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Serge Mestre (Traducteur)
EAN : 9782267051360
384 pages
Christian Bourgois Editeur (06/04/2023)
2.83/5   6 notes
Résumé :
Savoy déteste son époque. Un pied dans son siècle et l’autre dans la nostalgie du précédent, il tient au contact humain, loin de la froideur des relations numériques.
Un jour pourtant, il s’aventure sur un site de rencontre et fait la connaissance de Carla. La jeune femme, pendant un temps, met fin à la solitude de Savoy, avant de lui annoncer son départ. Elle lui laisse un manuel d’utilisation de Skype et un kit de natation pour seuls compagnons, et Savoy do... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'arrête là, à presque la moitié. Pourtant je cherche encore la moitié qui m'intéressait dans l'idée : un homme qui a du mal avec la modernité et qui continue, par exemple, de payer en espèce, de vouloir rencontrer les gens en vrai, d'acheter dans les magasins, etc. Mais le style est lourd, les phrases à rallonge. Et surtout, combien de fois, en finissant un paragraphe je me suis demandé : "qu'est-ce que je viens de lire là" ?! Ca ne rentre pas, j'ai survolé des mots. Il y a ceux qui passent les idées simplement, et les autres. Comme d'habitude, je tenterai (plus tard) un autre de ses romans..
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Savoy n'est pas en phase avec le monde dans lequel il vit. Trop de modernisme le bouscule, l'angoisse, le dérange. Il n'aime pas l'univers virtuel de plus en plus présent dans le quotidien. Lui, quand il paie son loyer, il y va en personne et avec de la monnaie. Et pourtant, de temps à autre, il achète en ligne, mais on ne peut pas l'assimiler à un acheteur compulsif. Il va sur des sites, observe, décortique, analyse, puis il se rend sur place pour finaliser la transaction. le contact est essentiel et quand il est en face de la personne, il peut également « voir d'autres choses, d'autres gens…. »

Ce qui l'intéresse, c'est la vraie vie. Il veut être là., ressentir une atmosphère retranscrivant ce qui se passe. Humer les odeurs de cuisine, écouter les bruits de lessive, voir quelqu'un sortir de la chambre ou de la salle de bain. Être au plus près de chacun. Remplir sa vie de ces petites rencontres, presque fortuites, qui le captivent. Non, ce n'est pas un voyeur, il ne revient pas forcément chaque jour au même endroit, bien que de temps à autre, il retourne en visite dans un appartement déjà connu (lieu qu'il explore pour des connaissances qui cherchent un logement). Il tient à ce que ce soit éphémère. La nostalgie l'habite….
Alors incontestablement, il est incompris. S'il explique ce besoin ses amis s'interrogent… Il n'éprouve pas le besoin de justifier quoi que ce soit. C'est ainsi, point.
Et un beau jour, Savoy fait connaissance avec Carla sur un site de rencontres. Un début de relation se noue. Mais la jeune femme parcourt le monde en allant de maison en maison et elle le laisse avec de quoi aller nager (lui qui déteste la piscine) et le mode d'emploi pour communiquer via ordinateur, à distance, avec elle. Savoy est perdu, ça ne l'intéresse pas, ni de barboter, ni de « Skyper »….
Mais comment pallier ce manque de « vrai », comment vivre avec cette moitié fantôme, celle qu'on ne peut pas toucher car elle est virtuelle ou/ et à distance ? Savoy est un original, mais il est comme beaucoup d'entre nous (sauf que c'est plus « visible »). Il cherche sans cesse l'amour le plus abouti, l'objet parfait … sans doute parce qu'ainsi il existe.
C'est avec une écriture singulière, presque philosophique, des phrases parfois longues et des dialogues indirects que l'auteur nous emmène dans l'univers de cet homme atypique mais attachant. Quelques fois, une pointe d'humour tourne en dérision une situation somme toute banale « Savoy confia la mission à ses pieds-aussi apeurés que lui- d'évaluer la température de l'eau. »
Dans ce récit surprenant, Alan Pauls démontre l'absurdité du virtuel, tel que certains l'utilisent. On peut jouer sur le lieu, tricher « Allo t'es où ? Je ne t'entends pas… » L'emprise et la place dans et sur nos vies de ce mode de communication est énorme. Il est peut-être tellement superficiel que tout risque de se déliter d'un instant à l'autre, non ?
Le ton est assez souvent désuet, un peu à l'image du personnage principal, décalé, perdu dans un monde qui peut lui échapper avant qu'il ne le rattrape à sa manière. le fond et la forme ont un petit quelque chose de délicieux comme une parenthèse enchantée.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Alan Pauls est un écrivain argentin né à Buenos Aires en 1959. Fils d'un émigré allemand qui a fui le nazisme en 1936 il n'a jamais réussi à maîtriser la langue allemande, en dépit de son intérêt pour la littérature allemande. Il a fait ses études au lycée français de Buenos Aires et parfaitement francophone, il est un bon connaisseur des oeuvres De Stendhal, Proust et Barthes, qui l'ont inspiré pour la composition de ses propres oeuvres. Professeur de théorie littéraire, traducteur, scénariste, critique de cinéma, il a notamment publié un essai sur Borges, plusieurs nouvelles et une dizaine de romans dont celui-ci qui vient de paraître.
Savoy, notre héros, semble un peu perdu dans le monde et n'a trouvé qu'une solution pour contrer son ennui et sa solitude assumée, il visite des appartements, non pas pour les lieux précisément mais pour rencontrer des gens, les faire parler, voir comment ils vivent. Par le biais de Renée, une ex devenue son amie, il découvre internet, les sites de ventes entre particuliers qui là encore lui permettent de se rendre chez des gens où il achète n'importe quoi, juste pour le plaisir de la visite, puis il découvre les sites de rencontres où il se lie avec Clara, une Hollandaise. Une nouvelle bizarrerie dans la vie de Savoy car Clara ne vit quasiment jamais près de lui, son job consistant à garder les maisons de particuliers devant s'en absenter et ce, dans le monde entier ! Un moyen comme un autre, pour elle, de voyager.
Je ne vais pas vous mentir, je me suis ennuyé comme c'est pas possible à lire ce bouquin qui me tombait perpétuellement des mains après les cinquante premières pages.
Je ne dis pas que le roman est mauvais, il trouvera son public mais il ne se passe rien de notable et le peu n'a guère d'intérêt. Il paraît que Marcel Proust l'inspire et c'est vrai. Autant j'aime le Français, autant cet Argentin m'ennuie et certainement pour les mêmes raisons que celles qui font ne pas aimer Proust pour ceux qui s'y ennuient : l'écriture est dense, les digressions sur des points de détail allongent les phrases à n'en plus finir et noient hélas, l'humour discret et sous-jacent qui rythme le récit, bref c'est asphyxiant.
Quant au(x) sujet(s) du livre je ne sais pas trop, certes il y a une critique/moquerie de la modernité et de ses nouvelles technologies, du mode de vie qu'elles nous imposent etc. mais c'est tellement léger, déjà lu ailleurs et noyé dans tant de blablas que ça passe presque inaperçu. Ne reste que l'ennui… pour moi.
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critiques presse (1)
LeMonde
26 juin 2023
Récit hilarant d’un fossé générationnel, le septième roman d’Alan Pauls explore surtout la faille béante entre le monde d’avant les « nouvelles » technologies et celui d’après.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dans le fond, aucune des questions qu’il posait ne l’intéressait réellement. Il se moquait bien que le plafond fût sur le point de tomber, que le mur se fendît en deux d’un moment à l’autre ou que les travaux qui venaient de commencer dans le bâtiment adjacent garantissent deux bonnes années de poussières et de souffrance. Il posait ces questions juste pour les faire parler, pour leur voler ces minutes cruciales qui lui permettaient de se glisser entre les plis les moins évidents du monde qu’il flairait, vibrant et tentant jusque dans son obscurité lorsqu’il était obscur – qui, de par son expérience, non négligeable, représentaient la majorité -, retranché derrière les signes puérils qu’on lui montrait.
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Videos de Alan Pauls (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alan Pauls
Vie de Guastavino et Guastavino, d'Andrés Barba Traduit de l'espagnol par François Gaudry
Devant la douleur des autres de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Durand-Bogaert
le Style Camp de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand
le Passé, d'Alan Pauls Traduit de l'espagnol (Argentine) par André Gabastou.
Mumbo Jumbo, d'Ishmael Reed Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard H. Durand Nouvelle préface inédite de l'auteur
Dalva de Jim Harrison Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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