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3,35

sur 148 notes
J'ai toujours un sourire aux lèvres lorsque je m'empare d'un livre d'Arto PAASILINNA. Je l'ai gardé tout au long de la lecture de ce roman. On ne sait jamais à quoi s'attendre en ouvrant un de ses livres.

Bien qu'Arto PAASILINNA dénonce la dictature quelle qu'elle soit dans Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés, il le fait à sa manière, de façon décalée. Son personnage, le professeur Surunen, décide de partir délivrer des prisonniers politiques, au « Macabraguay ». Cela ne lui suffisant pas, il en fera de même en « Vachardoslavie ».

Il est peut-être naïf de penser que Surunen réussisse à délivrer à lui seul des prisonniers politiques. Et bien qu'armé de son seul courage il part à l'assaut de ces pays dirigés par des dictateurs et réussit là où personne n'aurait jamais cru possible d'en faire autant.

Le talent d'Arto PAASILINNA est de nous emmener dans ses délires et de nous captiver par son écriture, décalée, folle, passionnante et dénonçant l'injustice, toutes les injustices.

De plus, dans tous ces romans, il y a la place pour les personnes âgées, un peu loufoques et déjantées, comme dans celui-ci, le personnage de Papa Flasza , mais également les petites gens, les laissés-pour-compte. Et c'est tout à son honneur.

Si vous voulez passer un bon moment, alors plongez-vous dans ce roman, vous ne le regretterez pas. Ce livre est sorti en 1986 et traduit en français seulement en 2015.
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Mon premier plaisir a été de laisser traîner ce roman juste pour voir les yeux des passants attirés par la photo de couverture. le démarrage est bon avec cet islandais dont l'âme humanitaire l'enverra, durant ses congés, en Amérique du Sud pour y tenter de sauver un peuple opprimé. L'humour décalé de l'auteur y est présent comme dans tous ses romans. Pourtant, j'attendais autre chose de plus fort comme il nous y a habitué.
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Avec Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés, Arto Paasilinna nous embarque dans l'aventure de Viljo Surunen, un philologue candide et idéaliste qui, par conviction humaniste, se lance dans la défense des prisonniers politiques du Macabraguay, petit état d'Amérique du Sud inféodé aux États-unis où la dictature rime avec torture. Il s'y rend avec la ferme intention de libérer un prisonnier politique qu'il parraine et compte par la même occasion, ouvrir les yeux de la population opprimée et pourquoi pas, faire prendre conscience aux dirigeants du besoin d'un changement de régime...Bien évidemment sa croisade va se heurter à la dure réalité, d'autant plus qu'il se trouve par à la suite en Vachardoslavie, un petit état satellite sous la coupe de l'Union soviétique, une nouvelle occasion pour critiquer un régime pratiquement similaire à celui qu'il a fui.

Publié en 1986 en Finlande Arto Paasilinna n'a pas encore trouvé avec ce roman, le style loufoque surréaliste et burlesque qui caractérise certains de ces romans ultérieurs (Petits suicides entre amis, Le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen) mais c'est presque aussi bien, tant le sujet grave de l'oppression nécessite probablement un traitement plus en retenue. Il n'en reste pas moins que beaucoup de reparties très drôles font mouche dans un registre cynique et avec tout l''humour noir dont il est capable, Arto Paasilinna passe au crible les dessous sordides des régimes totalitaires tant d'extrême droite que communistes dans une aventure tragi-comique bien rythmée.
Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés, un bon cru.
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35 romans publiés en Finlande, 16 aujourd'hui traduits en Français. D'un côté, on piaffe d'impatience entre chaque livraison, de l'autre, on ne peut que se réjouir d'avoir autant d'inédits à lire bientôt même si l'attente est parfois longue. Douce torture. L'écrivain dont il s'agit est bien entendu Arto Paasilinna dont les aficionados ne rateraient pas un seul de ses livres pour une empire. Parce qu'il y a à chaque fois garantie de partir pour un voyage original, burlesque et déjanté, loin des romans graves et fort sérieux que la la littérature contemporaine (avec un l'majuscule) nous offre sans modération. Bref, en un mot comme en cent, un nouveau Paasilinna, c'est un peu de bonne humeur dans un monde qui préfère la tristesse et le drame à l'humour et à la comédie. Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés se situe chronologiquement entre le fils du dieu de l'orage et La douce empoisonneuse. Il date de 1986, presque trente ans mais a encore toutes ses dents (dures) avec son atmosphère légèrement surannée, notamment dans sa deuxième partie qui se déroule dans le pays de Vachardoslavie lequel, comme chacun le sait, se situe à l'est de l'Autriche et au sud de la Pologne. Grosso modo. Et que vient faire Surunen en cette inhospitalière contrée communiste ? Libérer des opposants au régime bien entendu puisque notre héros finlandais a décidé sur un coup de tête humanitaire qu'il était temps de faire quelque chose contre les gouvernements qui font fi de la liberté d'expression. Une bonne occasion de rétablir la balance puisque notre homme venait auparavant d'accomplir un acte d'éclat dans le sinistre Macabraguay, ce pays frontalier du Honduras, dont la honteuse dictature militaire est, comme personne ne l'ignore, soutenue par les impérialistes américains. Les aventureuses pérégrinations de Surunen ont beau sembler loufoques de prime abord, et l'on s'en délecte, elles n'en sont pas moins un bon coup de pied dans l'arrière-train des absolutismes de tous poils. Derrière le satiriste Paasilinna se cache un humaniste. Dans ce "dernier" roman, il n'y va pas avec le dos de la cuiller mais c'est que ce qu'on aime chez lui, une bonne louche de loufoquerie dans un récit sans temps morts qui obéit à sa propre logique et balaie toute contradiction. du nanan ? Assurément !
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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La Paasilinnette que je suis a dû surmonter une petite déception. Ce roman-ci n'allait pas (ou peu) se passer en Finlande. Je sais bien que Paasilinna n'est pas obligé de se cantonner à son territoire natal mais voilà quand je le lis, je veux du Noooord, de la neige à perte de vue, des forêts immenses, des étangs autour, des mets roboratifs et des séances revigorantes au sauna. Oui, tous les clichés. J'ai honte (ceci dit j'aurais pu mettre "les rennes"). le top, c'est quand je le lis en plein été.
Là, le héros s'est embarqué pour un pays plein de soleil et je me suis sentie un peu décalée. Certes, il n'y va pas pour arborer par la suite un hâle flatteur. Sa mission est un brin moins dilettante puisqu'il a décidé de sauver un prisonnier politique injustement incarcéré depuis 6 ans et pour la libération duquel toutes les lettres, pétitions et demandes diplomatiques sont restés vaines. Notre héros, éminent philologue en plus d'être militant des Droits de l'Homme, a donc décidé que le temps de l'action était venu. Et là, on a droit à du Paasilinna savoureux avec la préparation de l'expédition. J'adore cette détermination presque naïve (ou volontairement) alors que l'aventure tentée est en soi complètement délirante dans ses chances de succès, notre héros étant un intellectuel pur jus, parlant plus de 15 langues et n'ayant rien du super héros sauf dans ses intentions. Dans plusieurs romans de Paasilinna, on sent cette énergie irrépressible qui se joue de toutes les difficultés, les anticipe même. Certes, ces entreprises humaines sont parfois (souvent) un peu délirantes, on n'y croit pas à 100% bien sûr mais la dynamique fait du bien. Bon, là, on peut dire que côté difficulté, notre héros a visé haut puisqu'il s'agit rien de moins que d'extirper un détenu politique d'une terrible dictature, le Macabraguay (un voisin du Honduras) où règne en maître une junte cupide qui pourchasse, torture et arrête tout ce qui peut ressembler à un opposant communiste. Il finit par y arriver, non sans avoir payé de sa personne mais comme l'objectif visé est particulièrement difficile, le roman peine un peu malgré les improbabilités habituelles (qui font aussi le charme des romans de cet auteur).
D'ailleurs, dans la seconde partie du roman, où notre héros cette fois s'emploie à libérer un interné de force (pour motif politique) dans un pays communiste, la Vachardoslavie, les choses vont meilleur train, notre philologue étant aidé dans son entreprise par un pickpocket fort habile. Cette différence de rythme et donc de pages déséquilibre un peu le roman alors que l'intention de départ réside justement dans l'équité de traitement. Il s'agit bien de dénoncer les atteintes à la liberté d'expression dans chacun des blocs (le roman est écrit en 1986) avec un côté déjanté certes, mais tout de même.
Une lecture intéressante donc même sans la neige, les forêts, le sauna...








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Quand j'ai envie de me détendre, de lire un livre qui me fera sourire et a peu de risque de me décevoir, je lis un Arto Paasilinna. Et bien, mission accomplie de nouveau!
Cette dernière traduction se lit avec une facilité déconcertante. J'ai passé un sympathique moment d'évasion : dans le monde, dans le temps, dans l'imaginaire tordu et loufoque de l'auteur.
Surunen est un personnage savoureux, les situations sont bien souvent cocasses, les dénonciations et prises de position bien réelles sous la couche d'humour.
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Surunen,distingué philologue finlandais ,milite à Àmnesty International.Mais un jour ,lassé du peu d'effet de ses actions ,il décide de partir délivrer lui-même un prisonnier politique des geôles peu avenantes du Macabray, dictature sud-américaine aussi emblématique que caricaturale. Après des péripéties rocambolesques,il recidivera en Vachardoslavie, démocratie populaire non moins opressive et cruelle.
On retrouve bien dans ce roman le style Paasilinna:récit endiablé, verve caustique,dénonciation vigoureuse des dictatures de tous poils,humour et , il faut le dire une certaine mise à distance de la vraisemblance. Il y a un peu du Voltaire de "Candide" dans cet agréable ouvrage ,au style près évidemment.
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Si l'on connait Arto, on l'aime forcément, cet auteur infiniment agréble,
Si on ne le connait pas,
on prend ce roman ne serait-ce que pour le titre:
Moi, Surunen, lbérateur des peuples opprimés.

La fatuité littéraire française est entièrement dans le silence entourant ce livre
publié en 1986 en Finlande,
et en France en 2015,
alors qu'entre temps ont été publiées tant et tant de médiocrités franchouillardes...

Le médecin de Surunen, avant son départ au Macabraguay, où il veut aller pour libérer Ramon Lopez, détenu politique dont il s'occupe dans le cadre d'Amnesty : “Ne bois pas d'eau, contente toi du rhum.”

Arrivé au Macabraguay, où il est le premier finlandais jamais venu, les autorités:
“Nous devons d'abord déterminer où se trouve la Finlande, à supposer qu'elle existe vraiment, ce dont nous doutons...Ce qui pourrait être pire, la Finlande pourrait s'avérer être un état socialiste...'

Le guide touristique qu'il trouve à l'hôtel donne des statistiques :
“Taux d'alphabétisation, 50%, 80% de la population vit de l'agriculture...taux de mortalité 100%...”

C'est aussi un pays où l'on ne fait pas payer le billet du trajet au bébé né dans l'autocar...qui nous embarque dans une aventure complètement aussi loufoque que bien menée, qui se poursuivra en Vachardoslavie...

Les prix internationaux ont oublié cet immense écrivain -
qui figure parmi ceux qui sont dans mon panthéon –
au profit de beaucoup d'auteurs d'une infinie médiocrité,
mais dans les courants de la bienpensance...

Donnez-vous du bonheur avec Paasilinna.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Voilà une histoire de Paasilinna écrite en 1986 et seulement traduite en 2015 en France. Surunen est un universitaire, philologue et membre d'Amnesty International. Signer des pétitions ou parrainer des opprimés à distance ne le satisfait pas. Dans la première partie du livre, Surunen décide donc de se rendre en Amérique Centrale au Macabraguay pour libérer un prisonnier politique avec lequel il correspond. Voilà donc Surunen parti pour une aventure pleine de dangers, de surprises et de rencontres...
Dans une deuxième partie du livre, Surunen se rend en Vachardoslavie, un pays d'Europe de l'Est pour libérer des dissidents...
C'est un livre plutôt réussi d'Arto Paasilinna avec ses côtés loufoques, décalés et rocambolesques... L'auteur s'attaque aux régimes dictatoriaux avec Surunen, un sauveur, sans peur, parfois inconscient mais que rien n'arrête !
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Picaresque, burlesque, effréné, décalé, loufoque, voir déjanté. Mais ça colle si parfaitement à la réalité, qu'en lisant les aventures de Surunen, on songe à l'absurde cruauté de l'équilibre faussement politique et très lucratif du monde régit par certains à l'encontre du plus grand nombre.
Arto Paasilinna c'est un ton, un humour, un rythme, une liberté au service de la vérité.
Un ton à la Chaplin, un regard à la Buster Keaton.
Le monde est un grand asile disait Foucault. Ça tourne, oui, braves gens, ça tourne mais.. vraiment pas rond. Deux pôles, aucune mesure, les mêmes clairons, les mêmes méchantes froides déclarations.
ça dictature, ça torture, ça palace, ça affame, ça décime, ça défile, ça parade, à coup de doctrine, à coup de pognons. de l'ouest à l'est, du nord au sud, le plus grand nombre est pris dans un étau. de comprimés à opprimés, il y a peu de chose, juste un p'tit coup de vis, un p'tit coup de clé. Un mur de plus, une cage de trop.
Bulldozers, blindés, ... Surunen est un héros malgré tout.

-Traduit du finnois parAnne Colin du Terrail

Astrid Shriqui Garain
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