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3,98

sur 952 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Métamorphoses est un poème en 15 chants, qui part de la création du monde pour finir à l'époque d'Auguste, en s'appuyant sur 250 métamorphoses environ et en retraçant les grands mythes fondateurs, comme le déluge qui est un thème commun à plusieurs cultures.

Ici, Deucalion et Pyrrha sont les deux seuls survivants, choisis par Zeus pour remplacer la race humaine de bronze, jugée trop impie...

La mythologie explique également certains autres événements naturels, comme le désert de Libye ou la couleur de peau des Éthiopiens.

J'ai souri en lisant certains vers, qui ont certainement inspiré Lavoisier (sa maxime est la seule chose que j'ai retenue de mes cours de chimie au collège !!^^) :


”Tout change, rien ne meurt."
(page 309)

Bref, ce qui marque surtout dans cette oeuvre, c'est l'omniprésence du désir amoureux, qu'il soit partagé ou pas...
Philémon et Baucis (Chant VIII) représentent l'amour conjugal (mais également l'hospitalité et la piété), Pyrame et Thisbé (chant IV) l'amour malheureux (d'ailleurs, leur mythe a sûrement inspiré Shakespeare pour Roméo et Juliette).
L'inceste est également abordé et symbolise l'amour anormal avec les mythes de Myrrha (Chant X), Nyctimène (Chant II), Byblis et Caunus (Chant IX).
Enfin, les amours impossibles rendent les filles, qui veulent rester vierges, victimes du désir impérieux des garçons (Daphné et Apollon, Chant I) ou sont condamnées d'avance par la vanité (Narcisse et Echo, Chant III)

Les métamorphoses interviennent soit par punition (Lycaon est puni pour sa cruauté, Chant I) soit par récompense ou pitié (Philémon et Baucis pour leur hospitalité, Chant VIII).

Elles sont parfois la conséquence du désir de vengeance (l'Amour inspire ce sentiment à Apollon pour Daphné dans le but de se venger des moqueries de ce dieu à son égard : "Soudain Apollon aime ; soudain Daphné fuit l'amour" page 15 ; pour se venger de la trahison d'Apollon - encore lui ! - Vénus le fait tomber éperdument amoureux de la mortelle Leucothoe) ou la conséquence de remords (Athéna changeant Arachné en araignée pour se faire pardonner, Chant VI).
Ou le moyen pour Jupiter d'échapper à la vigilance de Junon pour commettre plus commodément ses adultères !
C'est aussi parfois le seul moyen pour des mortelles ou des nymphes d'échapper aux désirs libidineux des dieux (métamorphose de Syrinx poursuivie par Pan, Chant I).

Entre les dieux et les hommes, il n'y en pas un pour rattraper l'autre : vengeance sanglante et implacable, violence, fureur, infanticide, inceste, parricide, viols, mutilation, cannibalisme... franchement, la colonne des faits divers était bien alimentée à l'époque !

La mécanique des transformations est parfois un peu répétitive : il arrive que l'on assiste aux mêmes selon un schéma identique, et les digressions nous sortent parfois de notre lecture avant que l'on n'en revienne au sujet initial, mais les passages intéressants relèvent l'intérêt du lecteur (par exemple, j'ai adoré la légende de Midas ainsi que l'histoire très touchante de Cénis, Chant VIII)

De plus, j'ai mesquinement apprécié le fait qu'Ulysse soit montré sous un jour peu favorable !


Par contre, j'ai beaucoup moins aimé le dernier chant où Ovide passe un petit coup de brosse à reluire à Auguste (bon, OK, Ovide est alors en exil et aimerait sans doute rentrer dans les grâces de son prince) :

”César, né dans Rome, est dieu dans sa patrie. Sans égal dans la guerre comme dans la paix, ce n'est pas plus à ses travaux guerriers achevés dans la victoire, au sage gouvernement de l'état, au cours rapide de ses conquêtes, qu'aux vertus de son fils, qu'il doit d'avoir été changé en comète, et de briller parmi les astres : car, dans tout ce que César a fait, sa gloire la plus éclatante est d'être père d'Auguste.
(page 324)

Mais ça fait quand même un peu too much, non ?

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé retrouver certains mythes connus et en découvrir d'autres. Mais je dois avouer, que parfois, je me suis un peu ennuyée, j'ai en effet trouvé certaines légendes redondantes, mais il faut dire que j'ai lu ce livre en à peine deux jours. Par contre j'ai été un peu gênée par l'alternance de l'emploi de noms grecs ou romains pour désigner les mêmes dieux, et je ne sais pas si ce défaut existe déjà dans le texte original.

Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Mon édition des Métamorphoses d'Ovide ne présente que les livres X, XI et XII. Il commence avec l'histoire d'Orphée et Eurydice et se conclut sur la mort d'Achille. Et au milieu, un nombre incalculable de métamorphose en tout genre (humain et animal, Dieu en animal, Animal en minéral, humain en arbre…)

Férue de mythologie, c'est tout simplement que je me suis plongée dans ce livre que j'avais étudié pour le bac de littérature.

J'ai beaucoup apprécié les divers épisodes racontés par Ovide. Les mythes apportent une explication assez sympathique à certaines choses (ex Myrrha avec la myrrhe, Cyparissus transformé en cyprès arbre de deuil). Et pourtant, certains épisodes m'ont presque ennuyée (le combat des Lapithes et des Centaures, description d'une bagarre d'une rare violence dont le récit est bourré de noms qui s'entremêlent et qui rendent difficile la compréhension).

Malgré tout, Ovide a cette façon d'écrire qui fait qu'on comprend assez bien ce qu'il raconte pour peu qu'il y ait un bon nombre de notre de bas de page. En effet, Ovide ne cesse de faire référence à des personnages ou des mythes à tel point que sans explications, on a du mal à suivre. Mais, mis à part cela, son récit est limpide et s'écoule assez facilement.

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"Les métamorphoses" d'Ovide, c'est une succession de chant où se côtoie les dieux, les nymphes, les héros et les humains.
"Les métamorphoses" d'Ovide, c'est une histoire de bruit et de fureur, d'amour et de désolation, où la mythologie défile sous la plume d'Ovide et de son traducteur Olivier Sers.

Dit comme ça, ça vend du rêve, pourtant je dois dire que ma lecture a été en dent de scie et parfois assez laborieuse, notamment à cause du style que j'ai trouvé assez soporifique surtout quand les passages me parlaient peu ou m'étaient assez abscons. Outre ceci, j'ai aussi trouvé assez compliqué de lire ces chants qui regroupent différentes histoires, faut dire que ça compliqué la compréhension déjà pas rendue aisée par le style.

Finalement, je me rends compte que j'ai préféré lire les passages qui me contaient déjà des histoires qui ne m'étaient pas inconnues (heureusement il y en avait quand même pas mal), même si cette version pouvait parfois différer de la version que je connaissais ou la compléter comme celle de Médée.
Cependant je précise, que j'ai aussi apprécié découvrir celles que je ne connaissais pas, comme celle de Phaéton fils d'Hélios, dont l'histoire tragique plongea la terre une journée dans les ténèbres (ou presque), ou encore celle de Byblis, l'amoureuse qui se transforma de chagrin en source.

Toutefois et malgré la difficulté que j'ai éprouvé à certain moment en le lisant, je le relirai sans doute plus tard, mais pas avant d'avoir fini ma grande collection sur la mythologie dont Ovide est une des sources. Ainsi, j'espère que je m'y retrouverais plus facilement, car vraiment le fait de ne pas reconnaître toutes les histoires m'a perturbée.
J'ai adoré Sophocle, j'ai adoré Euripide, j'adore ma collection sur la mythologie, il n'y a pas de raison que je reste sourde aux chants d'Ovide et des Dieux millénaires. Terriblement divins, mais aussi terriblement humains.

Merci aux Éditions Les belles lettres et Babelio.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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C'est dense. Très dense et c'est l'une des raisons pour laquelle j'ai mis autant de temps à le terminer. le fait que ce soit divisé par histoire (qui correspondent souvent à des personnages particuliers) permet tout de même d'avoir des passages plus clairs et plus faciles à lire que d'autres. Principalement, le texte est composé d'une multitude de références qui font que les choses peuvent être très difficiles à comprendre. Notamment lorsqu'un personnage n'est pas appelé par son nom mais par ses ancêtres / sa descendance / ses exploits et que si on n'est pas au courant de tout ça, on a du mal à savoir de qui on parle (par exemple « la déesse du Triton » ou « le fils de Saturne » – sachant qu'il en a pas mal…).

De même, le livre conte, comme son nom l'indique, des métamorphoses mais il est parfois difficile d'identifier ce qui se passe si on n'est pas ornithologue (parce qu'il y a beaucoup de transformations en oiseaux et que les descriptions m'ont été plutôt inutiles ; heureusement que les notes étaient plus explicites). Par contre, il s'agissait de notes de fin et autant je comprends qu'elles aient l'avantage de ne pas perturber la lecture de quelqu'un qui ne souhaiterait pas les lire, autant leur lecture est tout sauf pratique ! La narration est un peu floue à certains moments puisque le narrateur utilise à la fois la troisième personne pour parler des personnages, mais aussi des adresses directes avec la deuxième personne, du singulier ou du pluriel. Bref, encore quelque chose qui ne facilite pas la lecture. Pour rendre la confusion plus grande encore, parfois les noms grecs sont utilisés dans le texte courant mais dans les notes, il s'agit des noms latins… Quelque chose qui se justifie difficilement selon moi, j'espère que c'est la seule édition à faire un tel méli-mélo sans même proposer une annexe avec les équivalents des noms.

Enfin, malgré tout ça, le livre offre ce que le titre promet : de nombreuses métamorphoses, avec une insistance toute particulière pour la nature, animaux, arbres, fleurs… Avec ceci, les femmes passent leur temps à se frapper la poitrine d'une main ou des deux, s'arrachent également les cheveux, se sacrifient et sont souvent punies pour les crimes d'autres personnes / Dieux, et particulièrement pour les méfaits des hommes. Bref, c'était pas un bon moment pour les dames.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Moi qui n'aime pas du tout la mythologie, j'avoue avoir été séduite par cette oeuvre très riche, une multitude d'histoire, de conte que l'on dévore.
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Si vous cherchez une compilation des légendes grecques et latines où les personnages se métamorphosent en animaux, statues, arbres, ... vous êtes au bon endroit. Mais attention, le texte est dense et les histoires rebondissent l'une dans l'autre. Au début, cela vous intéresse, mais vite vous avez n trop plein et vous êtes noyés sous l'avalanche d'informations et de détail. Même si le livre est divisé en chants, il est aussi difficile de le lire par sections puisqu'il y a des liens entre les parties. A consommer avec modération.
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Dommage que le livre n'ait pas été fini par Ovide, c'est un bijou!
Pour les amateurs de mythologie, c'est LE livre qu'il vous faut, bien écrit il relate remarquablement les principaux épisodes mythologiques.

A lire
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- LES MÉTAMORPHOSES-

Des histoires mythologiques qui nous font rêver, celles-ci son légèrement retouché à la manière romaine mais c'est assez intéressant de découvrir de nouvelles histoire et de redécouvrir celles que nous connaissons mais aussi de voir les plusieurs transformations qui peuvent exister !
Pour des personnes qui étudies comme moi les littérature gréco-latine , je le conseille obligatoirement pour comparer la mythologie grecque à latine. Et aussi parce que c'est assez jolie à lire, Ovide tourne bien les phrase...

Carlaines
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Je reconnais la gloire des oeuvres fondatrices des temps passés. le problème principal que j'entretiens avec cette oeuvre étant principalement la fait que j'ai dû lire et étudier celle-ci en seconde. Je trouve cela trop difficile pour des enfants de onze ans...
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Je m'efforce de relire les grandes oeuvres de la littérature . Toutes les histoires fantastiques de notre époque se retrouvent décrites dans ce livre ancestral. L'ambition d'Ovide était énorme, et nous pouvons encore le remercier aujourd'hui. Il avait raison, son nom résonne dans l'éternité. le pouvoir de la pensée poétique en prose est ici a son apogée : les grands esprits humains sont sans âge lorsqu'ils décrivent avec élégance la beauté de la nature dans une narration rarement égalée.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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