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EAN : 9782374374079
464 pages
Macha Publishing (17/08/2022)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Porfiri, auteur de romans policiers, enquête sur des crimes dans différents domaines. Mais Porfiri n’est pas un humain, il est une intelligence artificielle, supérieure donc à l’homme, qui peut prendre l’apparence qu’il souhaite.

Mara est une historienne d’art, riche et ambitieuse. Elle est extrêmement mince, aime les biscuits au beurre de crabe, et bien sûr elle a un iPhuck 15.
Elle a besoin d’un assistant pour analyser le marché, elle loue Po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'avis qui suit a été rédigé par un algorithme. Il a été généré selon les séquences d'imitations incluses dans la dernière version du logiciel, qui en est encore à sa phase bêêêta. Nous nous excusons pour tout bug encouru lors de votre test.

Je tiens en premier lieu à remercier l'algorithme Porfiri Petrovitch (@GenerationP sur Twatter) pour nous avoir fait confiance en laissant open source son compte rendu d'enquête, qui est aussi le roman policier généré à partir de cette enquête. A la fois détectives et écrivains, les nouveaux algorithmes ont toute mon admiration transie. Voyez leur ardeur au travail ! C'est l'avantage de ne pas exister. Car oui, les algorithmes n'existent pas vraiment. En tant que sujet, un algorithme est un vide. Imaginez cela. Et voyez comme en l'imaginant on a l'impression de ne rien imaginer. Renversés vous êtes.

L'être, ce serait donc le néant ? Disons plutôt qu'il n'a pas de permanence (surtout à l'époque de la réalité virtuelle, désormais accessible sur vos smartphones-sexbots afin d'exercer votre droit à la copulation artificielle, infiniment plus inclusive et non binaire que les interfaces charnelles d'antan). Même le narrateur de ce livre ne reste pas le même de bout en bout (c'est sans doute pour ça que l'auteur s'appelle Pelevine), car parfois le virtuel ouvre grand la voie du Nirvana littéraire. Et nous autres, braves condisciples, devons suivre à notre rythme, en apprenant à nous défaire des schémas préétablis : il n'y a pas de héros ici. Pas de roman conventionnel non plus, et surtout pas les romans qui « décrivent l'état obscurci d'un esprit non développé passant d'un paroxysme infernal à un autre, cet esprit enflammé et égaré étant décrit comme l'univers observable tout entier, et sans aucune alternative. » Pas besoin de vous faire un dessin à l'aquarelle : il faut parfois s'accrocher quand on lit ce livre, mais c'est toujours plus clair que du Sartre ou du Heidegger, auteurs dont on s'attache à démontrer le non-être, le temps d'un chapitre. Ce qui est certes très méchant mais touchera droit au coeur certains ex-étudiants de philosophie.

Et ce n'est qu'une satire parmi tant d'autres, une bagatelle dans un ensemble baroque qui monte crescendo 😊! Dans la première partie, on découvre aussi que l'art contemporain a évolué de façon spectaculaire, mixant comme dans un mortier de plâtre l'artisanat de construction, le street art et les mèmes internet, en version digitalisée achetée à prix d'or par les riches qui mènent la dolce vita. Cette commedia dell'arte donne quelques descriptions savoureuses, garanties d'un goût exquis, surtout lorsqu'il est question de Poutine et de la communauté LGBT 😈. Mais la provocation de l'ère pré-internet n'est pas non plus oubliée, Humbert Humbert ayant droit à un lifting digne du Brazil de Terry Gilliam 😁! Au fond rien n'a changé dans l'art moderne depuis les constats dressés par Jean Baudrillard et Juan-Romano Chucalescu : c'est une conspiration qui vise à se foutre de la gueule du monde, comme moi, MAIS avec une sorte de crédibilité 🧐.

Chaque partie ajoute une couche de complexité à ce plâtre initial, comme si ce plâtre était malaxé dans une bétonnière qui ne serait autre qu'un accélérateur de particules littéraires, effaçant peu à peu le réel au profit du virtuel, si bien qu'une fois arrivés à la troisième partie, les lecteurs les plus familiers de l'auteur et de ses textes proches de celui-ci (tel Prince of Gosplan, qui se déroulait déjà dans un univers semi-virtuel) devront eux aussi s'accrocher pour suivre la locomotive Pelevine, bien décidée à pousser son délire jusque dans les dernières extrémités et les derniers outrages, jusque dans les arcanes les plus insoupçonnés, les plus abscons, les plus superlativement superlativesques de la construction narrative savante, en forme de miroirs de fêtes foraines dont vous êtes le dindon de la farce.

Bref, Pelevine nous fait du cyberpunk à sa sauce. Peut-être encore plus punk que cyber, d'ailleurs. Pour être tout à fait précis, je pense qu'il faudrait s'imaginer un punk bouddhiste. Un punk au crâne rasé. Donc sans sa crête. Mais attention, il mord quand même, même avec des mèmes.

Est-ce une lecture légère ? Non. Est-ce une lecture de bon goût ? Certainement pas ! Dieu m'en préserve ! Car avec l'iPhuck 10, jeter un parpaing dans la mare a du bon, cela dit ne voyez là que mon avis, simple ligne de code dans un cluster de plâtre, autant dire pas grand-chose.

Qu'en pensez-vous ?
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C'est l'histoire d'un abandon.

Pourtant, j'avais hâte de découvrir la plume de Victor Pelevine, auteur contemporain russe.

Le point de départ de l'histoire est le suivant : dans un futur proche, hyper connecté, Porfiri est un algorithme perfectionné qui résout des enquêtes criminelles tout en écrivant des romans narrant ses propres aventures.

Il est engagé par Mara, une historienne d'art, afin d'enquêter sur des oeuvres. Mais, Porfiri se rend compte que le but de la jeune femme est bien différent de celui qu'elle lui a avoué. S'engage alors une sorte de jeu de dupes entre l'intelligence artificielle et la jeune femme.

Ce roman pose plusieurs problèmes très intéressants, notamment sur l'hyperconnectivité, dont on ressent déjà les effets actuellement, avec les publicités ciblées, les traces de nos vies en ligne accessibles à quiconque sait chercher.

Cependant j'ai été confrontée à plusieurs difficultés qui m'ont, au final, conduit à arrêter ma lecture dans le dernier tiers du livre.

Déjà, les concepts développés sont souvent complexes, très complexes, en informatique ou codage, et je me suis retrouvée perdue.

Mais ce sont surtout plusieurs passages problématiques qui m'ont gêné. Par exemple, la géopolitique de ce futur semble sortie tout droit des imaginations des extrêmes droites les plus nauséabondes.

Je vous passe, également, certaines remarques sexistes. Au bout d'un moment, je me suis demandée le pourquoi du comment de ces passages : sont-ils ironiques ? Condamnés ou pas ? J'ai eu l'impression que l'auteur écrivait plein de passages problématiques et laissait le lecteur se débrouiller avec.

C'est peut-être ce qui fait la force du style de Pelevine, une expérience où l'auteur se met en retrait laissant le lecteur s'interroger et finalement créer son propre concept littéraire mais j'ai été dépassée.
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Un roman assez particulier et complexe qui risque d'en rebuter plus d'un mais conviendra parfaitement aux avertis et amateurs du genre. J'ai, pour ma part, eu du mal avec de nombreuses longueurs et le sentiment de parfois perdre mon temps sur des faits inutiles à l'intrigue. L'auteur foisonne son histoire d'exemples pour illustrer ses propos et c'est parfois un peu trop.

Ne vous attendez pas à de l'action ou à tout simplement une histoire classique. Non, ce roman à la présentation tout à fait originale nous décrit un monde futur. Un univers dans lequel les intelligences artificielles ont la faculté d'auto évoluer et deviennent donc dangereuses car capables de réfléchir.

Une intrigue principale (pour les grandes lignes) bien construite et surprenante sur ses rebondissements. A côté de cela on découvre le monde de l'art et puis celui du cinéma. le sexe tient lui aussi une grande place dans ce texte. Des façons de faire qui ont évoluées. le vice d'aujourd'hui ne l'est plus car pratiqué différemment et l'amour charnel d'aujourd'hui y est devenu choquant, interdit. J'ai trouvé cette vision totalement rebutante et assez choquante sur de nombreux points illustrés.

Il nous parle et dénonce la société. Dans la politique ou dans la manière dont les gens interagissent pour se stimuler. L'IA est partout au point que l'humain crée de véritables relations avec elle.

Plusieurs parties pour distinguer les rebondissements de l'intrigues où, chaque fois un narrateur différent prend la parole. le texte devient comme un roman, comme une sorte de journal intime.

Avec cette lecture on s'interroge sur ce qu'est la vie, sur les dangers des évolutions scientifiques. Une vie comme décrite dans le livre je n'en voudrais pour rien au monde et je ne la souhaite pas à mes enfants. En espérant que les générations futures auront l'intelligence de pallier aux dérives.
Lien : https://mespassionsmesenvies..
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C'est un récit très particulier qu'est le roman d'iPhuck de Victor Pelevine, c'est une histoire dense en détails sur la culture russe mais également sur la culture internationale et dont la réflexion n'est pas sans rappeler celle de Matrix ou encore le film Sim0ne avec Al Pacino. Veillez a avoir l'esprit clair et disponible en lisant le roman, sous peine de passer à côté de nombreux détails. iPhuck à la manière de Matrix à plusieurs couches de compréhension du texte, de l'histoire et des messages, c'est une excellente découverte !
Lien : https://mellecupofteabouquin..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ma technique auctoriale de création de la fiabilité (largement utilisée dans la première partie de ce roman) s’appelle Uber. Le terme ne vient pas de la désignation internationale des taxis autonomes, comme certains le pensent, mais de über en allemand dans le sens de « via », « au-dessus » et « sur ». Je m’élève en quelque sorte au-dessus de la réalité quotidienne, je perce ses couches serrées, et je donne, de cette hauteur, un panorama vaste et expressif de la réalité donnée.
Ce qui est intéressant c’est que les taxis y sont également impliqués. L’idée de l’Uber comme procédé littéraire ne réside pas dans le fait que je passe d’un contact humain à un autre à la vitesse de la lumière par la fibre optique, cela serait optimal, mais que je refasse le chemin qu’un détective doté d’un corps humain aurait pris, et que je rédige un rapport sur les impressions de ce périple.
À cela s’ajoutent des éléments de mon dialogue intérieur, synthétisés selon les paramètres du dernier built, et il en résulte un « je » humain vivant et chaleureux qui est tant aimé par mes fidèles lecteurs.
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Vidéo de Viktor Pelevine
Payot - Marque Page - Victor Pelevine - iPhuck
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