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EAN : 9782213699073
276 pages
Fayard (29/08/2018)
3.45/5   10 notes
Résumé :
Enfant solitaire, il jouait dans une cour de prison, non loin de la cellule où Genet écrivait Le Condamné à mort. Quelque 87 films plus tard, dernière star française, son œuvre d’acteur, les figures, les passions, les époques qu’il porte en lui, son panthéon intérieur, lui confèrent une dimension proustienne. Venu de nulle part, doté du don de plaire et de déplaire, Alain Delon a triomphé, mais aussi payé cher son éclat, sa personnalité, ses convictions, certaines d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Delon résiste à tout le monde, à toute les biographies, à toutes les hagiographie comme à toutes les descentes en flamme. Tant de choses ont déjà été écrites, ses mentors, ses femmes, ses amis de tous bords et parfois border-line,les affaires, la politique, les trahisons, bref, ses amis, ses amours, ses emmerdes.
Avec “Un problème avec la beauté” Jean- Marc Parisis ose l'empathie amoureuse dans une biographie romancée.

En survolant soixante années de la vie de l'acteur c'est aussi la France et son histoire que l'on revisite avec les yeux gris-bleu du plus bel animal que le cinéma nous ai donné.
Car c'est vrai qu'il est beau, la caméra ne voit que lui, Visconti l'a tout de suite remarqué, dans les scènes collectives de “Rocco et ses frères “ il crève l'écran. Tancrède à Palerme, Ripley à Ischia, Charlus à Paris, il peut tout joué dommage que son sale caractère lui ai fait parfois gaspiller son talent.
Beau libre et seul pourquoi peut-on tout lui pardonner à Delon, ses amitiés avec des marlous marseillais, yougoslaves ou de Montretout?


Pourquoi lui pardonner sa mégalomanie, ses colères et ses déclarations hasardeuses, tout simplement parce qu'il fut non seulement l'acteur mais surtout le producteur du prodigieux et nécessaire film de Joseph Losey.


“Monsieur Klein” sans lui ce film n'aurait jamais pu se monter, c'était la première fois en France que le grand public entendait parler de la rafle du Vel d'Hiv, nous étions en 1976 et le film est reparti bredouille de Cannes...
Mauvais timing, la sélection officielle de 1976 était certainement la meilleur de la décennie...Mais tout de même comment ”.Monsieur Klein” a t- il pu partir bredouille...?
Bref, assurément, ce "problème avec la beauté " est un livre qui ne pourra que plaire aux cinéphiles et même aux des gens qui ne connaissent pas trop Delon sa vie son oeuvre...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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"Quels effets la beauté produit-elle sur l'âme et les organes ? On voudrait bien le savoir à défaut de l'avoir (...) Tout homme est un mystère à lui-même et aux autres, beau ou laid, il s'y débat, s'y cogne constamment, mais la beauté scelle ironiquement cette énigme aux yeux du monde".

Si Jean-Marc Parisis choisit de sous-titrer ce récit Delon dans les yeux, ce n'est bien évidemment pas innocent. Ce fameux regard bleu est associé autant à la beauté de l'acteur qu'à son mystère. Je n'ai pas d'admiration particulière pour Delon, comme tout le monde je le trouvais beau à trente ans, comme beaucoup je ne me lasse pas de revoir le couple Alain Delon / Romy Schneider dans La Piscine. Jean-Marc Parisis, en retraçant les grandes étapes de la vie de l'acteur ne cherche pas non plus à en percer les mystères ou à lever le voile sur des épisodes sulfureux qui ont contribué à épaissir cette aura de beauté vénéneuse qui l'accompagnait. On n'apprendra rien de nouveau sur l'affaire Markovic, pas de scoop, le propos n'est pas là. Non, l'auteur cherche à comprendre comment la beauté de Delon a non seulement influencé sa trajectoire mais a contribué à forger le personnage Delon. Celui dont l'acteur parle à la troisième personne du singulier.

Car c'est bien cette beauté qui le fait remarquer, par les femmes mais également les hommes, une beauté sauvage, magnétique, accentuée par une volonté affichée de mordre la vie à pleines dents. C'est cette beauté qui électrise la caméra à ses débuts, bien plus que son jeu. Il se revendique acteur, et non comédien, "une personnalité, forte, qu'on prend et qu'on met au service du cinéma". Une beauté qui est aussi une barrière et influe forcément sur les relations sociales, encore plus lorsqu'elle est progressivement liée à la célébrité.

"La solitude et l'amitié ne s'excluaient pas, au contraire, elles se bordaient, se renforçaient. La solitude, cette amitié de soi-même, invitait à l'amitié de l'autre. Un homme sans ami ne pouvait goûter les plaisirs de la solitude, trop occupé à s'en chercher un ou à en rêver, il ne prenait pas le temps de s'aimer lui-même. Seul le solitaire pouvait à la fois éprouver l'amitié de l'autre et le goût de soi. Mais dans son cas, il était difficile de démêler si l'amitié que l'on vous vouait était sincère, désintéressée, car tout le monde voulait être l'ami de Delon, d'une star, de la beauté".

Comme le fait remarquer très justement Jean-Marc Parisis, en France, Delon était le seul acteur à posséder ce niveau de beauté - dont on apprend également qu'elle est due aux proportions parfaites des différents éléments qui composent son visage - alors qu'à Hollywood les Paul Newman, Robert Redford, Warren Beatty ou Marlon Brando, chacun dans son genre permettaient en étant plusieurs de dédramatiser la beauté. L'analyse de l'auteur mêle habilement les rôles, les personnages incarnés par Delon et l'homme, si étroitement d'ailleurs qu'il devient difficile de distinguer la part des uns et des autres dans la construction du personnage que chacun de nous a en tête. Sont-ce les rôles qui font l'homme ou l'acteur qui créé ses personnages ? Vaste et passionnant débat.

"Si tout homme est un mystère à lui-même dans l'énigme du temps, l'oeil de la caméra aggrave et le mystère, et l'énigme. Dans l'ordre naturel, animal, nul n'est censé se regarder marcher, parler, sourire, courir, étreindre quarante ou cinquante ans plus tôt - et plus tard. le cinéma dérègle, perturbe, inverse la marche du temps, sans l'arrêter. D'où l'ironie, la fiction : ce qu'on a été rend irréel ce qu'on est devenu, et inversement".

C'est la deuxième fois que je me laisse guider par Jean-Marc Parisis (après Les inoubliables) et j'aime décidément beaucoup les chemins qu'il emprunte.
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Alain Delon. Une gueule. Un guépard. Un samouraï. Dans les années 50, le monde découvre un nouvel éphèbe, le maniement des armes se fera en Indochine, à Saïgon. Pas pour très longtemps… L'examen final sera sa capacité à se faire un nom dans cette apparence d'Appollon.

L'écrivain et journaliste Jean-Marc Parisis signe une biographie inclassable d'Alain Delon, jamais sous la forme d'une fiction mais avec une originalité qui donne l'impression que les pages qui se tournent sont des rushs nécessitant aucun montage, du pris sur le vif pour un personnage qui ne laisse personne indifférent, pour le meilleur et pour le pire. Ou inversement.

De l'enfance au crépuscule de sa carrière, on remonte le fil du temps de celui qui n'a jamais été « comédien mais acteur ». Caractère indéfinissable, tempérament paradoxal, soufflant dans les ombres pour éviter la lumière tout en la retenant pas dessus tout. C'est un passage à Cannes, la rencontre avec l'autre star de l'époque, Jean-Paul Belmondo, les premières amours et la rencontre avec la fine fleur de la réalisation : Marc Allégret, René Clément, Luchino Visconti, Henri Verneuil…L'indomptable Delon laisse des traces, veut jouer mais ne veut pas être dirigé car il considère chaque rôle comme une vie. Ce qui entraînera forcément des incompris, des ruptures, comme avec Jean-Pierre Melville, pour qui, pourtant, Alain Delon conservera un immense souvenir et sera bouleversé lors du décès du cinéaste.
On est loin de la biographie sur ragots et rumeurs, on perçoit un homme bien plus sensible qu'il ne veut paraître, identité complexe voire inextricable tel un dédale, comme si chaque cellule de son esprit était sans issue…Aucune flagornerie, ni dédain, juste une vision objective, de ses échecs et de ses succès, de ses prises de position qui parfois se contredisaient, comme celle sur l'homosexualité, la qualifiant de « contre-nature » alors que quelques décennies auparavant il déclarait « qu'en amour tout est permis » lorsqu'on lui posait une question sur les relations amoureuses entre hommes…

L'ouvrage porte de longs chapitres sur l'affaire qui marquera la France post 68 : celle de l'assassinat de Stevan Markovic, ami et salarié du couple Delon. Au-delà de la suspicion autour de l'acteur et de l'incarcération d'un autre ami du milieu, François Marcantoni, c'est une violente cabale qui atteint l'ex-premier et futur candidat à la Présidence de la république : Georges Pompidou, avec des rumeurs pestilentielles sur son épouse Claude. Delon devra affronter un marathon judiciaire pendant que le couple Pompidou gardera la tête haute dans une dignité absolue. On songe soudainement, ce qu'aurait été l'affaire si les réseaux sociaux avaient existé à l'époque…

Impossible d'évoquer Delon sans parler de Romy Schneider et Mireille Darc, et, sur un ton emprunt de déférence pour les deux actrices légendaires. Amours qui ont eut une fin mais une amitié sans limites jusqu'au dernier souffle de vie pour chacune ; les témoignages retranscris permettent d'adoucir certains propos racontés ici et là.

Reste le titre du récit qui en est le fil conducteur : la beauté. Un visage d'une esthétique inouïe, un regard d'azur, un sourire renversant, une démarche à faire chavirer une statue de marbre…Une belle gueule qui a été un atout mais aussi un écueil. Admiration versus détestation. Rien de plus subjectif que la beauté et de plus assourdissant, un luxe pouvant devenir un cadeau empoisonné… Ajouter une attitude parfois plus que déconcertante, blessante, provocante, il n'en faut pas moins pour s'attirer les foudres, non pas du ciel, mais des âmes humaines. Delon a dû, durant toute sa carrière, prouver qu'il n'était pas qu'un visage de camée, mais aussi un personnage, ou plutôt, des personnages, glorieux ou paumés ; mais à chaque fois le public l'attendait dans un rôle noble, tous ceux qu'il a interprété à contre-courant ont été des échecs ou quasi-échecs… Etiquette quand tu nous tiens… !

Lien : https://squirelito.blogspot...
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Ne tournons pas autour du pot, le "roman" est dispensable, Jean-Marc Parisis, auteur notamment d'un livre aussi étrange que superbe ("Physique") ne semble pas trop savoir où il va. le livre oscille entre une biographie pudique tentant sans convaincre d'éclairer une des faces sombres de Delon (ses liens avec le milieu) et un essai sur la "beauté" dans lequel l'auteur ne convainc que par fulgurances, ne creusant pas son sujet.

Bref, un livre déconcertant, très bien écrit (comme tous les Parisis), qui se lit sans déplaisir, quelques vrais moments de poésie aussi, un livre sans doute destiné aux cinéphiles amateurs d'une époque révolue, celle de Jean-Pierre Melville, Deray, Visconti, qui peuvent apprécier à leur juste valeur les longs passages sur "le Samouraï' ou "le Guépard" (ce n'est pas mon cas).

Enfin, on sent que l'auteur a une vraie tendresse pour Delon (un type qui parle de lui à la troisième personne, quand même) et pourtant il ne parvient que par instants à le rendre aimable, et ne traite pas du sujet exposé dans le titre : quel est le problème avec la beauté irradiante du Delon des années 60 ? Je me le demande encore ...
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"Quels effets la beauté produit-elle sur l'âme et les organes ? On voudrait bien le savoir à défaut de l'avoir (...) Tout homme est un mystère à lui-même et aux autres, beau ou laid, il s'y débat, s'y cogne constamment, mais la beauté scelle ironiquement cette énigme aux yeux du monde".
Si Jean-Marc Parisis choisit de sous-titrer ce récit Delon dans les yeux, ce n'est bien évidemment pas innocent. Ce fameux regard bleu est associé autant à la beauté de l'acteur qu'à son mystère. Je n'ai pas d'admiration particulière pour Delon, comme tout le monde je le trouvais beau à trente ans, comme beaucoup je ne me lasse pas de revoir le couple Alain Delon / Romy Schneider dans La Piscine. Jean-Marc Parisis, en retraçant les grandes étapes de la vie de l'acteur ne cherche pas non plus à en percer les mystères ou à lever le voile sur des épisodes sulfureux qui ont contribué à épaissir cette aura de beauté vénéneuse qui l'accompagnait. On n'apprendra rien de nouveau sur l'affaire Markovic, pas de scoop, le propos n'est pas là. Non, l'auteur cherche à comprendre comment la beauté de Delon a non seulement influencé sa trajectoire mais a contribué à forger le personnage Delon. Celui dont l'acteur parle à la troisième personne du singulier.
Car c'est bien cette beauté qui le fait remarquer, par les femmes mais également les hommes, une beauté sauvage, magnétique, accentuée par une volonté affichée de mordre la vie à pleines dents. C'est cette beauté qui électrise la caméra à ses débuts, bien plus que son jeu. Il se revendique acteur, et non comédien, "une personnalité, forte, qu'on prend et qu'on met au service du cinéma". Une beauté qui est aussi une barrière et influe forcément sur les relations sociales, encore plus lorsqu'elle est progressivement liée à la célébrité.

"La solitude et l'amitié ne s'excluaient pas, au contraire, elles se bordaient, se renforçaient. La solitude, cette amitié de soi-même, invitait à l'amitié de l'autre. Un homme sans ami ne pouvait goûter les plaisirs de la solitude, trop occupé à s'en chercher un ou à en rêver, il ne prenait pas le temps de s'aimer lui-même. Seul le solitaire pouvait à la fois éprouver l'amitié de l'autre et le goût de soi. Mais dans son cas, il était difficile de démêler si l'amitié que l'on vous vouait était sincère, désintéressée, car tout le monde voulait être l'ami de Delon, d'une star, de la beauté".
Comme le fait remarquer très justement Jean-Marc Parisis, en France, Delon était le seul acteur à posséder ce niveau de beauté - dont on apprend également qu'elle est due aux proportions parfaites des différents éléments qui composent son visage - alors qu'à Hollywood les Paul Newman, Robert Redford, Warren Beatty ou Marlon Brando, chacun dans son genre permettaient en étant plusieurs de dédramatiser la beauté. L'analyse de l'auteur mêle habilement les rôles, les personnages incarnés par Delon et l'homme, si étroitement d'ailleurs qu'il devient difficile de distinguer la part des uns et des autres dans la construction du personnage que chacun de nous a en tête. Sont-ce les rôles qui font l'homme ou l'acteur qui créé ses personnages ? Vaste et passionnant débat.
"Si tout homme est un mystère à lui-même dans l'énigme du temps, l'oeil de la caméra aggrave et le mystère, et l'énigme. Dans l'ordre naturel, animal, nul n'est censé se regarder marcher, parler, sourire, courir, étreindre quarante ou cinquante ans plus tôt - et plus tard. Le cinéma dérègle, perturbe, inverse la marche du temps, sans l'arrêter. D'où l'ironie, la fiction : ce qu'on a été rend irréel ce qu'on est devenu, et inversement".


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critiques presse (2)
Bibliobs
20 novembre 2018
"Un problème avec la beauté. Delon dans les yeux" de Jean-Marc Parisis est, à ce jour, le meilleur portrait de l'indomptable guépard.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Bibliobs
19 octobre 2018
Pour en finir avec les clichés sur Alain Delon, le romancier, fasciné par la beauté de son modèle, retrace dans une prose endiablée les épisodes d'une vie, et redonne à l'acteur ses multiples visages. Mieux qu'un hommage, une méditation de samouraï, un portrait très littéraire de l'homme «aux yeux d'acier bleu».
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Que pesaient l’envie, la détestation, la haine qu’il suscitait face à l’amour inconditionnel de la caméra ? Cet amour-là, ce qu’il fallait d’abnégation, de professionnalisme, pour le mériter, le faire vivre, le magnifier, le sauveraient de tout. Ils avaient raison sur un autre point : il n’était pas « comédien » comme Quasimodo Belmondo. Il ne jouait pas ses rôles, il les vivait. Il était acteur, la caméra l’aimait, et il les emmerdait.
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La caméra lui découvrait une vie qu’il ne soupçonnait pas, généreuse, idéale, réveillant, rameutant, libérant les êtres qui le composaient, tous ces moi que l’on a en soi, qui ne se connaissent pas entre eux et entre lesquels on ne croit pas devoir choisir. La caméra ferait de la place à tout ce monde. Il s’agissait bien d’amour puisque ce sentiment le grandissait, le multipliait, et d’un amour réciproque, la caméra l’aimant pareillement, éclairant, découpant, exaltant ses traits, suscitant, épousant ses mouvements, lui procurait un plaisir nouveau, toujours différent. Ce serait toujours la première fois quand la caméra le filmerait.
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Clément, dirait Delon, lui enseignait sa « science » : « Le regard. » « Tout doit se passer dans les yeux. » Sur la mer d’huile brûlante de Plein Soleil, les yeux de Delon levaient le vent de violence de Genet : « Je nomme violence une audace au repos amoureuse des périls. On la distingue dans un regard, une démarche, un sourire, et c’est en vous qu’elle produit des remous. Elle vous démonte. Cette violence est un calme qui vous agite. » Comme les traits du héros du Journal du voleur, ceux de Ripley-Delon « étaient d’une violence extrême. Leur délicatesse surtout était violence ». Cette délicatesse tranchait comme le couteau qui trouait Greenleaf puis remettait le couvert : après avoir pris sa vie,
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Depuis toujours, le jeune Delon composait avec le cinéma familial. Avant de s’occuper du Régina, Fabien, bricoleur de caméras, avait décroché des emplois de « silhouettes » dans des films. Silhouette au cinéma, figurant dans la vie, du moins pour son fils. Préparatrice en pharmacie, Édith avait troqué ses rêves de vedette contre un emploi d’ouvreuse, puis les étalages de la charcuterie-comestibles Boulogne. Mais lui, vers 14 ans, il avait déjà tenu un vrai rôle dans Le Rapt, un petit film d’amateur tourné par le père d’un camarade. En chapeau de gangster, il courait, un bambin dans les bras, puis s’effondrait, touché par une balle, une main sur le cœur.
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La caméra lui découvrait une vie qu’il ne soupçonnait pas, généreuse, idéale, réveillant, rameutant, libérant les êtres qui le composaient, tous ces moi que l’on a en soi, qui ne se connaissent pas entre eux et entre lesquels on ne croit pas devoir choisir. La caméra ferait de la place à tout ce monde. Il s’agissait bien d’amour puisque ce sentiment le grandissait, le multipliait, et d’un amour réciproque, la caméra l’aimant pareillement, éclairant, découpant, exaltant ses traits, suscitant, épousant ses mouvements, lui procurait un plaisir nouveau, toujours différent. Ce serait toujours la première fois quand la caméra le filmerait.
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