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EAN : 9782842713140
159 pages
La Musardine (24/11/2006)
3.33/5   6 notes
Résumé :

Manuel pratique complet de l'enculage du sexe dit " faible " par le sexe dit " fort ", Eloge du cul, certes fort détaillé dans ses différents articles, ne se limite pas à des recettes pratiques. Il est parcouru d'un bout à l'autre - certaines lectrices dussent-elles s'en indigner - par une tendresse venue du fond du cœur. Dans la jouissance en effet, estime Paucard (et il s'efforce de faire partager la sienne à sa parten... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre est un recueil de textes divers et variés, souvent très courts, ayant pour thème commun la sexualité. J'avais lu, de Paucard, «La célébration du whisky » qui à l'époque m'avait beaucoup plus. Pour les présents textes, on retrouve le style propre à l'auteur, cette façon de vouloir se démarquer de la « masse », réelle ou feinte, cet air dédaigneux, suffisant dans lequel il se complaît. Il nous donne son avis sur les différentes façons de faire l'amour, la sodomie, les prostituées, le fétichisme… J'aime souvent son parti pris décalé, anticonformiste, son ironie et son humour, par exemple lorsqu'il compare l'érotisme et la démocratie. J'aime moins le côté très macho qu'il revendique furieusement. le texte qui donne le titre du recueil n'est pas le plus intéressant. « Le contrat de plaisir » qui ouvre le recueil aurait mieux convenu, selon moi. A conseiller à ceux qui recherchent un regard différent et distancié sur la sexualité.
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Je cherche ce qui est personnel.


Plus que quelqu'un qui me dit ce qu'il faut faire, pourquoi la société va mal, pourquoi les gens sont heureux ou malheureux, je cherche quelqu'un qui me parle de lui. Quelqu'un qui balaie devant sa porte avant de juger de l'état du ménage chez les autres.


Dans les livres, c'est pareil. Je veux voir celui qui parle au travers de ses mots. Je veux le percevoir, a minima. Mais mieux, je veux qu'il se revendique, qu'il s'assume, qu'il se réclame. Je veux savoir ce qui l'émeut et je veux qu'il aime en parler. En parler intelligemment, pas juste raconter. Sinon, j'ai entre les mains un dictionnaire, un catalogue. Je ne veux pas de l'objectif, je veux du subjectif.


De plus, parmi ceux qui me donnent du subjectif, je me réclame le droit de ne pas en aimer certains. J'aime ceux qui prennent leur vécu à bras le corps, qui le portent eux-mêmes. J'aime ceux qui le comprennent, ou qui cherchent à le comprendre. J'aime ceux qui savent faire des arrêts sur image et ne repartir que lorsqu'ils ont le sentiment d'en avoir fait le tour.


C'est ce que j'ai trouvé dans Éloge du cul d'Alain Paucard.


Loin de s'ériger en mâle dominant toutes les femmes, Paucard prend le parti d'exprimer, avec une fougue réjouissante de sincérité, son point de vue personnel et unique sur la sexualité en général, et sur le cul en particulier.


S'il parle de domination, s'il revendique son désir d'être directif, son impatience, sa grossièreté, ce n'est certainement pas pour épouser une idéologie ou pour se cacher derrière. C'est bel et bien de sa singularité dont il parle. Sa vision de la sexualité, de SA sexualité.


Mettre des mots comme il le fait n'est pas à la portée du premier venu. Il n'est pas de ceux qui alignent les termes crus sans prendre de pause. Il s'arrête et observe. Il se laisse pénétrer de l'objet de son attention : « on est là, on regarde fixement, le Monde s'en va, les soucis s'envolent ». Là où tant d'autres se contenteraient - en deux mots convenus – de décrire ce qu'ils voient et ce qu'ils y introduisent, lui s'étale, développe, amplifie. Il s'édifie.


Je suis très attachée à la symbolique des actes, j'ai souvent déploré la platitude des descriptions purement factuelles. Éloge du cul est bien plus que du simple factuel. On y lit des choses comme « Je m'arrête toujours à l'entrée comme devant un temple sacré », ou encore « Quand nous la traitons de "salope" […], nous ne sommes pas dupes. le mot reste en suspens, mais nous continuons à dire en nous-même "… qui m'a pris dans ses filets." ». La tendresse qui mouille et adoucit cette phrase en pointillés est perceptible dans toutes les pages. Le symbolisme est là, subtilement, partout. L'introspection aussi. À aucun moment je n'ai eu le sentiment de rester sur ma faim. Mieux, je considère son écriture comme très complète dans le domaine du sexe. Une sorte d'idéal à mes yeux, pas noyé dans l'eau de rose ou la poésie, pas non plus du cru sans âme en veux-tu-en-voilà. Seulement de la simplicité, de l'humilité, de la joie, du profond. La construction est solide, belle, étayée, personnelle.


Alors, « machiste » ? Non. On ne peut pas être machiste lorsqu'on est individualisé, lorsqu'on s'interroge soi-même plutôt que de se cacher derrière la dernière bien-pensance à la mode. L'amour de son sujet ne peut pas relever du machisme !


Le machisme est réservé à ceux qui n'existent pas. Or lui existe. Il est de ceux qui suivent leur voie, de ceux qui me donnent confiance en la mienne, de ceux qui n'ont qu'un ou deux lecteurs avoués sur un site de lecture. Il ne fait pas l'unanimité, l'unanimité préfère ce qui est conventionnel, ce sur quoi les autres vont mouiller leur chemise pour écrire une critique, parce que c'est là qu'il faut être. Lui roule à contresens sur l'autoroute.


Il évoque le prosélytisme, oui, mais dans le but d'accéder à l'individualité qui rend beau et consistant, pas dans le but de faire des moutons. D'ailleurs, le chapitre qui traite des plages de seins nus résume bien le fait qu'il n'adhère à rien d'extérieur mais qu'il revendique le personnel et l'intime. Le mérité.


Pour résumer, je suis emballée. Il y a du consistant, une vraie personnalité, pas une fadeur qui imite, pas une photocopie.


J'ai tendance à prendre la défense de ces êtres qui osent s'avancer et expliquer ce qu'il sont, même lorsqu'on ne le me demande pas. J'ai une vraie tendresse pour eux. Je leur trouve toutes les circonstances atténuantes du monde parce qu'ils sont eux-mêmes et ne se sacrifient pas à la bien-pensance et/ou la communauté de pensée.


Éloge du cul est une pensée individuelle, une vision non conformiste, magnifiquement développée ! Quel courage il faut pour être soi, mais qu'est-ce que c'est beau !
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Bon, là on passe aux choses sérieuses.

Vous trouverez des vrais mots cochons dans les lignes à suivre.
Avis aux âmes sensibles, les pudeurs de certains peuvent ne pas être respectées, tenez-le vous pour dit.

Que ceux (ou celles) qui pensent que l'alignement des lettres b + i + t + e (un exemple totalement pris au hasard, vous en conviendrez) ne sont pas que de simples pixels sur l'écran, ni seulement des images et concepts recréés par votre esprit, mais que le sens du mot éclabousse de manière indélébile cet alignement de lettres. Eh bien ! qu'ils passent leur chemin s'ils risquent d'être choqués. Nul n'est forcé de lire, d'ailleurs. On y reviendra plus bas.

J'ai ressorti l'Éloge du cul de mes étagères pour participer à une lecture de textes érotiques dans la librairie que je fréquente. Je l'avais plus acheté pour la couverture et le titre, intrigants vous en conviendrez, qu'autre chose. Heureuse surprise !

Alain Paucard s'attelle à la question du sexe et du plaisir avec joie, entrain, sérieux et une constance qui force l'admiration...
Éloge du cul n'est pas un manifeste sodomite, comme pourrait le laisser croire le titre, encore que la pratique trouve sa place dans ces pages, mais un recueil de textes courts où l'auteur expose pêle-mêle ses considérations et réflexions sur la plupart des pratiques qu'il affectionne (ou pas) fellation, sodomie, cunnilingus..., sur les relations entre les hommes et les femmes dans ces moments si particuliers où la frontière physique entre les individus tend à s'abolir.
Alain Paucard aime les femmes et le cul, la pratique en général et l'anatomique en particulier. Derrière un mauvais esprit assez réjouissant il propose une éthique de vie, jouisseuse, égoïste dans la satisfaction de son plaisir, respectueuse de celui de sa partenaire et à mille lieux des banalités et des conventions des traités de sexologie ou d'harmonie sexuelle.
Bien évidement, les textes sont inégaux, forcément inégaux, et le premier est loin d'être le meilleur. En revanche, du plaisir mutuel, Éloge de la levrette, Les gros mots les grands remèdes pour ne citer que ceux-là sont des petits bijoux. Car Alain Paucard a le bon goût d'écrire brièvement, érotiquement même si point trop n'en faut. Mais ses textes sont avant tout des petits chefs-d'oeuvre de construction stylistique avec un art consommé de la chute (de rein, bien sûr), de l'humour et un regard neuf sur la plupart de nos pratiques intimes.
Ce n'est pas la peine de le lire en se tripotant, bande de petits fripons. Ce n'est pas fait pour.
En revanche on y rit à plusieurs reprises et chacun pourra se dire en son for intérieur : "tiens, mais ce n'est pas faux, ça".
Toute la question réside dans le fait de savoir ce que "ça" recouvre...

Un vrai bonheur !
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Un ramassis de machisme et de prétention phallocrate. Mérite un large détour.
Seul le titre racoleur peux interpeller.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Seulement vêtue de ses chaussures, la femme est autrement excitante. Mais attention, pas n'importe laquelle, une chaussure pointue, à talon aiguille, avec une bride sur le cou-de-pied. Ah ! la bride sur le cou-de-pied ! Le mollet qui s'arrondit, la cheville qui s'affine grâce à la cambrure du pied. Et comme la fesse s'arrondit bien, comme la taille s'incurve ! comme tout le port devient altier ! On croirait, à s'y méprendre, que la chaussure est le centre de gravité de tout désir humain.
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L'érotisme et la démocratie restent des moindres maux, l'un pour tromper notre ennui, l'autre pour nous assurer un semblant de civilisation.
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