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EAN : 9782385722678
264 pages
Imaginary Edge Editions (02/02/2024)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Toulon, septembre 1837.

Alors que le navire du capitaine Jules Sébastien Dumont d’Urville s’apprête à larguer les amarres pour l’Antarctique, Avel de Sainson, un jeune cartographe fraîchement diplômé, cherche désespérément un emploi. Aspirant à une carrière de dessinateur, son projet contrarie toutefois sa soeur jumelle, Lilibelle, passionnée de botanique et avide de révolte. Elle pousse son frère à embarquer à bord de l’Astrolabe.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Été 1837, à Toulon, nous rencontrons Avel, un jeune homme de 25 ans passionné de dessin mais ayant suivi des études d'ingénierie qui ne lui plaisaient guère imposées par son père et sa soeur Lilibelle qui refuse une nouvelle demande en mariage. Cette dernière ne compte pas rentrer dans les cases de la société pour devenir une femme qui ne sert à rien hormis de faire valoir à un mari qu'elle n'aura pas choisi, son rêve à elle c'est la botanique et devenir une grande aventurière. C'est d'ailleurs elle qui va sceller leur destin en poussant son frère à postuler en tant que cartographe sur l'Astrolabe, un bateau prêt à prendre le large pour partir en expédition à la découverte de l'Antarctique. Sa surprise ne sera que plus grande quand lors de son entretien, qu'il espère rater, il découvre que le Capitaine n'est autre que l'homme qui lui a brisé le coeur à Paris...


Dans une époque où la noblesse a perdu ses lettres et que la réputation et les façades comptent le plus, difficile de suivre son coeur. Surtout quand en plus du reste, ce coeur fait aimer ce qui est interdit et condamnable.
Nous embarquons avec les personnages sur l'Astrolabe pour affronter les mers et les complications d'une recherche de rêves et de liberté autant que de renommée.
Les retrouvailles entre le navigateur et Avel ne vont pas être simple. Les blessures de leur ancienne relation sont encore purulentes pour le jeune homme et le confinement du bateau ne va pas être facile à gérer surtout que leur alchimie et l'attirance n'a pas faibli malgré le temps passé.

J'ai appris beaucoup sur l'aventure navale de Mr Dumont d'Urville et L Histoire car l'auteure a ajouté beaucoup de notes pour nous replacer les faits réels. J'ai trouvé ça très bien intégrer et intéressant tout autant que la botanique et la vie sur le bateau.

Je n'ai malheureusement pas su m'attacher aux personnages. Pour commencer Lilibelle que j'ai trouvé trop dominante, égoïste et directive. J'aime les femmes badass dans mes lectures mais là y'avait un peu trop de "mon plan - mes décisions- tu n'as rien à dire". Par contre la condition des femmes à cette époque ressort bien, on comprend son rêve d'émancipation.
Pour ce qui est d'Avel je l'ai trouvé trop passif, sans trop de consistance et subissant sa vie et les choix de sa jumelle. J'en étais arrivé à vouloir le bousculer un peu trop souvent comme lors de son jeu du chat/chien avec Sebastien.
La romance est belle malgré tout grâce à l'interdit, les compromis et la subtilité des gestes et attentions et forcément par les sentiments qui se dégagent des deux hommes.

Avec la découverte de l'auteure et de cette maison d'édition, je me suis plongée dans une fiction autour de faits réels et je dois dire que c'est une agréable surprise pour moi. J'ai été d'ailleurs lire la page Wiki de Jules Sebastien Dumont d'Urville pour découvrir les détails de sa vie.
Avis qui pourrait paraitre en demi-teinte mais j'ai en fait passé un moment agréable à voguer avec eux à travers les flots et les passions de chacun.
Les remerciements à la fin de la lecture sont intéressants car on en découvre un peu plus sur l'auteure et comment l'idée de l'histoire lui est venue, je vais me pencher sur le titre d'Eve Terellon vu le plaisir que j'ai pris sur le bateau sans souffrir du mal de mer.

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J'ai découvert ce roman par le biais de simplement pro, et je dois dire que j'ai de suite été conquise par la couverture et l'ambiance qu'elle suggérait. Une fois le résumé lu, je savais que je succomberais à la tentation. Je ne résiste pas aux amours interdits et encore bien moins aux personnages avec une différence d'âge. J'ai été gâtée avec ce roman.

Avec cette histoire, l'auteure nous offre un roman historique, qui s'appuie sur des faits réels, qu'elle entremêle avec brio à l'aspect romantisé. J'avoue qu'une fois ma lecture finie, j'ai fait mes recherches sur le Capitaine Jules Sébastien Dumont D'Urville (et ce fut passionnant).

Avec “Toi, Moi et l'Antarctique”, nous embarquons à bord de l'Astrolabe pour un fabuleux voyage, à la découverte de Terre Inconnue … Nous sommes transportés au coeur d'une époque où les us et coutumes, mais aussi les bonnes moeurs, ne permettent pas à une femme d'embarquer sur un navire, et encore moins à deux hommes de s'aimer passionnément….
Car c'est bien de passion qu'il est question dans ce roman :
La passion d'un homme pour la Mer et l'Antarctique, un homme féru de voyages et de découvertes.
La passion d'un jeune homme pour l'art et plus précisément le dessin
La passion d'une femme pour la botanique
Et la passion mutuelle de deux hommes qui vont s'aimer intensément (c'est tellement plus puissant quand cela doit rester un secret …)

Dès les premières pages, j'ai eu la sensation d'être téléportée à cette époque, que ce soit par les lieux, les faits, les actions, les sensations (sur le navire) mais aussi grâce à tout un panel de personnages bien représentatifs de la période, et le tout nous est délivré par une plume qui sied remarquablement bien au contexte.
J'ai aimé la témérité et la fougue de Lilibelle (même si parfois j'ai trouvé qu'elle prenait beaucoup trop de place dans le récit - ce qui écrasait quelque peu le personnage d'Avel). J'ai aimé le côté fragile d'Avel, sa douceur, sa candeur… J'ai été touché par son passé, par ses doutes et ses peurs. J'ai apprécié le voir s'épanouir, grandir, porté par l'amour qu'il porte à Sébastien.
J'ai succombé au Capitaine, cet homme qui sent bon les embruns, qui respire la mer et dont le coeur appartient aux voyages et aux découvertes. J'ai apprécié son caractère, sa soif de liberté, sa rigueur, sa détermination, et j'ai totalement craqué pour sa façon d'être et d'aimer Avel.

Juste un petit point qui fait que mon coeur n'a pas complètement flanché, j'aurais voulu un épilogue quelques années plus tard, afin de savoir comment tous auront réussi à composer entre époque, carrières, désirs et amour …

Je ne peux que vous conseillez de lire ce récit si ce n'est pas encore fait… Ne passez pas à côté de cette magnifique histoire d'amour, ou l'interdit fait vibrer votre coeur intensivement

Lien : https://wp.me/p9dgIA-9c
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
— J’aimerais que tu assistes à notre échange, m’invita Sébastien.

— Je veux bien, mais sache que je m’y connais encore moins en comptabilité qu’en calculs mathématiques.

— Je n’ai pas besoin d’un comptable, mais d’un témoin. J’aimerais que tu dessines notre rencontre.

— Notre rencontre ? répétai-je.
Tu parles de celle à Paris ? Je veux bien, mais je ne suis pas certain que le monde apprécierait. Enfin, si tu insistes.

Il se pencha vers moi, amusé par ma réplique. Je sentais son corps, près du bien, m’effleurant. Il embaumait la mer et les embruns, le parfum du vent. Son souffle caressa mon oreille quand il répondit.

— Je n’ai rien contre un dessin de ce type, mais je ne pourrai le dévoiler au monde.

— Je sais, je sais. Les mœurs, ta femme, les…

— Non ! Ce n’est pas ça ! me coupa-t-il.
Si tu me faisais une esquisse de notre première nuit, de nos deux corps entrelacés, je ne pourrais me risquer à la partager, au risque de voir la jalousie me comprimer la poitrine.
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J'aurais aimé l'embrasser à ce moment-là, et je ne maudis jamais autant cette société qui nous obligeait à cacher notre amour aux yeux du monde.
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-J'ai toujours été un homme de devoir, m'expliqua-t-il. J'ai écouté mon père, pas mon cœur. J'ai épousé Adèle parce que je le devais, nous avons eu un beau mariage, mais dénué de passion. Je suis devenu explorateur et scientifique, parce que je me voulais rendre mes parents fiers, et ma nation aussi, mais il m'a toujours manqué quelque chose. Comme si je n'étais pas complet, comme si mon cœur ne battait pas assez, jusqu'à...
-Jusqu'à..., répérai-je.
-Jusqu'à toi. Toi, Avel. Toi et l'Antarctique.
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— Je suis venu au monde pour ce que nous sommes en train de découvrir. Et tu es né pour dessiner, comme l’oiseau pour chanter. Grâce à tes croquis, je pourrais reconstituer le tableau de mes faits en mer et je t’en remercie.
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