelle, base de toute fratrie selon le narrateur.
J'ai aimé ce livre sur la fraternité, au titre trompeur. La chanson de Charles Quint n'est qu'un prétexte qui permet d'introduire le thème de la maladie d'amour qui s'est emparée de l'auteur un soir où avec ses parents et son frère il était allé écouter Cora Vaucaire la chanteuse préférée de ses parents. C'était au Cabaret, «L'échelle de Jacob».

Pas mal du tout. Sympathique en tout cas.
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La chanson de Charles Quint/Eric Orsenna, de l'Académie française.
Pourquoi ce titre alors qu'il ne s'agit en aucun cas d'un roman historico-romantique ?
La succession des chapitres va permettre de comprendre ce choix.
En effet, à l'époque de la Renaissance, une chanson triste, la mélopée de l'amour enfui titrée « Mille Regretz » « faisait fureur ». Qui écrivit les paroles ? Nul ne le sait. La mise en musique de Josquin des Prés (1450-1521) était la plus connue, et cette mélodie était la préférée de Charles Quint. S'étant retiré au monastère de Yuste en Estrémadure à la mort de son amour, il ne lui resta plus en tête que les quatre vers de ce refrain.
L'auteur, dans ce récit autobiographique, en une prose fluide et teintée d'un humour omniprésent même dans les situations où le recueil serait de mise, va nous dévoiler ses douleurs intimes à la mort de son amour, son Soleil comme il l'appela.
Ardent défenseur de la langue française, Orsenna, le frère aîné à l'amour morcelé va d'abord exprimer son lien profond avec son frère cadet à l'amour unique. Morcelé car multiple : une succession de conquêtes féminines jusqu'au jour de la rencontre de ce Soleil qui va illuminer sa vie durant quatre années…
Émanent de ces lignes bouleversantes une grande sensibilité et beaucoup d'émotion paradoxalement exacerbées par un humour sous-jacent lorsque la maladie et la mort rôdent :
« Je connais tout d'elle, la mort, je l'ai vu naître. »
Et puis cette remarque : les morts sont appelés « disparus ». Où sont-ils passés alors ?
Ancien conseiller de François Mitterand, Orsenna se livre à une digression sur l'obsession de l'ancien Président qui se sachant condamné par un cancer s'interrogeait sur la mort et l'au-delà :
« « Ce souci de l'au-delà lui revenait sans cesse, une sorte d'obsession comme d'autres voient partout des femmes nues ou des cuisses de footballeur au moment du shoot. »
Et encore cet amour de la langue française si originale pour avoir inventé un temps de conjugaison chargé de regrets :
« Étrangeté de ce temps de la langue française, le futur antérieur qui allie futur et antériorité, avenir et passé…. »
Enfin, une phrase pleine de complicité avec son lecteur qui m'a bien plu :
« Si vous m'avez lu jusqu'ici, c'est qu'une sorte de fraternité nous rassemble. Vous êtes comme moi. »
En résumé, une très belle écriture par petite touches de phrases assez courtes ce qui n'est pas toujours le cas chez Erik Orsenna. de l'émotion et de la réflexion. de la densité.
On pourrait juste reprocher par instant un éparpillement de la pensée qui nuit à l'unité du récit et aussi le beau rôle que s'accorde l'aîné par rapport au cadet. Mais pour cela, chacun jugera.
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Je m'attendais à autre chose. Rien à dire sur l'écriture : c'est du classique. Pas de grandes découvertes de style.
Quant à la trame de ce roman: Il y en a plusieurs et je n'ai pas compris ce qui importait le plus à l'auteur. Est-ce le sentiment de fraternité indéfectible qui unit le personnage principal à son frère, le frère à "l'amour unique" alors que lui ne réussit pas à s'attacher. Néanmoins, lui aussi découvre le grand amour et le perd à la suite d'une sale maladie. La poursuite de cet amour passe par des recherches sur l'au delà. Pas très convaincant. Même un peu ennuyeux.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
«Nous n’avions pas dix ans. La lumière s’est éteinte. Un visage a paru.
Frédé, joue-moi sur ta guitare
L’histoire où l’on s’aime toujours
J’ai voulu me retourner pour regarder mes parents. Impossible : il y avait trop de monde. Le moindre mouvement m’était interdit. Qu’importe! Je les savais heureux.
Ce soir je me sens le cœur lourd.
J’ai besoin de chansons d’amour.
20 chansons, 20 histoires plus tard, retrouvant la rue Jacob, j’étais tombé malade. D’une maladie qui ne m’a plus quitté. Mon petit frère a résisté. Sans doute il avait l’âme plus forte. Sans aucun doute. Mais moi, j’ai cédé. Une maladie m’a pris cette nuit-là, dont j’ai mis des années et des années à comprendre le mécanisme.»
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Il y a des êtres d'imparfait, les plus mous dans le goût de vivre: la nostalgie n'est pas bonne pour l'appétit.
Il y a des êtres du passé simple: ils rompent, à tout bout de champ, on ne sait pas pour qui ni pour quoi, peut être pour le seul plaisir d'entendre le couteau trancher.
Il y a des êtres capables de présent: ce sont les plus faciles à vivre puisqu'ils sont dans leur vie. Ils ont cette politesse qu'on pourrait croire banale et naturelle, alors que c'est une rareté : la politesse d'être là. Là quand ils vous parlent, là quand ils goûtent un plat, là quand ils se mettent en colère, là, et pas ailleurs, quand ils vous font l'amour.
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La seule sonnette qu'il poussa fut celle d'un ophtalmologue.
- Docteur, je ne vois qu'elle.
- Que voulez-vous dire?
- Elle est partout. Elle se promène dans la rue devant moi. Elle s'incruste dans mes réunions de travail. Elle me sourit au milieu de la page, lorsque je lis un livre...
A ce docteur quelque peu interloqué, il dut expliquer que, quatre ans plus tôt, une femme était entrée dans sa vie, et que cette femme brillait comme un soleil, et que cette femme était morte mais pas du tout disparue...
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« Comment vous expliquer d'un mot, vous qui ne l'avez pas connue ? Comment la saluer au plus juste maintenant qu'elle n'est plus ? Quel portrait d'elle puis-je toujours garder sur moi, que personne ne me vole, et pas même la vie qui passe ? »
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Il y a des êtres d'imparfait, les plus mous dans le goût de vivre : la nostalgie n'est pas bonne pour l'appétit.
Il y a des êtres du passé simple : ils rompent, à tout bout de champ, on ne sait pas pour qui ni pour quoi, peut-être pour le seul plaisir d'entendre le couteau trancher.
Il y a des êtres capables de présent : ce sont les plus faciles à vivre puisqu'ils sont dans leur vie.........
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Au programme :
• Objectif Terre : L'urgence climatique au coeur des réflexions de nos invités, Erik Orsenna, Marion Cotillard, Alain Juppé, Thomas Pesquet ou encore Julian Bugier. • Vivre deux cultures : Quand l'historien Benjamin Stora ou le réalisateur Alexandre Arcady nous ont confié leurs souvenirs d'Algérie, l'exil forcé, le déracinement et leur nouvelle vie en France, à laquelle Enrico Macias n'en finit pas de faire des déclarations d'amour.
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